Publié par Dreuz Info le 3 avril 2007

Les mollahs n’ont jamais fait mystère de leur intention. Dans les rangs iraniens, on pense que la dernière guerre du Liban a été un succès, et qu’Israël est au pied du mur. Comme l’a expliqué le président iranien Rafsanjani le 14 décembre 2001 devant un parterre d’étudiants, à l’Université de Téhéran : "Une bombe atomique lancée contre Israël détruirait complètement l’Etat hébreu, alors qu’elle ne causerait que des dommages à l’Iran. Ce scénario n’est pas inconcevable."

Il ne l’est pas. Ahmadinejad l’a répété à plusieurs reprises. Loin de vouloir la bombe pour maintenir son régime, les mollahs cherchent la guerre pour asseoir leur autorité sur la population iranienne – et le reste de la région.

Le Ministère des Affaires étrangères britannique peut prouver que ses marins étaient dans les eaux territoriales irakiennes lorsqu’ils ont été pris en otage par les Gardes de la Révolution. Il s’agit donc d’une opération planifiée. Plus tôt, le 20 janvier 2007, des commandos des Gardes de la Révolution ont tenté de capturer des soldats américains dans une base irakienne, mais leur attaque a tourné court, et plutôt que de prendre des otages, les commandos ont égorgé les cinq GI’s.

 C’est pour cela qu’ils s’en prennent aux Anglais aujourd’hui, sans doute plus facile à capturer. Pour quelle raison ? Dimanche passé, l’Iran a annoncé qu’il ne divulguerait plus certaines informations à l’Agence de l’Energie Atomique. Dans le même temps, il sait que dès qu’il refusera totalement la coopération avec l’AEIA, le Pentagone passera en Defcon 2, soit en mode de guerre. Hier, le ministre des Affaires étrangères iranien répétait que l’Iran voulait continuer à coopérer avec l’AEIA. A quelques minutes d’intervalle, suprême outrage, le régime annonçait le jugement des soldats britanniques. Coïncidence ? Bien sûr que non. 

 

  En prenant ces otages, l’Iran veut obtenir des garanties des Etats-Unis. Il veut que l’administration Bush accepte de ne pas lancer des frappes si l’Iran cesse toute coopération avec l’AEIA.

Cela donnerait le temps aux mollahs de développer leur arsenal et placerait les Etats-Unis en position de gendarme aveugle au Moyen Orient. En quelques mois, sans les contrôles de l’AEIA, l’Iran peut multiplier ses capacités d’enrichissement actuelles par trois.

Je le notais déjà, en août 2006 :

Le Washington Times le disait en début d’année: les 12 mois qui ont suivi la décision iranienne de reprendre l’enrichissement ont vu les diplomates se presser à la table des négociations, mais pour quel résultat ? Non seulement l’Iran n’a pas enterré ses rêves atomiques, mais elles les a concrétisés dans la réalité : en une année, elle a multiplié son nombre de centrifugeuses par cinq.  

Les opposants au régime dans la diaspora iranienne ne sont pas dupes 

Comme nous l’avons déjà dit cette affaire n’est qu’une manœuvre de diversion pour faire écran devant le refus de Téhéran de répondre favorablement aux demandes de la résolution 1747 du Conseil de Sécurité. Le contenu de cette résolution est si favorable au régime des mollahs que leur refus n’en est plus choquant et synonyme d’anguilles sous roche. En réalité, la résoultion 1747 est un récapitualitf des diverses offres de compensations commerciales faites par les Européens à Téhéran mais le texte ne mentionne pas la reconnaissance du rôle régional des mollahs d’où ce refus gêné et des manœuvres de diversion pour provoquer « autre-chose » (une conférence de derrnière chance ou une guerre).

Les Etats-Unis riposteront. Dès que l’Iran expulsera les inspecteurs de l’AEIA, la machine militaire américaine se mettra en branle.  Elle s’active déjà : la flotte du USS Nimitz va partir de San Diego la semaine prochaine, en direction du Golfe. L’USS Ronald Reagan, au mouillage en Asie, pourrait la rejoindre bientôt.

Comme à son habitude, l’Europe tremble de frousse devant l’intransigeance iranienne, suscitant le mépris des Américains qui constatent que "l’Europe n’est même plus capable de défendre ses propres soldats." Le Figaro s’empresse d’appeler à la retenue anglaise. Les médias de gauche mettent en garde contre "l’escalade", comme si le comportement de l’Iran ne menait pas précisément à cette escalade depuis près de trois ans. Plus au fait de la nouvelle réalité géostratégique, le Quai d’Orsay a envoyé un porte-avions dans le Golfe. Douste-Blazy sait très bien que les choses vont bouger dans la région sous peu.

Le Prince Abdallah d’Arabie Saoudite, conscient que l’Iran va tomber, prépare déjà le futur, où il se voit son pays comme la première puissance du Moyen Orient. On l’a vu se mettre en scène devant la Ligue Arabe lors de la conférence de Ryad.

L’arrivée de bombardiers lourds américains de type B-2, B-1 et B-52 dans le Golfe marquera le début de la fin pour l’Iran. Un ancien expert du Pentagone, cité par le National Review, estime que cela ne devrait pas tarder.

La leçon iranienne, c’est celle de Münich. Apaiser le diable conduit irrémédiablement à la guerre. Celle-ci arrive à grands pas. Entendez-vous les tambours qui grondent ?

D’autres articles sur le même sujet : La marche à la guerre contre l’Iran

On pouvait remarquer, dans ce défilé militaire de 2005, six missiles géants Chahab-3, d’une portée d’environ 2000 km, enveloppés d’immenses banderoles où était inscrit « il faut effacer Israël de la surface de la terre », « nous piétinerons l’Amérique », « Mort à l’Amérique », « Mort à Israël ».

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