Publié par Dreuz Info le 24 avril 2007

Les preuves s’amoncellent. L’Iran veut l’affrontement, et le prépare activement. Depuis la dernière guerre du Liban, les mollahs sont convaincus d’avoir remporté la première manche. C’est donc avec plus d’entrain encore qu’ils préparent la seconde.

Avec un premier ministre aussi affable qu’Ehud Olmert – qui annonce la fin des tensions avec le monde arabe alors que tout indique que ce dernier se prépare à en finir une fois pour toutes avec Israël – l’Iran se retrouve en position de force.

Que vous y croyiez ou non n’y change rien : les centrifugeuses syriennes marchent à plein régime depuis qu’elles ont été alimentées par le programme d’armement du défunt régime voisin de l’Irak. L’Iran, quant à lui, a répété son intention de suivre la voie du chaos au Moyen Orient.

De leur côté, Moscou et Pékin, tout heureux de voir les Américains et les Israéliens attaqués aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, poussent leurs "alliés" – dont le Hamas, reçu en grande pompe à Moscou – à déclencher une guerre régionale au Moyen orient et porter l’estocade à l’Occident. Cette politique offensive à faible coût ouvrirait des perspectives intéressantes pour les deux grandes puissances totalitaires.

Armés par Moscou, la Syrie, le Hezbollah et le Hamas (entraîné par l’Iran, comme l’a confirmé un général israélien) lanceront probablement une guerre d’envergure contre l’état hébreu sur trois fronts différents cet été. L’objectif est d’affaiblir complètement Israël. Sans doute espère-t-on à Téhéran qu’Olmert sera toujours de la partie, tant son incompétence et sa mollesse servent les desseins de l’ennemi.

 Les lieux où notre avenir se joue : Le complexe de Natanz où l’Iran cherche à enrichir de l’uranium / La Maison Blanche, sous l’administration Bush / La Knesset, à Jérusalem

Durant la crise des 15 otages, Téhéran s’est débarassé de la menace du "petit frère américain", la Grande-Bretagne. Incapables de défendre leur propres troupes, les Anglais ne passeront certainement pas à l’offensive contre le programme nucléaire iranien. Ce d’autant plus que le remplaçant de Blair, Gordon Brown, qui prendra ses quartiers en juillet, n’a pas la même empathie que son homologue envers les Etats-Unis. Et ce n’est pas l’UE, qui veut renouer le dialogue avec l’Iran à Ankara, après ce "détail" (la séquestration de soldats de l’un de ses états membres !), qui poussera l’Angleterre à éviter l’humiliation. Javier Solana dixit : "Je vais rencontrer la délégation iranienne mercredi, en Turquie. J’espère commencer à reprendre des discussions que nous avons abandonnées il y a quelque temps afin de voir si nous pouvons progresser vers des négociations" . On hésite entre la colère et le mépris. Ahmadinejad doit bien rire.

Reste l’autre petit frère des Etats-Unis, le plus coriace. Celui qui mené l’opération contre Osirak et qui a déjà annoncé être prêt à faire de même avec le programme nucléaire des mollahs. La solution à ce "problème" ? L’Iran finance le Hezbollah chiite depuis toujours, et la guerre manquée de cet été lui a prouvé qu’il n’est pas loin d’avoir formé une véritable armée, subdivisée en brigades de combat mobiles, capables d’enrayer Israël déjà à la peine par la médiocrité de son premier ministre et la corruption généralisée de ses élites. Récemment, le blog-ami Houmous relevait une visite suspecte de généraux syriens en Iran :

40 généraux syriens sont en effet en déplacement chez les mollahs depuis le 18 avril, et sont en contact avec les plus hautes autorités militaires iraniennes depuis cette date. 

Israël se sent pour le moins concerné par cette étonnante visite pour plusieurs raisons (selon Debka) :   

 

  1. La taille tout à fait inhabituelle de la délégation syrienne, et la présence des officiers qui planifient les opérations des différents corps d’armée.   
  2. La position élevée des iraniens qui reçoivent les syriens : tous ceux, en fait, censés préparer les gardiens de la révolution et l’armée à un conflit.   
  3. Le fait que les dernières armes iraniennes soient présentées aux syriens, comme pour les préparer à ce qui ne va pas tarder à arriver en masse chez eux. Les iraniens avaient fait un pont aérien entre l’Iran et le Hezbollah pendant la guerre du Liban.   
  4. La durée inhabituelle de la visite. Ca fait 6 jours que les deux délégations ne se quittent pas, et ne semblent pas devoir se quitter prochainement.   

Ce n’est qu’un signe de plus dans la région. Il faut vraiment jouer la sourde oreille pour ne pas entendre les bruits de bottes qui se rapprochent de plus en plus.

Jamais la victoire n’a paru être plus proche pour les Iraniens. A leurs yeux, il ne reste que le coup de grâce. En continuant le bal diplomatique jusqu’à la fin 2009, date où ils posséderont la bombe atomique, en jugeant, à raison, que les Démocrates américains (Pelosi) veulent continuer à négocier avec eux à tout prix – fussent-ils en train de prendre en otages des alliés de l’Amérique ! -, en estimant, à raison encore une fois, qu’Ehud Olmert vit dans un monde parallèle où la marmotte emballe les plaques de chocolat dans le papier d’alu, ils se mettent à rêver au retour du 12e Imam, lequel ne pourrait se concevoir sans une république islamique dominant la région.

Or dominer la région passe par la bombe. Et la bombe passe par l’affaiblissement d’Israël. Une fois la bombe acquise, c’est l’existence même de l’Etat d’Israël qui pourrait être remise en cause.

LISEZ LE rapport SUR LA CRISE AVEC L’IRAN

Plus de 20 article du blog drzz pour vous réinformer sur la crise du nucléaire iranien

 

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