Publié par Dreuz Info le 4 octobre 2007
  
Antisémitisme et antichristianisme
  
Michel Garroté, journaliste
http://monde-info.blogspot.com
  
mollahs.jpgLe mardi 2 octobre, MEMRI ( http://www.memri.org/bin/french/latestnews.cgi?ID=SD07 ), cite le quotidien iranien Rooz, édition du 26 septembre, qui écrit : « Les renseignements dont dispose actuellement l’Occident sur le programme nucléaire iranien se limitent aux sites accessibles aux inspecteurs de l’AIEA. C’est tout ce qu’ils savent. Dans le contexte de la menace croissante d’une attaque contre l’Iran, Mohammed Ali J’afari, commandant du Corps islamique des Gardiens de la Révolution, a appelé les pays de la région à ne pas permettre aux Etats-Unis d’attaquer l’Iran de leurs territoires, sous peine de les payer en retour, ce qui est bien normal ».
  
MEMRI cite également le quotidien conservateur Kayhan, proche du Guide suprême Ali Khamenei, édition du 26 septembre : « Une nouvelle guerre est-elle en marche ? (…) Il semble nécessaire d’expliquer précisément, une bonne fois pour toutes, pourquoi [les Etats-Unis] ne pourront pas déclencher une guerre contre l’Iran (…) Toutes les questions et les ambiguïtés des renseignements auxquelles les Etats-Unis font face (…) rendent risible tout débat portant sur les préparatifs [des Etats-Unis] à une guerre. Les questions importantes sont : quelle est la dimension du fossé qui sépare le niveau exact atteint par le programme nucléaire iranien et ce que les Américains considèrent comme le point de non retour ? (…) Les renseignements dont dispose actuellement l’Occident sur le programme nucléaire iranien se limitent aux sites accessibles aux inspecteurs de l’AIEA. C’est tout ce qu’ils savent. (…) Le nombre des installations nucléaires se limite-t-il aux installations énumérées, de sorte qu’en les détruisant, l’Amérique peut être sûre qu’elle détruira l’intégralité du programme nucléaire iranien ou le fera tout au moins reculer pour très longtemps ? (…) L’Iran déclare qu’il considèrera comme un ennemi tout pays mettant son territoire à la disposition des Américains pour leur permettre d’attaquer [l’Iran]. (…) Les installations stratégiques de l’Iran sont éparpillées sur toute la largeur de l’Iran et sont complètement camouflées (…) ».
  
Le mercredi 3 octobre, http://israelinfos.net écrit : « Les autorités israéliennes ont confirmé l’attaque des chasseurs de l’armée de l’air du six septembre dernier, qui ont bien pris pour cible de leurs bombardements des objectifs stratégiques au cœur de la Syrie. Les détails de cette opération, qui d’après les médias étrangers, portait sur la destruction par l’aviation militaire de matériaux nucléaires livrés à Damas par la Corée du Nord, n’ont cependant pas été divulgués, et selon le bureau du Premier ministre, aucun changement dans les consignes de censure n’a été donné, hormis la reconnaissance de l’existence de cette opération militaire (…) Dans une interview accordé mardi à la BBC, le Président syrien a reconnu qu’il y avait bien eu une attaque des avions israéliens ».
  
Ce même mercredi 3 octobre, à 20h15, lexpress.fr écrit : « Le chef du gouvernement israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas sont convenus d’ouvrir des négociations officielles sur un futur Etat palestinien après la conférence internationale de paix qui se tiendra le mois prochain aux Etats-Unis (…) Olmert a refusé d’établir un calendrier en vue du règlement des principaux dossiers liés à ce futur Etat (…) La partie palestinienne souhaite un accord-cadre précisant les étapes de règlement des questions clés comme les frontières du futur Etat palestinien, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés de la guerre israélo-arabe de 1948 (…) L’objet affiché de la réunion, à laquelle seront conviés les voisins arabes d’Israël ainsi que l’Arabie saoudite et le Qatar, est de faire avancer l’idée d’un Etat palestinien indépendant et viable ».
  
Le jeudi 4 octobre, divers sites francophones reviennent sur un article du Wall Street Journal, édition du 2 octobre, écrit par Natan Sharansky : « La semaine passée, un tribunal français a traité en appel une affaire dont le verdict imminent promet d’avoir des incidences très importantes pour tous ceux qui se préoccupent de l’objectivité et de l’exactitude des informations sur le Moyen-Orient (…) Sept ans se sont écoulés depuis la diffusion par France 2 Télévision des images terribles de Mohammed Al Dura et de son père, terrorisés, recroquevillés derrière un cylindre de béton au carrefour de Netzarim pour se protéger, selon le reportage, des tirs continuels de soldats de l’armée israélienne. La séquence de 59 secondes se termine sur une image de Mohammed Al Dura, apparemment tué par une balle. L’ensemble a été présenté dans le monde entier comme une démonstration indiscutable de la sauvagerie israélienne (…) Mais, peu après les faits, une série d’enquêtes ont fait apparaître de sérieux doutes quand à l’exactitude du reportage de France 2. Les recherches officielles de l’armée israélienne conclurent que, au vu de la position des forces armées par rapport à celle des Al Dura, il était extrêmement improbable, voire impossible, qu’une balle israélienne ait atteint l’enfant. Les enquêteurs de l’Atlantic Monthly et du Wall Street Journal parvinrent à des conclusions similaires. Puis, un documentaire allemand mit en lumière certaines incohérences et de probables manipulations contenues dans le compte rendu du seul journaliste de France 2 présent sur les lieux ce jour-là, le caméraman palestinien Talal Abu Rahmeh. Malgré cela, France 2 refusa de rendre publiques les 27 minutes de prises de vues brutes d’Abu Rahmeh. Elle accepta toutefois que trois journalistes français de premier plan visionnent ces images. Or tous trois conclurent que celles-ci montrent des mises en scène manifestes de Palestiniens faisant semblant d’être pris pour cibles par des soldats israéliens et que Charles Enderlin, le responsable du bureau de France 2 à Jérusalem, avait menti pour dissimuler ce fait (…) Lorsque j’assumais la charge de ministre des affaires de la Diaspora pour le gouvernement israélien, entre 2003 et 2005, je me suis souvent rendu sur les campus des universités américaines, où j’ai pu constater par moi-même à quel point l’histoire de Mohammed Al Dura avait affecté la vision des jeunes gens qui commençaient à suivre les événements du Moyen-Orient. Pour de nombreux étudiants juifs, cet incident était un déshonneur qui les incitait à reconsidérer leur soutien à Israël. Pour les étudiants anti-israéliens, l’anecdote confirmait la nature «raciste» du sionisme et devenait un instrument de recrutement pour leur cause. La juge en charge de l’affaire (…) a maintenant demandé à obtenir ces enregistrements (…) France 2 devrait les rendre entièrement publics – s’il n’y a vraiment rien à cacher, pourquoi refuser ? ».
  
Encore le jeudi 4 octobre, salon beige, dans un registre apparemment différent (différent en apparence mais pas en réalité comme nous tenterons de l’expliquer plus loin), salon beige donc, écrit : « Voici ce qu’on peut lire dans le communiqué de l’Elysée, suite à la rencontre entre Alexis II et Nicolas Sarkozy : ‘Le Président de la République a salué l’importance de cette visite du Patriarche en France, à l’invitation de la conférence des évêques de France. Cette démarche inédite et exceptionnelle est un signe majeur et tangible de la volonté des chrétiens d’Europe de se rapprocher et d’unir leurs efforts, autour des racines chrétiennes de l’Europe, pour construire une société plus humaine dans un monde où les repères s’effacent, les tensions s’accumulent et le sentiment religieux est trop souvent dévoyé pour nourrir la violence ».
  
Toujours le jeudi 4 octobre, L’Osservatore Romano, le journal du Vatican, dénonce, dans un éditorial, sur un sujet lui aussi apparemment différent ( et lui aussi différent en apparence mais pas en réalité comme nous tenterons de l’expliquer plus loin), L’Osservatore Romano donc, dénonce, dans un éditorial, le régime de semi-liberté accordé à un ancien terroriste des Brigades Rouges (BR) : « L’idée selon laquelle ‘La peine ne finit jamais’ s’applique seulement aux parents des victimes du terrorisme, qui ne reverront plus leurs chers. Pas aux Brigadistes, qui même s’ils n’ont pas renié la lutte armée et ne se sont jamais repentis, peuvent être mis en liberté, semi ou entière, peu importe (…) Ancien membre du mouvement armé des BR, Cristoforo Piancone (57 ans), condamné à la perpétuité pour six homicides, a obtenu un régime de semi-liberté (…) il ne s’est jamais repenti ».
  
Un autre sujet lui aussi apparemment différent ( et lui aussi différent en apparence mais pas en réalité comme nous tenterons de l’expliquer plus loin), c’est la récente déclaration sur l’immigration des évêques français, notamment Mgr Olivier de Berranger et de Mgr Claude Schockert. Cette déclaration sur l’immigration trahit les propos de Jean-Paul II sur le même sujet. En effet, dans un message publié en 2004, Jean Paul II invitait au dialogue, mais il rappelait qu’il faut « respecter l’identité culturelle et les lois des pays d’accueil ». Mgr Agostini Marchetto, Secrétaire du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement à par la suite dit la même chose. Jean-Paul II, dans son encyclique Laborem Exercens en 1981, a écrit : « L’émigration est sous certains aspects un mal qui peut être en des circonstances particulières un mal nécessaire. Un mal nécessaire en cas d’asile politique notamment ». En 1985, le Jean-Paul II avait déjà déclaré « qu’on ne peut pas, a priori, considérer toute émigration comme un fait positif, à rechercher ou à promouvoir » (plus de détails sur salon beige).
  
Dernier sujet avant de conclure. Elie Bankhalter, dans Primo, cite et commente Le Figaro du 1er octobre : « Les extrémistes juifs veulent de nouvelles colonies » (écrit Le Figaro). Il ne s’agit pas d’extrémistes (ou bien même de militants, provocateurs, saboteurs, etc.) israéliens. Le Figaro parle bien d’extrémistes juifs par la plume volage de Patrick Saint Paul(lire). La nuance n’est pas négligeable. Soit elle relève du vieil inconscient collectif français séculaire (de hauts cris d’indignation ne sont pas nécessaires car les faits sont têtus), soit d’une volonté indicible d’entretenir le feu antisémite qui couve toujours sous la cendre de la cristallisation communautariste musulmane française autour de la cause des frères ‘palestiniens’ (…) Ce comportement journalistique n’est pas le monopole du Figaro. D’autres médias, journaux, télévisions, radios, sont coutumiers de cette prééminence du mot « juif » sur le mot « israélien ». Elle n’en est que plus grave (…) On soulignerait avec la même indignation que les attentats suicides commis en Israël ou le bombardement permanent à la roquette des villes frontières soient rapportés comme étant le fait d’« extrémistes musulmans », mais c’est inutile : ils ne sont jamais que le fait d’ « activistes palestiniens ». Deux poids, deux mesures ? termine Bankhalter.
  
Il est temps de conclure. J’ai écrit plus haut que les sujets évoqués ci-dessus sont différents en apparence mais qu’en réalité ils ne le sont pas. Reprenons l’essentiel.
1-    Dans les journaux Rooz et Kayhan, les mollahs iraniens – génocidaires, négationnistes, apocalyptiques et islamiques – annoncent, chaudement, qu’ils ont l’arme nucléaire et qu’ils s’en serviront à la première « alerte »… Nous sommes donc bel et bien en temps de guerre et non pas en temps de paix.
2-    Comme nous sommes en temps de guerre (le nier n’y change rien), Israël a détruit du matériel militaire stratégique en Syrie, pays ouvertement allié à l’Iran intégriste et à la Corée du Nord stalinienne. Autrement dit, Israël à préventivement anéanti un arsenal stratégique (peu importe lequel) issu de l’Axe Damas-Téhéran-Pyongyang.
3-    Dans ce climat de guerre, le Premier ministre israélien Ehud Olmert et la Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice souhaitent lancer les bases d’un Etat palestinien tout de suite après la conférence de novembre prochain.
4-    Natan Sharansky, dans le Wall Street Journal, vient de résumer et de démontrer une réalité tragique : après sept ans de mensonges, nous avons la preuve, avec l’affaire Al Dura, que les médias occidentaux n’hésitent pas à fabriquer des faux reportages avec l’assistance technique du lobby palestinien. Cela se nomme agitation et propagande. Ce sont là des techniques utilisées en temps de guerre bien plus qu’en temps de paix.
5-    Le président de la République Nicolas Sarkozy a d’une part, rappelé les racines chrétiennes de l’Europe ; et d’autre part, dénoncé le sentiment religieux « trop souvent dévoyé » pour nourrir la violence. Or, le sentiment religieux qui, actuellement, en 2007, est « trop souvent dévoyé » pour nourrir la violence, ce n’est ni le sentiment bouddhiste, ni le sentiment juif, ni le sentiment chrétien. Ni le Hamas, ni le Hezbollah, ni Al Qaïda ne sont bouddhistes, juifs ou chrétiens. Par élimination, le président Sarkozy a donc implicitement condamné l’islam « trop souvent dévoyé » pour nourrir le terrorisme.
6-    En parlant de terrorisme, le plus important organe de presse de l’Eglise catholique, L’Osservatore Romano, a condamné la mise en liberté de terroristes assassins non repentis. La coïncidence entre les déclarations de la Présidence de la République française et celles le saint-Siège, cette coïncidence est révélatrice d’un tournant. Qu’il se poursuive.
7-    En revanche, les déclarations de certains de nos évêques français sur l’immigration, en contradiction avec celles que fit Jean-Paul II sont révélatrices d’une incroyable méconnaissance de la réalité de l’islam radical d’aujourd’hui. Ces évêques feignent d’ignorer que les candidats actuels à l’immigration sont en majorité des musulmans. Ils feignent d’ignorer que les chrétiens persécutés en terre d’islam (Soudan, Arabie saoudite etc., etc.) seraient profondément reconnaissant à l’Eglise catholique de France de bien vouloir s’intéresser à eux ; de bien vouloir dénoncer publiquement leurs conditions de vies insoutenables ; et de bien vouloir envisager leur accueil sur sol français. Je note au passage que, contrairement à certains de nos évêques, l’Etat d’Israël, lui, accueille des réfugiés du Soudan. Que les Juifs, eux, dénoncent depuis fort longtemps le génocide soudanais.
8-    Elie Bankhalter, dans Primo, met les points sur les « i » : les habitants des communautés juives dans les territoires disputés (terme utilisé par François Mitterrand) de Judée-Samarie sont, dixit le Figaro et consort, des « extrémistes juifs ». En revanche, les terroristes palestiniens ne sont ni des terroristes ni des extrémistes. Le Hamas, les Brigades An-Nasser Salah Addin, les Brigades Abu Ali Mustafa, les Brigades Fatah’s Al-Aqsa Martyrs, les Brigades Al-Aqsa, les Brigades Islamic Jihad’s Al-Quds, les Brigades National Resistance et les Brigades Qassam, avec leurs roquettes, leurs kamikazes et leurs voitures piégées ne sont pas des nids de terroristes et d’extrémistes. Elles sont des nids d’« activistes ».
9-    Conclusion : il y a eu, au fil des siècles passés, des injustices (c’est un euphémisme)forcesdesecuritepalestiniennes.jpg commises par des chrétiens à l’égard de juifs. Pas toujours et pas partout. Lorsque j’ai rencontré, il y a plus de vingt ans, deux historiens juifs, Bat Ye’or et David Litman, nous avions – nous avons toujours – une conviction en commun : le statut des non-musulmans en terre d’islam est un abominable scandale. Or, les non-musulmans en terre d’islam sont essentiellement des chrétiens et des juifs. De plus, je suis convaincu – je l’ai déjà écrit – que l’islam radical veut la destruction de la société judéo-chrétienne libre dans laquelle vivent des centaines de millions d’occidentaux. Je n’ai pas seulement voyagé en Israël. J’ai aussi voyagé en terre d’islam. J’ai discuté avec des musulmans. J’ai expérimenté une réalité qui est contenue dans le titre du présent article : après l’antisémitisme finit toujours par surgir l’antichristianisme (voir Hitler, Staline et les dictateurs musulmans). Etant données les graves tensions internationales que nous vivons actuellement, certains de mes frères et sœurs en Christ feraient bien de s’en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est pas une question de soi-disant racisme envers les étrangers musulmans. C’est une question de bon sens judéo-chrétien face à des réalités islamiques incontestables et détestables.
   

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