Publié par Dreuz Info le 24 novembre 2007

L’agression contre les Noirs indépendants, intelligents, talentueux
 
                                          Par Bruce Thornton, traduction ADAMASTOR

Lorsque Barack Obama a accusé Hillary Clinton de “jouer la carte du genre sexuel,” l’hypocrisie qui caractérise notre discours public sur la race est entré dans le surréalisme. 

La carrière entière d’Obama a été créé par et exploitée en fonction de la perception qu’il projette d’être – fils d’une mère blanche et d’un père africain, élevé à Hawaii, diplômé de Columbia et Harvard – “noir”, c’est-à-dire victime de l’incorrigible racisme et oppression de l’Amérique. En d’autres termes, il est arrivé là où il est en jouant subtilement – ou en permettant à d’autres de jouer pour lui – l’atout le plus puissant dans le jeu du pouvoir social et politique. 

Les règles de ce jeu posent que tous les Noirs, aussi privilégiés soient-ils, sont des victimes, que tous les Blancs sont des racistes oppresseurs qui ne pigent tout simplement pas, tout dysfonctionnement culturel noir étant une conséquence du racisme des Blancs, et seuls les Blancs reconnaissant bruyamment et de manière répétée leur culpabilité peuvent se racheter en procédant à des réparations sociales, économiques et politiques. 

Les champions à ce jeu sont les démocrates arnaqueurs du racial, les Jesse Jackson, Al Sharpton et Cornel West. 

Mais ces jours-ci même certains Républicains ont accepté ces règles truquées. 

Il suffit de voir avec quelle facilité toute la catastrophe Katrina, conséquence du gouvernement noir indélogeable et inepte d’une ville, a été jeté au pied de l’administration Bush. 

Mais il y a une conséquence encore plus insidieuse à cette façon de rendre compte des choses par la race: l’institutionnalisation de l’infériorité et de la dépendance des Noirs. 
Derrière la culpabilité des libéraux blancs se cache une affirmation de pouvoir pleine de suffisance: nous qui avons le pouvoir d’opprimer, nous avons aussi le pouvoir de redresser.

Comme dit le proverbe africain, la main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit. Être une victime c’est être inférieur, toujours à la recherche de son oppresseur et de son libérateur. 

Une autre façon d’exprimer, comme l’ont dit Jim Sleeper, Thomas Sowell, et Shelby Steele, que les attitudes libérales raciales sont bien racistes: Elles font rentrer des millions de personnes dans la catégorie des inférieurs. Finalement, que l’infériorité soit expliquée par la conséquence de l’environnement ou de l’histoire plutôt que par les gènes, cela ne fait pas beaucoup de différence.

L’Histoire a changé, et le contexte a changé, mais malgré la profonde amélioration de la vie des Noirs américains, le fait de présumer du statut de victime, et, forcément, de l’infériorité, persiste, comme si il n’y avait pas de différence entre le fait d’être évité par un chauffeur de taxi et être lynché par le K.K.K.

Si cette attitude n’était plus en vigueur, à cette heure les autres candidats dans la course aux primaires démocrates auraient démoli la candidature ridicule et sans poids d’Obama en ridiculisant ses prétentions à la “négritude”. Vous n’aimeriez pas voir Hillary diffuser un spot dans lequel la pauvre danse d’Obama avec Ellen Degeneres passerait sur l’air des Tower of Power :”You Got To Funkifize“? 

La plus horrible manifestation de racisme de gauche, on la trouve cependant dans la diabolisation de toute personne noire qui, s’éloignant de la plantation libérale, défie le scénario racial. 

Il existe une sorte de loi de l’esclave fugitif dans la culture publique en Amérique qui permet aux libéraux blancs de poursuivre et de traquer les Noirs qui osent penser par eux-mêmes et contester qu’on leur impose une humiliante identité fondée sur de tels stéréotypes.
Pièce à conviction numéro une, bien sûr, le dénigrement qui poursuit le juge de la Cour suprême Clarence Thomas. 

Comme la récente publication de ses mémoires l’a montré, ici, c’est la véritable histoire de la réussite d’un Noir contre les préjugés, une histoire de détermination et de vertu à surmonter les plus dures conditions, une parabole illustrant le pouvoir de l’esprit humain à transcender son environnement. 

Pourtant, plutôt que d’être une source d’inspiration, un modèle pour les Noirs américains et un exemple d’autonomie personnelle, le juge Thomas a été violemment considéré avec mépris et marginalisé, pour l’unique raison que sa vie et sa philosophie contestent la thèse libérale dominante de l’infériorité noire et de sa dépendance à l’égard des largesses des Blancs. 

Il a commis le plus grand crime qu’un homme noir puisse commettre dans le Décalogue libéral: il pense par lui-même et défie les idées reçues.

Les libéraux blancs idolâtreront des rappeurs analphabètes qui glorifient la violence et rabaissent les femmes plutôt que de respecter un homme noir qui pense en homme libre.
Une fois de plus, on voit comment le libéralisme moderne trahit ses propres principes. Les gens sont censés être des individus, jugés par leur propre caractère et leur fond plutôt que par leur pigmentation ou la texture de leurs cheveux, et pourtant, les Noirs sont regroupés et définis par des stéréotypes et des généralisations qui éclipsent les particularités individuelles.

La discrimination est le crime le plus odieux, et pourtant, les libéraux approuvent les programmes d’action positive qui discriminent exactement sur la base de ces mêmes stéréotypes et généralisations. 

Les libéraux ont hâte de célébrer la “culture noire”, mais ils pensent qu’un peuple qui a survécu à 300 ans d’esclavage, à Jim Crow (du nom des lois prônant la ségrégation, ndt), et au racisme est toujours aussi faible et fragile au point que les Blancs doivent chuchoter l’euphémisme ridicule “le mot en n”(«nègre » ndt) de peur que les Noirs ne finissent complètement traumatisés. 

Pire encore, les libéraux sont censés donner du prix à la liberté d’expression, au penseur indépendant, au “dissident” qui conteste les idées reçues et l’ orthodoxie fossilisée, l’intellectuel qui est “branché”, provocateur et qui ébranle la “création”. Or les penseurs noirs qui agissent ainsi – comme Thomas Sowell et Shelby Steele, par exemple – sont marginalisés, vilipendés, et transformés en «hommes invisibles» par un etablishment libéral accroché à une orthodoxie usée, tandis que tous les ménestrels postmodernes comme Cornel West sont courtisés par Princeton et Harvard.

Alors pourquoi s’étonner qu’un novice ridicule comme Barack Obama, sans expérience dans le monde du réel imparfait de la performance, des conséquences, et de la responsabilité, soit pris au sérieux en tant que candidat à la présidence uniquement sur la base de la “négritude” qu’il a fabriquée?

 

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