Publié par Dreuz Info le 25 février 2008
SDEROT : ENJEU DE LA QUATRIÈME GUERRE MONDIALE ?
  
Dès la transformation, de La Lettre Monde-Info, en un blog monde-info, soit fin avril 2007, votre serviteur continuait de relever, avec inquiétude, la dégradation, de la sécurité, dans le sud d’Israël. Dès le début, le blog monde-info, continuait de signaler (avec leblogdrzz), le lien évident, entre d’une part, les attaques contre Israël ; et d’autre part, la résistance armée, menée par quelques démocraties un peu plus courageuses que d’autres, face à la guerre mondiale de la terreur islamique. Le lundi 28 mai 2007, monde-info publiait un article intitulé « Sderot : la ville israélienne dont on ne parle pas ».
  
undefinedL’article signalait notamment : « En l’espace d’une semaine, 170 roquettes Kassam, se sont abattues, sur Sderot et ses 20’000 habitants (…) La semaine dernière, Shirel Feldman, une femme de 35 ans, est décédée (…) Lorsque les autorités israéliennes donnent l’alarme, par haut-parleur, il reste 20 secondes, aux habitants de Sderot, pour se mettre à l’abri (…) Les habitants de Sderot ne souhaitent plus qu’une seule chose : une incursion terrestre, de l’armée israélienne, dans la bande de Gaza, pour désarmer, les mouvements terroristes palestiniens (…) Dimanche, à Sderot, Oshri Oz, un homme de 35 ans, est décédé (…) Oshri Oz laisse derrière lui son épouse, enceinte de six mois et sa fille, âgée de trois ans. Sderot ? La ville dont on ne parle pas ».
  
A l’époque de la parution de cet article, en mai 2007, presque personne ne parlait de Sderot. Qu’en est-il maintenant, fin février 2008, soit dix mois plus tard ?
  
Je tombe, ce matin, lundi 25 février, en primeur, sur un article intitulé « La Bataille pour Sderot », de Ehoud Yaari, à paraître, le 3 mars prochain, dans le Jerusalem Report, et traduit en français, par Artus, pour www.nuitdorient.com. Voici l’essentiel de ce qu’écrit Ehoud Yaari : « La bataille pour Sderot n’est pas une mince affaire (…) C’est tout simplement la guerre ! Le gouvernement israélien et la plupart des oppositions refusent d’accepter la réalité des faits, tout comme la totalité des médias ou presque. Personne n’appelle ‘guerre’ les volées de roquettes Qassam (…) Le seul homme politique qui parle, comme s’il comprenait la vérité, c’est Avi Dichter, ex-chef de l’agence de sécurité  Shin-Bet et ministre de la sécurité intérieure ».
  
Ehoud Yaari poursuit : « Ce refus borné de reconnaître la réalité qu’une guerre est livrée contre Sderot (…) vient de la non compréhension de la stratégie adoptée par le Hamas. La doctrine explicite du Hamas est de tout faire pour éviter un embrasement général et poursuivre une guerre sans fin de ‘basse intensité’, en utilisant une faible partie de l’arsenal militaire engrangé. L’idée est de ne pas provoquer une attaque frontale précipitée et de tout faire pour que cette guerre se prolonge le plus longtemps possible ».
  
Ehoud Yaari conclut : « Il est aujourd’hui très clair que rester sur la défensive n’apporte pas grand-chose et les roquettes continuent de pleuvoir (…) il est nécessaire de frapper le Hamas de manière à le dissuader de continuer à expédier ses volées de Qassam, frapper fort et faire très mal (…) les attaques ciblées doivent viser les institutions et les services du Hamas (…) y compris les postes de police, les installations militaires, enterrées ou pas, les ministères, tous les chefs, dans le but de démanteler l’appareil gouvernemental. Des incursions terrestres en profondeur seront nécessaires (…) il faut aller jusqu’au bout, malgré les difficultés, sinon nous allons retrouver le Hamas en Judée-Samarie et, si nous ne sommes pas victorieux, nos villes du Centre, comme Kfar Saba ou Modii’n, seront à la merci de missiles venant de Cisjordanie ».
  
Fait intéressant, Caroline Glick, dans la version anglaise du Jérusalem Post, édition du vendredi 22 février, publie, un article, intitulé « L’avertissement brutal du Kosovo » (adaptation française de Sentinelle 5768 ©). En théorie, il n’y a pas de lien direct entre le Kosovo et la bande de Gaza. En pratique, le lien est évident. Caroline Glick s’appuie sur des investigations et des rapports effectués par des autorités non israéliennes (voir version intégrale de son article avec références). Caroline Glick est membre senior pour le Moyen Orient du Center for Security Policy à Washington et rédacteur en chef adjoint du Jerusalem Post.
  
Caroline Glick écrit : « La déclaration d’indépendance du Kosovo (…) en posant pour précédent de légitimer la sécession de minorités (…) déstabilise le système international fondé sur les Etats (…) il est difficile de se représenter comment le Kosovo peut constituer un Etat viable. Son taux de chômage à 40 % est lié à l’absence d’infrastructures gouvernementales et économiques adaptées. En novembre 2007, un rapport de la Commission Européenne détaillait l’échec de l’Armée de Libération du Kosovo (ALK) dans la mise en place de structures de gouvernement capables de fonctionner (…) L’Etat défaillant naissant apporte un avantage précieux au jihad mondial. Il est vrai que les musulmans kosovars dans leur majorité ne souscrivent pas à l’islam radical. Mais il est vrai aussi qu’ils ont ouvert leur territoire comme base pour les opérations d’Al Qaïda ; que des membres de la direction de l’ALK ont des liens directs avec Al Qaïda ; et que le monde islamique dans son ensemble a perçu le combat du Kosovo pour son indépendance (…) comme un jihad pour la domination islamique ».
  
Caroline Glick poursuit : « Ben Laden a visité l’Albanie en 1996 et 1997. On lui a remis un passeport bosniaque de l’ambassade de Bosnie en Autriche en 1993. En 1994, sur les ordres de Ben Laden, son adjoint Ayman Zawahiri a mis en place des bases de formation à travers les Balkans, dont un centre d’entraînement à Mitrovica, au Kosovo. Les Taliban et al Qaïda ont mis en place des opérations de trafic de drogue au Kosovo, pour financer leurs activités en Afghanistan et au-delà. En 2006, John Gizzi a rapporté dans le magazine ‘Human Events’ que le service de renseignement allemand, le BND a confirmé que les attentats à la bombe en 2004 en Espagne, et en 2005 à Londres, avaient été organisés au Kosovo (…) Au cours de années récentes en particulier, ce sont les Serbes chrétiens du Kosovo, et non les musulmans albanais qui sont la cible d’un nettoyage ethnique ».
  
Caroline Glick conclut : « Hélas, plutôt que de comprendre et d’exécuter les leçons du Kosovo, le gouvernement Olmert-Livni-Barak travaille activement à s’assurer de leur reproduction dans le traitement par la ‘Communauté Internationale’ d’Israël et des Palestiniens (…) les forces de l’OTAN au Kosovo ont été déployées dans le but exprès d’empêcher la Serbie d’exercer sa souveraineté sur le Kosovo et pas pour empêcher la violence entre les Kosovars et les Serbes, ou les musulmans et les chrétiens au Kosovo. C’est-à-dire que l’OTAN s’est déployée au Kosovo pour lui permettre de gagner l’indépendance. Et si les USA ou l’OTAN sont déployés à Gaza ou bien en Judée et Samarie, ils ne seront pas là pour protéger les Israéliens contre le terrorisme palestinien ou empêcher ces zones de servir de bases du terrorisme mondial. Ils seront là pour établir un Etat palestinien du Fatah ou du Hamas (…) les forces de l’OTAN en Judée et en Samarie n’empêcheraient pas seulement Israël de protéger ses citoyens qui y vivent ; elles empêcheraient aussi Israël de prendre les mesures pour empêcher les attaques palestiniennes sur le centre d’Israël, et d’assurer le contrôle sur la frontière avec la Jordanie ».
  
Concluons. Le 28 mai 2007 j’écrivais : « Les habitants de Sderot ne souhaitent plus qu’une seule chose : une incursion terrestre, de l’armée israélienne, dans la bande de Gaza, pour désarmer, les mouvements terroristes palestiniens ».
  
Dans un article intitulé « La Bataille pour Sderot », à paraître le 3 mars dans Jerusalem Report, Ehoud Yaari écrit : « il est nécessaire de frapper le Hamas de manière à le dissuader de continuer à expédier ses volées de Qassam (…) les attaques ciblées doivent viser les institutions et les services du Hamas (…) y compris les postes de police, les installations militaires, enterrées ou pas, les ministères, tous les chefs, dans le but de démanteler l’appareil gouvernemental. Des incursions terrestres en profondeur seront nécessaires ».
  
Le 22 février dernier, Caroline Glick a écrit : « si les USA ou l’OTAN sont déployés à Gaza ou bien en Judée et Samarie, ils ne seront pas là pour protéger les Israéliens contre le terrorisme palestinien ou empêcher ces zones de servir de bases du terrorisme mondial ».
  
L’ ALK au Kosovo et le Hamas dans la bande deundefined Gaza participent de la même guerre mondiale de la terreur islamique. Sur le dos des Kosovars et des Palestiniens. Le message, des habitants, non seulement de Sderot, mais de tout le sud d’Israël, en fait, de tout Israël, message posté en mai 2007, ce message, dix mois plus tard, fin février 2008, semble enfin être arrivé à Jérusalem. Apparemment, les postes israéliennes ne sont plus ce qu’elles étaient en 1967. Au 21ème siècle, on ferait peut-être mieux de livrer certains messages en mains propres. C’est beaucoup plus rapide. Cela dit, à l’heure où je mets sous presse, il n’y a toujours pas d’incursions israéliennes terrestres en profondeur dans le Hamastan, alias bande de Gaza. C’est que Ehud Olmert, qui réside à Jérusalem, n’a lu ni le Jerusalem Post ni le Jerusalem Report. La poste, vous dis-je.
  
Sderot cet après-midi en vidéo sur
www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3511004,00.html
   
  
Miguel Garroté, Journaliste
  
http://www.monde-info.blogspot.com
  

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading