Depuis des mois, Geert Wilders, chef de file du Parti de la liberté qu’il a fondé après avoir rompu avec ses amis libéraux, annonce la sortie prochaine d’un court-métrage de quinze minutes, Fitna, un terme arabe utilisé dans le Coran qui peut se traduire par «conflit». Fitna se veut une charge contre le Coran et cette part «de violence et d’intolérance» que le livre saint, selon Wilders, véhiculerait. Au fur et à mesure d’une campagne de communication bien orchestrée, la tension est montée dans la communauté musulmane, et les inquiétudes quant aux retombées que pourrait avoir la diffusion d’un tel brûlot n’ont fait que croître. À tel point que le ministère néerlandais de la Justice a annoncé, hier l’augmentation du niveau d’alerte antiterroriste de «limité à substantiel», bien qu’il «n’y ait pas d’indications concrètes de préparatifs d’attentats».
Inquiétude de l’Otan
La veille, le président français, Nicolas Sarkozy, avait assuré de son «soutien» le premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende, qui cherche à apaiser la situation. Le même jour, à La Haye, le ministre des Affaires étrangères recevait à leur demande les ambassadeurs d’une trentaine de pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Il les assurait que son gouvernement «est fondamentalement en désaccord avec M. Wilders» et «pour un dialogue ouvert aux Pays-Bas, où aussi bien la liberté d’expression que la liberté religieuse ont leur place».
Annoncée dès l’automne, cette vidéo de Wilders, qui n’hésite pas à comparer le Coran, dont il demande l’interdiction, au Mein Kampf de Hitler, pourrait être bientôt diffusée sur Internet, faute de trouver preneur à la télévision. Des pays musulmans, comme l’Iran, l’Égypte ou le Pakistan, ont exprimé leur indignation et menacé d’un boycott économique. En Afghanistan où sont stationnés quelque 1 600 soldats néerlandais dans le cadre de l’Otan, des manifestations quotidiennes rassemblent des centaines d’Afghans en colère depuis dimanche. Après les menaces de talibans à l’encontre des troupes néerlandaises, le secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a exprimé à son tour ses «inquiétudes» pour ses troupes si «celles-ci se retrouvent sur la ligne de feu en raison du film».
Aux Pays-Bas, des associations musulmanes ont appelé leurs fidèles au calme en les priant de ne pas répondre à la provocation. Par deux fois, le gouvernement a tenté de convaincre Geert Wilders de renoncer à son projet. En vain, jusqu’à présent.
Le président du Comité des affaires étrangères du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe) Mikhaïl Marguelov a qualifié de “dangereux précédent”, l’absence de condamnation par l’ONU de l’attentat de Jérusalem-ouest, qui a fait huit morts jeudi dans une école talmudique.
Salut Drzz,
La vidéo n’est plus en ligne !?
Chabbat Chalom
Depuis des mois, Geert Wilders, chef de file du Parti de la liberté qu’il a fondé après avoir rompu avec ses amis libéraux, annonce la sortie prochaine d’un court-métrage de quinze minutes, Fitna, un terme arabe utilisé dans le Coran qui peut se traduire par «conflit». Fitna se veut une charge contre le Coran et cette part «de violence et d’intolérance» que le livre saint, selon Wilders, véhiculerait. Au fur et à mesure d’une campagne de communication bien orchestrée, la tension est montée dans la communauté musulmane, et les inquiétudes quant aux retombées que pourrait avoir la diffusion d’un tel brûlot n’ont fait que croître. À tel point que le ministère néerlandais de la Justice a annoncé, hier l’augmentation du niveau d’alerte antiterroriste de «limité à substantiel», bien qu’il «n’y ait pas d’indications concrètes de préparatifs d’attentats».
Inquiétude de l’Otan
La veille, le président français, Nicolas Sarkozy, avait assuré de son «soutien» le premier ministre néerlandais, Jan-Peter Balkenende, qui cherche à apaiser la situation. Le même jour, à La Haye, le ministre des Affaires étrangères recevait à leur demande les ambassadeurs d’une trentaine de pays de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Il les assurait que son gouvernement «est fondamentalement en désaccord avec M. Wilders» et «pour un dialogue ouvert aux Pays-Bas, où aussi bien la liberté d’expression que la liberté religieuse ont leur place».
Annoncée dès l’automne, cette vidéo de Wilders, qui n’hésite pas à comparer le Coran, dont il demande l’interdiction, au Mein Kampf de Hitler, pourrait être bientôt diffusée sur Internet, faute de trouver preneur à la télévision. Des pays musulmans, comme l’Iran, l’Égypte ou le Pakistan, ont exprimé leur indignation et menacé d’un boycott économique. En Afghanistan où sont stationnés quelque 1 600 soldats néerlandais dans le cadre de l’Otan, des manifestations quotidiennes rassemblent des centaines d’Afghans en colère depuis dimanche. Après les menaces de talibans à l’encontre des troupes néerlandaises, le secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a exprimé à son tour ses «inquiétudes» pour ses troupes si «celles-ci se retrouvent sur la ligne de feu en raison du film».
Aux Pays-Bas, des associations musulmanes ont appelé leurs fidèles au calme en les priant de ne pas répondre à la provocation. Par deux fois, le gouvernement a tenté de convaincre Geert Wilders de renoncer à son projet. En vain, jusqu’à présent.