Sarkozy : sépulture d’une ouverture ?
Dans un article intitulé “Requiem pour une ouverture défunte”, paru le 20 mars, Laurent Dandrieu, Rédacteur en chef adjoint de Valeurs actuelles, écrit : “Ce devait être (ndlr l’ouverture à gauche de Sarkozy) l’arme absolue, l’engin de destruction massive qui devait réduire l’opposition à néant. Troublé, divisé, l’herbe fraîchement coupée sous son pied flageolant, privé d’arguments, de ses ténors (Kouchner au quai d’Orsay, DSK à Washington), de ses penseurs (Attali au rapport) et de ses commères (Benhamou au cabinet), le Parti socialiste, et derrière lui la gauche tout entière, allait être condamné à la zizanie et au silence. Résultat : neuf mois plus tard, l’ouverture accouche d’une magistrale claque électorale, le PS est la principale force politique municipale et départementale, la LCR continue sa montée en puissance, et il n’y a pas jusqu’au PCF qui ne retrouve ses couleurs, le rouge lui étant redescendu du front jusqu’aux joues. Pourtant, au lendemain de ce brillant succès stratégique, l’ouverture à gauche n’a été corrigée par aucune ouverture à droite, Kouchner continue de faire entendre son son de cloche libertaire et humanitariste, et Fadela Amara de ‘débloquer à donf’… Jusqu’à quand ?”
Ce n’est pas complètement faux. Mais bon, invitons Sarko à virer de cap. La France déficitaire et endettée ne peut pas se permettre le luxe d’une gauche hollandoyale au pouvoir. Monsieur le président, à droite toute, s’il vous plaît. Sans quoi les conservateurs et les néoconservateurs qui vous ont élus se sentiront trahis et le Parti socialiste emportera les présidentielles en 2012. Miguel Garroté
Sarkozy n’a pas voulu l’ouverture “à gauche” pour faire joli. Il sait très bien qu’il est passé dans un trou de souris pour obtenir l’investisture et qu’une bonne partie des ténors de la droite l’ont toujours haï.
De plus, il n’y a pas confusion idéologique dans l’entrée au gouvernement de quelques figures du “centre-gauche”. Au contraire, les ralliés au sarkozisme sont parfois bien plus proches de ses idées que les membres du Klan Chirak, américanophobes, tenants de la “politique arabe de la France”, allergiques au libéralisme, obsédés par les protocoles ineptes et les discours grandiloquants.
Kouchner est plus atlantiste, plus proche d’Israêl que la moyenne des membres de l’UMP.
Attali a réuni une commission hétérogène de personnes de la société civile qui a débouché sur des mesures presque inévitables pour réformer le pays : Même pour le péquin moyen de l’UMP, ces mesures apparaissent comme ultra-libérale (alors qu’il ne s’agit que de sortir du bolchévisme rampant qui tire le pays vers la médiocrité).
J.M. Bockel a bien vu qu’en tant que blairiste et parfois sécuritaire (Il a bien vu à Mulhouse qu’il fallait être ferme pour ne pas laisser les islamistes ou les dealers faire la loi dans les quartiers difficiles), il n’avait plus rien à faire au PS.
C’est vrai que tout cela a pu bénéficier au PS, puisqu’au moins le départ des sociaux-libéraux a redonné une certaine cohérence idéologique : Le PS peut alors raconter n’importe quoi pourvu que cela sonne bien à l’oreille des français inquiets par la hausse des prix, les délocalisations, les fermetures d’usine, les scandales à coup de centaines de millions d’Euros.
Mais, c’est maintenant à droite que l’on n’y comprend plus rien. Il faut vraiment mettre de coté le Klan Chirak qui n’a de cesse que de tirer dans les pattes de Sarko, se fait le complice du PS et des médias anti-sarko .
Exemple : Reportage de France 3 lors d’une session parlementaire sur un texte de loi du gouvernement. On interview des députés de gauche qui sont logiquement contre, puis ensuite demande et sans doute pas par hasard l’avis de F.Goulard, membre éminent du Klan Chirak, qui se vante de n’avoir pas voté Sarko à la présidentielle; et que croyez vous qu’il arrive : Le téléspectateur qui ne connait pas en général François Goulard voit un député UMP qui flingue Sarko ou tel ministre de manière encore plus délétaire que la gauche.