Publié par Dreuz Info le 2 avril 2008

 

Par Daniel Pipes, traduction AJM

En Europe occidentale certains analystes de l’Islam affirment que le continent ne peut plus échapper à son destin eurabique, que la tendance amorcée au cours du dernier demi-siècle va se poursuivre jusqu’à que les Musulmans y deviennent une population majoritaire et qu’y règne la loi islamique (la charia).

Je conteste cette vision des choses en montrant que le continent pourrait prendre une autre voie, celle de la résistance à l’islamisation et de la réaffirmation de ses traditions. Les Européens de souche – qui forment jusqu’à 95% de la population – peuvent fort bien exiger le maintien de leurs coutumes et de leurs mœurs historiques. S’ils le décident, rien ne saurait les en empêcher.

Et en effet, les Européens montrent des signes d’impatience face à la progression rampante de la charia. En France, la législation interdisant le hijab dans les classes des écoles publiques révèle bien les réticences des Européens à accepter les usages islamiques, de même que les efforts visant à interdire la burqa, les mosquées et les minarets. Les partis anti-immigrants voient leur popularité augmenter partout en Europe occidentale.

Cette résistance a pris un aspect nouveau depuis la semaine passée, à la suite de deux événements spectaculaires. D’abord, le 22 mars, le pape Benoît XVI en personne a donné le baptême, la confirmation et l’eucharistie à Magdi Allam, 56 ans, un Égyptien musulman de naissance vivant depuis longtemps en Italie, où il est l’un des principaux rédacteurs du grand quotidien Corriere della Sera et un auteur bien connu. Allam a pris Cristiano comme deuxième prénom. La cérémonie de sa conversion à la foi catholique ne pouvait pas avoir plus de lustre: elle s’est tenue pendant une célébration de la veillée pascale à la Basilique de Saint-Pierre, avec une couverture complète du Vatican et de nombreuses autres chaînes de télévision.Geert Wilders   Foto Hollandse Hoogte

Allam ponctua sa conversion par une déclaration acerbe dans laquelle il affirme notamment «qu’au delà du phénomène de l’extrémisme et du terrorisme islamistes sur le plan mondial, les racines du mal sont inhérentes à un islam physiologiquement violent et historiquement conflictuel». En d’autres termes, le problème n’est pas simplement l’islamisme, mais l’Islam lui-même. Un commentateur, «Spengler», d’Asia Times, va jusqu’à dire qu’Allam «représente une menace existentielle pour la vie musulmane» parce qu’il «rejoint ses anciens coreligionnaires dans leur rejet de la culture dégradante de l’Occident moderne et leur offre quelque chose de tout différent: une religion fondée sur l’amour».

Ensuite, le 27 mars, Geert Wilders, 44 ans, présenta son court-métrage de 15 minutes très attendu, Fitna, constitué de certains des versets les plus belliqueux du Coran suivis d’actes respectant ces versets et commis par des islamistes ces dernières années. Le message évident est que les islamistes agissent en accord avec leurs écritures. Pour reprendre les termes d’Allam, Wilders affirme donc également que «les racines du mal sont inhérentes » à l’Islam.

Contrairement à Allam et Wilders, je fais la distinction entre l’Islam et l’islamisme, mais je pense qu’il est indispensable que leurs idées puissent être entendues, sans vitupérations ni punitions. Un débat honnête doit pouvoir s’instaurer sur le thème de l’Islam.

Si la conversion d’Allam a été une surprise, le film de Wilders était annoncé et attendu depuis trois mois, mais dans les deux cas, les réactions agressives et violentes qui ont répondu à des critiques précédentes de l’Islam ne sont pas intervenues. Selon le Los Angeles Times, la police hollandaise a contacté les imams pour évaluer les réactions dans les mosquées de la ville et ont indiqué que «les choses sont plus calmes que d’ordinaire aujourd’hui. Un peu comme lors d’une célébration.» Au Pakistan, un ralliement contre le film n’a réuni que quelques douzaines de protestataires.

Cette réaction relativement retenue indique que les menaces musulmanes suffisent à imposer la censure. Ainsi, le Premier ministre des Pays-Bas, Jan Peter Balkenende, dénonça Fitna et, après que 3,6 millions visiteurs l’aient vu sur le site web britannique LiveLeak.com, la société annonça qu’«à la suite de menaces très sérieuses, (…) nous sommes contraints de supprimer Fitna de nos serveurs» (mais LiveLeak a remis le film en ligne deux jours tard).

Trois similarités méritent d’être relevées: tant Allam (auteur d’un livre intitulé Viva Israele) que Wilders (dont le film met en exergue la violence des Musulmans contre les Juifs) soutiennent Israël et les Juifs; les menaces musulmanes contre leur vie les ont obligés tous deux à vivre sous une protection policière permanente fournie par l’État; et, à un niveau plus profond, ils partagent une passion pour la civilisation européenne.

En fait, Allam et Wilders pourraient bien représenter l’avant-garde d’une réaffirmation chrétienne et libérale des valeurs européennes. Il est trop tôt pour émettre des pronostics, mais ces hommes dévoués pourraient donner une impulsion décisive pour le maintien de l’identité historique du continent.

 

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