Publié par Dreuz Info le 9 mai 2008

  
  

Liban :  légion mercenaire étrangère Hezbollah au service de l’Iran.
  
La guerre – en la matière il n’y a pas d’autre terme à utiliser – qui embrase à nouveau le Liban n’a rien de surprenant. David Bescond sur rebelles.info revient sur les prémices de ce nouveau conflit au pays du cèdre. Par ailleurs, les autres informations que je reçois ce vendredi 9 mai en début de matinée permettent de redouter, à moins d’un cessez-le-feu, une réaction en chaîne qui ne concerne pas seulement le Liban.
  
  

Hezbollah :  feu vert de l’Iran pour frapper Israël depuis le Liban.
  

Vendredi 9 mai au matin (1) David Besond sur rebelles.info rappelle que dès le 31 mars (2) puis à nouveau le 14 avril (3) il avait informé que « le Hezbollah avait reçu le feu vert de Damas et Téhéran pour renverser le gouvernement de Fouad Siniora afin de s’assurer les coudées franches pour un conflit d’envergure avec Israël qui impliquerait également le Hamas. Cependant le Hezbollah n’avait pas prévu de prendre l’initiative aussi rapidement. C’est une ordonnance du gouvernement libanais qui a mis le feu aux poudres ».
  
  

Sous couvert de télécom le Hezbollah et l’Iran espionnent le Liban.
  
« Mardi le gouvernement de Fouad Siniora a en effet annoncé qu’il lançait une enquête sur le réseau de télécommunications parallèle et illégal installé à Beyrouth et dans le sud du Liban par le parti chiite Hezbollah avec ‘l’aide de l’Iran’ constituant une ‘violation de la souveraineté de l’Etat’. Le gouvernement a affirmé qu’il allait remettre des documents démontrant ‘l’implication d’organismes iraniens’ dans la construction de ce réseau. Mais surtout le même jour, le gouvernement a également décidé de limoger le chef de la sécurité de l’aéroport international de Beyrouth, Wafiq Choukair, proche du Hezbollah. Pourquoi ? ».
  
  

Aéroport :  caméras de surveillance du Hezbollah.
  

« Car les autorités venaient de découvrir qu’un système sophistiqué de caméras de surveillance permettait de surveiller les mouvements de personnalités anti-syriennes et de responsables étrangers en visite à Beyrouth. De fait, toutes les personnes proches du gouvernement, les hommes d’affaires ou les émissaires des pays soutenant le gouvernement libanais et qui transitaient par l’aéroport étaient systématiquement espionnés par les agents du Hezbollah et donc par la Syrie et l’Iran. Ce qui pouvait poser de sérieux problèmes pour la sécurité de ces personnalités ».
  
  

La route de l’aéroport de Beyrouth : Welcome to Hezboland…
  

« Mais plus important encore, le contrôle de l’aéroport par le Hezbollah lui permettait d’organiser la contrebande d’armes et de munitions en provenance de Damas et de Téhéran. On comprend dès lors pourquoi la décision du gouvernement de démettre l’homme lige de la milice chiite à l’aéroport fut pour le Hezbollah un casus belli. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ne s’y est pas trompé en affirmant que la décision du gouvernement libanais était une ‘déclaration de guerre’ et en promettant que la crise ne serait pas résolue si le gouvernement ne revenait pas sur ses décisions, l’accusant de vouloir désarmer le Hezbollah ».
  
  

L’aéroport de Beyrouth est aux mains du Hezbollah.
  

« Il a ainsi exigé du gouvernement qu’il annule sa décision de limoger le chef de la sécurité de l’aéroport de Beyrouth. Presque un aveu ! Voilà pourquoi le Hezbollah est dans l’obligation de mener son offensive contre le gouvernement légitime du Liban plus tôt qu’il ne l’avait envisagé. Le gouvernement, sauf à perdre toute crédibilité, ne peut pas céder. Reste à savoir si Damas et Téhéran verront d’un bon oeil cette offensive prématurée. La réponse à cette interrogation déterminera la suite des événements », conclut David Bescond sur rebelles.info.
  
  

Terreur du Hezbollah devient “guérilla urbaine”.
  

Le même vendredi 9 mai à 8H.56 Clément Dossin de Reuters informe que « des scènes de guérilla urbaine (ndlr : le terme est idiot) se sont déroulées depuis jeudi après-midi dans la capitale libanaise dont le Hezbollah a largement pris le contrôle (…) Le Hezbollah a pris le contrôle d’une grande partie de Beyrouth, dont des organes de presse progouvernementaux, au troisième jour d’une campagne de désobéissance, qui a fait au moins 10 morts et 20 blessés ».
  
  

Remake :  Beyrouth 2008 ressemble à Beyrouth 1975-1990.
  

« Le bruit sourd des grenades et le craquement des armes automatiques ont continué de résonner durant la nuit, rappelant les heures les plus sombres de la guerre civile qui a déchiré le pays de 1975 à 1990. Des hommes fidèles au Hezbollah ont pris le contrôle vendredi matin de la chaîne de télévision progouvernementale Future News (…) les membres du Hezbollah, accompagnés de combattants du mouvement allié Amal, autre milice chiite, ont pris le contrôle de plusieurs bureaux du groupe Future (…) Des hommes armés ont également investi les locaux du journal Al Moustakbal (…) A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a lancé un appel ‘au calme et à la retenue’ dans une déclaration politique n’ayant pas valeur contraignante », conclut Clément Dossin de Reuters.
  
  

Al Manar, la chaîne télé du Hezb financée par l’Iran.
  

Encore vendredi 9 mai à 8H.44 Guysen International News informe que « des milices chiites apparentées au Hezbollah ont pris le contrôle de plusieurs quartiers de Beyrouth. Les violents affrontements entre le Hezbollah et l’armée se poursuivent dans la capitale pour le 3e jour consécutif. La chaîne de télévision Al Manar du Hezbollah a annoncé que les hommes de son mouvement ont incendié les locaux du journal appartenant au chef de la majorité anti-syrienne Saad Hariri ».
  
  

L’armée libanaise une fois de plus évincée par les milices ?
  
Toujours vendredi 9 mai à 9H.53 lefigaro.fr avec l’Agence France Presse et Associated Press informe que « pour le troisième jour consécutif, les combats ont repris vendredi matin à Beyrouth, entre sympathisants de la majorité antisyrienne et ceux de l’opposition soutenue par Damas et Téhéran. De quoi faire craindre une nouvelle guerre civile au Liban, comme en témoigne cette une du quotidien francophone «L’Orient Le Jour» : ‘Beyrouth-Ouest plonge dans la guerre des rues’. ‘Pour la République toute entière, c’est tout autant, désormais une question de vie ou de mort’, écrit également l’éditorialiste Issa Goraieb. Au lendemain du discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur une ‘déclaration de guerre’ du gouvernement libanais, des hommes armés de l’opposition chiite ont pris le contrôle de plusieurs quartiers sunnites de l’ouest de Beyrouth ».
  
  

Combien de fois Beyrouth sera-t-elle détruite ?
  

« Par ailleurs, de violents affrontements ont lieu dans le district mixte, sunnite, chiite et chrétien de Hamra. Des hommes armés du Hezbollah ont également mis la main sur la chaîne de télévision progouvernementale. ‘Des hommes armés ont encerclé l’immeuble de Future TV, dans le district de Sanayeh, à l’ouest de Beyrouth et ont demandé, via le commandement de l’armée, la fermeture de la chaîne’, a affirmé Nadim Moulla, PDG de la chaîne propriété de la famille Hariri, Future News (…) Toute la nuit et jusqu’à vendredi matin, des tirs d’armes automatiques et de roquettes de type RPG étaient entendus notamment dans l’ouest de la capitale, où se concentrent les combats entre membres du Hezbollah qui dirige l’opposition et ceux du Courant du Futur, parti d’un pilier de la majorité Saad Hariri (…) Le trafic aérien est toujours paralysé. Le port de Beyrouth a également cessé toute activité ».
  
  

Les mollahs iraniens contrôlent le Hezb
  

Je note pour conclure que les casques bleus de la Finul n’ont pas empêché l’expansion foudroyante au Liban de la légion mercenaire étrangère du Hezbollah téléguidé et financé par l’Iran nucléaire génocidaire. Une fois de plus les médias et les organisations internationales ont fait la sourde oreille aux mises en garde d’Israël qui n’a pourtant cessé de fournir les preuves de l’expansionnisme iranien au Liban. Une fois de plus la complaisance des médias et l’inefficacité de l’ONU mettent le Liban à feu et à sang. Même si par hypothèse le Hezbollah agit depuis quelques jours sans le feu vert iranien – ce dont je doute – cela ne change rien au fond du problème à savoir : quand donc le monde comprendra-t-il que la présence du Hezbollah au Liban s’inscrit dans la volonté iranienne de détruire Israël et de s’étendre au Proche et au Moyen Orient ?  Miguel Garroté

   
  

(1)     http://www.rebelles.info/article-19406510.html

(2)     http://www.rebelles.info/article-18161427.html

(3)     http://www.rebelles.info/article-18570273.html

  

  

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