Il était une fois le projet Al Kibar….
Joby Warrick et Robin Wright dans le Washington Post d’aujourd’hui jeudi 29 mai informent que les USA sollicitent l’Agence Internationale de l’Energie Atomique – une filiale de l’ONU – pour qu’elle dirige une enquête sur trois installations syriennes menant vraisemblablement des activités nucléaires secrètes. L’AIEA avait déjà demandé à la Syrie de l’autoriser à inspecter le site d’Al Kibar – dans le désert de l’est syrien – site qui entre temps a été détruit en septembre 2007 par l’aviation israélienne. Les Syriens après un long silence déclarèrent pêle-mêle que le site d’Al Kibar détruit par Israël était un bâtiment désaffecté et une usine de ciment.
….le projet Al Kibar avait un grand frère : Yongbyon (conte coréen).
Le Washington Post informe que les USA ont identifié trois autres sites suspects en Syrie et qu’ils ont transmis le dossier à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique. Le réacteur syrien d’Al Kibar détruit par Israël en septembre 2007 devait donner à la Syrie la capacité de produire du plutonium pour la fabrication d’une voire deux armes nucléaires. L’enveloppe du réacteur syrien détruit était identique à celle du réacteur nord-coréen de Yongbyon. Le renseignement israélien avait identifié un navire nord-coréen suspect acheminant officiellement du « ciment » en Syrie. Le navire suspect avait fait escale en Egypte. Ayant recueilli les preuves nécessaires, Israël avait supprimé le réacteur d’Al Kibar sans perdre de temps. Miguel Garroté