La Géorgie se dit «en guerre»
Les combats contre l’armée russe se sont intensifiés samedi. Les séparatistes abkhazes sont à leur tour entrés dans le conflit.
Le conflit s’envenime en Ossétie du Sud. Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a signé un décret instaurant un «état de guerre» pour quinze jours dans son pays, en conflit armé avec la Russie depuis jeudi soir sur le sort de cette province indépendantiste.
Le secrétaire du Conseil de sécurité géorgien a quant à lui qualifié d’ «acharnés» les combats qui ont eu lieu dans la matinée entre les forces armées géorgiennes et russes. Le président russe Dmitri Medvedev a, en effet, annoncé qu’une opération militaire était en cours dans la région en vue de «contraindre la partie géorgienne à la paix». La Russie ne veut pas de guerre avec la Géorgie et s’efforce simplement de restaurer l’ordre en vigueur en Ossétie du Sud avant l’escalade du conflit, a pourtant réagi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la BBC.
Situation confuse
Sur le terrain, la situation est encore un peu confuse : l’armée russe affirme avoir «libéré» Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud que les Géorgiens disaient contrôler. Moscou a reconnu avoir perdu deux avions militaires, samedi matin, et démenti avoir «bombardé des populations civiles», contrairement à ce qu’affirme la Géorgie.
Dans la matinée, l’aviation russe a bombardé la ville de Gori, dans le nord de la Géorgie. Si aucun bilan de cette attaque n’est disponible pour l’instant, il semblerait que 1.600 personnes aient d’ores et déjà été tuées depuis le début des combats. Et 30.000 au moins auraient fui la région. «Les Géorgiens ont fait des milliers de victimes» a indiqué Dmitri Medvedev à George W. Bush au cours d’un entretien téléphonique. «Mensonges» a répliqué le président géorgien, Mikhaïl Saakachvili. «La propagande russe fait une campagne de désinformation purement soviétique. Il n’y a pratiquement pas de civils morts», a-t-il martelé.
Tbilissi a par ailleurs fait savoir que le port de Poti, «site clef» pour le transport d’hydrocarbures de la mer Caspienne, avait été «complètement dévasté» par l’aviation russe dans la nuit. «Cet acte d’agression viole toutes les conventions internationales» sur les situations de guerre, a accusé la diplomatie géorgienne.
Dans l’après-midi, ce sont les indépendantistes abkhazes pro-russes qui ont entamé une opération militaire pour déloger les troupes géorgiennes des gorges du Kodori.
La Géorgie indique avoir abattu 10 jets russes et détruit 30 chars. La télévision géorgienne a également montré le corps d’un pilote russe tué et la carte d’identité d’un autre, arrêté.
«Nettoyage ethnique»
Vendredi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies a tenu sa deuxième réunion d’urgence consécutive sur la situation sans pouvoir trouver d’accord sur une déclaration. Dans un climat tendu, les deux pays se sont mutuellement accusés de nettoyage ethnique. Une troisième réunion pourrait être convoquée dans le week-end.
George W. Bush s’est exprimé depuis Pékin sur ce qu’il a qualifié de «dangereuse escalade». Il a réclamé la fin immédiate des violences et en a appelé à la Russie. Le Pape Benoît XVI s’est également dit «préoccupé» par le conflit. La présidence française de l’Union européenne a annoncé que des émissaires des Etats-Unis, des Vingt-Sept et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) allaient se rendre sur place pour oeuvrer à un cessez-le-feu. Le ministre polonais des affaires étrangères a quant à lui demandé à la présidence française de l’UE de convoquer de façon urgente un sommet européen extraordinaire.
22:00
: Toujours aucune accalmie dans le Caucase, bien au contraire. Durant la journée les combats se sont étendues à l’autre province séparatiste de Géorgie, l’Abkhazie. Le “président” abkhaze Sergueï Bagapch a annoncé que les indépendantistes abkhazes pro-russes avaient lancé une opération militaire pour déloger des troupes géorgiennes des gorges de Kodori mais selon Tbilissi les offensives abkhazes ont échoué devant la résistance de l’armée géorgienne. Plus inquiétant, la Russie annonce ce soir qu’elle va envoyer au large de l’Abkhazie des navires de guerre de la flotte de la mer Noire. De son côté la Géorgie tente d’internationaliser le conflit en demandant l’aide de la communauté internationale pour contrer “une invasion russe”. Plus que jamais ce conflit peut faire l’objet d’un engrenage fatal si certains perdent le contrôle de leurs nerfs. La journée de dimanche risque d’être décisive. Elle marquera soit une fuite en avant dangereuse de la part des protagonistes ou le début d’un retour à la raison. David Bescond pour rebelles.info1. Merckel a signe il y a`quelques mois des accords avec Poutine sans demander l’avis de l’U.E (gaz, petrole).
2. Merckel soutient l’action russe en Georgie (gaz, petrole)
3. Merckel, qui deteste l’Amerique de Reagan, Bush et Mc Cain et qui predit son declin a deja signe tous les accords avec Obama au cas ou celui-ci deviendrait president
4. La Pologne, voyant les accords signes entre Merckel et Poutine (donc entre l’Allemagne et la Russie) et qui se trouve entre deux, y trouve des airs de deja vu
5. L’Irlande du Nord signale a Mme Merckel que ses actes et son comportement commence a avoir (complot contre les Juifs mis a part) le meme profil que celui de Hitler avant la IIeme guerre mondiale.
6. Poutine (et sa marionette Medvedev) se rapprochent gentiment de l’Europe.
Nous croyions que le pire a venir etait l’islamisme. Et bien, ca n’est pas sur !
La situation est quelque peu confuse ce matin dans le Caucase mais quelques lignes directrices se dessinent tout de même. La Géorgie a perdu le bénéfice de l’initiative. Alors qu’elle avait lancé l’offensive contre l’Ossétie du sud allant jusqu’à s’emparer de la capitale de la province séparatiste, les forces géorgiennes ont du abandonner Tskhinvali dimanche matin. D’une manière générale, que cela soit en Ossétie du sud ou en Abkhazie, l’armée géorgienne est sur le reculoir contrainte à adopter une position uniquement défensive. Cette situation délicate a amené le secrétaire du Conseil de sécurité géorgien, Alexandre Lomaïa, a annoncer le retrait de ses forces de la quasi-totalité de la région séparatiste d’Ossétie du Sud. Ce que démentent toutefois les militaires russes. Mais c’est désormais en Abkhazie que les événements semblent s’accélérer. Moscou aurait demandé aux Nations unies de retirer ses observateurs du territoire situé entre la région séparatiste d’Abkhazie et celle de Zougdidi, dans l’ouest de la Géorgie, en vue d’une offensive selon le porte-parole du ministère géorgien de l’Intérieur Chota Outiachvili. La marine russe quant à elle bloque les accès à la côte de Géorgie. Un croiseur lance-missiles et plusieurs autres bâtiments ont été déployés pour empêcher tout acheminement d’armes vers la côte géorgienne. Cette initiative provoque d’ailleurs une inquiétante escalade entre la Russie et l’Ukraine. Déjà accusée par Moscou d’avoir livré des armes à la Géorgie, l’Ukraine vient d’annoncer qu’elle “se réserve le droit d’interdire aux bâtiments et vaisseaux de guerre qui pourraient prendre part à l’action militaire contre la Géorgie de revenir en territoire ukrainien tant que le conflit ne sera pas résolu.“
Il est impossible pour le moment de prévoir l’évolution du conflit. Mais il semble bien qu’en l’état des choses l’action du président géorgien a été hasardeuse. L’armée géorgienne n’est pas capable de rivaliser avec l’armée russe. Sans doute qu’en lançant son offensive le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques a t-il escompté sur l’effet de surprise et une réaction molle des autorités russes pour les mettre devant le fait accompli. Cela n’a pas marché. Désormais sa seule chance est de compter sur le soutien diplomatique de ses alliés (Etats-Unis et Union Européenne) pour servir d’intermédiaires avec Moscou afin de limiter les dégâts. Mais ceux-ci risquent d’être irréversibles. Déjà Vladimir Poutine a déclaré “Un coup mortel a été porté à l’intégrité territoriale de la Géorgie, un dommage considérable a été provoqué à sa souveraineté étatique : il est difficile de s’imaginer comment il serait possible après tout ce qui s’est passé (…) de convaincre l’Ossétie du Sud de faire partie de l’Etat géorgien“. D’autre part les Etats européens qui s’étaient opposés aux Etats-Unis lors du dernier sommet de l’OTAN pour empêcher que la Géorgie et l’Ukraine intégrent l’Alliance doivent s’en féliciter. La Géorgie risque d’attendre encore longtemps car les Européens ne sont pas pressés de se voir entraîner dans un conflit avec la Russie pour l’Ossétie du sud ou l’Abkhazie. On peut légitimement se demander si la déclaration de la loi martiale pour quinze jours ne sert pas davantage a empêcher l’opposition à exprimer son mécontentement envers la stratégie du président géorgien plutôt qu’à répondre à la situation militaire.
David Bescond pour rebelles.info
Les exportateurs israéliens d’armes ont récemment protesté car le Gouvernement israélien avait bloqué des deals d’une ampleur considérable. La Georgie est considérée à Jérusalem comme un allié important d’Israël. Les liaisons entre les deux pays sont importantes. Poutine a demandé aux israéliens d’arrêter en urgence la livraison d’armes. Des menaces ont même eu lieu. La Russie peut se servir de la Syrie pour se venger et vendre des armes sophistiquées. Le ministère israélien des Affaires étrangères a recommandé un gel des ventes d’armes israéliennes à la Géorgie de crainte de réactions de la Russie. Selon Kol Israel ce matin : “Les combats entre armées russes et géorgiennes en Ossétie du Sud ont poussé les consultants militaires israéliens qui travaillaient en coopération avec les forces géorgiennes, à quitter le pays”. Selon la Russie, au moins 2.000 personnes auraient été tuées depuis le début des combats en Ossétie du Sud. 6.000 soldats russes sont entrés sur le territoire géorgien et 4.000 autres se prépareraient à un débarquement depuis la Mer Noire.
http://pasta.cantbedone.org/pages/_4aklc.htm
http://www.jamestown.org/edm/
Pourquoi, derrière un faux nez, Moscou attaque en Ossétie du sud
par Vladimir Socor, Eurasia Daily Monitor, 8 août 2008
Marko Attila Hoare, Greater Surbiton,29 November 2007
We are all familiar with a certaindishonest rhetorical tactic: the use of an argument that is objectivelyridiculous and that the person making it knows is ridiculous, but thatnevertheless can sound impressive to the ears of someone who doesnot pause to think twice about it. A good example is the claim that weshould not recognise Kosovo’s independence lest it set off a chain reactionacross the world, with secessionist territories rushing to follow Kosovo’sexample by declaring independence. Former Serbian foreign minister Vuk Draškovicsuggested these would include northern Cyprus, the Basque country, Corsica,Northern Ireland, Scotland, South Ossetia, Chechnya and Taiwan. A superficiallymore sophisticated older brother of this argument is the one made by RussianPresident Putin and his supporters: that if Kosovo is allowed unilaterally tosecede fromSerbia , the sameright should be accorded to the Russian-backed breakaway territories ofAbkhazia and South Ossetia (formally parts of Georgia )and Transnistria (formally part of Moldova ). Both of these argumentsare sophisms, and it is worth pausing for a moment to understand all thereasons why.
We can start by rejecting the obvious falsehoodthat recognising Kosovo’s independence withoutSerbia ’s consent would bean irresponsible act of radicalism equivalent to Prometheus’s revealingthe secret of fire to mankind or Pandora’s opening of the box. Unilateraldeclarations of independence – and unilateral recognition of the independenceof secessionist territories by outside powers – are part and parcel of themodern world. It is enough to mention France’s recognition of theindependence of the United States in 1778, Britain’s recognition of theindependence of Bangladesh in 1972 and Germany’s recognition of the independenceof Croatia in 1991 – all of them without the consent of the country againstwhich the wars of American, Bangladeshi and Croatian independence had beenfought. None of these actions led to global chaos. Recognising Kosovo’sindependence without Serbia ’sconsent is hardly an action without precedent in international relations.
Nor is it true that the world is covered bydozens or hundreds of potentially separatist territories, all eagerly watchingto see what happens with Kosovo before deciding whether themselves to followits example. We know this is not true, because several of the territories thatare usually cited – South Ossetia, Abkhazia, Transnistria and northernCyprus , inparticular – have already unilaterally seceded fromtheir parent countries. The Turkish Republic of Northern Cyprus formallydeclared independence in 1983, years before Kosovo attempted to secedefrom Serbia .Anyone with any knowledge of the chronology of historical events in greatersouth-eastern Europe knows perfectly well thatthe acts of secession in question were not in any way inspiredby events in Kosovo. In the cases of South Ossetia, Abkhazia andTransnistria, the obvious precedent, in the eyes of the secessionistleaderships, was the secession of the constituent republics of the USSR , to which was coupled their own reluctanceto be left in an independent Georgia or Moldova .
Secessionist leaderships, in other words,choose the precedents that suit them. Those South Ossetians, Abkhazians andTransnistrians seeking precedents can cite the recognised secessionofLithuania , Azerbaijan , Croatia ,Montenegro ,etc. If Kosovo is recognised, they will be able to cite Kosovoas well. But nobody should confuse rhetoric and propaganda with genuinemotivation. And it is particularly comical to hear the Russian leadershipvoice its ‘fears’ of Kosovo setting a precedent, when it was theRussians whose military intervention enabled South Ossetia, Abkhazia andTransnistria to break away from Georgia and Moldova in the first place. Thatthe Russians continued to support the secessionists in question while crushing Chechnya ’s bidfor independence should be enough for us to dispense with the illusion thattheir arguments over Kosovo have anything to do with principles overconsistency and precedent-setting. They could, if they wish, respond to ourrecognition of Kosovo’s independence by recognising formally the independenceof their Transnistrian and South Caucasian clients – as Turkey hasrecognised northern Cyprus – but nothing forces them to do this,certainly not their infinitely malleable ‘principles’.
This brings us to the question of whetherKosovo really is fundamentally different from those secessionist countries thatwe have already recognised – Slovenia, Croatia, Latvia, Georgia, Montenegro,etc. – and fundamentally similar to those we have not – South Ossetia,Abkhazia, Transnistria, Nagorno Karabakh, etc. The answer on both counts is,simply, no. Kosovo is different from the latter territories in terms of itsstatus in the former federation to which it belonged: it was – likeCroatia , Slovenia and the other formerYugoslav republics – a constituent member of the Yugoslav federation in its ownright. By contrast, Abkhazia, South Ossetia and Nagorno Karabakh were notconstituent members of the former Soviet Union . Transnistriawas not even an autonomous entity at all. If one applies consistently theprinciple that all the members of the former federations of the USSR , Yugoslavia and Czechoslovakia should have the right to self-determination, then this right belongs to Kosovo.
Furthermore, when Kosovo joinedSerbia in 1945,it did so formally of its own free will, by a vote of its provincial assembly. Kosovowas, before Slobodan Milosevic’s abrogation of its autonomy in the late 1980s,already effectively independent of Serbia, which was a composite republicconsisting of the two autonomous provinces of Kosovo and Vojvodina andso-called ‘Serbia proper’ – each of which was a member of the Yugoslavfederation in its own right, independently of the other two. There isabsolutely no reason why the international community should, given the collapseof this federation, automatically assign Kosovo to the possession of anindependent Serbia .Since Kosovo joined Serbia in 1945 on the understanding that it was simultaneously part of Yugoslavia , theonly reasonable course of action would be to permit Kosovo’s assembly to decidewhat its status should be in the new circumstances. Thesenew circumstances were, let us not forget, created by the leadershipof Serbia ’s deliberateand successful campaign to break up Yugoslavia and deprive allYugoslavs – including the Kosovars – of their common homeland.
Not only is Kosovo not equivalent to Abkhazia,South Ossetia and Transnistria in legal and constitutionalterms, but it is not equivalent to them in other respects either. With roughlytwo million people, Kosovo has a resident population roughly four times thesize of Transnistria’s, ten times the size of Abkhazia’s and thirty times thesize of South Ossetia ’s. It has a largerpopulation than several independent European states, including Estonia , Cyprus ,Malta and Iceland (about five times the population of Malta and seven times the population of Iceland , infact). Furthermore, Kosovo’s population is overwhelmingly Albanian andsupportive of independence, and was so even before the exodus of non-Albaniansfollowing the Kosovo war in 1999.
By contrast, Abkhazia’slargest nationality was, until the ethnic cleansing operations of theearly 1990s, the ethnic Georgians, who outnumbered ethnic Abkhaz by two and ahalf times, who comprised nearly half the populationof Abkhazia and who oppose independence. In South Ossetia, ethnicOssetians outnumbered ethnic Georgians by two-to-one; still, an independentSouth Ossetia would be considerably smaller in terms of population andterritory than any independent European state except for mini-states likeMonaco , Liechtenstein and San Marino .Were their independence recognised, Abkhazia and South Ossetia would in practicebecome parts of Russia ; avast state would thereby have expanded its borders at the expense of a muchsmaller state (Georgia ).As for Transnistria, its population is somewhat larger than Abkhazia’s or South Ossetia ’s, but Moldovans who oppose independencecomprise the largest nationality, albeit outnumbered by non-Moldovanstwo-to-one. And as we noted above, Transnistria’s claim to independence onconstitutional grounds is even weaker than Abkhazia’s or South Ossetia ’s. One could make a case for the independence of any ofthese territories, but in terms of constitutional status, populationsize, national homogeneity and viability, Kosovo’s is by far thestrongest.
Modern European history has witnessed thecontinual emergence of newly independent states that successfully secede fromlarger entities: roughly in chronological order, these have been Switzerland,Sweden, the Netherlands, Portugal, Greece, Belgium, Luxemburg, Serbia,Montenegro, Romania, Norway, Bulgaria, Albania, Poland, Finland, Czechoslovakia,Ireland, Iceland, Cyprus, Malta, Lithuania, Latvia, Estonia, Georgia, Armenia,Azerbaijan, Ukraine, Belarus, Slovenia, Croatia, Macedonia, Bosnia-Hercegovina,Slovakia, the Czech Republic and Montenegro (for the second time). Thereare, of course, many countries or nations that have failed to secede, or whosesecession has not been recognised internationally. The merits of anyparticular claim to self-determination have to be judged on their ownbasis.
In supporting Kosovo’s independence, bothjustice and as many precedents as we care to pick will be on our side. Andwe can safely ignore the sophisms put forward by hostile governments againstus.
This article was published on thewebsite of the Henry Jackson Society.
Par Stephen Schwartz, Illyria [New York], 28 novembre, 2006
Le9 août 2006 à La Haye, Lizane Malaj, catholique albanaise du Kosovo, témoignait devant le Tribunal Pénal International pourl’ex-Yougoslavie (ICTY) in The Hague, au procès de six dirigeants nationalistesserbes de la “Yougoslavie” d’alors, Milan Milutinovic, NikolaŠainovic, Nebojša Pavkovic, Sreten Lukic, Dragoljub Ojdanic et VladimirLazarevic. A part feu SlobodanMiloševic, ces six-là étaient les plus hauts personnages officiels du régime de Belgrade impliqués dans l’attaque contre le Kosovo en1999. L’affaire est connue sous le nom de Milutinovicet al.
Le témoignage de Lizane Malaj rappelaitsa présence dans le village kosovar de Korenica, à l’ouest de la ville de Gjakova,le 27 avril 1999. Ce jour-là, elle a vu mourir son mari, son fils, son frère et son neveu dansune attaque contre le communauté par la police de Serbie, les paramilitaires etles soldats de l’Armée de Yougoslavie (VJ). Ces atrocités ontété commises un mois après le début du bombardement de la Serbie par l’OTAN.
Je suis souvent allé à Gjakova, demême qu’à Korenica, et je sais pas mal de choses sur ce qui s’y est passé. Comme Lizane Malaj l’a dit dans sontémoignage,
“je dirais que Korenica n’est ni grand ni petit ; il y a70 maisons ; Nous sommes tous albanais ;nous sommes catholiques avec quelquesmusulmans.”
Levoisinage de Korenica est très majoritairement catholique, Gjakovaayant l’une des communautés catholiquesles plus grandes et les plus respectées du Kosovo. Le PartiDémocrate-chrétien [de Mark Krasniqi] est aujourd’hui la plus grandeforce politiquede la ville.
En 1999, cependant, à cause de son histoire depatriotisme albanais, c’est Gjakova qui, de toutes les villes du Kosovo, a subi le plus de violences de la part desSerbes.
Le27 avril de cette année-là, raconteun résident local, Tom Dedaj, lesparamilitaires étaient arrivés à Korenicadans des cars, avec des bandeaux rougessur le front ou aux poignets. Lorsque les Serbes avaientachevé leur assaut contre Korenica, aumoins 129 personnes et peut-être 155, avaient été tuées, toutesabsolument désarmées, y compris des femmes et des enfants. Unesurvivante a dit que tous les garçons du village au-dessus de 16 ansavaient été assassinés. La proportiondes morts était à peu près celle desvivants : 90 % de catholiques, 10 %de musulmans.
Les habitants de Korenica y étaientretournés, en juin de cette mêmeannée. Ils y ont retrouvé des fosses communes remplies d’ossements etde cheveux, quoiqu’on ait retrouvé de nombreuxcorps mutilés là où ils étaienttombés. Dans une maison incendiée, on avait retrouvé des membres et d’autres restes de cadavres humains à l’étage supérieur.
Ce jour-là, lorsque des survivantsdu massacre avaient commencé à affluerdans son église catholique à Gjakova, le Père franciscain Ambroz (Ambroise) Ukajétait bravement allé trouver un commandant de l’armée serbe pour exiger desexplications sur ce qui s’était passé. On lui avait alors demandé comment il savait seulement que quelque chose s’était passé, et il avait répondu que les femmes duvillage avaient annoncé l’arrestation en masse de tous les hommes. “Onm’a dit de la fermer”, racontait le Père Ambroise quand je l’ai interrogé.
“Alors j’ai répondu que j’avais des blessés dans monéglise. Dieu merci, le les avais déjà envoyés dans un hôpital, parce que cetofficier serbe était déjà prêt à lesemporter.”
L’un de ces villageois deKorenica, Daniel Berisha (40 ans), a une histoire extraordinaire. Daniel Berisha avait été un célèbrejoueur de football du Kosovo, puis ilavait travaillé comme chauffeur pour lamission locale de l’OSCE. Tom Dedaj raconte que, dans lasoirée du massacre il avait trouvé Daniel Berisha caché dans les collines avec des blessures parballes à la jambe et des brûlures surses bras et sur son front. Daniel Berishalui avait raconté que les Serbes étaientarrivés à 7 h 30 le matin et qu’ils avaient séparé les hommes des femmes et des enfants. Ils avaient réuniles hommes au deuxième étage de lamaison des Berisha et puis unpolicier local que Daniel Berisha avait reconnu leur avait ordonné de leur tournerle dos, et qu’il avait commencé à leurtirer dessus à bout portant.
Daniel Berisha avait raconté qu’ilétait tombé et qu’il avait fait le mort.Alors les Serbes avaient mis le feu à des couvertures et les avaient jetées sur eux. Après qu’ils étaient partis, DanielBerisha s’était échappé, quoique blessé.
Le lendemain, le groupe qui secachait dans les collines avait essayé de passer à travers l’encerclement, mais ils avaient été pris. Un autre témoin, Flora Merturi, raconte qu’elle a vu Daniel Berisha battu à mort,mais lorsqu’on a retrouvé son cadavres il avait cinq autres impacts de balles, deux dans le front et trois dans la poitrine.
Flora Merturi a raconté que les Serbes avaient payé des Gitans pour qu’ils enterrent les morts, en séparant les cadavres des catholiques des cadavresmusulmans. Il semble qu’on avait délibérément enterré des musulmans dans des tombes à ras deterre, avec une main qui ressortaitpar-ci et un crâne à demi découvert là
De nombreux corps étaient méconnaissables, et ontété enterrés sans identification.
On avait dit alors que l’attaque serbe contre Korenica était une vengeance pour une escarmouche où trois Albanais locaux étaient censés avoir participé, et où sept Serbesétaient morts.
Cependant, en témoignant à La Haye, des avocats serbesavaient affirmé que des combatsininterrompus avaient lieu entre lesforces de Miloševic et l’Armée deLibération du Kosovo (UÇK), et que lecombat mentionné ci-dessus s’étaitproduit dans la communauté proche de Maja, faisant cinq morts – dont quatreSerbes et un collabo albanais. Le4 avril 1999, deux semaines avant l’invasion terroriste de Korenica par lesSerbes, les Albanais qui y vivaient avaient reçu l’ordre de quitter leurs maisons pour l’Albanie.
La tombe du baba Dan, fondateur d’une communauté soufie de spiritualité musulmane dans levillage, contient les corps de plusieursenfants assassinés dans le massacredu 27 avril.
Un autre soufi important deGjakova a été tué à Korenica. Meja aussi a été le site d’un massacre d’Albanais par desSerbes en cette même journée d’infamie, site où 430 hommesont été assassinés, après qu’on les avait chassés de leurs maisons dans le villagecatholique de Guska et la communautémusulmane de Deva. Ils avaient rejoint une longue file de réfugiés qui se dirigeaitvers la frontière albanaise, mais àMeja les hommes avaient été arrachésà la colonne et abattus sur place. Aprèsles massacres du 27 avril, les médias internationaux avaient immédiatement rapporté qu’on voyait des corps dispersés le longdes routes.
Outre les cadavres nonidentifiés, il manquait beaucoup de genssur la scène du massacre. Lesenquêteurs internationaux estiment qu’onne peut pas savoir ce qu’il est advenu de 100 hommes de Korenica ainsi que de 300 de Meja.
Lorsqu’elle a comparu à La Haye,Lizane Malaj a précisé que les victimesde sa famille se trouvaient parmi ceux qui avaient disparu de la scène du crime. Leurs cadavres avaient été expédiés enSerbie et se trouvaient dans uncharnier à Batajnica près de Belgrade, loin du premier lieu de l’épouvante. Lizane Malajn’a rien su de leur sort avantle printemps de 2004 dans le cas de son mari, et un an plus tard dansle cas de son fils. La mort de son neveu n’a été confirmée qu’à lafin de 2005.
Le 14 avril 1999, Meja a aussi subi le drame d’une attaque par erreurde l’OTAN qui a frappé une colonnede réfugiés kosovars. Avant que Lizane Malaj ne témoigne à La Haye, le 8 août 2006, la Cour avait demandé à Fuat Haxhibeqiri, Kosovar musulman de Gjakova et militant desDroits de l’homme, ce qu’il pensait du bombardement de l’OTAN. Il arépondu :
“voicice que je pense de l’OTAN. Sans l’OTAN? Les Albanais, sous cerégime-là, auraient continué à vivre misérablement. L’OTAN a fait un miracle.”
C’est à cause de ce miracle de leurlibération que les Albanais du Kosovo, aussi bien catholiques que musulmans, demeurent parmi les meilleurs amis desEtats-Unis à l’étranger.
Ce pogrome anti-albanais ce jour-là il y a presque dix ans, qui a massacré catholiques et musulmans mélangés, parce qu’ilsétaient albanais, montre à la fois l’unité essentielle des Albanaisdu Kosovo quelle que soit leur religion, et la souffrance qu’ils ont subie en commun de la part des Serbes.
Il préfigure aussi la solidarité entre Albanais, les autres catholiques et les musulmans, qui referasurface si les Nations Unies refusent d’accepter une pleine indépendancepour le Kosovo ou, pire encore, si ellespermettent une restauration du pouvoir de Belgrade sur le territoire libéré.
Selon Debka File,citant des sources militaires israéliennes, « d’intenses négociationsont lieu entre Israël, la Turquie, la Géorgie, le Turkménistan etl’Azerbaïdjan pour que les pipelines atteignent la Turquie puis, de là,le terminal pétrolier d’Ashkelon et enfin le port d’Eilat, sur la Merrouge. A partir de là, les supertankers pourront acheminer le gaz versl’Extrême-Orient à travers l’Océan indien ».
L’année dernière, le Président géorgien amandaté plusieurs centaines de conseillers militaires travaillant pourdes compagnies privées israéliennes de sécurité – un nombre que l’onestime à plus d’un millier – pour entraîner les forces arméesgéorgiennes. Tbilissi a également acheté à l’Etat hébreu des systèmesde renseignement et de sécurité électronique.
Ces dernières semaines, Moscou a demandéde façon répétée à Israël de cesser son aide militaire à la Géorgie.Jérusalem a rétorqué que celle-ci était essentiellement « défensive ».Une « aide défensive » qu’on a pu voir à l’œuvre ces derniers jours etqui cadre parfaitement avec la notion israélienne de « légitime défensepréventive », cette hérésie au regard du Droit international qui atoujours été unanimement condamnée, mais que le président géorgienMikhaïl Saakachvili semble avoir fait sienne.
Par Youval Barzilaï
Rubrique: Actualité
Publié le 10 août 2008 à 09:39
Le missilier RAFAEL et ISRAEL AERONAUTICS INDUSTRIES (IAI) quittent officiellement la Georgie. Les chiffres officiels parlent de ventes d’armes de 200 millions de dollars par an par Israël à la Géorgie.
Ce chiffre est peut-être inexact. La censure militaire en Israëlveille. Une profonde coopération militaire entre les deux pays, surtoutdans le domaine des drones, du matériel de vision nocturne, ainsi quedes roquettes existe.
Les exportateurs israéliens d’armes ont récemmentprotesté car le Gouvernement israélien avait bloqué des deals d’uneampleur considérable.
La Géorgie est considérée à Jérusalem comme unallié important d’Israël. Les liaisons entre les deux pays sontimportantes. Poutine a demandé aux Israéliens d’arrêter en urgence lalivraison d’armes. Des menaces ont même eu lieu. La Russie peut seservir de la Syrie pour se venger et vendre des armes sophistiquées.
Le ministère israélien des Affaires étrangères arecommandé un gel des ventes d’armes israéliennes à la Géorgie decrainte de réactions de la Russie.
Selon Kol Israel ce matin : “Les combats entrearmées russes et géorgiennes en Ossétie du Sud ont poussé lesconsultants militaires israéliens qui travaillaient en coopération avecles forces géorgiennes à quitter le pays”. Selon la Russie, au moins2.000 personnes auraient été tuées depuis le début des combats enOssétie du Sud. 6.000 soldats russes sont entrés sur le territoiregéorgien et 4.000 autres se prépareraient à un débarquement depuis laMer Noire.
Selon Aroutz 7 : “Plus de 200 Juifs vivant àproximité des zones de combats ont déjà été évacués par l’Agence juiveet réinstallés dans la capitale géorgienne de Tbilisi. La plupartd’entre eux sont originaires du village de Gori”.
La Géorgie est un pays eurasien situé sur la côteest de la mer Noire et sur les montagnes du Caucase. La Géorgie a desfrontières avec la Russie au nord, et avec la Turquie, l’Arménie etl’Azerbaïdjan au sud. Sa capitale est Tbilissi.—