EN LIEN AVEC : Les talibans menacent Paris (17 novembre 2008)
Cinq bâtons de dynamite sans système de mise à feu ont été découverts mardi matin au magasin Le Printemps, dans le centre de Paris, à l’endroit précis indiqué dans une revendication parvenue le matin même à l’AFP exigeant le retrait des troupes françaises d’Afghanistan d’ici la fin février 2009.
Cette lettre de revendication signée du “Front Révolutionnaire Afghan”, un groupe jusqu’alors inconnu des services de renseignements français, postée du bureau de Paris-Villette et tamponnée lundi à 18H00, est parvenue entre 08H00 et 09H00 à l’Agence France-Presse.
Le président Nicolas Sarkozy a appelé à “la vigilance” et la “fermeté” face au terrorisme, tout en soulignant qu’il fallait être prudent après la découverte des explosifs au Printemps.
La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie est arrivée vers 12H40 au magasin Printemps-Haussmann (IXe arrondissement), évacué et autour duquel la police a mis en place un périmètre de sécurité.
“5 bâtons de dynamite, relativement anciens, ont été découverts dans une chasse d’eau du 3ème étage. Le dispositif n’était pas opérationnel”, a-t-elle déclaré sur les lieux.
Elle a estimé qu’il fallait “se méfier des indications qui étaient dans la lettre (de revendication,ndlr) qui pourraient orienter les enquêteurs vers de fausses pistes”
L’Intérieur a précisé que la dynamite avait été découverte par un chien renifleur, comme précisé dans la revendication.
“Nous sommes du Front Révolutionnaire Afghan (FRA)”, est-il écrit dans la lettre rédigée dans un français parfois approximatif.
“Nous avons placé plusieurs bombes dans le magasin Printemps Homme Haussmann, une d’elle se situe au 3ème étage dans les toilettes derrière la chasse d’eau vous la trouverez (dans le premier toilette en rentrant), si vous ne faites pas intervenir quelqu’un avant le mercredi 17 décembre elles exploseront”, selon ce texte.
“Faites parvenir ce message a votre président de la république qu’il retire ces troupes de notre pays (l’afghanistan) avant fin février 2009 sinon nous repasserons a l’action dans vos grands magasins de capitaliste et cette fois ci sans vous en avertir”, poursuit le texte, ajoutant que d’autres “bombes” sont placées dans dans les toilettes de la section femme du magasin.
“Dans la mesure où il n’y a pas de système de mise à feu, c’est peut-être un avertissement qui est donné”, a-t-on souligné de source judiciaire.
La section antiterroriste du parquet de Paris et celle de la Brigade criminelle ont été saisies de l’enquête, la seconde ayant dépêché des enquêteurs au siège de l’AFP pour mettre la main sur l’original de la revendication.
Le 10 décembre, un correspondant anonyme avait appelé l’AFP à 11H42 pendant quelques secondes, affirmant qu’une bombe allait exploser au Printemps, sans autre détail. Les trois magasins de l’enseigne à Paris avaient alors été évacués préventivement par la police.
Cette découverte intervient dans un contexte où la France, en pleine période de fêtes de fin d’année, est directement menacée, en raison de sa présence militaire en Afghanistan.
Dans une vidéo, datant apparemment du mois d’août mais diffusée en novembre, un chef militaire des talibans avait menacé d’entreprendre des actions contre Paris si la France ne se retirait pas d’Afghanistan.
“Nous n’avons tué cette fois que dix Français, ce qui envoie un message aux Français: s’ils ne reviennent pas sur leur erreur et ne se retirent pas d’Afghanistan, notre réaction se fera entendre dans Paris”, lançait dans la vidéo ce chef, Farouq Akhoun Zadeh
1) Il n’existe aucun précédent d’attentat attribuable à la mouvance djihadiste et pour lequel les autorités aient été prévenues à l’avance. Le but des islamistes est de terroriser la société par la mort massive de leurs victimes, la pratique des attentats-massacres, pas par la simple menace.
2) Il n’y avait aucun dispositif de mise à feu, et la dynamite ne pouvait donc pas exploser. A nouveau cela n’a rien à voir avec les méthodes habituelles des djihadistes
3) La mouvance al-Qaïda utilise fort peu voire pas du tout la dynamite (sauf dans les attentats de Madrid, en 2004). Elle privilégie, en général, les mélanges de produits chimiques pouvant être achetés librement dans le commerce
4) Le nom du groupe qui a revendiqué « l’attentat manqué », « Front Révolutionnaire Afghan », n’évoque en rien, à nouveau, les noms habituels de groupes islamistes qui, en règle générale, sont nettement plus « connotés ». De même, la signature de la revendication – « Vive l’Afghanistan Libre » – n’est pas celle que des islamistes aurait probablement choisie.
En l’état actuel du dossier, deux pistes nous semblent donc pouvoir être privilégiées. Celle de l’extrême gauche violente, d’abord, dont l’opposition à la guerre en Afghanistan est connue, ou, mais cela nous semble moins probable à l’heure actuelle, celle d’une petite « cellule spontanée » de «sensibilité islamiste » mais n’étant pas connectée à la mouvance globale du djihad et n’étant pas encore « arrivée à maturité ». Enfin, l’hypothèse d’une « simple » provocation ne peut, à l’heure actuelle, être exclue….
ESISC
Sept personnes soupçonnées d’être proches de la mouvance djihadiste ont été arrêtées ce matin à Paris et dans sa banlieue. La Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) et la Section Anti-Terroriste (SAT) ont arrêté un jeune Français converti à l’Islam et six membres de son entourage. Tous sont soupçonnés d’appartenir à – ou de fréquenter – la mouvance islamiste radicale. Ils auraient été en relation avec d’autres individus ayant séjourné en terre dite « de djihad » comme l’Irak par exemple ainsi qu’en relation avec d’autres qui auraient déjà proféré des menaces. Au moins l’une des sept personnes arrêtées aujourd’hui aurait également proféré des menaces sur Internet. A noter l’extrême prudence avec laquelle ces informations sont formulées.
Miguel Garroté
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@ Ofek :
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T’as vu un peu avec combien de pincettes les mecs de l’AFP traitent le sujet, au point que leur dépêche est illisible. Ils ont peur que le prochain colis soit déposé devant leur siège parisien.
Miguel Garroté
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@ Franck DEBANNER :
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Le plus beau, c’est quand l’AFP écrit : la « mouvance islamiste radicale ». Il y a donc en France une mouvance islamiste non-radicale, modérée. C’est comme si on écrivait : la « mouvance nationale-socialiste radicale », pour ne pas heurter la sensibilité de la mouvance nationale-socialiste… Pour répondre au commentaire de Franck, je suppose que s’il n’y a pas d’attentats islamiques (radicaux) en France, c’est parce que les « mahométans radicaux » (restons prudent) vont l’emporter, à terme, aux élections municipales et au plan démographique. Cela, c’est radical.
Miguel Garroté
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PARIS – La ministre française de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé mardi un “renforcement” des effectifs de sécurisation à Paris et dans les grandes villes de province, après la découverte mardi matin d’explosifs au grand magasin Printemps dans la capitale. “J’ai décidé un renforcement du dispositif de sécurisation à Paris et dans les grandes villes de province”, a annoncé la ministre de l’Intérieur au Sénat, avant l’examen en première lecture du projet de loi rattachant la gendarmerie à son ministère au 1er janvier 2009. Ce dispositif avait déjà été renforcé depuis le début du mois de décembre, à l’approche des fêtes de fin d’année, notamment aux abords des grands magasins. Elle a également indiqué qu’elle organiserait, mercredi matin une rencontre avec les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, le préfet de police, les responsables des services de renseignement, des représentants des transporteurs publics, des Aéroports de Paris et des grands magasins.
©AFP / 16 décembre 2008 17h55
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Une intéressante dépêche de l’agence Associated Press : Des spécialistes des questions de terrorisme islamiste ont exprimé leur “surprise” mardi après le dépôt de bâtons de dynamite au Printemps Haussmann revendiqué par un groupe inconnu, le Front révolutionnaire afghan. A leurs yeux, ni le texte de revendication ni le mode opératoire ne correspondent au terrorisme islamiste.
“Un texte de revendication islamiste commence par les sourates du Coran”, a souligné un ancien magistrat antiterroriste sous couvert de l’anonymat joint par l’Associated Press. Par ailleurs, “il n’y a jamais eu de revendication islamiste sans référence religieuse solide. Il existe une réelle phraséologie politico-religieuse”, a-t-il ajouté. La revendication envoyée mardi à l’Agence France Presse, demande le retrait des troupes françaises d’Afghanistan avant fin février et conclut par la formule: “vive l’Afghanistan libre”. “Ça fait plus ‘Québec libre’, ça ne colle pas du tout”, estime encore ce spécialiste des dossiers islamistes. “Al-Qaïda revendique via internet ou chaîne de télévision”, souligne aussi Louis Caprioli, ancien numéro deux de la DST, aujourd’hui conseiller spécial du président de GEOS, société européenne de management du risque.
“La notion de liberté d’un pays n’existe pas chez les groupes islamistes. Ils ne font jamais référence à un Etat, mais à l’ouma, la communauté des musulmans”, explique aussi l’ancien magistrat. Pour Louis Caprioli, le texte de revendication est plus proche de la “terminologie marxiste” que du terrorisme islamiste. “C’est complètement atypique”, a-t-il déclaré à l’Associated Press. “La référence au capitalisme fait penser à la crise actuelle”. Le mode opératoire, le dépôt d’explosifs qui ne pouvaient pas fonctionner surprennent également les connaisseurs. “Les islamistes doivent prévenir, comme ils l’avaient fait en 1995 en demandant la conversion à l’islam de Jacques Chirac. Mais ils n’ont jamais fait de projet d’attentat pour prévenir, ils font un communiqué”, souligne l’ancien magistrat qui précise que “les islamistes font ou ne font pas. Le faux attentat, c’est plutôt un mode opératoire corse, les Corses faisaient beaucoup ça il y a dix ans”. “Les terroristes commettent des attentats pour attirer l’attention, là il n’y a pas de système de mise à feu”, constate Louis Caprioli, rappelant cependant que “l’économie est l’un des objectifs des terroristes”. Cibler les grands magasins durant la période de fêtes crée une inquiétude. Psychologiquement ou économiquement, cela peut avoir des conséquences importantes”. C’est enfin l’utilisation de dynamite qui suscite la suspicion des spécialistes. “A Madrid, il y avait de vrais explosifs, mais sinon les islamistes travaillent avec des explosifs artisanaux”, note l’ex-magistrat. “Dans les années 70, les organisations terroristes du Moyen-Orient utilisaient un explosif militaire, les explosifs utilisés par Al-Qaïda sont différents”, insiste Louis Caprioli. “Les terroristes modernes n’utilisent pas ces moyens-là”, ajoute l’ancien policier qui se demande si on n’est pas face à un “mouvement en gestation ou un individu seul”. Et de conclure: “il reste un gros travail de police scientifique pour faire parler la dynamite, d’où vient-elle, quand a-t-elle été fabriquée, en France ou à l’étranger? “
Miguel Garroté
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Ce n’est pas le genre des muzz de prevenir quand il font un carnage…
Par contre si carnage il ya ils sont 50 a en revendiquer la paternité…
Des petits gauchistes immatures jouant à leur misérable rôle préféré d’activiste combattant… pour quel bénéfice ? Pour monter le bon peuple de France opprimé par le pouvoir capitalo-sionniste contre la guerre en Afghanistan ? Pour valoriser leur petit ego marxiste-révolutionnaire en mal de lute finale ? Faudrait donc qu’ils soient aussi cons que les saboteurs de TGV.
Plus probable hélas, du moins je le crains, d’autres petits cons qui veulent par cette provocation braquer la population contre les islamistes.
Le combat contre l’Islam est trop sérieux pour laisser la place à des actes imbéciles qui ne feraient que l’affaiblir.
Wait and see.
Malika el-Aroud and five others to remain in jail until January 7
Malika el-Aroud and her five associates in the Belgian “al-Qaeda network” dismantled last week will remain in jail until January 7, at least….
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A leftist group claims the French Institute’s attack and affirms its support to “the 6 of Tarnac”
The online French newspaper Mediapart said today that the attack of the French Institute (cultural centre) in Athens, last Friday, has been claimed by a leftist group. In the clam signed “Comité Invisible” (Invisible Cell), the group affirms its solidarity with the “6 of Tarnac”…
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