Publié par Dreuz Info le 17 décembre 2008

  
  

Welcome to Ireland
   
  

Union des Républiques (euro) Socialistes Soviétiques

Miguel Garroté     Greg,  un lecteur de drzz.info,  nous écrit :  « Aurons-nous le plaisir de lire sur votre blog dans les jours à venir un article qui rendrait justice à l’un des seuls esprits libres de l’Union Européenne,  Mr Vaclav Klaus ?  Le traitement quasi soviétique que lui réservent Nicolas Sarkozy and Co est très révélateur ;  ces derniers jours,  l’Europe a montré son vrai visage,  selon moi – et à l’exception du fait qu’il est encore permis à un homme comme Vaclav Klaus de prendre la Présidence de l’Union – celle-ci n’a rien à envier à l’URSS sur bien des points ».  Bien,  bien,  nous allons tenter de satisfaire notre lecteur.

Car voici justement que le Français Paul-Marie Coûteaux,  député européen (il fut chargé de mission et conseiller dans plusieurs cabinets ministériels) vient de déclarer :  « La décision que vient d’annoncer le président de la République (ndmg : française,  donc Sarkozy) de faire voter de nouveau le peuple irlandais sur un traité qu’il a déjà rejeté il y a quelques mois dissout le dernier filet de légitimité de l’échafaudage européen ».

Et Paul-Marie Coûteaux ajoute :  « plus jamais,  l’U.E. ne pourra être dite démocratique :  entre les peuples et les oligarchies bruxelloises,  le divorce a atteint un point de non-retour.  L’U.E. flotte désormais dans une dangereuse apesanteur d’autant plus qu’après avoir renoncé à reconnaître ses fondements civilisationnels (ndmg :  ses racines judéo-chrétiennes),  elle renonce à présent à son ultime fondement politique possible,  la démocratie et le droit des peuples ».

En effet,  hier mardi,  Sarkozy,  tout en reconnaissant que sa demande de faire revoter les Irlandais ait choqué,  Sarkozy donc,  a néanmoins allégué,  à propos des Irlandais :  « ce n’est pas irrespectueux de leur demander de revoter (…) l’esprit européen,  c’est d’abord un esprit de compromis ».  Or justement,  si les Irlandais votent non,  et que de ce seul fait,  on les oblige à revoter quelques mois plus tard,  c’est bien la preuve que l’UE non seulement n’accepte aucun compromis,  mais qu’elle invalide tout vote qui n’est pas dans la ligne du parti unique eurocrate,  parti virtuel au service des oligarchies bruxelloises.



Welcome to Eurocratia
  

Sarkozy a en outre récemment critiqué les propos,  soi-disant anti-européens,  du président tchèque Vaclav Klaus, et son refus de hisser le drapeau européen chez lui,  dans son pays,  la République tchèque :  «Cela a choqué les membres du Parlement européen qui se sont rendus à Prague il y a deux semaines,  de voir que les drapeaux européens ne flottent pas sur tous les bâtiments publics de la République tchèque»,  a raconté Sarkozy (ndmg :  je suis stupéfait d’apprendre que Sarkozy exige que les drapeaux européens flottent sur tous les bâtiments publics de la République tchèque et,  par conséquent,  sur tous les bâtiments publics de tous les pays membre de l’Union européenne ;  c’est sans précédent depuis la chute de l’URSS).

Le ministre tchèque des Affaires étrangères,  Karel Schwarzenberg,  a réagit aux propos de Sarkozy comme suit :  « Il n’appartient pas à un autre chef d’Etat de critiquer notre président pour cette raison.  Aucune loi n’oblige à hisser le drapeau de l’UE.  Même si la plus grande partie de la population et des députés européens veulent que le drapeau soit hissé sur le Château de Prague,  c’est seulement au président qu’il revient de décider de le faire ou non ».  Le porte-parole du président tchèque,  Radim Ochvat,  a quant à lui réagit aux propos de Sarkozy ainsi :  «Le Château de Prague est un symbole de l’Etat tchèque et non de l’Union européenne.  Il n’y a aucune raison de modifier ces traditions historiques ».

Pour conclure,  j’aimerais simplement ajouter que je ne suis pas un anti-européen.  Je reste persuadé que l’union économique des Etats européens est indispensable face à des entités économiques aussi puissantes que la NAFTA ou l’ASEAN par exemple.  En revanche,  je reste perplexe lorsqu’on oblige l’Irlande,  un pays catholique courageux et légitimement fier de ses valeurs,  à voter une deuxième fois,  en quelques mois,  sur le même sujet.

Et je reste tout aussi perplexe,  lorsqu’on se permet des commentaires soviéto-bonapartistes à l’égard du Président de la République tchèque,  un pays d’Europe centrale de très haute culture,  qui a vécu sous la férule de la barbarie soviétique et qui au printemps de Prague,  en mai 1968,  souhaitait rester libre tandis qu’en France,  des peigne-culs et des jean foutre inauguraient à coup de slogans creux quarante ans de paresse et d’assistanat avec,  pour solde de tout compte,  plus de mille milliards d’euros de dettes que les contribuables français devront un jour rembourser de leur poche.

Copyright 2008 Miguel Garroté http://monde-info.blogspot.com

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Welcome to Prague
   
  

  

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