(AFP) Le commissaire européen au Développement Louis Michel a affirmé hier à Gaza que le Hamas avait une “responsabilité écrasante” dans la guerre qui a ravagé le territoire palestinien, parlant d’un “mouvement terroriste qu’il faut dénoncer comme tel”.
5 thoughts on “Gaza: l’UE clairvoyante ?”
Des enfants accueillent les députés à leur arrivée à Gaza
La guerre ouverte à – et autour de – Gaza a maintenant cessé depuis plus d’une semaine. Les populations, des deux côtés de la ligne de démarcation, peuvent souffler. Mais les actes belliqueux n’ont pas pris fin pour autant ; sur le terrain, que j’ai encore approché hier, le fait marquant consiste en la tentative effrénée et très médiatisée, de la part du Hamas, de reprendre la contrebande d’armes souterraine à Rafah.
Face aux islamistes, l’armée égyptienne s’est déployée en nombre. Elle a instauré une ceinture de sécurité à environ deux kilomètres de la zone des tunnels, comme le leur avait demandé Amos Guilad, l’Israélien chargé des discussions avec eux. A l’intérieur de la Rafah égyptienne, les soldats de Moubarak ont installé de nombreux barrages, auxquels ils contrôlent les identités. Ils donnent l’impression également d’examiner un peu plus sérieusement les colis à destination de la Bande.
Il n’y a toutefois que les très optimistes pour croire que cela empêchera efficacement le trafic. On peut leur laisser une chance, mais pas trop longtemps : il ne s’agit pas d’un projet à long terme, car c’est maintenant que les Iraniens et leurs alliés déploient la plus grande activité pour réarmer le Hamas. Tous les responsables militaires et politiques israéliens auxquels se sont adressés les journalistes de la Ména ont été formels : mèche courte. Au cas où la contrebande cesse, on dira mazel tov à tout le monde, à commencer par Moubarak. Dans le cas contraire, il faudra en remettre une couche. C’est à cela que tient le calme ou la guerre à Gaza. D’ailleurs, les drones et autres aéronefs frappés de la petite étoile bleue, ne cessent de ronronner au-dessus de l’Axe Philadelphie. Tsahal sait minute par minute ce qui s’y passe.
Il n’y a cependant pas qu’à Rafah que la confrontation se poursuit. Elle a lieu, diplomatiquement, au sein du monde arabe et se déchaîne dans les media occidentaux. A cause du climat délétère engendré par les actes manqués de la plupart des dirigeants européens, et de la haine d’Israël, incitée par la couverture pseudo-humanitaire des media de leurs pays, l’air qu’on y respire est chargé de fragrances fétides. Les Israélites européens sont en état de choc. Du fait des menaces à leur encontre qui déferlent dans les rues de leurs cités, des attaques répétées contre leurs lieux communautaires, de la pusillanimité terrifiante des autorités devant ces débordements, et, finalement, face à l’abandon par leurs media de toute mesure et de toute objectivité dans leur critique d’Israël. Les événements sont liés, et même intimement. Dans les artères principales des métropoles d’Europe, on laisse hurler impunément “Mort à Israël” et “Mort au Juifs”.
Cela n’émeut pas outre mesure les rédacteurs en chef. Comme au Monde, par exemple, où, jour après jour, on publie les textes de Michel Bôle-Richard. Ce dernier en est à copier-coller tels que des “témoignages” de civils de Gaza racontant comment les soldats de la brigade Givati auraient exécuté, en riant, des non-combattants à coups de fusils mitrailleurs. Hormis le devoir de réserve d’un journaliste, l’esprit critique, le recoupement avec des manipulations semblables reconnues dans un passé récent, un minimum de prudence, l’obligation de vérifier la plausibilité des confessions recueillies en posant aux témoins des questions contradictrices, ce sont d'”excellents articles”.
Nous devons à une certaine sagesse des Français, qui n’en sont pas à leur deuxième guerre avec les islamistes et ne lisent pas tous la Ména, qu’en prenant connaissance du contenu des papiers de Bôle-Richard dans leur “journal de référence”, et, accessoirement, de celui des articles de Benjamin Barthe, à peine moins biaisés, ils ne se rendent pas dans la rue pour égorger le premier Israélien qui passe.
Mais la racaille islamiste, qui terrorise les passants, brûle leurs voitures, casse les vitrines des McDonald’s et d’autres commerçants non-impliqués dans notre conflit, ne lit majoritairement pas Le Monde. Elle regarde la télévision, France 2 et BFM, entre autres. Les faux-témoignages journalistiques paraissant dans la presse écrite institutionnalisée fournissent le droit de démoniser à l’audio-visuel, et la justification de casser aux islamistes résidant en France. Encore qu’il faille préciser que les “manifestations en faveur de la Palestine” n’ont réuni, en comptant large, guère plus de 150 000 personnes. 150 000 personnes, parmi une population musulmane d’environ six millions d’âmes dans l’Hexagone, c’est moins de 3 %. Ce qui nous amène à lancer à nouveau un coup de chapeau à la majorité des musulmans européens, qui, malgré les incitations à la haine en provenance de toutes parts, n’ont pas cédé à la tentation de perdre leur sang froid.
Nous devons aussi revenir, même si ce n’est que brièvement, sur l’incident de Fr2, qui, dans cette atmosphère déjà hyper-tendue, n’a pas hésité à encarter dans un reportage d’actualité sur Gaza des rushes provenant d’un conflit préalable. Un acte délibéré destiné à noircir encore un peu plus l’Etat hébreu et à souffler sur les braises. Le CSA, pour cet acte d’une gravité et d’une irresponsabilité ontologique démesurées, s’est contenté d’un rappel à l’ordre. Les faussaires de la Controverse de Nétzarim, et ceux qui s’emploient à dissimuler l’imposture, sont toujours confortablement installés dans leurs fauteuils. Arlette Chabot vous salue bien.
Et le brave François Fillon, devant le tsunami antijuif déferlant, en est encore à renforcer la protection des synagogues. Dire que cela fait plus de dix ans que les analystes de la Ména expliquent aux gouvernements français que l’unique moyen de freiner l’antisémitisme se situe en amont. C’est à perdre espoir. Que si l’on ne prend pas les dispositions pour rééquilibrer l’information en provenance du Moyen-Orient, d’abord dans les media étatiques (et semi-étatiques comme l’Agence France Presse), en obligeant les journalistes à s’en tenir strictement à leurs obligations professionnelles, au devoir de réserve, et en écartant ceux qui les transgressent systématiquement, en vertu de leurs convictions ou de leur rancœur, l’Europe court au cataclysme.
D’ailleurs n’est-il pas déjà trop tard ? Quand les organes de presse font état de manifestations en faveur de la Palestine, ils trompent délibérément le public. J’ai visionné des heures desdits rassemblements, ce qui me permet d’affirmer que l’obligation d’informer dicte de parler de manifestations d’islamistes, anti-israéliennes, et, indéniablement, antijuives. C’est pour cela que, quelques lignes plus haut, j’ai mentionné la nécessité de freiner l’antisémitisme ; à la Ména, on cultive le sens de la précision. Quand, dans cette manifestation regroupant 20 000 individus, au centre de Strasbourg, les participants réclament en cœur la libération de la cité alsacienne des Juifs, ils ne peuvent guère se montrer plus explicites. Ils dénoncent les professions exercées par les Juifs, leur penchant sioniste. Et ils ramènent la France au Moyen-âge.
A Paris, à Lyon, à Marseille, ils ont scandé “Nous sommes Hamas”, “Hamas vaincra”, “Djihad vaincra”. Les slogans étaient hurlés en arabe, les manifestations émaillées par les prières d’imams, reprises par la foule. Il est regrettable qu’aucun journaliste bilingue n’ait pris la peine de traduire ce qui s’y disait, c’aurait été de l’information. Rien à voir avec un quelconque soutien en faveur de la création d’un Etat palestinien : “A el Aqsa !” (la mosquée principale de Jérusalem), “A Jaffa !”, “A Haïfa !” n’appellent pas à la solution des deux Etats vivant en bon voisinage, mais à l’éradication d’Israël et de ses habitants. Que les partisans de l’apaisement à tout prix, surtout ceux qui officient à la tête des Etats européens, cessent d’essayer de vous faire prendre des vessies pour des lanternes : ces gens qui défilent, en keffieh et en tchador, n’ont que faire des problèmes humanitaires des civils de Gaza, ce sont, à leur manière, des combattants du djihad, de la guerre sainte en vue de l’asservissement du monde à l’islam. Ils enragent d’avoir perdu une bataille, c’est tout. Et promettent aux Juifs et aux Européens qu’ils se vengeront en remportant les suivantes. Là encore, je n’interprète pas, je traduis, je fais mon travail d’informateur, celui que les vôtres ne font pas.
Les vôtres viennent à Gaza détourner l’attention, en essayant de se montrer presque aussi militants que les manifestants de Strasbourg, quoiqu’en y mettant les formes. Ils parlent toutefois en termes de génocide et de crimes contre l’humanité – non de ceux, avérés, commis depuis huit ans par la Résistance Islamique, mais de ceux ridiculement imputés aux dirigeants politiques et militaires d’Israël. Ils parlent de la prison à ciel ouvert de Gaza, qu’auraient construite les Israéliens, oubliant que cette prison possède une porte de 14 kilomètres la reliant au Dar-Al-Islam, et qu’une prison munie d’une porte de 14 kilomètres de long n’est pas exactement une prison. Ils reprennent tels quels les propos d’Ismaïl Hanyeh lorsqu’il affirme que le Hamas avait refusé de renouveler la trêve des suites du “blocus imposé par Israël”, feignant ainsi, malhonnêtement, d’ignorer que les fermetures passagères des points de passage procédaient de la réplique des Hébreux contre les bombardements incessants de leur population civile. Difficile d’imaginer rétorsion plus tempérée… Ils inversent, ces journalistes-militants-incitateurs à la haine raciste, la cause et l’effet, les bourreaux et les victimes, les criminels de guerre et ceux qui font usage de leur droit de légitime défense.
Mais les islamistes d’Europe étaient islamistes avant Plomb fondu, et ils le restent après cette opération. Comme le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et l’Iran, ils abhorrent les valeurs de l’Europe, l’égalité des sexes, la liberté d’expression, les libertés de l’individu, la démocratie, la liberté de s’instruire, de se vêtir comme il nous plaît, l’abolition de la peine de mort et du supplice, le droit à la différence, à la laïcité, à pratiquer une autre religion, le judaïsme, le bouddhisme et le christianisme. Quand à Strasbourg ils crient liberté !, c’est Islam ! qu’ils entendent.
Les islamistes sont encore relativement peu nombreux parmi les 22 millions de mahométans que compte l’Europe. Mais ils sont organisés, endoctrinés, encadrés, fanatisés religieusement. Faute d’un rééquilibrage urgentissime de la politique extérieure de l’UE, de la mise en demeure des media de respecter leurs chartes, et de dispositions policières draconiennes contre ces ennemis auto déclarés de notre civilisation, ils vont faire tache d’huile. La période s’y prête, on enseigne depuis longtemps que les crises économiques favorisent les extrémistes, et qu’en pareilles périodes, les noyaux très organisés possèdent de gros avantages parmi des individus menacés de chômage et qui doutent.
Il est évident que prendre conscience que nous nous trouvons en pleine guerre de civilisations, et que, pour ne pas la perdre, il faut la gagner, n’est pas un acte politique très populaire. Pourtant, et c’est là tout le problème, le conflit à Gaza n’est pas un conflit régional limité ; il est l’expression violente d’un ensemble de phénomènes appartenant à la même confrontation. Des phénomènes qui vont du jet de pierre d’un activiste islamique dans une vitrine en Belgique, à l’effort frénétique de la République Islamique d’Iran de se doter de l’arme nucléaire. Ce, sur fond de postulat d’un génocide de moins de deux milles individus à Gaza, lors de la guerre la plus justifiée depuis cent ans, alors que l’écrasante majorité des morts étaient des miliciens du djihad, qui servaient l’islam en tentant, par tous les moyens à leur disposition, de tuer les kouffar de Sdérot.
The mood in Israel during the immediate aftermath of the Gaza war is markedly different from the mood in the wake of the Second Lebanon War in 2006. Things felt precarious and vulnerable then. Confidence in both the government and the military disintegrated. When Hezbollah’s Secretary General Hassan Nasrallah declared his “divine victory,” many, if not most, Israelis shuddered and thought he might be correct. This time, by contrast, I didn’t meet a single Israeli who thinks Hamas defeated the Israel Defense Forces in Gaza.
The Arab-Israeli conflict is nowhere near finished, and the problems in Gaza will endure for a long time, but the Israeli military and government spent two and a half years intensely studying what went wrong in Lebanon in 2006 and corrected nearly all those mistakes. Most Israelis I spoke to in Tel Aviv and Jerusalem last week feel a tremendous sense of relief and seem more at ease than they have been in years.
The results speak for themselves. The IDF wasn’t able to halt or even disrupt Hezbollah’s Katyusha rocket attacks on Israeli cities in July and August of 2006, but Hamas’s ability to fire its own crude rockets was reduced by almost 75 percent. According to Major General Eitan Ben-Eliyahu, Hamas fired 75 rockets per day at the beginning of the war, 35 rockets per day in the middle of the war, and only 20 rockets per day at the end. At the same time, Hamas was only able to inflict a tenth as many casualties on Israeli civilians and soldiers as Hezbollah did in 2006. During the final ten days of the war, again according to Ben-Eliyahu, Hamas did not kill a single Israeli. Ismail Haniyeh’s predictable declaration of “victory” could hardly sound more empty if he delivered his boast from inside a prison cell.
I wouldn’t characterize the mood in Israel as optimistic. That would be a mistake. Few people I know in any Middle Eastern country feel optimistic about the future of their country or the region in general. But confidence in the Israeli government and military has been restored. While a final peace with the Arabs and Palestinians is as elusive as ever, most Israelis expect a period of relative quiet now that deterrence has been established on its eastern border with the West Bank, on its northern border with Lebanon, and on its southwestern border with Gaza.
The status quo balance of terror between Israel, Hamas, and Hezbollah is less bad now than it was, and that’s as much as anyone should hope for in the Middle East. That may sound like a gloomy prognosis to Americans and Europeans, but it’s a relief to those who understand that no one knows how to map a way out.
Je suis une très fidèle auditrice de l’émission « Concordance des temps », que j’apprécie infiniment.
Mais l’émission d’aujourd’hui, 14 février 2009, « Gaza de Samson aux premiers chrétiens », m’a laissée pantoise et consternée.
Les informations historiques de l’invité, Maurice Sartre, Professeur émérite d’histoire ancienne à l’université François-Rabelais de Tours, membre de l’Institut universitaire de France, il est directeur de l’antenne tourangelle de l’UMR 5189 du CNRS “Histoire et sources des mondes antiques” (HISOMA), n’étaient pas moins passionnantes que d’habitude. Les précisions données sur les Peuples de la Mer, ancêtres des Philistins, quoique toujours vagues, orientent les suppositions vers des groupes un peu hétéroclites venus de Crète et même de plus loin.
Elles confirment cependant que les habitants de cette région ne sont pas dans l’Antiquité connue, des autochtones, mais comme le dit M. Sartre, des « réfugiés ».
Autre information intéressante : la ville a été une cité grecque prospère et cultivée pendant environ un millénaire, jusqu’à la conquête arabe (juin juillet 637) après quoi, dit benoîtement le professeur, « c’est une autre histoire ».
Une histoire que nous eussions aimé connaître, car c’est justement là que les choses changent.
La ville de Gaza, présentée comme une « résistante », qui a « résisté » à toutes sortes de conquérants qui ont déferlé sur la région, aux Hébreux, aux Perses, sans succès, puis aux Juifs revenus de Babylone, et auxChrétiens,n’a guère résisté aux Musulmans, on dirait.
Comment cette ville brillante, prospère et réputée pour son activité économique depuis la plus haute Antiquité, comme le fait remarquablement ressortir M. Sartre, a-t-elle rapidement pu sombrer dans la médiocrité et l’oubli après la conquête musulmane ? C’est un point qu’il eût été intéressant d’éclairer, mais l’objet de ses études s’arrête là.
Ce qui est frappant dans l’émission,c’est la prise de parti constante de M. Sartre en faveur des habitants de Gaza, pourtant désignés comme des « réfugiés », provenant de divers lieux, dès les premières traces historiques, et n’ayant de ce fait, pas plus de « droits » sur ce territoire que les Hébreux.
Les uns et les autres, Peuples de la Mer et Hébreux, ayant été chassés des lieux où ils habitaient par les vicissitudes de l’Histoire, méritaient pourtant également le titre « de réfugiés », et donc, une compassion analogue. Mais il semble que M. Sartre nourrisse une aversion inexpliquée envers les Hébreux dès leur apparition.
Admettons que le mode de vie grec, la philosophie grecque, aient la préférence de M. Sartre sur les principes « un peu rigides » des Hébreux avant l’apparition de Jésus. Cela n’a pas été précisé. On peut y souscrire.
Mais la soumission sans résistance aucune à l’islam, donc à la charia, pour des adeptes de la liberté de pensée grecque, (qui n’excluait nullement la rigueur de la conduite morale), convertis finalement au christianisme sous la vigoureuse houlette de Porphyre au joli nom, est un peu incongruepour ces résistants à tout.
En tous cas, l’abandon d’une religion qui prône le respect de la Victime, rendue sacrée par l’incarnation divine, l’indulgence à l’égard des femmes, les admet à l’étude, les protège de la répudiation, les sauve de la lapidation, étend la fraternité à tout humain, au profit d’une religion fondée par un brutal vivant de pillages, violent et recourant à l’assassinat, voire au génocide, ne suscite aucune interrogation chez M. Sartre.
Quoiqu’il en soit, l’Histoire a opéré un étrange retournement, etsi l’on devait suivre le raisonnement de M. Sartre, en passant sur son anomalie initiale (préférence donnée à certains « réfugiés » sur d’autres), on devrait exiger que la ville de Gaza … soit rendue aux Grecs et aux Chrétiens sous la direction desquels elle avait connu la bonne fortune et le rayonnement jusqu’en des lieux éloignés.
Ou bien que, fidèle aux origines de ses occupants « réfugiés », elle se montre un peu plus accueillante pour d’autres « réfugiés ».
Pas du tout.
Ce que M. Sartre exalte, c’est le caractère « résistant », de Gaza, qui continue à « résister », mais cette fois-ci aux « envahisseurs » juifs de l’Etat d’Israël, rendus responsables de la misère économique et sociale de cette ville au passé si riche… il y a 1300 ans.
M. Sartre rappelle la fertilité de cette « bande » de terre suffisamment proche de la mer pour jouir d’apports d’eau permettant les cultures. Que ne rappelle-t-il que les serres laissées par les Israéliens à Gouch Katif ont été entièrement saccagées, alors qu’elles auraient pu, en effet approvisionner en fruits et légumes toute la région ?
L’intervention de Madame Leila Shahid à une exposition sur les fouilles à Gaza, « rendues possibles par le départ de l’occupant israélien », qui ont permis la découverte de son passé grec, est mise à contribution.Cette « ambassadrice » de l’OLP, une organisation « résistante », dont les statuts se réclament de la charia, tout comme sa cadette le Hamas, et dont le projet reste « les Juifs à la mer », joue son rôle de grande démocrate en exposant doctement que la culture du vignoble et la production de vin étaient une partie importante de l’économie gazaouie…
La takiya, ça marche. Les futurs dhimmis sont passablement gogos.
Et pour couronner le tout, nous avons droit à un extrait des discours du cousin, le «résistant » Arafat, à son retour à Gaza.
L’émission était donc très instructive du point de vue historique, mais son constant militantisme et sa partialité constituent une grave et regrettable infraction aux règles de l’objectivité, de l’honnêteté scientifiques.
M. Sartre non seulement trahit la déontologie de sa discipline d’enseignement, en utilisant ses connaissances pour « expliquer » les conflits actuels dans la région d’une manière qui n’a rien d’objectif, mais il la met au service d’une cause discutable.
Cette manière de procéder est un exemple parfait de désinformation.
Il est très regrettable que Jean-Noël Jeanneney ait prêté son concours à cette entreprise.
Mais les actes belliqueux n’ont pas pris fin pour autant ; sur le terrain, que j’ai encore approché hier, le fait marquant consiste en la tentative effrénée et très médiatisée, de la part du Hamas, de reprendre la contrebande d’armes souterraine à Rafah.
Face aux islamistes, l’armée égyptienne s’est déployée en nombre. Elle a instauré une ceinture de sécurité à environ deux kilomètres de la zone des tunnels, comme le leur avait demandé Amos Guilad, l’Israélien chargé des discussions avec eux.
A l’intérieur de la Rafah égyptienne, les soldats de Moubarak ont installé de nombreux barrages, auxquels ils contrôlent les identités. Ils donnent l’impression également d’examiner un peu plus sérieusement les colis à destination de la Bande.
Il n’y a toutefois que les très optimistes pour croire que cela empêchera efficacement le trafic. On peut leur laisser une chance, mais pas trop longtemps : il ne s’agit pas d’un projet à long terme, car c’est maintenant que les Iraniens et leurs alliés déploient la plus grande activité pour réarmer le Hamas.
Tous les responsables militaires et politiques israéliens auxquels se sont adressés les journalistes de la Ména ont été formels : mèche courte. Au cas où la contrebande cesse, on dira mazel tov à tout le monde, à commencer par Moubarak. Dans le cas contraire, il faudra en remettre une couche.
C’est à cela que tient le calme ou la guerre à Gaza. D’ailleurs, les drones et autres aéronefs frappés de la petite étoile bleue, ne cessent de ronronner au-dessus de l’Axe Philadelphie. Tsahal sait minute par minute ce qui s’y passe.
Il n’y a cependant pas qu’à Rafah que la confrontation se poursuit. Elle a lieu, diplomatiquement, au sein du monde arabe et se déchaîne dans les media occidentaux.
A cause du climat délétère engendré par les actes manqués de la plupart des dirigeants européens, et de la haine d’Israël, incitée par la couverture pseudo-humanitaire des media de leurs pays, l’air qu’on y respire est chargé de fragrances fétides.
Les Israélites européens sont en état de choc. Du fait des menaces à leur encontre qui déferlent dans les rues de leurs cités, des attaques répétées contre leurs lieux communautaires, de la pusillanimité terrifiante des autorités devant ces débordements, et, finalement, face à l’abandon par leurs media de toute mesure et de toute objectivité dans leur critique d’Israël.
Les événements sont liés, et même intimement. Dans les artères principales des métropoles d’Europe, on laisse hurler impunément “Mort à Israël” et “Mort au Juifs”.
Cela n’émeut pas outre mesure les rédacteurs en chef. Comme au Monde, par exemple, où, jour après jour, on publie les textes de Michel Bôle-Richard. Ce dernier en est à copier-coller tels que des “témoignages” de civils de Gaza racontant comment les soldats de la brigade Givati auraient exécuté, en riant, des non-combattants à coups de fusils mitrailleurs.
Hormis le devoir de réserve d’un journaliste, l’esprit critique, le recoupement avec des manipulations semblables reconnues dans un passé récent, un minimum de prudence, l’obligation de vérifier la plausibilité des confessions recueillies en posant aux témoins des questions contradictrices, ce sont d'”excellents articles”.
Nous devons à une certaine sagesse des Français, qui n’en sont pas à leur deuxième guerre avec les islamistes et ne lisent pas tous la Ména, qu’en prenant connaissance du contenu des papiers de Bôle-Richard dans leur “journal de référence”, et, accessoirement, de celui des articles de Benjamin Barthe, à peine moins biaisés, ils ne se rendent pas dans la rue pour égorger le premier Israélien qui passe.
Mais la racaille islamiste, qui terrorise les passants, brûle leurs voitures, casse les vitrines des McDonald’s et d’autres commerçants non-impliqués dans notre conflit, ne lit majoritairement pas Le Monde.
Elle regarde la télévision, France 2 et BFM, entre autres. Les faux-témoignages journalistiques paraissant dans la presse écrite institutionnalisée fournissent le droit de démoniser à l’audio-visuel, et la justification de casser aux islamistes résidant en France.
Encore qu’il faille préciser que les “manifestations en faveur de la Palestine” n’ont réuni, en comptant large, guère plus de 150 000 personnes. 150 000 personnes, parmi une population musulmane d’environ six millions d’âmes dans l’Hexagone, c’est moins de 3 %.
Ce qui nous amène à lancer à nouveau un coup de chapeau à la majorité des musulmans européens, qui, malgré les incitations à la haine en provenance de toutes parts, n’ont pas cédé à la tentation de perdre leur sang froid.
Nous devons aussi revenir, même si ce n’est que brièvement, sur l’incident de Fr2, qui, dans cette atmosphère déjà hyper-tendue, n’a pas hésité à encarter dans un reportage d’actualité sur Gaza des rushes provenant d’un conflit préalable. Un acte délibéré destiné à noircir encore un peu plus l’Etat hébreu et à souffler sur les braises.
Le CSA, pour cet acte d’une gravité et d’une irresponsabilité ontologique démesurées, s’est contenté d’un rappel à l’ordre. Les faussaires de la Controverse de Nétzarim, et ceux qui s’emploient à dissimuler l’imposture, sont toujours confortablement installés dans leurs fauteuils. Arlette Chabot vous salue bien.
Et le brave François Fillon, devant le tsunami antijuif déferlant, en est encore à renforcer la protection des synagogues. Dire que cela fait plus de dix ans que les analystes de la Ména expliquent aux gouvernements français que l’unique moyen de freiner l’antisémitisme se situe en amont. C’est à perdre espoir.
Que si l’on ne prend pas les dispositions pour rééquilibrer l’information en provenance du Moyen-Orient, d’abord dans les media étatiques (et semi-étatiques comme l’Agence France Presse), en obligeant les journalistes à s’en tenir strictement à leurs obligations professionnelles, au devoir de réserve, et en écartant ceux qui les transgressent systématiquement, en vertu de leurs convictions ou de leur rancœur, l’Europe court au cataclysme.
D’ailleurs n’est-il pas déjà trop tard ?
Quand les organes de presse font état de manifestations en faveur de la Palestine, ils trompent délibérément le public. J’ai visionné des heures desdits rassemblements, ce qui me permet d’affirmer que l’obligation d’informer dicte de parler de manifestations d’islamistes, anti-israéliennes, et, indéniablement, antijuives.
C’est pour cela que, quelques lignes plus haut, j’ai mentionné la nécessité de freiner l’antisémitisme ; à la Ména, on cultive le sens de la précision.
Quand, dans cette manifestation regroupant 20 000 individus, au centre de Strasbourg, les participants réclament en cœur la libération de la cité alsacienne des Juifs, ils ne peuvent guère se montrer plus explicites. Ils dénoncent les professions exercées par les Juifs, leur penchant sioniste. Et ils ramènent la France au Moyen-âge.
A Paris, à Lyon, à Marseille, ils ont scandé “Nous sommes Hamas”, “Hamas vaincra”, “Djihad vaincra”.
Les slogans étaient hurlés en arabe, les manifestations émaillées par les prières d’imams, reprises par la foule. Il est regrettable qu’aucun journaliste bilingue n’ait pris la peine de traduire ce qui s’y disait, c’aurait été de l’information.
Rien à voir avec un quelconque soutien en faveur de la création d’un Etat palestinien : “A el Aqsa !” (la mosquée principale de Jérusalem), “A Jaffa !”, “A Haïfa !” n’appellent pas à la solution des deux Etats vivant en bon voisinage, mais à l’éradication d’Israël et de ses habitants.
Que les partisans de l’apaisement à tout prix, surtout ceux qui officient à la tête des Etats européens, cessent d’essayer de vous faire prendre des vessies pour des lanternes : ces gens qui défilent, en keffieh et en tchador, n’ont que faire des problèmes humanitaires des civils de Gaza, ce sont, à leur manière, des combattants du djihad, de la guerre sainte en vue de l’asservissement du monde à l’islam.
Ils enragent d’avoir perdu une bataille, c’est tout. Et promettent aux Juifs et aux Européens qu’ils se vengeront en remportant les suivantes.
Là encore, je n’interprète pas, je traduis, je fais mon travail d’informateur, celui que les vôtres ne font pas.
Les vôtres viennent à Gaza détourner l’attention, en essayant de se montrer presque aussi militants que les manifestants de Strasbourg, quoiqu’en y mettant les formes. Ils parlent toutefois en termes de génocide et de crimes contre l’humanité – non de ceux, avérés, commis depuis huit ans par la Résistance Islamique, mais de ceux ridiculement imputés aux dirigeants politiques et militaires d’Israël. incitateurs à la haine raciste, la cause et l’effet, les bourreaux et les victimes, les criminels de guerre et ceux qui font usage de leur droit de légitime défense.
Ils parlent de la prison à ciel ouvert de Gaza, qu’auraient construite les Israéliens, oubliant que cette prison possède une porte de 14 kilomètres la reliant au Dar-Al-Islam, et qu’une prison munie d’une porte de 14 kilomètres de long n’est pas exactement une prison.
Ils reprennent tels quels les propos d’Ismaïl Hanyeh lorsqu’il affirme que le Hamas avait refusé de renouveler la trêve des suites du “blocus imposé par Israël”, feignant ainsi, malhonnêtement, d’ignorer que les fermetures passagères des points de passage procédaient de la réplique des Hébreux contre les bombardements incessants de leur population civile.
Difficile d’imaginer rétorsion plus tempérée…
Ils inversent, ces journalistes-militants-
Mais les islamistes d’Europe étaient islamistes avant Plomb fondu, et ils le restent après cette opération.
Comme le Hamas, le Hezbollah, la Syrie et l’Iran, ils abhorrent les valeurs de l’Europe, l’égalité des sexes, la liberté d’expression, les libertés de l’individu, la démocratie, la liberté de s’instruire, de se vêtir comme il nous plaît, l’abolition de la peine de mort et du supplice, le droit à la différence, à la laïcité, à pratiquer une autre religion, le judaïsme, le bouddhisme et le christianisme. Quand à Strasbourg ils crient liberté !, c’est Islam ! qu’ils entendent.
Les islamistes sont encore relativement peu nombreux parmi les 22 millions de mahométans que compte l’Europe. Mais ils sont organisés, endoctrinés, encadrés, fanatisés religieusement. Faute d’un rééquilibrage urgentissime de la politique extérieure de l’UE, de la mise en demeure des media de respecter leurs chartes, et de dispositions policières draconiennes contre ces ennemis auto déclarés de notre civilisation, ils vont faire tache d’huile.
La période s’y prête, on enseigne depuis longtemps que les crises économiques favorisent les extrémistes, et qu’en pareilles périodes, les noyaux très organisés possèdent de gros avantages parmi des individus menacés de chômage et qui doutent.
Il est évident que prendre conscience que nous nous trouvons en pleine guerre de civilisations, et que, pour ne pas la perdre, il faut la gagner, n’est pas un acte politique très populaire.
Pourtant, et c’est là tout le problème, le conflit à Gaza n’est pas un conflit régional limité ; il est l’expression violente d’un ensemble de phénomènes appartenant à la même confrontation. Des phénomènes qui vont du jet de pierre d’un activiste islamique dans une vitrine en Belgique, à l’effort frénétique de la République Islamique d’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
Ce, sur fond de postulat d’un génocide de moins de deux milles individus à Gaza, lors de la guerre la plus justifiée depuis cent ans, alors que l’écrasante majorité des morts étaient des miliciens du djihad, qui servaient l’islam en tentant, par tous les moyens à leur disposition, de tuer les kouffar de Sdérot.
The Arab-Israeli conflict is nowhere near finished, and the problems in Gaza will endure for a long time, but the Israeli military and government spent two and a half years intensely studying what went wrong in Lebanon in 2006 and corrected nearly all those mistakes. Most Israelis I spoke to in Tel Aviv and Jerusalem last week feel a tremendous sense of relief and seem more at ease than they have been in years.
The results speak for themselves. The IDF wasn’t able to halt or even disrupt Hezbollah’s Katyusha rocket attacks on Israeli cities in July and August of 2006, but Hamas’s ability to fire its own crude rockets was reduced by almost 75 percent. According to Major General Eitan Ben-Eliyahu, Hamas fired 75 rockets per day at the beginning of the war, 35 rockets per day in the middle of the war, and only 20 rockets per day at the end. At the same time, Hamas was only able to inflict a tenth as many casualties on Israeli civilians and soldiers as Hezbollah did in 2006. During the final ten days of the war, again according to Ben-Eliyahu, Hamas did not kill a single Israeli. Ismail Haniyeh’s predictable declaration of “victory” could hardly sound more empty if he delivered his boast from inside a prison cell.
I wouldn’t characterize the mood in Israel as optimistic. That would be a mistake. Few people I know in any Middle Eastern country feel optimistic about the future of their country or the region in general. But confidence in the Israeli government and military has been restored. While a final peace with the Arabs and Palestinians is as elusive as ever, most Israelis expect a period of relative quiet now that deterrence has been established on its eastern border with the West Bank, on its northern border with Lebanon, and on its southwestern border with Gaza.
The status quo balance of terror between Israel, Hamas, and Hezbollah is less bad now than it was, and that’s as much as anyone should hope for in the Middle East. That may sound like a gloomy prognosis to Americans and Europeans, but it’s a relief to those who understand that no one knows how to map a way out.
Islamic Jihad operatives praying in Gaza
Agence France-Presse – Londres
Mais l’émission d’aujourd’hui, 14 février 2009, « Gaza de Samson aux premiers chrétiens », m’a laissée pantoise et consternée.
Les informations historiques de l’invité, Maurice Sartre, Professeur émérite d’histoire ancienne à l’université François-Rabelais de Tours, membre de l’Institut universitaire de France, il est directeur de l’antenne tourangelle de l’UMR 5189 du CNRS “Histoire et sources des mondes antiques” (HISOMA), n’étaient pas moins passionnantes que d’habitude. Les précisions données sur les Peuples de la Mer, ancêtres des Philistins, quoique toujours vagues, orientent les suppositions vers des groupes un peu hétéroclites venus de Crète et même de plus loin.
Elles confirment cependant que les habitants de cette région ne sont pas dans l’Antiquité connue, des autochtones, mais comme le dit M. Sartre, des « réfugiés ».
Autre information intéressante : la ville a été une cité grecque prospère et cultivée pendant environ un millénaire, jusqu’à la conquête arabe (juin juillet 637) après quoi, dit benoîtement le professeur, « c’est une autre histoire ».
Une histoire que nous eussions aimé connaître, car c’est justement là que les choses changent.
La ville de Gaza, présentée comme une « résistante », qui a « résisté » à toutes sortes de conquérants qui ont déferlé sur la région, aux Hébreux, aux Perses, sans succès, puis aux Juifs revenus de Babylone, et aux Chrétiens, n’a guère résisté aux Musulmans, on dirait.
Comment cette ville brillante, prospère et réputée pour son activité économique depuis la plus haute Antiquité, comme le fait remarquablement ressortir M. Sartre, a-t-elle rapidement pu sombrer dans la médiocrité et l’oubli après la conquête musulmane ? C’est un point qu’il eût été intéressant d’éclairer, mais l’objet de ses études s’arrête là.
Ce qui est frappant dans l’émission, c’est la prise de parti constante de M. Sartre en faveur des habitants de Gaza, pourtant désignés comme des « réfugiés », provenant de divers lieux, dès les premières traces historiques, et n’ayant de ce fait, pas plus de « droits » sur ce territoire que les Hébreux.
Les uns et les autres, Peuples de la Mer et Hébreux, ayant été chassés des lieux où ils habitaient par les vicissitudes de l’Histoire, méritaient pourtant également le titre « de réfugiés », et donc, une compassion analogue.
Mais il semble que M. Sartre nourrisse une aversion inexpliquée envers les Hébreux dès leur apparition.
Admettons que le mode de vie grec, la philosophie grecque, aient la préférence de M. Sartre sur les principes « un peu rigides » des Hébreux avant l’apparition de Jésus. Cela n’a pas été précisé. On peut y souscrire.
Mais la soumission sans résistance aucune à l’islam, donc à la charia, pour des adeptes de la liberté de pensée grecque, (qui n’excluait nullement la rigueur de la conduite morale), convertis finalement au christianisme sous la vigoureuse houlette de Porphyre au joli nom, est un peu incongrue pour ces résistants à tout.
En tous cas, l’abandon d’une religion qui prône le respect de la Victime, rendue sacrée par l’incarnation divine, l’indulgence à l’égard des femmes, les admet à l’étude, les protège de la répudiation, les sauve de la lapidation, étend la fraternité à tout humain, au profit d’une religion fondée par un brutal vivant de pillages, violent et recourant à l’assassinat, voire au génocide, ne suscite aucune interrogation chez M. Sartre.
Quoiqu’il en soit, l’Histoire a opéré un étrange retournement, et si l’on devait suivre le raisonnement de M. Sartre, en passant sur son anomalie initiale (préférence donnée à certains « réfugiés » sur d’autres), on devrait exiger que la ville de Gaza … soit rendue aux Grecs et aux Chrétiens sous la direction desquels elle avait connu la bonne fortune et le rayonnement jusqu’en des lieux éloignés.
Ou bien que, fidèle aux origines de ses occupants « réfugiés », elle se montre un peu plus accueillante pour d’autres « réfugiés ».
Pas du tout.
Ce que M. Sartre exalte, c’est le caractère « résistant », de Gaza, qui continue à « résister », mais cette fois-ci aux « envahisseurs » juifs de l’Etat d’Israël, rendus responsables de la misère économique et sociale de cette ville au passé si riche… il y a 1300 ans.
M. Sartre rappelle la fertilité de cette « bande » de terre suffisamment proche de la mer pour jouir d’apports d’eau permettant les cultures. Que ne rappelle-t-il que les serres laissées par les Israéliens à Gouch Katif ont été entièrement saccagées, alors qu’elles auraient pu, en effet approvisionner en fruits et légumes toute la région ?
L’intervention de Madame Leila Shahid à une exposition sur les fouilles à Gaza, « rendues possibles par le départ de l’occupant israélien », qui ont permis la découverte de son passé grec, est mise à contribution. Cette « ambassadrice » de l’OLP, une organisation « résistante », dont les statuts se réclament de la charia, tout comme sa cadette le Hamas, et dont le projet reste « les Juifs à la mer », joue son rôle de grande démocrate en exposant doctement que la culture du vignoble et la production de vin étaient une partie importante de l’économie gazaouie…
La takiya, ça marche. Les futurs dhimmis sont passablement gogos.
Et pour couronner le tout, nous avons droit à un extrait des discours du cousin, le «résistant » Arafat, à son retour à Gaza.
L’émission était donc très instructive du point de vue historique, mais son constant militantisme et sa partialité constituent une grave et regrettable infraction aux règles de l’objectivité, de l’honnêteté scientifiques.
M. Sartre non seulement trahit la déontologie de sa discipline d’enseignement, en utilisant ses connaissances pour « expliquer » les conflits actuels dans la région d’une manière qui n’a rien d’objectif, mais il la met au service d’une cause discutable.
Cette manière de procéder est un exemple parfait de désinformation.
Il est très regrettable que Jean-Noël Jeanneney ait prêté son concours à cette entreprise.
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/concordance/