Publié par Dreuz Info le 17 mai 2009

 

Le  mois de mai 2009, marque l’anniversaire des  60 ans de l’intégration d’Israël au sein de l’Organisation des Nations Unies. En effet,  le 11 mai 1949 l’Etat hébreu  devient le 59ème pays à être reçu comme membre de l’ONU. Le même jour, Moshé Sharett,  le ministre israélien des Affaires étrangères prend la parole à la tribune de l’ONU à cette occasion.

 

Cette intégration intervint un an après  la proclamation de l’Indépendance de l’Etat d’Israël à Tel Aviv, 14 mai 1948, et  avec la fin du mandat britannique le 30 juin 1948. Au terme de 31 ans, les derniers soldats anglais quittèrent  le pays.

 

L’intégration de l’Etat hébreu au sein de l’ONU intervint aussi après la fin de la guerre d’Indépendance, qui fut officiellement terminée en 1949. Elle coïncida aussi avec la signature,  le 20 juillet 1949, d’un cessez-le-feu avec la Syrie, avec la Jordanie le 3 avril lorsque les Jordaniens se retirèrent du Wadi Ara et  encore avec le Liban le 23 mars de  même année.

 

 

L’intégration d’Israël  au sein de l’ONU a constitué la fin de la dispersion du peuple juif et des siècles de souffrances et de sacrifices qui ont passé avant que le “rêve” d’un Etat israélien se réalise et devient un membre à part entière dans le concert des nations (Israël était  une nation depuis 1312 av.J.C).

 

 

Le peuple juif a vu l’indicible, dans le silence et l’indifférence .Cette intégration à l’ONU marque une reconnaissance universelle au  droit d’Israël de vivre en paix  qui redeviendra  une cause essentielle pour le monde civilisé après  le glissement en vers la barbarie. Au lendemain de la 2nde guerre mondiale, les Juifs, sortis de la torpeur dans laquelle le génocide les avait plongés, ont accepté le Plan du Partage des Nations Unis. La notion d’Etat juif était incluse dans le vote des Nations unies du 29 novembre 1947.

 

La décision de l’ONU,  compte tenu d’une présence juive importante, prévoyait la création de deux états indépendants : Israël et la Palestine. On se souvient qu’Israël avait accepté ce partage, alors que les Palestiniens l’avaient refusé.

 

Par son pragmatisme la très jeune diplomatie israélienne a réussie  très vite à gagner la confiance des nations en se conformant à la volonté internationale et ainsi avoir une place au sein de l’ONU. Moshé Sharett, ministre israélien des Affaires étrangères, a joué un rôle de premier ordre dans l’intégration de son pays  au sein de l’ONU. Le 11 mai 1949, ce diplomate prend la parole pour la première fois,  à la tribune  à cette occasion.

 

Sa maîtrise de la langue arabe lui ouvrit  les portes du tout jeune à la diplomatie. Moshé Sharett fut désigné au poste de ministre des Affaires étrangères du premier gouvernement israélien. Il négocia ainsi les accords d’armistice israélo-arabes de 1949 qui mettaient un terme officiellement aux hostilités entre Israël et les pays voisins arabes qui l’avaient attaqué au cours de la Guerre de 1948. Sharett devint Premier Ministre par la suite lorsque David Ben Gourion choisit de se retirer (1). Considéré comme un modéré, il favorisait la diplomatie avec les pays voisins.

 

Moshé Sharett avait tendance à soutenir une ligne réservée et modérée face aux États arabes et ce malgré l’intransigeance  des palestiniens  et “le triple non” des arabes vis-à-vis d’Israël depuis 1948.

 

Moshé Sharett connaissait parfaitement huit langues, il  était connu pour sa vaste culture et pour son amour de la langue hébraïque. Il fut journaliste et rédacteur du journal Davar. Beaucoup voient en lui le fondateur du courant modéré dans tout ce qui a trait au conflit israélo-palestinien. Il meurt en 1965 et fut enterré dans le vieux cimetière Trumpoldor de Tel Aviv.

 

60 ans après l’intégration d’Israël  au sein de l’ONU, l’intransigeance de certaines dictatures  demeure intacte dans la région , malgré l’échec cuisant de cette politique. Ce qui est inadmissible aujourd’hui, ce sont les positions qui visent à nier la légitimité de l’Etat d’Israël, né de la volonté des Nations unies en 1947 et son droit à l’existence dans la paix et la sécurité.

 

 

 

Ftouh Souhail

 

 

(1) En 1954, après le départ de David Ben Gourion de la tête du gouvernement, Moshé Sharett le remplaça et assuma cette fonction environ deux années, jusqu’en novembre 1955. Après le retour de David Ben Gourion à la tête du gouvernement, il assuma à nouveau la fonction de ministre des Affaires étrangères.

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