Publié par Dreuz Info le 14 juillet 2009



Michel Garroté

Mardi 14 juillet 2009 – 22 Tammuz 5769

La rupture dans la continuité, c’est la continuité sans rupture     Candidat (présumé de la rupture) à la présidentielle en 2007, Sarkozy avait prétendu qu’il supprimerait, soi-disant, l’entretien médiatique présidentiel du 14 juillet, voulant, paraît-il, ouvrir la bouche uniquement lorsqu’il aurait quelque chose à dire. Or, Sarkozy vient d’accorder non pas un, mais deux entretiens. En effet, Sarkozy était interrogé lundi 13 juillet sur France 5 (en vertu du 14 juillet) et mardi 14 sur France 2 (en vertu du 14 juillet aussi). Sarkozy a donc chaque jour quelque chose à dire. Sauf autour du 14 juillet, où il dit les mêmes choses deux fois au lieu d’une seule, sur deux chaînes du Groupe public France Télévisions.

Dans ce contexte audiovisuel, Sarkozy, incité à révéler les personnes qui l’inspirent, nomme Edouard Balladur, Jacques Chirac, François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing. Deux entretiens pour le prix d’un, aux seuls fins de raconter que, dans la rupture, Sarkozy s’inspire de Ballamou, Chirak, Mitterrand-le-faussaire et Giscard-le-diamantaire. Vivement le 15 juillet. Ah, j’allais oublier, à propos de rupture dans la continuité justement :  dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 juillet, la police française a enregistré 317 véhicules incendiés. Cette année, les « jeunes » ont vingt-quatre heures d’avance et ils vont sans doute remettre ça dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 juillet ; pour deux entretiens présidentiels au lieu d’un, deux séries d’incendies au lieu d’un. Normal.

Moins normal :  deux conseillers militaires français de la DGSE ont été enlevés aujourd’hui mardi 14 juillet dans un hôtel à Mogadiscio d’où ils fournissaient une assistance technique en matière de sécurité au gouvernement somalien. Je lis sur le wire que, je cite, « l’enlèvement des deux hommes » se produit donc « le jour de la fête nationale française, marqué par un défilé annuel à Paris des unités d’élite des forces armées ».


 

Une certaine Carla Bruni     ‘France catholique’, dans un article amusant et pertinent (‘Le choix de la Reine’, sur france-catholique.fr), écrit (extraits) :  « Arrivée événementielle de Frédéric Mitterrand, promotion de Nadine Morano et expulsion de Christine Boutin :  selon de nombreux commentateurs, le nouveau gouvernement Fillon porte la griffe de Carla Bruni. L’ouverture aux partis de gauche a marqué le pas lors du nouveau remaniement, mais la réconciliation avec l’intelligentsia du même bord a bel et bien été scellée par l’arrivée du nouveau ministre de la Culture. Frédéric Mitterrand apporte son nom et des amitiés. (…) La sympathie affichée de Nicolas Sarkozy pour la cohérence des convictions de Christine Boutin n’aurait pas tenu face à l’hostilité de sa femme. Les biographes du président notent combien chacune de ses épouses a pesé sur son parcours politique. À Neuilly et en Corse pour la première, Marie-Dominique Culioli ».

« Dans la constitution du premier gouvernement Fillon pour Cécilia, avec, par exemple, la promotion-éclair de Rachida Dati qu’elle présentait comme sa sœur. Puis le divorce présidentiel express a précipité la disgrâce du conseiller David Martinon. Le statut politique officiel de Cécilia avait par trop interféré avec ses soubresauts conjugaux :  Carla se fait plus discrète. L’ancien mannequin devenue chanteuse entraînerait néanmoins son mari dans une « révolution culturelle ». Délaissant la poignée de vedettes de droite qui l’avaient soutenu, le président découvre jour après jour artistes, cinéastes, écrivains et acteurs de l’autre bord. Et ceux-ci de le trouver « sympa » ironise Stéphane Bern. Pour Bruno Jeudy, co-auteur du livre Sarkozy et ses femmes (Plon), le président Sarkozy entend se ménager la grâce des intellectuels pour assurer la prolongation de son règne en 2012 » (fin des extraits de l’article ‘Le choix de la Reine’ paru sur ‘France catholique’).


 

Les déshonneurs sont légion     Si j’ai bien lu l’avis officiel rendu public, en ce mardi 14 juillet 2009, la Légion dite « d’Honneur » est accordée, entre autre, je cite, à « Charles Enderlin, journaliste, chef du bureau d’une chaîne de télévision à Jérusalem ». J’espère que Stéphane Juffa et Philippe Karsenty nous livreront bientôt leur sentiment sur cette déshonorante attribution légionnesque à l’artiste peintre raté, et auteur de la tristement célèbre nature (pas) morte intitulée « Le faux d’Al-Dura » ; nature (pas) morte qui est exposée au Musée de Pallywood à Ramallah, après avoir fait le tour du monde télévisuel, provocant ainsi une Intifada de trop.



Une question hautement morale     Quatorze complices assassins de l’assassin Youssouf Fofana – dans l’affaire des tortures et du meurtre du jeune Juif Ilan Halimi en 2006 – seront rejugés devant une cour d’assises, a annoncé le parquet général, après le souhait – exprimé par la Ministre française de la Justice Michèle Alliot-Marie – qu’un nouveau procès soit organisé. Le procureur général de la cour d’appel de Paris formalise l’appel. Je m’étonne que sur Internet et ailleurs, certains « dénoncent » l’absence de « séparation » entre le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire.

Car il s’agit ici d’une question certes judiciaire, mais aussi, et surtout, d’une question hautement morale :  des islamistes radicaux ont torturé et assassiné un Juif en France en 2006. La France qui, théoriquement, est une république, et aussi, une société libre, de culture judéochrétienne. Au lieu de se lamenter, certains aurait pu, pour une fois, se féliciter. D’autant que le procès traîne depuis 2006. Alors que celui des quatre jeunes Juifs présumés proches de la LDJ et pas proches du Fatah a été réglé en quelques jours. Ce n’est pas le CRIF qui influe les procès en France, mais bien le Groupe France Télévisions, l’AFP, la Halde et le Mrap, si vraiment on veut parler de séparation des pouvoirs (cf. ci-dessus le paragraphe « Les déshonneurs sont légion »).



Les emplettes de Barack Hussein     A Djedda, devant des hommes d’affaires arabes réunis par la Chambre de Commerce et d’Industrie de cette ville saoudienne, le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, appelle mardi 14 juillet à davantage d’investissements arabes aux USA. En outre, Geithner rencontre mardi des responsables saoudiens et émiratis, dont les pays figurent parmi les principaux détenteurs de Bons du Trésor américain. Depuis 2006, les investissements directs des monarchies du Golfe aux USA ont atteint 25 milliards de dollars, dont le rachat, pour 11 milliards de dollars, du groupe américain GE Plastics par le groupe saoudien pétrochimique Sabic. Obama et Geithner veulent que désormais les investissements saoudiens et émiratis augmentent substantiellement aux USA. En sus des Bons du Trésor américain détenus par des pays arabo-musulmans. C’est là un choix stratégique qui ne restera pas sans conséquences.


 

Nom : Solana. Prénom : Javier. Signe distinctif : début d’Alzheimer     Israël a (légitimement et naturellement) rejeté lundi 13 juillet l’absurde déclaration du chef de la diplomatie européenne Javier Solana (sur le point de prendre sa retraite), absurde déclaration en faveur d’un règlement de paix avec les Palestiniens, règlement qui serait « imposé » (en vertu de quelles lois ?) par la « communauté internationale » (autrement dit par les hauts fonctionnaires de l’ONU et de l’UE qui apparemment se croient au-dessus des lois). « Un règlement de paix ne peut venir qu’à la suite de négociations directes et ne peut être imposé », a déclaré à la radio publique israélienne le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. C’est du reste une question de simple bon sens.

Car la nouvelle doctrine Solana (si on peut appeler ça une doctrine) impliquerait alors, aussi, le règlement imposé par la communauté internationale de bien d’autres problèmes. Darfour. Statut des Ossètes. Déplacements de populations en Somalie, au Zimbabwe et en RDC. Gibraltar (pas vrai Solana ?). Ceuta et Melilla (n’est-ce pas Solana ?). Iles Falkland. Pays basque espagnol (Va z’y Solana). Abyei sud soudanais. Enclaves maronites au Hezboliban, notamment le Metn. Zones coptes d’Egypte. Villages araméens de Syrie. Mini républiques semi autonomes du Caucase russe. Delta pétrolier du Niger. Heurts lundi 13 juillet entre jeunes et policiers à Belfast. Conflit latent entre la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Liberia et la Guinée. Sans oublier les peuples mandchou, inouïte, quechua, aymara, etcetera. Et enfin, la pêche au crabe rose, avec des filets blancs, dans les eaux turquoises, au large de la multiculturelle Papouasie-Nouvelle-Guinée, à ne pas confondre avec la Guinée et la Guinée-Bissau. Des comme ça, j’en ai plein en réserve. Si jamais.

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