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Michel Garroté
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Clotilde Reiss n’est pas Ingrid Betancourt. Et l’Iran n’est pas la Colombie. J’écris cela car depuis quelques temps, des hommes d’Etat (et d’ex-membres d’Etat…) se mobilisent pour libérer des personnes naïves et téméraires qui s’aventurent à leurs risques et périls dans des pays dirigés par des fascistes rouges,verts ou bruns tels les deux nabots hallucinés d’Iran et de Corée du Nord. L’on ne me fera pas croire que la libération de personnes arrêtées en terres totalitaires s’obtient sans contre-partie sur le plan politique et économique.
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En 2009, personne ne devrait mettre les pieds en Iran ou en Corée du Nord, car cela constitue inévitablement une occasion rêvée pour les dictateurs fascistes d’en faire des otages, de les accuser d’espionnage et de les utiliser comme monnaie d’échange. Ingrid Betancourt a été libérée sur sol colombien par l’armée colombienne avec l’assistance technique préalable de quelques officiers israéliens à la retraite. Dans le cas de certains pays africains, de la Corée du Nord et de l’Iran, la situation est totalement différente. On ne négocie pas des libérations avec les Hitler du 21e siècle. C’est une question de dignité et de bon sens.
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Et la presse unanime – et toujours aussi nulle – à saluer le “succès” de Bill qui est parvenu à arracher des griffes de Kim Jong-il les deux journalistes américaines qui étaient venues mater par delà la frontière chinoise ce paradis socialiste et nucléarisé de Corée du Nord.
Le Grand Dirigeant n’en attendait pas tant, si vite. L’ancien président US venu lui présenter en personne les excuses de l’Amérique pour l’inconséquence de ses deux ressortissants.
Il aura su comment filmer l’événement et de le passer en boucle sur la chaine TV du pays
Il aura pu même s’offrir d’être magnanime et saura sans aucun doute en tirer encore quelque dividende dans le proche futur…
L’industrie des otages développée par les pays et groupuscules totalitaires a de beaux jours devant elle…
Pour Bill, tout est gagné for l’honneur !
PS / Je suis néamoins très content de la libération de ces deux journalistes.
Les Japonais ont la bonne méthode en fustigeant à leur arrivée leurs ressortissants égarés qui mettent en difficulté leur nation.