Michel Garroté
Mardi 22 septembre 2009 – 4 Tishri 5770
A l’heure où le clown génocidaire Ahmadinejad prépare son infâme discours devant l’ONU, discours prévu dans quelques jours ; à l’heure où en Iran l’on continue de débloquer à fond sur la Shoah et de menacer Ie peuple israélien de destruction ; à l’heure où les informations filtrant de l’AIEA, une filiale de l’ONU, confirment l’imminence de la première bombe nucléaire iranienne ; à cette heure cruciale, les déclarations et les spéculations vont bon train. Je dois avouer qu’à part nos sources et à part certains médias tel que Metula News Agency par exemple, je ne porte plus aucun crédit à tout ce qui se raconte dans les sphères politico-médiatiques. J’espère que le gouvernement israélien est conscient du fait que ni Obama, ni Sarkozy ne sont éternels. Et qu’il faut parfois prendre des décisions qui – sur le moment – créent la polémique ; mais qui évitent la disparition pure et simple d’une Nation. Je note – à ce propos – que les dirigeants occidentaux ne se bousculent guère pour condamner les discours abjects, proférés contre les Israéliens et contre les Juifs, à Téhéran, au Liban et au Vénézuéla notamment. C’est à se demander si les démocraties occidentales ne souhaitent pas – lâchement et secrètement – la disparition d’Israël, s’imaginant sans doute qu’ainsi tout ira mieux pour tout le monde. On se croirait parfois en 1939. Et dire que le slogan de l’après guerre était “plus jamais ça“….
Guysen International News, le mardi 22 septembre 2009, informe : “Selon des analystes du Golfe persique, la crise iranienne interne empêche le pays de s’imposer comme puissance régionale au Proche-Orient. ‘Vu la situation, l’Iran ne peut se permettre d’entamer une guerre civile entre le chiisme et le sunnisme (…) Les problèmes politiques et économiques de l’Iran ne lui permettent pas de présenter à l’opinion publique arabe régionale un pays exemplaire’, affirme notamment Sami al-Fraj, Chef du Centre Koweitien d’Etudes Stratégiques”.
Amir Buhbut, dans Maariv, lundi 21 septembre 2009, écrivait notamment : “Trois bâtiments de la marine américaine ont accosté la semaine dernière en Israël en vue d’un grand exercice conjoint de l’armée de l’air israélienne et de la Missile Defense Agency américaine. Un des navires dotés du système anti-missiles Aegis fait escale dans le port de Haïfa tandis que deux navires supplémentaires se trouvent en mer. L’exercice, baptisé Juniper Cobra, est, selon les dirigeants de l’agence américaine, le plus grand jamais réalisé avec Israël dans le domaine de la protection contre les missiles balistiques”.
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Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’oppose à des sanctions plus sévères contre l’Iran. Dans une récente interview avec un journal américain, Kouchner a estimé que ces mesures pouvaient s’avérer dangereuses et risquaient de toucher en premier lieu la population iranienne.
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“C’est une certitude de nos services de renseignements. L’Iran travaille actuellement sur un programme d’armes nucléaires”, avait déclaré, de son côté, Sarkozy, mardi 15 septembre 2009. Sarkozy avait ajouté : “Nous ne pouvons pas laisser Téhéran se doter de la bombe atomique”. Sarkozy, en dépit de son esprit fanfaron, n’aurait pas pris le risque d’affirmer cela le 15 septembre dernier, si l’idée de frappes préventives contre le nucléaire offensif iranien ne flottait, toujours plus, dans l’air.
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Avec un article intitulé “Obama pousse Israël à la guerre”, Bret Stephens, dans le Wall Street Journal, le 15 septembre 2009, écrivait notamment : “Le président Obama ne saurait sous-traiter un problème de sécurité intérieure auprès d’un autre Etat. Les événements sont en train de précipiter Israël vers une frappe préventive sur les installations nucléaires iraniennes.
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Metula News Agency, de son côté, a tout récemment laissé entendre que la frappe préventive israélienne (contre le nucléaire offensif des ayatollahs intégristes iraniens) pourrait bientôt avoir lieu.
Frédéric Sroussi, pour Israël Actualités, mardi 22 septembre, écrit notamment : “Alors que la menace de la production d’une arme atomique iranienne se précise, la gestion du dossier iranien en Israël paraît de plus en plus désorganisée. Des déclarations totalement contradictoires émanant de personnalités politiques israéliennes, prouvent qu’ un conflit existe entre la gauche et la droite (pour simplifier) concernant une éventuelle frappe militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes”.
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La remarque de Frédéric Sroussi – citée ci-dessus – fait allusion à une série de déclarations récentes : le président russe a allégué que le président israélien lui aurait, paraît-il, raconté qu’Israël ne frapperait pas le nucléaire offensif de la théocratie iranienne ; un ministre israélien de gauche a supputé que l’Iran ne menacerait pas Israël ; un vice-ministre israélien de droite a confirmé que l’option militaire contre l’Iran n’était pas écartée…
Inquietant Miguel, tres inquietant. Mais est-ce qu’Israel possede des missiles capables de penetrer sous terre, et de n’exploser qu’une fois dans la profondeur des bunkers ?
Vous voulez rire Reida?
“Israel va bientot disparaitre de la carte…” http://www.youtube.com/watch?v=5hLDjGdJC0Q
Ahmadinejad predit que les musulmans supprimeront/eradiqueront “les pouvoirs sataniques” (…) “Je dois vous dire que le regime zionist (Israel) est sur le point de mourir … et sera bientot efface de la geographie”
http://www.foxnews.com/story/0,2933,361705,00.html “I must announce that the Zionist regime (Israel), (…) is about to die and will soon be erased from the geographical scene,” Ahmadinejad said
“Le regime zionist sera aneantit” http://www.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=IA44708#_ednref1
A lire les journaux en France, à regarder la télévision, on pourrait imaginer que tout va bien ou presque sur terre. Des faits sont énoncés, que nul ne se donne la peine de mettre bout à bout. Un attentat a lieu en Irak ou au Pakistan. Un accrochage a lieu avec des talibans en Afghanistan, très loin.
Hugo Chavez rend visite aux dirigeants russes et signe avec eux des contrats. Les dirigeants iraniens rendent public un texte définissant leur politique étrangère, mais on va, dit-on, bientôt négocier avec eux.
Les Etats-Unis ont un président qui « veut la paix », tend la main à tous les ennemis de l’Occident, coupe les budgets militaires et plante des germes de socialisme dans son pays, et nul ne songerait à lui reprocher quoi que ce soit : sa cote de popularité, montrent les sondages, se situe, dans toute l’Europe occidentale, au dessus des 90% d’opinions positives.
Un seul pays se trouve régulièrement incriminé dans les media français, Israël. Et les dénonciations d’Israël sont si fréquentes, qu’elles semblent aussi normales que l’air qu’on respire.
Il y a quelques semaines, des journaux scandinaves ont repris des accusations de trafic d’organes censé être effectué par des soldats hébreux ; cela a été présenté par des politiciens européens comme relevant de la « liberté d’expression », et nul ne s’est indigné.
Ce fut ensuite un rapport de l’Organisation des Nations Unies accusant Israël de crimes de guerre abominables, et pas le moindre chroniqueur des grands media n’a relevé ce que ces accusations avaient de monstrueux et d’infondé.
Sur les sites de magazines, on trouve des questions intéressantes, telles celle-ci, disponible chez Marianne : existe-t-il un risque de « fascisme à l’israélienne » ?
On pourrait songer, en se laissant prendre par l’air du temps, que si l’Etat d’Israël disparaissait, tout serait lisse, calme, paisible ou presque. Il resterait, bien sûr, quelques éléments de pollution atmosphérique à conjurer par des injections massives de taxe carbone, mais on pourrait globalement se sentir rassurés.
On pourrait se consacrer aux débats essentiels qui font les gros titres : Martine Aubry a-t-elle fraudé pour prendre la tête du parti socialiste ? Olivier Besancenot est-il facteur à plein temps ? Faut-il interdire la burqa et le burqini ?
Quand le bonheur intérieur brut, conçu par l’économiste altermondialiste Joseph Stieglitz, va-t-il remplacer le produit intérieur brut, et permettre enfin des calculs économiques prenant en compte la longueur de l’herbe des pelouses et le temps dont on dispose pour boire un apéritif avec des amis grâce à la réduction du temps de travail ?
En consultant des journaux français d’il y a soixante dix ans, il m’arrive d’avoir l’impression qu’ils dépeignaient les mêmes choses que je lis aujourd’hui, à quelques points près. On pouvait imaginer, à l’époque, que tout allait bien ou presque.
Des faits étaient énoncés que nul ne mettait bout à bout, comme aujourd’hui. On n’évoquait pas l’Irak, l’Iran ou le Pakistan, non, mais on parlait de Chine ou de Japon, d’accrochages et de batailles, très loin.
On rendait visite aux dirigeants d’Union Soviétique, et on passait des accords avec eux. Adolf Hitler définissait sa politique étrangère, et on se promettait de négocier avec lui.
Les Etats-Unis étaient dirigés par un Président qui voulait la paix, tendait la main, coupait les budgets militaires, plantait des germes de socialisme dans son pays : ce Président avait diminué de quarante pour cent les dépenses consacrées de la défense dès 1933. Et il déclarait encore, le 9 septembre 1938, que son pays ne rejoindrait aucune alliance destinée à arrêter Hitler.
Et cela le rendait très populaire de ce côté ci de l’Atlantique. Israël n’existait pas et ne pouvait donc se trouver incriminé, mais les accusations contre les Juifs étaient si fréquentes, qu’elles semblaient procéder de la normalité.
Des journaux accusaient déjà les Juifs de trafic d’organes, d’être des buveurs de sang, des criminels, et cela faisait partie de la libre parole, clamait-on. Nul n’accusait des Juifs d’être fascistes, mais on leur attribuait de multiples complots. On aurait pu songer, alors, en se laissant prendre par l’air du temps, que si les Juifs disparaissaient, tout serait lisse, calme, paisible.
Nul ne parlait de pollution atmosphérique, bien sûr, mais on savait se consacrer aux débats essentiels : Maurice Thorez était-il un « fils du peuple » ? Les « deux cents familles » tiennent-elles l’économie française ? Le bonheur apporté par les congés payés venait balayer toute forme d’inquiétude et ouvrir au bonheur intérieur, première étape vers le bonheur intérieur brut.
Je ne pense, bien sûr, pas que nous sommes, comme il y a soixante dix ans, à la veille d’une guerre mondiale. Non : je pense que c’est infiniment plus grave, et que nous nous trouvons dans une guerre mondiale qui est enclenchée depuis longtemps, et qui se mène par d’autres moyens que les guerres conventionnelles d’autrefois.
Je ne pense, bien sûr, pas que nous sommes en état d’aveuglement. Non encore : je pense que c’est infiniment plus préoccupant, et que nous sommes bien au delà de l’aveuglement.
Je pense que, s’il y a soixante dix ans, le mot d’ordre générique face au danger totalitaire était celui de l’apaisement, il est aujourd’hui infiniment pire encore, puisqu’il est celui de la reddition préventive.
Je pense que, s’il y a soixante dix ans, on s’accoutumait à la solution finale et à l’extermination des Juifs d’Europe, aujourd’hui, on s’accoutume à une forme de solution finale tout aussi abjecte : celle qui règlerait la question d’Israël.
Je pense que les praticiens et disséminateurs de cet état dans lequel nous baignons, et qui est bien au delà de l’aveuglement, en sont au point où ils ne peuvent plus entendre un autre discours que celui avec lequel ils s’intoxiquent eux-mêmes, tout en intoxiquant les autres.
La réalité, qu’il faut dire et d&eac