Publié par Dreuz Info le 15 mars 2010

Par Albert Soued, écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com

Paris le 16 mars 2010.

 

Lors de la Guerre du Kipour, en octobre 1973, je me trouvais aux Etats-Unis pour lancer des produits nouveaux. Voyant mon inquiétude et en ayant compris la raison (1), un collègue de ma génération et de mon école, me demanda avec une certaine ironie si j’étais sioniste. Je lui répondis que j’étais pro-sioniste. Je compris ce jour là que c’était dans les moments de tension qu’on se déterminait, et mon collègue était manifestement antisioniste.

Lors du repas d’affaires avec le bureau d’études américain choisi pour mener une campagne de sensibilisation à nos produits, son directeur partit en guerre contre la décision de Richard Nixon d’approvisionner Israël en armes. Dans les milieux démocrates de la capitale, le président Nixon n’était manifestement pas en odeur de sainteté. Mais ce qui était sous-jacent dans le débat, c’était l’antisionisme de notre invité.

Quelques jours plus tard
à l’aéroport de Los Angeles, un bagagiste s’adresse à moi, je ne sais pour quelle raison, disant “We shall win!” (Nous allons gagner!), accompagnant d’un geste victorieux ses propos. Je compris ce qu’il voulait dire en regardant l’écran de télévision devant lui et les manchettes des journaux qui annonçaient un renversement de la situation militaire au Sinaï et mon bagagiste exprimait ainsi son enthousiasme. Ce qui me réconforta et me montra le décalage entre les élites bien pensantes, françaises ou américaines, et l’opinion de la base.

 

Il ne faut jamais désespérer. Seulement le combat a changé de champ. Pour le moment, les chars et les avions, les hommes-suicide et les roquettes sont remisés par les ennemis d’Israël. Aujourd’hui, ceux-ci cherchent à l’entraîner dans les Cours de justice, dans les arènes du web et des médias, pour le lapider, espérant le liquider ainsi.


Depuis quelques semaines, il y a un branle bas de combat en Israël à propos de la mauvaise image du pays en Occident qui s’accentue au fur et à mesure du temps, sans que les agissements des Israéliens ne puissent justifier un tel rejet. Alors on cherche les moyens pour neutraliser une offensive tout azimut contre l’état Juif.
Le combat contre le sionisme et les Juifs est mené par les prédicateurs intégristes et les médias arabes et musulmans, sous la houlette d’un président iranien psychopathe. Les mensonges et les calomnies sont relayés allègrement par les médias occidentaux, “politiquement corrects” et souvent sans vérification des faits.


Je n’ai jamais vu autant de propositions extraordinaires allant de la sensibilisation de tout voyageur israélien à l’étranger, qui deviendrait alors un émissaire de son pays, jusqu’à la distribution gratuite de journaux israéliens dans les bibliothèques européennes ou la création d’une chaîne de télévision pour répondre à la chaîne islamiste al Jazira et aux autres.


Lors d’une tournée en France, Daniel Seaman, Directeur du Centre de Presse du Gouvernement israélien, semblait désemparé quant aux méthodes pour redresser l’image de son pays. Ayant invité 80 journalistes à visiter une oliveraie exemplaire en Galilée, résultat de la coopération israélo-jordano-druze, il n’a obtenu aucun article d’un journal étranger relatant cette réalisation…


Interrogé, un ami publicitaire m’a répondu crument que “le sionisme” était “un mauvais produit” et aucune campagne ne pouvait améliorer la situation (2). Il voulait sans doute dire que le concept d’une “nation Juive” n’était pas accepté par tous, au même titre qu'”une nation
Chrétienne” ou une “nation Musulmane”. Or il y a une multitude de nations chrétiennes et musulmanes et une seule nation juive qui est vilipendée par la presse et les médias à la moindre opportunité. Daniel Seaman parle même de “pogrom digital” sur l’internet.


Pourtant Israël est un pays libre et démocratique où on trouve la densité de journalistes résidents étrangers de loin la plus forte au monde (3). Les entités et pays environnants ont des régimes autoritaires sinon dictatoriaux où la liberté d’expression est limitée, voire nulle. Or les journalistes craignent ces régimes où ils risquent la prison, alors ils reprennent les textes qu’on leur propose et les histoires qu’on leur raconte.

Libres comme le vent en Israël, encouragés par des collègues Israéliens qui ne pensent qu’à juger leur pays, ils s’en donnent à cœur joie en relatant le moindre événement anodin, l’amplifiant à souhait, pour remplir aisément les colonnes.

 

Comment se battre contre ce tsunami de haine gratuite et incontrôlée ? Pratiquer la méthode Coué de la vérité.

Répéter en permanence la vérité sur l’état d’Israël, le sionisme, les Israéliens et leurs apports à l’humanité toute entière, dans tous les domaines scientifiques, agricoles, socioculturels, archéologiques ou de la santé. Sans oublier bien entendu le médaillon représentant une colombe qui rentre chez elle, qui revient vers le mur de Jérusalem percé de cavités, son colombier.

Et pourquoi ne pas marquer de ce sceau, un dessin ou une image symbolisant le sionisme, toute innovation ou toute action venant du génie d’Israël, pour le bien de l’humanité. Une espèce de label de qualité et de miséricorde humaine. (4)

 

Notes

(1) Usant d’une ruse de guerre, les armées arabes ont envahi le pays lors du jour le plus saint dans le judaïsme, le jour du Grand Pardon ou Kipour, provoquant au début des combats, une certaine panique dans Tsahal.

(2) Peu de gens comprennent le sens de Sion. Tsion” est un nom commun signifiant menhir, monument, monticule de pierres, comme signe d’un événement qu’on commémore. C’est aussi un nom propre lié à Jérusalem et au roi David. En sémiologie, on peut séparer la première lettre “Tsadé” de “ion” yod/waw/noun, ce qui donne sur le plan symbolique une construction pour “saisir la colombe”, un colombier. Le mot “Tsion” est cité 154 fois dans la Bible, principalement dans les Psaumes où on parle d’un “retour à Sion”, et surtout de “Bat-Sion”, où “bat”, la fille est le symbole du foyer, de la maison, de l’intériorité. La première occurrence biblique concerne la capture par le roi David d’une citadelle prise aux Jébuséens à Jérusalem. 2 Samuel 5/7: “Mais David s’empara de la forteresse de Sion, qui est la cité de David”

Ainsi Sion connote le retour de la colombe à sa maison après une errance loin de celle-ci. 

(3) Israël compte le plus grand nombre de journalistes étrangers au monde: 350 bureaux qui font travailler 900 Israéliens et bien plus de Palestiniens. Plus de 600 journalistes étrangers y vivent en permanence, et plus de mille journalistes visitent le pays en un an. Pendant la 2ème “intifada”, 60% des journalistes expatriés dans le monde se trouvaient en Israël, soit 3000 personnes.

(4) Une chaîne de TV internationale multilingue de qualité serait également la bienvenue. Rappelons que la radio qui émet sur ondes courtes en perse pendant plusieurs heures par jour est une des plus écoutées en Iran.

Mais d’ores et déjà, merci de lire et de relayer Tsedek Info dont le prochain N°81.

 

Et un peu d’humour:

 

Halte à l’occupation de la terre arabe ou musulmane par Israël !

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