Publié par Dreuz Info le 10 mai 2010

  

 

  

 

 

  

Angela Merkel et la Judéophobie

 

   

Par Michel Garroté

 

   

Lundi 10 mai 2010 – 26 Iyyar 5770

  

  

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé samedi 8 mai 2010 à combattre l’antisémitisme et à continuer à parler de la Shoah à l’occasion du 65e anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie.

  

 

« Combattre l’antisémitisme à la racine est un enjeu de la société dans son ensemble même si la plus grande majorité des gens ne pense pas de façon antisémite », a déclaré la responsable conservatrice dans un long entretien accordé à la Süddeutsche Zeitung. La chancelière a assuré qu’elle s’engagerait « toujours contre l’antisémitisme » même si « cela conduit à des lettres insultantes comme ‘marionnette du complot juif’ et plus encore ». Elle a encouragé à parler sans crispation de la seconde Guerre mondiale et de la Shoah :  « il faut que nous réussissions toujours à faire comprendre pourquoi il est indispensable pour la compréhension de notre propre identité et de notre avenir de parler du nazisme et de l’extermination des Juifs » (Note de Michel Garroté :  il est intéressant que Angela Merkel, déclare, ici, que combattre l’antisémitisme à la racine est un enjeu de la société dans son ensemble ; et qu’il est indispensable, pour la compréhension de notre propre identité et la compréhension de notre avenir, de parler du nazisme et de l’extermination des Juifs ; ces propos de Angela Merkel sont intéressants car ils en appellent, à la fois, à l’histoire, à la sociologie, ainsi qu’à l’anthropologie judéo-chrétienne, sans laquelle les deux approches, historique et sociologique, restent difficiles à réaliser et à perpétuer).

 

   

Face au nombre de plus en plus restreint de témoins survivants, la chancelière, qui participait, dimanche 9 mai 2010, aux célébrations organisées à Moscou, pour le 65e anniversaire de la victoire des alliés en 1945, a souligné l’importance du travail de mémoire (Michel Garroté :  le nombre de témoins survivants est, en effet, de plus en plus restreint ; cela dit, force est de constater que depuis quelques années, l’Allemagne et d’autres pays ont réalisé, ces dix dernières années, des documentaires historiques incluant de nombreuses interviews avec les derniers témoins survivants ; j’ai eu l’occasion de regarder nombre de ces documentaires sur diverses chaînes de télévision et il faut ici saluer, le travail remarquable et souvent bouleversant, qui a ainsi été réalisé).

 

   

« La minimisation (de la Shoah) peut naître du fait que l’on en sait trop peu » sur ce chapitre sombre de l’histoire, a-t-elle prévenu. « Et si nous voulons assumer notre responsabilité perpétuelle vis-à-vis des victimes, je crois que nous avons une responsabilité particulière à connaître notre histoire » (Note de Michel Garroté :  là encore, Angela Merkel, au-delà de la lutte stricto sensu contre l’antisémitisme, propose une démarche historique, sociologique et anthropologique sous forme de responsabilité perpétuelle).

 

   

Née en 1954 à Hambourg (nord), Mme Merkel, qui par la suite a grandi dans l’ex-RDA communiste, affirme que ce sont ses parents, un pasteur et une professeur d’anglais et de latin, qui lui ont « raconté en détails » l’existence de la Shoah. « Notre institutrice a beaucoup parlé de la guerre pendant les quatre premières années d’école. Mais, l’extermination des Juifs n’apparaissait à vrai dire pas dans ses propos et ni lors de nos visites dans les camps de concentration » (Note de Michel Garroté :  il est vrai qu’à l’époque, la RDA communiste avait tout intérêt à occulter la Shoah, étant donné que la Stasi, avec le KGB, mettait au point la machine infernale de « l’anti-sionisme » en étroite collaboration avec les pires groupes terroristes palestiniens et ouest-allemands, telle la Rote Armee Fraktion, dite RAF).

 

   

A l’époque, « il était question de communistes qui y avaient été tués ou peut-être encore de sociaux-démocrates », se souvient Angela Merkel, qui habitait alors à Templin, « à moins de vingt kilomètres » du camp de concentration de Ravensbrück. Elle dit avoir posé beaucoup de questions, plus tard, lors d’autres visites de ce camp de concentration et que « rien ne fut dissimulé dans les réponses ».

   

Source :  AFP, romandie.com – samedi 8 mai 2010

   

Adaptation et commentaires :  Michel Garroté

  

   

   

   

   

   

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