Publié par Guy Millière le 5 juillet 2010

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Je commencerai par dire ici que je soutiens la campagne en faveur de la libération de Gilad Shalit. Je l’ai écrit plusieurs fois. Je persiste et je signe. Je soutiens également la campagne demandant aux autorités politiques françaises d’agir pour un citoyen français comme elles l’ont fait par le passé pour d’autres citoyens français. Je comprends aussi pleinement la douleur de la famille Shalit.  


Je pense, cela dit, qu’il ne faut pas se tromper de cible. La pression pour obtenir la libération de Gilad Shalit ne doit pas être placée sur le gouvernement israélien et sur Binyamin Netanyahu, qui ne sont strictement pour rien dans la situation, et qui sont responsable de la survie du pays et de ses habitants, mais sur les vrais responsables.  


Ceux-ci sont les dirigeants français, qui n’ont pas fait de ce dossier un point majeur dans leurs relations avec les pays du monde musulman, et n’ont pas exigé officiellement quoi que ce soit de qui que ce soit en dossier. Ceux-ci sont aussi les journalistes français qui se sont montrés sur cette prise d’otage d’une discrétion qui tranche honteusement avec leur mobilisation concernant d’autres prises d’otage, et qui, s’ils commençaient à dire un tant soit peu la vérité sur le Hamas et sur la vie à Gaza feraient leur métier tout en permettant à la population française de se faire une idée plus juste de la réalité.  


Ce sont, en outre, les dirigeants politiques de tous les pays où on parle de « normaliser » les relations avec le Hamas ou de poursuivre un « processus de paix » dont ces dirigeants savent tous qu’il n’existe pas puisqu’il n’y a face à Israël aucun partenaire prêt à faire la moindre paix : il suffit pour s’en convaincre de regarder la télévision de l’Autorité Palestinienne, la si « modérée » Autorité palestinienne sur laquelle on ne cesse de répéter qu’entre le Jourdain et la Méditerranée, il y a un seul territoire appelé Palestine.


Et ce sont, enfin, tous les journalistes des pays où ces dirigeants politiques agissent et parlent, et qui eux-mêmes ne font pas leur métier.  


Ce qui pourrait être demandé  au gouvernement israélien, ce serait non pas de libérer mille terroristes prêts à repasser à l’action et à tuer des Israéliens, ou à prendre en otage d’autres jeunes gens comme Guilad Shalit, mais de faire l’inverse : durcir nettement les conditions d’incarcération des terroristes palestiniens, par exemple.  


Je sais que Binyamin Netanyahu doit maintenir en place une coalition dans laquelle il y a des gens plus sensibles aux appels lénifiants du pacifisme aveugle à l’européenne.  


Mais je pense qu’il voit aussi un certain nombre de choses.  


D’une part que, quoi qu’il fasse et quoi qu’il dise, les dirigeants européens lui donneront tort, car ils ont choisi leur camp. Celui qui leur fournit du pétrole, leur prête de l’argent, et qui sait qu’il peut compter sur des millions de musulmans européens : l’Union Européenne et la plupart des dirigeants sont tout à fait prêts à des concessions israéliennes jusqu’à un point où il n’y aurait plus d’Etat d’Israël.  


D’autre part que les positions de l’administration Obama sont aujourd’hui quasiment les mêmes que celles de l’Europe. Mais avec une différence : Obama est présentement en position de faiblesse et de vulnérabilité car les élections de mi-mandat sont dans quatre mois et s’annoncent désastreuses pour les démocrates. Obama est d’autant moins en position d’exiger quoi que ce soit d’Israël que la population américaine est très majoritairement favorable à Israël.


Face à Obama, Netanyahu est en position de force. Je l’ai noté dans d’autres articles : il doit gagner du temps. Il peut, même, faire preuve de davantage de fermeté.  


Relâcher mille terroristes, si cela devait se faire, n’aboutirait même pas, sans doute, à la libération de Guilad Shalit. Je le note avec tristesse, mais je dois le noter. Relâcher tous les terroristes emprisonnés en Israël n’aboutirait pas non plus.  


Ce serait, par contre, une victoire pour le Hamas, une victoire pour la lâcheté européenne, et une victoire pour le cynisme de l’islamo-gauchiste de la Maison Blanche. Aucune de ces victoires ne doit être concédée.  


Guy Millière 

 

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