Publié par Michel Garroté le 14 juillet 2010


“Parce que je ne vaux rien” (pub)


« La Bettencourt-Woerth-Sarkozy Connexion »

Par Michel Garroté

Mercredi 14 juillet 2010 – 3 Av 5770

La prestation de Sarkozy, lundi soir, 12 juillet 2010, sur la chaîne de télévision publique et étatique France 2 n’a pas enchanté les Françaises et les Français. Un sondage CSA, publié mercredi 14 juillet 2010 dans Le Parisien indique que pour 57 % des personnes interrogées par CSA, l’actuel locataire de L’Elysée n’a pas effacé les doutes sur l’affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, sur les retraites ainsi que sur la réduction présumée de la dette publique et du déficit public.

Sur l’affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy proprement dite, 62 % des personnes interrogées demeurent dans le doute suite aux propos télévisés de président français. Un sondage IFOP, publié mercredi dans Le Figaro, révèle que 56 % des personnes interrogées par l’IFOP estiment que Sarkozy n’a pas été convaincant. Et 60 % ont jugé l’actuel locataire de L’Elysée pas convaincant sur l’affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, ainsi que sur la réduction présumée de la dette publique et sur la réduction présumée du déficit public.

Ne nous cassons pas la tête avec le détail des chiffres. Ce qui est révélateur, dans les deux sondages publiés ce mercredi 14 juillet, c’est que six Français sur dix ne font plus confiance au président français pour l’affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, pour la réduction de la dette et pour la réduction du déficit. En clair, six Français sur dix pensent que la corruption, la dette et le déficit vont continuer. Ce sont Martine et Marine qui doivent jubiler !

Détail amusant, lundi sur France 2, le président français a décrété que le sujet Bettencourt-Woerth-Sarkozy est clos. Il a décrété que le rapport de l’Inspection Générale des Finances publié dimanche a levé les soupçons qui pesaient sur Woerth. En effet, le rapport de l’Inspection Générale des Finances allègue que le ministre du Travail Woerth n’est pas intervenu, lorsqu’il était Ministre du Budget, de 2007 à mars 2010, dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt.

Le hic, c’est que ce rapport a été effectué par l’Inspection Générale des Finances qui est sous le contrôle du ministère du Budget. Le hic, c’est aussi le fait que le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, ait lâché l’info comme quoi l’administration fiscale avait été alertée, le 9 janvier 2009, sur le dossier fiscal de Liliane Bettencourt, dossier susceptible de mettre en évidence des fraudes fiscales. Depuis, le procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye participe à une saga judiciaire dont personne n’avait besoin et dont je vous épargne ici les détails fastidieux.

Autre hic, ce banquier suisse précisant que Eric Woerth ne pouvait pas ignorer que Florence, sa femme, venait très régulièrement à Genève. Or, Florence Woerth a travaillé de fin 2007 à juin 2010 pour la société Clymène qui gère les actifs de Liliane Bettencourt. Et à ce propos, le banquier suisse estime que lorsque florence Woerth se rendait à Genève, ce n’était certainement pas pour voir son jet d’eau. Florence Woerth raconte qu’elle ne savait pas que Liliane Bettencourt avait des comptes en Suisse.

Pour mémoire, oserais-je rappeler que le groupe suisse Nestlé détient un gros paquet d’actions L’Oréal ? L’Oréal dont Liliane Bettencourt est héritière. Et oserais-je rappeler que Liliane Bettencourt détient un joli paquet d’actions Nestlé ? Vu ces participations croisées, il eut été incroyablement surprenant que Liliane Bettencourt n’ait pas ouvert le moindre petit compte bancaire en Suisse.

Autre hic, un tout gros, l’ancienne comptable de Liliane Bettencourt, une certaine Claire Thibout, affirme que Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, avait quémandé 150’000 euros en coupures destinés à Eric Woerth, trésorier de l’UMP, qui lui, voulait ce pognon pour financer la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Patrice de Maistre et Eric Woerth étaient déjà en contact dès septembre 2006 pour coordonner le financement, par les Bettencourt, de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007.

Dans les fameux enregistrements clandestins récemment cités dans les médias, on reconnaît la voix de Patrice de Maistre racontant à Liliane Bettencourt que Woerth a demandé que sa femme, Florence, soit embauchée par la société Clymène qui gère la fortune de cette même Liliane Bettencourt. Woerth a remis, quelques semaines après l’embauche de son épouse Florence, les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Patrice de Maistre.

Quant à Claire Thibout, ancienne comptable de Liliane Bettencourt, elle fait peut-être l’objet de pressions diverses et variées, car elle a successivement déclaré : “Je n’ai jamais dit que des enveloppes étaient remises régulièrement à M. Sarkozy”. Puis, elle a déclaré : “Il y avait des enveloppes d’espèces qui étaient remises par M. Bettencourt ou de temps en temps par Mme Bettencourt à des politiques”. Y compris Sarkozy ? “C’est possible”, dit Claire Thibout.

Sarkozy a reçu Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, à l’Elysée, en compagnie de Liliane Bettencourt, en novembre 2008. Selon Pascal Wilhelm, l’avocat de Patrice de Maistre, cité par Le Nouvel Observateur, Sarkozy a reçu Patrice de Maistre à l’Elysée en compagnie de Liliane Bettencourt en novembre 2008 “pour évoquer les conséquences, sur le groupe l’Oréal, du procès intenté à François-Marie Banier par la fille de Mme Bettencourt”.

La fille de Mme Bettencourt qui est fille unique. Et qui n’a pas apprécié que sa maman ait fourgué un milliard d’euros à son chouchou, François-Marie Banier, alias Tarzan-la-banane-sèche. Un milliard d’euros dont la fille n’héritera pas. A moins que la justice française saisisse le milliard baniérisé pour le céder à la fille, après le décès de Madame sa mère qui, en mourrant, donnera, de toute façon, à sa fille, les milliards d’euros qu’aucun Tarzan pommadé ne sera parvenu à lui chouraver…

Dans les fameux enregistrements clandestins récemment cités dans les médias, on reconnaît la voix de Patrice de Maistre racontant à Liliane Bettencourt, à propos de ses affaires traitées en justice : “En première instance, on ne peut rien faire de plus, mais en cour d’appel, si vous perdez, on connaît très, très bien, le procureur”…

Copyright Michel Garroté 2010

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