Publié par Michel Garroté le 23 juillet 2010



France – Guerre civile, le mot qui tue

Par Michel Garroté

Vendredi 23 juillet 2010 – 12 Av 5770

Et hop, ça y est !  Le mot qui tue est lâché :  guerre civile. Cette fois, il est employé par Ivan Rioufol, dans Le Figaro (cf. ci-dessous). Ce n’est donc ni un pirate du net (ça c’est Edwy Plenel et son demi-apart), ni un corsaire de la toile (ça, en revanche, c’est moi), qui a recours, au mot qui tue :  guerre civile. C’est un journaliste de la presse écrite qui l’écrit. Et les commentaires, postés, sous son article, par ses lecteurs, eux non plus, ne manquent pas de piquant.

Personnellement, je ne me réjouis pas de cette possible guerre civile qui couve en France.

Je ne m’en réjouis pas, car les deux guerres civiles dont j’ai un peu étudié l’histoire, la guerre civile espagnole de 1936-1939 et la guerre civile libanaise de 1975-1990, ont, encore aujourd’hui, leurs petits effets collatéraux.

Je ne m’en réjouis pas, car la première Guerre mondiale et la seconde Guerre mondiale (avec ses 50 millions de morts en 7 ans) étaient, pas seulement, mais aussi, des guerres civiles européennes. Avec, encore aujourd’hui, leurs petits effets collatéraux, notamment chez les enfants et les petits enfants des rescapés de la Shoah.

Et ne parlons pas du communisme qui, en 70 ans à l’échelle mondiale, a supprimé 100 millions de personnes, soit, en moyenne, 15% de la population de chaque pays où il a pris le pouvoir. Avec, là encore, aujourd’hui, ses petits effets collatéraux.

Ne parlons pas non plus des guerres de 1948, 1956 et 1967, menées par le monde arabe, avec pour seul objectif, l’anéantissement des Juifs de Palestine que je préfère appeler Israéliens. Car là toujours, ces guerres à vocation génocidaire, ont, encore aujourd’hui, et pour longtemps, leurs effets collatéraux sur les Juifs en diaspora et sur les Juifs en Israël.

Voici ce qu’écrit (*) Ivan Rioufol dans Le Figaro :  « Je n’ai guère à rajouter aux commentaires postés ici après les émeutes urbaines causées par des voyous de la communauté musulmane du quartier de La Villeneuve, à Grenoble et après la mise à sac de Saint-Aignan (Loir-et-Cher), par des voyous de la communauté gitane. Je remarque que ces mimétiques guérillas sont l’œuvre de minorités ethniques qui se disent victimes de racisme et d’exclusion, et que le discours officiel reste désemparé devant de telles flambées de violence, qui ont pris acte de la faiblesse de la République devant une “diversité” qu’elle ne cesse de louanger. Ces signaux sont ceux d’une possible guerre civile, quand des policiers se font tirer à balles réelles ou quand des razzias sèment la terreur dans une région ».

Ivan Rioufol poursuit :  « Or, une fois encore, il faut constater que ces situations gravissimes n’arrivent pas à sortir de leur torpeur les responsables politiques, même si le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, multiplie ces jours-ci les discours musclés. Ce qui mobilise l’opposition est de savoir, cette fois, si Eric Woerth aurait plus ou moins pistonné son épouse pour décrocher son poste auprès de Mme Bettencourt. Le feu couve en France, mais la diversion reste la règle. Arrêtons les histoires sur le mal-être des cités et leur injuste abandon par l’Etat, qui seraient les uniques explications des violences :  ce qui est apparu à La Villeneuve, où des insurgés ont tiré pour tuer, se rapproche de plus en plus du gangsterrorisme, qui relève d’une volonté plus ou moins affirmée de déstabiliser la société ».

« Un processus de libanisation de certaines banlieues d’immigration est en train de s’installer, tandis que le discours convenu persiste à victimiser les agresseurs, en tentant d’acheter la paix sociale. Elisabeth Guigou, ce matin sur RTL, tenait ce langage en déplorant les déficits de la politique sociale dans les cités. A l’évidence, cette culture de l’excuse ne fait que renforcer les repliements de ceux qui, revendiquant leurs propres origines, refusent de s’intégrer dans une communauté nationale qu’ils méprisent. Quand je lis, dans Libération de ce mardi, ces propos de Claude Dilain, maire (PS) de Clichy : “On fait face à une ghettoïsation. Pour y remédier, il faut avant tout promouvoir une politique de peuplement équilibrée”, le blocage intellectuel des politiques se laisse voir : ils sont en effet incapables de remettre en question cette “politique de peuplement” qui, pourtant, annonce le pire » (Fin de l’article d’Ivan Rioufol).

J’ai écrit plus haut que je ne me réjouis pas de cette possible guerre civile qui couve en France.

Je l’écris, aussi, parce que tel que je connais les Français, le jour où ils choisiront la guerre civile, ils ne feront pas dans la nuance.

La Révolution dite française, la collaboration dès 1940 et l’épuration dès 1944 ont démontré que lorsque les Français redeviennent des Gaulois, ils redeviennent, également, des barbares.

Lorsque sur Internet, je lis les commentaires postés dans les forums, je suis confronté à une judéophobie et à une christianophobie qui l’emportent, souvent, sur « l’islamophobie ».

Sur la toile, la France, mi-athée, mi-païenne, abhorre le christianisme et impute au peuple juif les grands maux de notre temps.

Sur la toile, l’extrême-gauche et l’extrême droite font une fixette obsessionnelle sur l’Eglise catholique et sur Israël.

Car il est, en effet, plus facile, avec un pseudo synonyme d’anonymat, de taper, sur les Juifs et sur les Chrétiens, que de taper, sur des mahométans, surprotégés par la loi, la Halde et le Mrap, des mahométans qui édictent des fatwa, pratiquent le djihad, posent des bombes, incendient des voitures et tirent sur des flics.

On me rétorquera que ce n’est pas le cas de tous les mahométans.

S’il en est vraiment ainsi, pourquoi les mahométans modérés ne manifestent-ils jamais, pacifiquement, dans nos rues, contre l’islam extrémiste et contre l’islam voyou ?

Si guerre civile il doit y avoir en France, elle sera synonyme de délation, d’épuration et de chaos.

Pour les Juifs et pour les Chrétiens, ce sera, peut-être, le moment de choisir entre la valise ou le cercueil.

Copyright Michel Garroté 2010 et source citée

(*) http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2010/07/je-nai-guere-a-rajouter.html


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