Gülen avec Jean-Paul II
Un imam charismatique va peut-être sauver l’amitié israélo-turque.
« Les ennemis de mes ennemis sont mes amis » : le vieil adage se vérifie sous nos yeux, au sein du triangle Israël-Grèce-Turquie.
La Grèce et la Turquie sont des ennemis héréditaires. Les Grecs ont longtemps constitué un groupe ethnoreligieux privilégié au sien de l’Empire ottoman. Jusqu’à ce qu’un Etat grec indépendant se constitue avec l’aide des puissances européennes, dans les années 1820. Au fur et à mesure qu’il s’étendait, en Thessalie, en Crète, en Macédoine, en Thrace, dans la mer Egée, il expulsait les populations turques locales. En 1923, les Turcs commencent à rendre la pareille : ayant repoussé une offensive grecque en Anatolie, ils expulsent 1,5 millions de Grecs d’Ionie. En 1955, une vague de pogroms contraint à l’exil les 300 000 Grecs qui vivaient encore à Istanbul, l’ancienne Constantinople. Les Grecs tentent de riposter en s’emparant de Chypre, île indépendante binationale, en 1974. C’est un échec : les Turcs, mieux organisés, occupent le tiers nord de l’île et en bannissent 250 000 habitants hellénophones. Athènes et Ankara ont beau appartenir, l’un et l’autre, à l’Otan et à l’espace européen, rien n’y fait : les deux pays se haïssent et continuent à se préparer à une bataille ultime et décisive.
A priori, Israël ne pouvait que rester neutre dans une telle querelle. Le destin en a décidé autrement : ses relations, pendant une soixantaine d’années, ont été meilleures avec la Turquie, pays musulman aux élites européanisées et laïcisées, qu’avec la Grèce, pays européen chrétien aux tropismes moyen-orientaux. D’abord distants mais polis, les contacts israélo-turcs se sont transformés, à partir des années 1980, en une véritable complémentarité, tant économique ou technologique que militaire, sous le parrainage des Etats-Unis. La Grèce, en revanche, a presque toujours fait preuve d’hostilité. Au début des années 1950, sous un gouvernement conservateur, elle arguait de ses intérêts nationaux : d’importantes communautés helléniques vivaient dans le monde arabe. Par la suite, entre 1967 et 1974, la dictature fascisante des colonels avait pris les régimes « nationalistes progressistes » arabes – Egypte, Algérie, Libye, Syrie, Irak – pour modèle et référence, bien que ceux-ci aient entretemps expulsé les Grecs locaux. Quant à la gauche socialiste et communiste, dirigée par la dynastie Papandreou mais dont le compositeur Mikis Theodorakis était le porte-parole le plus authentique, elle est passée au fil des ans d’un « anti-impérialisme » classique à une sorte de paranoïa anti-occidentale, tiers-mondiste et antisémite.
Mais en 2002, un parti islamiste, l’AKP de Recep Tayip Erdogan, arrive au pouvoir en Turquie, et commence à se rapprocher des autres pays musulmans, y compris l’Iran et la Syrie. Après une seconde victoire électorale, en 2007, il remet en question l’alliance israélienne : un revirement qui atteint apparemment son point de non retour début juin, après l’interception d’une flottille turque soit disant « humanitaire » par la marine israélienne, au large de Gaza. Du jour au lendemain, Ankara et Jérusalem gèlent la plupart de leurs accords. Les Turcs vont jusqu’à interdire leur espace aérien à la plupart des avions israéliens.
Au fur et à mesure que les relations israélo-turques se détériorent, les relations israélo-helléniques s’améliorent. Prévue depuis plusieurs mois, la visite du premier ministre grec Georgios Papandréou – le troisième chef de gouvernement de la dynastie – semble sceller aujourd’hui une sorte d’alliance à revers contre Ankara. La Grèce, qui traverse une crise financière et économique sans précédent, serait heureuse de renforcer sa coopération avec un Israël qui vient d’adhérer à l’OCDE. Ou de moderniser son armée avec l’aide de Tsahal. En échange, elle pourrait ouvrir sans délai son espace aérien et maritime à des forces israéliennes déjà présentes dans les Balkans et l’ex-URSS.
Mais les Israéliens n’ont pas totalement renoncé à leurs liens avec la Turquie. Pour trois raisons. D’abord, l’armée turque reste attachée à l’alliance avec Tsahal ; elle garde un poids considérable dans le pays, même si l’AKP tente, depuis plusieurs années, de « purger »l’état-major et le corps des officiers. Ensuite, rien ne prouve que l’AKP restera indéfiniment au pouvoir : depuis près d’un an, les sondages montrent une montée du parti républicain du peuple, la principale formation de l’opposition laïque. Enfin, chose peu connue mais à tout prendre bien plus significative, le leader religieux le plus influent de Turquie, Fethullah Gülen, a pris position contre la politique anti-israélienne d’Erdogan.
Agé aujourd’hui de soixante-neuf ans, ordonné imam à dix-sept ans seulement, Gülen dirige depuis près de quarante ans un immense mouvement éducatif et médiatique d’inspiration soufie, qui s’applique à réconcilier l’islam et le monde moderne. Ses lycées, ses universités, ses fondations, ses journaux, ses chaines de télévision, ont peu à peu quadrillé la société turque, y compris les communautés émigrées installées en Europe et en Amérique. D’aucuns l’ont accusé de préparer, à terme, une révolution islamique. Il prétend, quant à lui, se tenir à l’écart de toute politique. Son mouvement a fourni à l’AKP nombre de ses cadres, mais sans fusionner avec lui pour autant.
Au lendemain de l’arraisonnement du Mavi Marmara, alors que l’anti-israélisme fait rage en Turquie, Gülen fait une déclaration stupéfiante : il condamne formellement l’envoi de la flottille. « Il fallait demander la permission aux Israéliens », explique-t-il. Ces propos vont tellement à contre-courant que les médias islamistes turcs, y compris ceux qui se réclament de lui, comme le quotidien Zaman, cherchent à les passer sous silence ou à les minimiser. Mais le message circule quand même. Pour l’AKP, cela pourrait être un arrêt de mort : Gülen semble encourager les musulmans modérés à quitter le parti. Pour les Turcs favorables au maintien de bonnes relations avec Israël, c’est au contraire un certificat de légitimité.
Pourquoi Gülen a-t-il pris une telle position ? Peut-être pour préserver sa tranquillité dans le pays où il vit actuellement, les Etats-Unis. Il s’y est installé en 1999, afin d’échapper en Turquie à des poursuites pour « sédition », qui ont abouti à une condamnation par contumace en 2000. Il y est resté après les victoires électorales de l’AKP, bien que sa condamnation ait été annulée par un autre tribunal en 2006. Reclus dans une propriété du New Jersey, il bénéficie d’un statut de « résident privilégié » qui lui a été accordé en raison de son œuvre éducative. Mais ce dernier a été remis en question à plusieurs reprises, dans le climat de vigilance anti-islamiste qui prévaut depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Il semble cependant que les véritables motivations de Gülen soient d’un autre ordre. Il n’a jamais caché, dans le passé, son hostilité envers les régimes totalitaires islamiques, qu’il s’agisse de l’Arabie Saoudite sunnite ou de l’Iran chiite, et son rejet absolu du terrorisme, qu’il a qualifié en 2004 de « crime analogue à l’athéisme… conduisant à l’enfer ». Il ne peut donc que désapprouver l’alignement du gouvernement Erdogan sur l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad et ses satellites, Hezbollah libanais et Hamas palestinien.
Plus profondément, Gülen a fondé son enseignement sur la notion soufie de « travail pour le bien commun de l’humanité » (hizmet), diamétralement opposée à celle d’une « guerre sainte » (jihad). Selon lui, l’islam authentique doit dialoguer avec les autres religions et civilisations, et coopérer avec elles en vue d’assurer la liberté, le progrès matériel et justice sociale. Ces convictions l’ont amené à engager des dialogues avec toutes les formes d’islam non-sunnite, y compris l’alévisme turc, considéré comme « hérétique » par les sunnites militants, mais aussi avec le christianisme et le judaïsme. Il a rencontré le pape Jean-Paul II, le patriatrche grec-orthodoxe Bartholomeos et le grand-rabbin séfarade d’Israël, Eliahu Bakshi-Doron. Gülen considère Israël comme un Etat légitime – ou aussi légitime que tous les autres Etats modernes – et a encouragé, depuis une vingtaine d’années, ses disciples à s’y rendre ou à y poursuivre ses études.
© Michel Gurfinkiel, 2010, publié avec son aimable autorisation.
L’article original peut être consulté sur le blog de Michel Gurfinkiel
Tres bon rappel historique ! quand a ce monsieur gullen : ” respect total ” pour son engagement humaniste, une affaire a suivre assurément ………….
L’Islam des lumières ne peut qu’être Turc mais l’origine bédouine la maintient dans la
noirceur aux effluves d’or noir.
Patience et longueur de temps. Font plus que force ni que rage…
JP Gurfinkiel, je trouve que votre topo historique des relations gréco-turques glisse rapidement sur les siècles d’oppression totalitaire turque sur la Grèce, et omet fâcheusement le rôle des Britanniques sur l’occupation de Chypre, aux mains de Mgr Makarios, l’homme des Soviétiques.
L’hymne national grec « Eleuthéria i thanathos », – La liberté ou la Mort – a été composé lors de la guerre de libération entre 1820 et 1830. Cette libération a été possible grâce à la mobilisation de toute l’intelligentsia européenne, en France, Victor Hogo, Delacroix etc et Byron –mort à Missolonghi- en GB, pour quelques uns des plus connus.
j’applaudirai toujours des paroles de paix comme celle de ce monsieur, mas que vaut la parole d’un seul homme fut-il prophète en son pays, contre un milliard sur un milliard et demi de musulmans enragés et bien décidés à conquérir le monde par le djihad comme le préconisent leurs imams. Ce sont des hommes de dieu qui appellent au meurtre et à la soumission des femmes et des dhimmis, et contre eux aucune parole autre que la kalachnikof ne prévaudra jamais. Il faudra bien un jour ou l’autre répondre avec leurs armes sous peine de mort de la civilisation occidentale laïque, républicaine et démocratique. Et je prétends de toutes mes forces être un homme de paix
Au pays des aveugles les borgnes sont roi. Si la composante Soufie en Islam est sans doute une heureuse déclinaison (non-arabe et fortement marquée par le christianisme) de cette religion, elle reste relativement marginale et est considérée souvent par les musulmans sunnites (et chiites aussi) comme une hérésie. Nombre de communautés soufies ont été soit martyrisées, soit marginalisées. Mais c’est probablement de ce côté là que peut venir une ijtihad moderne de l’Islam. On peut toujours rêver !
La phrase “les Grecs ont longtemps constitués un groupe ethno-religieux privilégiés au sein de l’Empire ottoman” me paraît une phrase bien malheureuse en rapport à l’Histoire de cette population chrétienne d’Orient ! Seul leur nombre les ont “préservés” c’est à-dire fait durer un certain temps en terre d’Islam car ils peuplaient d’Alexandrie à Constantinople les rivages méditerranéens moyen orientaux et ceux de la Caspienne avant les expansions arabes et, plus tard, turques. Ils en avaient même perdu leur foyer originel, la Grèce, où ils étaient devenus, comme les chrétiens d’Espagne au moyen-âge, des dhimis sur leur propre terre. On ne saurait leur reprocher leur – très partielle – « reconquista » ! Ce que semble suggérer Monsieur Gurfinkiel.
Le tableau de Delacroix “le massacre de Scio” ne fut pas pour rien de la sympathie de l’opinion publique en Europe pour le Philhellénisme. A Chios (Scio), les Ottomans avaient entrepris de tuer “tous les hommes de plus de douze ans, toutes les femmes de plus de quarante ans et tous les enfants de moins de deux ans, le reste étant réduit en esclavage”(source Wikipedia). Il y eut 25’000 massacrés et 45’000 esclaves supplémentaires sur les marchés de la Sublime Porte !
Pour aujourd’hui, je ne peux que me féliciter si les Israéliens se rapprochent des Grecs (ou l’inverse qui serait plus près de la réalité !) et espérer que les relations d’Israël avec la composante “occidentaliste” turque (essentiellement l’armée) puisse se rétablir (un tant soit peu). Mais personnellement je ne me ferais pas trop d’illusion de ce côté là, ou du moins la prudence s’impose parce que sur le long terme il n’y a jamais eu de bénéfice pour les hébreux à faire alliance avec les musulmans en dépit des conditions historiques qui les ont provoquées. Sauf à voir la Turquie évoluer vers les valeurs occidentales (c’est bien mal partit !), il ne faut pas appréhender cette alliance hors le contexte géostratégique.
Suite / …Au pays des aveugles les borgnes sont roi !
Quand je lis à propos de l’Imam Gülen que son rejet absolu du terrorisme, qu’il a qualifié en 2004 de « crime analogue à l’athéisme… conduisant à l’enfer »… On peut quand même douter de la modernité du personnage même si c’est, en effet, mieux que de justifier le terrorisme par le djihad !
Il aurait qualifié le terrorisme de crime contre l’Humanité on aurait compris !
Mais c’est bien ce qu’il se garde de faire et de dire :
Il ne dit que le terrorisme = djihad. Il ne dit que le djihad conduit en enfer ! Il dit que le terrorisme est analogue à l’athéisme… qui, lui, conduit aux enfers.
Ce qu’il dit finalement est que l’athéisme est du terrorisme (et vice versa) ; ce qui pour moi (qui plus est, le suis), vous me l’accorderez, est un peu fort de café ! De fait il justifie ce que le Coran en dit explicitement : il faut tuer les athées. Mais il se garde bien – en bon musulman – d’être explicite dans sa formulation de la condamnation du terrorisme, formulation qui lui permet de contenter tout-le-monde qui y trouvera ce qu’il cherche à y trouver ! Sa phrase est très probablement de sa part la condamnation de la laïcité également.
Comme l’Iman Khomeiny accueilli (par Giscard) à Neauphle-le-Château « l’avait mis en sourdine », l’Imam Gûlen « la met en politiquement correct » dans sa résidence du New-Jersey.
J’ai déjà lu Michel Gurfinkiel plus inspiré !
Barakat, vous avez raison.
Mais si Gulen allait plus loin, il serait … occidental, et déjà comme ça, il semble très menacé.
N’en demandons pas plus. On ne peut demander aux rares opposants qu’ils risquent la mort dans un contexte hyper dangereux.
Pour s’imposer, il faut en avoir les moyens. Voyons si cette voix peut jouer le rôle d’un grain de sable qui enrayera la machine.
L’islam dans les pays où il est majoritaire, est le fruit d’un totalitarisme sanglant, qui exerce son oppression au quotidien, sur les individus désarmés par la menace, le chantage et l’assassinat. (Par ex. qu’est-ce qui peut justifier le subit revirement de Sifaoui ? A quelles menaces est-il soumis ?) Qu’un pôle de protestation apparaisse, il aimantera les oppositions, et pourra peut-être créer un effet de retournement.
Dans l’océan déchaîné, nous n’avons que cette planchette. Ne la négligeons pas.
@Michel Gurfinkiel,
J’ai pris bonne note de vos remarques.
Quant à vous sentir insulté, j’en suis désolé pour vous mais il ne me semble pas qu’une opinion partiellement contraire à la vôtre ne constitue un manque de respect.
Je lis vos articles chaque fois qu’ils paraissent sur drzz.info et de temps à autres sur votre propre site. Je me suis d’ailleurs félicité sur ce site de votre contribution qui est pour nous tous un privilège.
A propos de Daniel Pipe, il m’est aussi arrivé de le critiquer dont je crois le dernière article signé de lui sur ce site. Ce qui ne m’empêche pas d’être impressionné par la hauteur de vue de cet homme et son immense culture.
Bien à vous, Barakat.
Ainsi, vous maintenez vos positions en citant certaines déclarations de Gullen. Vous pensez qu’il peut “sauver l’amitie Israelo-Turque”… Que vaut une déclaration d’islamiste?
Feindre la “modération”, la différence de position, développer une organisation métastatique regroupant une multitude d’organisations satellites plus ou moins “modérées”, plutôt qu’un système pyramidale occidental, voila une technique islamiste particulièrement éprouvée par la nébuleuse des Frérots.
En France, nous avons par exemple Tareq Oubrou (UOIF – Frérot) qui joue le rôle de super-modéré. Placez-vous aussi un espoir en lui? Croyez-vous en ses déclarations en faveur des homosexuels? Ou pensez-vous qu’elles ne sont que de pure forme, pour piéger l’occidental optimiste?
Votre joker implante des écoles dans le monde entier et désormais en France (college Educactive a Villeneuve-Saint-George), et vous avez l’air de l’admirer pour cela. Savez-vous qu’il y forme une élite intellectuelle islamiste?
Gulen n’est pas un joker. C’est un piège et il vous a piégé, comme Ramadan en piège d’autres. Que vous vous sentiez insulter je le comprends, mais nous faisons tous des erreurs, c’est bien comprehensible car nos ennemis sont de tres forts strateges.
Mais persister dans l’erreur est dangereux.
Ulcéré? Allons allons, quand même pas! Pourtant quand Gurfinkiel annonce dès le titre de son article que “le joker Gullen” est “Un imam charismatique va peut-être sauver l’amitié israélo-turque”, même s’il tempère par moments son enthousiasme dans l’article, j’aurais peut-être des raisons.
Vous n’êtes pas “ulcéré” vous quand quelqu’un vous maintient que Tariq Ramadan a certes des mauvais côtés, mais qu’il est “modéré” , qu’il apporte quelque chose de neuf et qu’il faut l’écouter? Vous n’êtes pas ulcéré quand vous avez compris, mais que vous parlez à quelqu’un de bonne foi qui insiste dans son refus de comprendre?
Je ne vois pas trop ce qui me rend le “point de départ d’une réflexion” “pas possible “, cette phrase, elle ressemble à de l’esbroufe pour éviter de prendre position. Alors laissons svp de côté une empoignade sur les formes, nous les israéliens nous sommes impolis et nous préférons nous concentrer sur le fond.
Donc, pensez vous que Gullen soit, comme je l’appelle, un ramadan 2.0, ou un Oubrou 2.0? C’est à dire un fin stratège, islamiste satellite de la mouvance des frères musulmans, qui entretient des liaisons avec les autres satellites (AKP, Milli Gorus, etc) sans pour autant qu’aucun d’eux n’ait une carte de membre FREROT, et qui adopte ce genre de positions modérées simplement pour piéger le chalant? Ou le considérez-vous aussi comme un “joker”? (-je devrais pas rire a chaque fois que j’écris ce mot, c’est mauvais pour mon ulcère … 😉 )
(on peut continuer par email si vous preferez)
Oh pauvres israéliens, fachés avec les turcs ….c’est pas de chance …
Ils n’ont pas encore compris qu’aucun musulman ne peut être un ami sincère d’un juif …
Les Israéliens vont pouvoir se rabattre sur les Georgiens .. n’avaient ils pas envoyé des conseillés militaires en Geogie avant que les Russes ne les fassent déguerpir …
Le fait que les israéliens soient fachés avec les turcs , est une bonne chose …ils peuvent toujours allez voir chez les grecs…
shalom shalom shalom….