Publié par Guy Millière le 10 août 2010

 

On le sait: ce sont des soldats de l’armée libanaise qui ont tiré sur des soldats israéliens et qui ont monté le guet–apens qui a coûté la vie à Dov Harari. On le sait: l’armée libanaise est infiltrée jusqu’à la moelle par le Hezbollah, ce qui peut conduire à dire qu’il y a autant de différence entre un membre du Hezbollah et nombre de soldats de l’armée libanaise qu’il y a une a entre un dirigeants du Fatah et un dirigeant de l’Autorité Palestinienne. On le sait, le guet-apens a été monté depuis un village qui n’en est pas un, qui s’appelle Adeissa, et qui est, comme le souligne le blog Emet m’Tsiyon (ziontruth.blogspot.com) un ensemble de bunkers bourrés d’armes, dotés de plateformes de tir, et maquillé pour ressembler à un village. On le sait, la soi-disant « communauté internationale » qui a donné mandat à la FINUL a couvert le guet-apens, la construction des bunkers, le transport et le camouflage des armes, l’infiltration de l’armée libanaise, la prise en main graduelle du Liban par le Hezbollah. Elle a même, avec les soldats d’opérette de la FINUL, fourni les boucliers humains dont les tireurs avaient besoin. On sait qu’il n’y a rien à attendre des Nations Unies, sinon le pire, à d’infiniment rares exceptions près, et que les pays européens s’y conduisent d’ores et déjà comme de bons dhimmis, courbés devant les desiderata des pays de l’Organisation de la Conférence Islamique.  

 

Ce que chacun devrait savoir aussi est que l’administration Obama n’est jamais plus perfide et plus perverse que lorsqu’elle donne, pendant un instant fugitif, l’impression qu’elle se conduit comme une administration américaine digne de ce nom.  

 

Certains ont cru un peu vite que les paroles apaisantes tenues par Obama à  Netanyahu marquaient un changement de ligne. Ce qui est en train de se passer avec la création d’une commission d’enquête de l’ONU sur le dossier du Mavi Marmara (j’y reviendrai), devrait les détromper. Les réactions de l’administration Obama au guet-apens et à l’assassinat de Dov Harari devrait leur faire ouvrir pleinement les yeux.  

 

En date du 6 août, Philip Crowley, vice-secrétaire d’Etat a déclaré ceci : « Ce n’est pas la première fois que nous avons des incidents de cette nature. Nous entendons que cela ne se reproduise pas. Mais nous avons des intérêts des deux côtés de la frontière. Nous sommes concernés par la sécurité d’Israël, mais nous sommes aussi concernés par la souveraineté du Liban. Ces intérêts ne sont pas mutuellement exclusifs ».  

 

Une telle déclaration est digne du Quai d’Orsay. Elle est indigne du ministère des affaires étrangères des Etats-Unis d’Amérique. Quelle est cette immonde langue de bois ? Un guet-apens est un « incident »? Depuis quand ? Les Etats-Unis entendent que cela ne se « reproduise » pas ? Comment ? En entérinant la soumission du Liban ? En tendant la main à Bachar al Assad après l’avoir tendue à Ahmadinejad ? Tant qu’à faire pourquoi ne pas recevoir Nasrallah à la Maison Blanche ! Par ailleurs, les Etats-Unis ont des « intérêts » dans le Liban transformé en Hezbollahland tout autant qu’ils en ont en Israël ? Quels « intérêts » ? Ceux de l’avancée de l’islam radical et du terrorisme international ? Il y a moins de deux ans, les Etats-Unis combattaient l’islam radical et le terrorisme international. Pour les Etats-Unis d’Obama, en tout cas, il est clair qu’il n’y a plus de préférence pour une démocratie lorsqu’elle est confronté à des entités totalitaires, et il est même clair qu’il y a une tendance à préférer les entités totalitaires : comment interpréter l’allusion à la « souveraineté » du Liban autrement que comme une façon de laisser entendre, en contradiction avec les faits établis, que tout est parti d’un viol de la souveraineté du Liban, autrement dit que les affirmations mensongères du Hezbollah sont la vérité ?  

 

Ce qui doit être ajouté est que le fournisseur d’armement principal de l’armée libanaise aujourd’hui est le gouvernement américain lui-même. Les accords de fourniture d’armement au Liban datent de 2006, donc du temps où George Bush était Président. Sans que ce soit une excuse, il faut dire que la situation, depuis, n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était alors. Et affirmer, comme l’a fait dans un communiqué la Maison Blanche elle-même, qu’en fournissant des « armes à l’armée libanaise aujourd’hui », on n’ « arme pas le Hezbollah » relève de l’aveuglement volontaire, du crétinisme absolu ou du cynisme le plus crapuleux, et je l’écris donc : l’administration Obama aujourd’hui arme le Hezbollah. Les gens armés portent peut-être l’uniforme libanais : j’ai noté plus haut ce qu’il fallait penser de la différence entre un membre du Hezbollah et nombre de soldats de l’armée libanaise. Les gens qu’on voit sur les photos du guet-apens, et qui s’apprêtent à tirer, ont des armes américaines.  

 

La ligne énoncée par Philip Crowley est, nul ne peut en douter, celle du maître de Philip Crowley : Barack Hussein Obama. Cette ligne ne changera pas jusqu’aux élections du 2 novembre.  

 

L’une des premières décisions que devrait prendre le nouveau Congrès serait, parmi toutes les décisions urgentes qui s’imposeraient, de mettre fin à toute fourniture d’armement à une armée infiltrée par un groupe terroriste islamique qui utilise ensuite ces armes pour assassiner des Israéliens.

 

Guy Millière 

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