Publié par Michel Garroté le 11 septembre 2010

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Vu d’Israël – samedi 11 septembre

Par Michel Garroté depuis Jérusalem

Jérusalem, samedi 11 septembre  Hier, vendredi 10 septembre 2010, Obama a déclaré que l’ennemi des USA, c’est Al-Qaïda et non pas l’islam. Obama a par ailleurs condamné le fait qu’en Floride, une poignée de chrétiens réformés envisageaient de brûler quelques exemplaires du Coran aujourd’hui 11 septembre. Le problème, c’est qu’en terre d’islam (et en terre hindoue), des Chrétiens sont brûlés vifs. Ils sont brûlés vifs par des mahométans qui ne sont pas membre d’Al-Qaïda. Vu sous cet angle, les propos d’Obama ne sont-ils pas légèrement à côté de la plaque ? A moins que les propos d’Obama ne soient le fruit de son éducation musulmane. Auquel cas les propos d’Obama sont à côté de la plaque parce qu’ils participent de la stratégie islamique qui consiste à tenir un double langage et à créer des écrans de fumée.

Encore hier, le journaliste Paul Ohlott, sur actualité chrétienne, écrivait notamment (extraits) :  « L’émoi légitime du monde entier concernant la provocation du pasteur Terry Jones, nous amène néanmoins à nous interroger si « brûler des Bibles » engendrerait également une indignation générale. (…) En 2008, le Pentagone a pris la décision de brûler des Bibles appartenant à des soldats américains, tandis qu’ils étaient en mission en Afghanistan. L’aumônier Gordon James Klingenschmitt a expliqué que ces Bibles étaient imprimées dans les langues locales (le dari et le pachto) et devaient être offertes à des « citoyens afghans qui accueillent les soldats dans leurs maisons ». Mais cette « expression de gratitude américaine envers l’hospitalité afghane », n’a pas manqué « d’offenser certains groupes extrémistes musulmans ». Afin d’apaiser les tensions, « les Bibles ont été confisquées et détruites ». Et selon CNN, le Lt. Col. Mark Wright aurait même déclaré que brûler « les déchets » en zone de guerre est la procédure normale. Suite à cet incident, aucun tollé. Le monde entier n’a pas été ému d’apprendre qu’un livre Saint ait été brûlé. Pour couronner le tout, l’aumônier Klingenschmitt a été « jeté hors de l’armée ». La même année, une équipe de reporters de France 24 s’est rendue en Inde, dans l’Etat de l’Orissa, pour « entendre des témoignages épouvantables de personnes qui disent être victimes d’un nouveau genre d’intolérance religieuse ». Et le mot « intolérance » paraît bien faible, puisque « des Chrétiens de l’Orissa ont vu leurs églises saccagées, leurs villages rasés, et 32 personnes ont été tuées. Certains ont même été brûlés vifs ». Le reportage intitulé « Où l’on brûle les Bibles » est toujours disponible sur le site de la chaîne française (NDLR : âmes sensibles s’abstenir…). Qui s’est ému de cette Inde qui « brûle les Bibles et les chrétiens » ? ».

Tout récemment, Benoît XVI déplorait (extraits) « la vision erronée d’un œcuménisme portant à l’indifférenciation doctrinale, laquelle conduit à un irénisme acritique où toutes les opinions constituent un relativisme ecclésiologique. La multiplication continue de nouveaux groupes chrétiens, dont certains font preuve d’un prosélytisme agressif, constitue un enjeu. Elle montre combien l’œcuménisme se trouve dans une phase confuse. (…) Comme l’a rappelé le Concile Vatican II, au cœur de tout effort pour l’unité, il y a la prière, la conversion et la sanctification de la vie. Les pasteurs doivent obéir au Seigneur en lançant des initiatives libres de tout réductionnisme ou conformisme. Ils doivent faire preuve de la sincérité, du réalisme, de la patience et de la persévérance qui découlent de la foi et de l’action de l’Esprit ».

Si je tente une synthèse des trois opinions citées plus haut, j’en arrive, une fois de plus, à la même conclusion. A savoir que nous ne devons surtout pas essayer de nous rapprocher les uns des autres au plan strictement religieux. Nous devons, en revanche, nous rapprocher les uns des autres au plan culturel. Car en nous rapprochant au plan culturel, deux types de sociétés vont prendre forme.

La première sera une société libre de culture judéo-chrétienne qui  outre les Juifs et les Chrétiens  rassemblera les musulmans réformés (et non pas soi-disant « modérés »), les athées et les agnostiques. C’est en cela que cette société sera à la fois libre et de culture judéo-chrétienne.

La deuxième sera une société tantôt islamique (terre d’islam), tantôt en voie d’islamisation (terre non-musulmane avec une immigration musulmane de peuplement). Aux USA, le nombre de musulmans est encore suffisamment faible pour que les Juifs, les Chrétiens, les athées et les agnostiques puissent y préserver une société libre de culture judéo-chrétienne. Je pense que ce sera d’autant plus vrai lorsque les électeurs américains auront dégommé Obama aux prochaines présidentielles.

Dans le reste du monde non-musulman en revanche, les minorités musulmanes issues de l’immigration de peuplement seront de moins en moins minoritaires pour des raisons démographiques. A cet égard, la situation de la France est certes catastrophique, mais cette même situation prévaudra d’ici une génération en Allemagne, en Suisse et ailleurs. La Russie sera toujours plus confrontée à l’islam caucasien. La Chine sera toujours plus confrontée à l’islam du Xinjiang.

Nous sommes samedi 11 septembre 2010. Curieusement, en ce jour anniversaire du 9/11, je ne ressens aucune anxiété. Ce doit être parce que je me trouve rue Beït Lechem, dans un quartier juif de Jérusalem, un jour de shabbat.

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