Publié par Nina le 5 octobre 2010

 

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Voici le second article de Nina pour drzz.info et dreuz.info (au passage, vous pouvez commencer à déserter drzz.info et nous lire sur dreuz.info). Nina n’est pas son vrai nom, même si vous avez souvent lu sa signature sur internet, et qu’il est devenu son identité virtuelle. Nina ne peut révéler ni son vrai nom ni sa vraie identité. Mais comme chez Drzz nous aimons Nina, nous avons accepté de faire une entorse à notre règle, qui veut que les rédacteurs publient sous leur vraie signature. La bio de Nina n’est pas plus vraie que son nom. Le seul détail réel que nous connaissons d’elle est qu’elle fut attachée de presse. Pour le reste, voici ce qu’elle nous communique :

« Nina, diplômée de Sionisme de l'Université Paris XIII. Juive ethnocintrée. Agrégée paranoïaque en islamologie courante, et Fan des Beatles et de South Park. »

 

L'équipe rédactionnelle de Drzz.

 

 

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Le journalisme est une affaire de potes ! Je dirais même plus, une affaire de potes de gauche. 

 

Il y eut cette polémique vite étouffée dans l'œuf, sur la qualité de la presse française. 
 

Des  journalistes ont osé dire, sur quelques émissions télé  (Guillaume Durand et FOG) : " plus de 80 % des journalistes en France sont de gauche " !

 

Cela n'a pas vraiment ému les médias qui ont préféré déserter le débat.
 

Ce corporatisme là est bien indéboulonnable ! Ce quatrième pouvoir est devenu depuis des décennies le premier pouvoir, bien plus puissant que ceux des politiques qui nous gouvernent.

 

Alain Finkielkraut, alors qu'il était lui-même odieusement malmené par tous les journaux de gauche, comme le Nouvel Obs, le Monde, Marianne etc… dénonçait l'écrasant pouvoir des journalistes et des amuseurs (humoristes). Il faut dire qu'ils ne l'avaient pas loupé le grand philosophe.  Il fut taxé de Néo-réac, mais personne ne trouva à redire sur le fait que le Nouvel Obs dressait une liste de personnalités qui selon eux étaient à placer du côté de la droite réactionnaire.

 

Ce qui m'étonnait déjà à l'époque, c'est que le nouvel obs, en utilisant le listage d'intellectuels qui selon eux auraient viré à l'extrême-droite, reprenait des techniques rappelant les "heures sombres de l'histoire de France".

 

Pourtant, il y avait jurisprudence, puisqu'un groupe affilié aux néo-nazis avait été lourdement sanctionné pour avoir dressé des listes de juifs français dans les médias, les partis politiques, la télé et autres sphères d'influence.

 

Pour en revenir au copinage entre "affranchis" de la presse, il serait temps qu'on observe d'un peu plus près ce qui se passe sur la presse internet. Comme le sujet est vaste, je compte y revenir dans d'autres productions.

Récemment, un énième article de rue89 m'a vraiment énervé, car on sent là tout ce qui rend cette corporation détestable, tout ce qui me conduit à penser que le journalisme est mort et bien mort.

 

Ne reste au fond, que le militantisme (de gauche bien sûr),  les clins d'œil entre potes signant des articles partisans du genre : " Continuons camarades, les blaireaux doivent se ranger à nos idées, nous contrôlons l'info sachons servir nos causes justes et humanistes ".

 

Les blaireaux, c'est nous. Eux, ils sont si pleins d'eux-mêmes qu'ils arrivent à se faire des mamours dans leurs articles et à faire front lorsqu'il s'agit d'aider un camarade dans la panade.

 

Pierre Haski, créateur de Rue89 est si sûr de lui (et dominateur), qu'il offre à son ami Charles Enderlin une promotion chaleureuse à l'issue de la sortie du livre de ce dernier : " Un enfant est mort ". Tout le monde aura compris le sujet : l'affaire Al Dura qui aura tant peiné le grand Charles. On sent sous la plume d'Haski combien la peine de son ami le touche et il enrage qu'on veuille faire du mal à son Charly.

 

Comment ? On a osé mettre en doute son reportage d'octobre 2000 dans lequel il annonçait " sûr de lui et dominateur " : " l'enfant est mort sous les balles des soldats israéliens ".

 

On apprendra par la suite que…et bien tout ceci est " sujet à caution ". J'ose pas encore dire bidonnage, car Enderlin a un faible pour les procédures judiciaires. Maintenant qu'Arlette n'est plus là pour l'épauler, Charles Enderlin pourra compter sur Thierry Thuillier, nouveau Directeur de l'info sur France 2. Thuilliers n'est pas vraiment un maître-étalon en matière de probité et d'honnêteté journalistique non plus. 
 

 

On se souvient de sa prestation sur l'émission " un œil sur la planète ", dans laquelle il assura, grâce au témoignage d'une gauchiste israélienne, que des soldats israéliens avaient tué trois jeunes adolescents palestiniens.

 
Thierry Thuilliers, dans la foulée, avait poussé assez loin son " Enderlinade " en commentant ce terrible évènement par la phrase suivante : " Ce type d'actions est si fréquent qu'il ne fera pas une ligne dans la presse nationale israélienne…"

 

A revoir, portez votre curseur à partir de la septième minute : 

 

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x5k12f_palestineisrael-israel-questions-in_news[/dailymotion]

Vous avez vu ? Où est le journalisme ? Où est l'investigation ? Où est le questionnement, l'interrogation, la solidité du témoignage ? Trois jours après, Thierry Thuilliers présentait ses excuses. C'est tout ? Tout un peuple, une armée, ont été salis, déshonorés, et de simples petites excuses en guise de réparation.

 

Pour l'affaire Al Dura, les premiers à avoir flairé l'embrouille furent les journalistes de la MENA. Leurs articles furent repris par Philippe Karsenty sur son site media-ratings. 
Or, ce n'est pas la MENA que Charles Enderlin attaqua en justice mais Philippe Karsenty. 
Celui-ci fut condamné en première instance mais gagna en appel.

 

Revenons à l'article de Pierre Haski qui débute ainsi : " Dix ans que ça dure. Dix ans que Charles Enderlin endure une cabale l'accusant d'avoir commis le pire crime pour un journaliste : avoir commis un faux, la mort en direct d'un enfant palestinien, Mohamed Al-Dura, dans la bande de Gaza. Il publie un livre sur cette pénible affaire : « Un enfant est mort ».

 

Disons le tout net : j'ai connu Charles Enderlin lorsque j'étais correspondant de Libération à Jérusalem dans les années 90, et je le considère comme un excellent journaliste, auteur de plusieurs livres extrêmement pertinents sur les « occasions manquées » de la paix, ou sur les erreurs d'Israël vis-à-vis du Hamas…"

 

Voilà, nous y sommes ! Le pauvre Charles Enderlin a subi une véritable cabale. Cela ne l'a pas empêché de continuer à rendre compte toujours à sa manière des évènements en Israël, souvent de façon si partiale comme s'il voulait marquer son territoire. 

 

C'est pas bien malin, mais le brave Charles est en fin de carrière, et il a tous ses potes de "shalom archav" (la paix maintenant) derrière lui, la direction de France 2 itou, et enfin, l'écrasante majorité de la presse française, donc de gauche, prête à le défendre : Enderlin c'est leur affaire Dreyfus à eux !

 

Arrive le vrai moment de copinage : Haski lui fait le coup de " nos jeunes années militantes, toi et moi en Palestine occupée. On était jeunes et beaux, baroudeurs, pro-palestiniens parce que nous on est les zhumanistes associés. ON EST DE GAUCHE on a tout bon ! "

 

Où est la critique pertinente dans tout ça ? Qui osera dire à ces journaleux combien il est honteux de promouvoir un camarade à travers son journal, et que le journalisme, ce n'est certainement pas de la complaisance entre vieux potes qui ont descendu des verres en refaisant le monde dans un hôtel climatisé de Jérusalem.

 

Ces types ont oublié de quoi est fait ce métier : " collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public ". Là, ce ne sont que propagande, militantisme, dans le seul but de faire des lecteurs des partisans de leurs opinions.

 

 

Voilà comment, durant des décennies, des hommes et des femmes utilisent leur pouvoir comme au temps de la PRAVDA en ex-URSS.

 

Il y aurait tant à dire et à écrire sur le dévoiement de ce métier et sur les conséquences désastreuses pouvant salir un pays tout entier, un peuple tout entier. La désinformation, dans le seul but de faire avancer ses propres points de vue politiques, est aussi grave qu'un conflit armé.

Le reportage d'Enderlin a tué. Nous ne devons jamais baisser les bras, afin que  même dix ans après, la vérité émerge.

 

Nina

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