Publié par Guy Millière le 15 octobre 2010

 

 

 

Les images du sauvetage des mineurs chiliens ont été sur tous les écrans de télévision. Le récit de leur captivité forcée, puis de leur délivrance, a fait les premières pages. Dans la presse et les médias américains, on en a parlé aussi. Mais on a donné un détail qui semble avoir échappé aux journalistes français (je ne puis imaginer qu’ils l’aient omis volontairement, cela va de soi) : ce sauvetage a été, quasiment de bout en bout, une entreprise américaine.  

L’entreprise qui a réalisé l’opération, très délicate, et impliquant une extrême précision technologique, est celle d’un homme appelé Jeff Hart. Elle s’appelle Geotech. Elle est basée dans le Colorado. Elle s’est spécialisée dans le forage de puits, et a travaillé sous contrat avec l’armée américaine en Irak, puis en Afghanistan, permettant d’alimenter en eau potable des gens qui n’y avaient pas accès. Jeff Hart et ses équipes ont foré trente trois jours, dans un contexte de risques extrêmes d’éboulement. Le conduit creusé a été équipé de façon à ce que puissent y circuler des capsules conçues sur la base de technologies mises an point par la Nasa. Les mineurs emprisonnés ont bénéficié pendant tout le temps de leur emprisonnement des conseils, méthodes et moyens de la Nasa pour garder leur équilibre physique, sous la supervision du docteur Polk. Ils ont, avant remontée à la surface, absorbé une boisson spécialement conçue par la Nasa encore, destinée à compenser les différences de pression et les risques de vertige et de malaise liés à la remontée.  

Jeff Hart, ses équipes, le Dr Polk, la Nasa n’ont fait que leur devoir moral. Ils ont montré que les Etats-Unis restaient une puissance indispensable et généreuse. Même Barack Obama qui, en général, préfère s’excuser pour l’existence des Etats-Unis n’a pu faire autrement que prononcer une phrase : « Nous sommes fiers de tous les américains qui ont travaillé avec nos amis chiliens de façon à tout faire pour que ces mineurs rentrent chez eux ».  

S’il y avait un Président américain à la Maison blanche, il recevrait Jeff Hart et les autres en héros : mais nous sommes encore en l’ère Obama, hélas.  

Si les journalistes faisaient leur travail d’information, le détail que je viens d’exposer ne leur aurait pas échappé.  

Il semble que lorsqu’il s’agit de critiquer les Etats-Unis, de les fustiger, de les traîner dans la boue, il ne manque jamais de bonnes volontés. Lorsqu’il s’agit de donner de simples faits montrant ce que les Etats-Unis sont essentiellement, les bonnes volontés semblent défaillir.  

Faut-il le rappeler, en effet ? L’essentiel des technologies qui permettent la mondialisation accélérée dans laquelle nous sommes et contre laquelle certains pestent tout en utilisant en parallèle leur smartphone ou leur ordinateur portable, et internet à très haut débit, sont américaines. Et ce qui en elles n’est pas américain est le plus souvent israélien.  

L’essentiel des aides et actions humanitaires sur la planète, quel que soit le continent, sont américaines aussi.  

On pourrait ajouter accessoirement que sans les Etats-Unis, l’Europe occidentale aurait connu un tout autre destin à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale : cela devrait aller sans dire. Cela va, à mes yeux, beaucoup mieux en le disant.  

C’est pour toutes ces raisons et un nombre infini d’autres que j’aime les Etats-Unis d’Amérique et le peuple américain, et que je continuerai à les aimer.  

Ceux qui veulent continuer à fustiger « l’impérialisme américain », eux, méritent plus que jamais mon profond mépris.

 

Guy Millière

 

 

PS. Je dois ajouter à ce que j’ai écrit que, sans l’ouverture et l’esprit d’entreprise du Président du Chili lui-même, Sebastian Piñera, l’action salvatrice du capitalisme américain n’aurait pas été possible. Sebastian Piñera est lui-même un capitaliste qui fait honneur au capitalisme international : si les Etats-Unis étaient gouvernés par un capitaliste, le désastre du golfe du Mexique aurait permis au capitalisme américain de donner sa pleine mesure, mais hélas, disais-je plus haut…

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