Publié par Gilles William Goldnadel le 20 novembre 2010

*لوموند
* Le Monde, en arabe.

 

 

Il y a peu de temps, dans un article au demeurant récurrent, le Directeur du Monde, Eric Fottorino faisait son mea culpa, au grand dam, au demeurant, d’une partie de sa rédaction, en reconnaissant les problèmes de plus en plus aigus rencontrés par son journal. Il les expliquait par le caractère excessivement idéologique de certaines prises de position.

 

Force est malheureusement de constater, que cette idéologie est plus forte que tout lorsqu’on prend connaissance de l’article du 17 novembre du correspondant en Israël, intitulé « Silwan, chaudron de la colère des palestiniens de Jérusalem Est » et sous-titré « la pression israélienne sur un quartier situé dans la partie conquise en 1967 alimente les tensions ».

 

Dans cet article, avec une manifeste et sans surprise empathie pour les Palestiniens, Laurent Zecchini décrit des échauffourées opposant des Palestiniens qui sont toujours jeunes aux soldats israéliens, qui n’ont sans doute plus d’âge.

 

Jusqu’à présent rien que de très classique.

 

Le lecteur désabusé s’habitue à tout et les termes de « colons » et de « colonisation » pour qualifier les habitants juifs de la capitale de David ne sont, hélas, même plus là pour le surprendre.

 

En revanche, permettez-moi de reproduire ces phrases assez déshonnêtes : « L’arme favorite d’ELAD (entendez une association israélienne qui s’est spécialisée dans le rachat de maisons dans le quartier de la vieille ville) c’est l’application du « droit de la propriété des absents » aux termes duquel l’État devient propriétaire de la maison de tout palestinien qui était physiquement absent du territoire en 1967. La même loi permet aux Juifs propriétaires de maisons ou de terres de Jérusalem Est avant 1948, d’obtenir leur restitution.

 

Et voilà, cette dernière phrase est balancée comme cela, en douce. Le journaliste ne se donne même pas l’élémentaire peine d’expliquer, qu’effectivement, les Juifs qui habitaient la vieille ville, quelquefois bien avant que les Arabes ne s’y installent, ont été chassés de leur maison lors de l’agression arabe de 1948 au terme d’une épuration ethnique délibérée, que, bien évidemment, le journal Le Monde passe allègrement sous silence.

 

Nul doute que ces absents, ou leurs descendants, qui voudraient revenir seraient qualifiés par Monsieur Zecchini et son journal de « colons ».

 

Autre phrase assez dégoutante : « les menaces s’accumulent sur Silwan, dont le sous-sol objet de fouilles archéologiques destinées à retrouver les vestiges de la Cité de David. Autant de prétextes à des expropriations ».

 

Vous avez bien lu : quand les archéologues israéliens fouillent le sous-sol d’une terre laissée à l’abandon depuis des siècles, c’est soit pour tenter de prouver la « judéité » de Jérusalem, comme on le lit dans beaucoup d’articles, soit pour le plaisir d’expulser les habitants du dessus.

Mais certainement pas pour mettre à jour les vestiges d’un passé historique enfoui.

 

Alors qu’on me permette un pronostic : dans vingt ans, il y aura toujours des Juifs à Sion, mais il n’y aura plus de Monde. A cause de son idéologie.

 

Gilles William Goldnadel.

 

L'article original peut être consulté sur le blognadel

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