Publié par Les amis de Rachel Franco le 21 novembre 2010

De la main ou la voix,

Pour qui la bénédiction du père ? 

Est-ce le Glaive ou l'Esprit

Qui règnera sur la terre ?

 

Ils sont nés jumeaux,

Frères des mêmes entrailles ;

Sur lequel des deux,

Se posera la bénédiction d'Abraham ?

 

L'un d'eux était fort

Et habile à la chasse ;

Il aimait le rouge des champs

Et il parlait aux vents.

 

Qu'ai-je à faire des études

Et des questions sans fin ?

Je suis homme d'aventure,

Le monde m'appartient.

 

De la main ou la voix

Pour qui la bénédiction du père ?

Est-ce le Glaive ou l'Esprit

Qui règnera sur la terre ?

 

Le plus jeune retenait encore par la main

Le talon de l'aîné, habité par la faim.

 

Jacob, sous les tentes

Méditait en silence 

Une histoire d'errance 

Et d'une promesse qui chante.

 

Qu'ai-je à faire sur la terre

Lieu des rixes et des guerres ?

Je suis homme de prière,

Le fils de mes pères.

  

Mais en son for intérieur, la mère des jumeaux

Ordonnait au plus jeune de ses fils

De se vêtir de la main d'Esaü

Et couvrir ainsi sa peau lisse.

 

Isaac le père, aimait le champ béni de Dieu,

Il espérait voir ses deux fils unis en tous lieux ;

Ne sont-ils pas frères de la même mère ?

Chacun de mes fils porte en lui sa propre lumière !

 

Entre la force et la prière

Pour qui la bénédiction du père ?

Ne faut-il pas et le glaive et l’esprit

Pour travailler et garder le jardin de la terre ?

 

Jacob, homme intérieur saura  transformer ses peurs

Et Esaü, homme extérieur réveiller l'étincelle de chaque lueur ;

De ces deux vocations, je ne saurai choisir,

Pour l'identité d'Israël, ils devront s'unir !

 

Au chasseur des âmes perdues, j’offrirai la bénédiction matérielle

Et au veilleur des secrets intérieurs, la bénédiction spirituelle ; 

Isaac ignorait l'accord conclu entre frères,

Du droit d'aînesse, Ésaü n'avait que faire .

 

Le plus jeune retenait encore par la main

Le talon de l'aîné, habité par la faim.

 

Fatigué du labeur de la terre,

Esaü aspirait aux énergies rouges cuisinées par son frère

Et renonçant à sa noble mission

Il a perdu la bénédiction.

 

La main est celle d’Esaü

Mais la voix est celle de Jacob !

La bénédiction du père s'est envolée

À l'âme du  plus jeune, elle s’est attachée.

 

La rosée des cieux et la saveur de la terre

Accompagnent les enfants du troisième père

Mais qu'ils oublient que leur voix est prière

Et le ciel et la terre refuseront la Parole qui désaltère.

 

« Tu vivras à la pointe de ton épée »

Est une bénédiction de guerre,

La haine de l'aîné

S'est portée sur le jeune frère.

 

Oubliant la terrible cession

Qui lui a fait perdre la bénédiction

Dans un grand cri d'amertume,

Il jure qu'il n'oubliera pas l'imposture ;

  

Depuis lors, boitant entre l'épée et la prière

Jacob avance sur les chemins de la terre ; 

Il porte haut les deux bénédictions du père

Et se sert de la parole comme d’une épée de lumière.

 

 

Rachel Franco

21 novembre 2010

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