Publié par Guy Millière le 14 janvier 2011

Que fait-on quand on est Secrétaire d’Etat  du Président le plus nul de l’histoire des Etats-Unis ? On s’essaie à être aussi nulle que lui. Et quand on a autant d’expérience en politique étrangère qu’une dinde aux airelles un soir de thanksgiving, ce n’est pas difficile. Quand on fréquente des membres de la gauche foldingue de San Francisco, c’est moins difficile encore. Et quand on s’entoure de conseillers appartenant à la même gauche foldingue, cela devient très simple.

Miss Hillary a d’ores et déjà à son tableau une superbe collection de bourdes et de propos ineptes qu’un gagman de Hollywood pourrait lui envier. Rédigeant un bref article et non un dictionnaire, je n’en citerai qu’un seul exemple : le cadeau fait au Ministre des affaires étrangères russes, Sergei Lavrov, d’un bouton rouge sur lequel il était censé appuyer. Sur le bouton, dit-elle, nous avons écrit Redémarrage. En fait, le mot écrit en russe était « surcharge ». Depuis, on dit que Miss Hillary a pris une décision : pour écrire un mot en russe, elle choisira désormais quelqu’un qui connaît le russe. C’est à ce genre de décisions qu’on reconnaît les gens supérieurement intelligents.

Forte d’un passé si bien émaillé, Miss Hillary devait rester fidèle à la ligne qu’elle s’est fixée. Et elle l’a fait. Lors d’un séjour aux Emirats Arabes Unis. Répondant à une question qu’on lui posait sur l’islamophobie aux Etats-Unis après le 11 septembre, elle a eu une série d’idées tout simplement géniales.

Qui a commis les attentats du 11 septembre, s’est-elle interrogée ? Des terroristes ? Non. Ce mot n’est jamais utilisé dans les milieux de la gauche foldingue. Les terroristes, pour ces gens-là, cela n’existe pas. La réponse a donc été : des « extrémistes ». Etaient-ils musulmans ? La réponse ne doit surtout pas inclure ce mot, s’est murmuré Miss Hillary à elle-même, mais alors, surtout pas. Comment être certaine dès lors qu’elle désignait des extrémistes en général ? En les comparant à d’autres « extrémistes », bien sûr ! Lesquels ? Quand on est dans les milieux de la gauche foldingue, l’exemple qui vient à l’esprit est : des conservateurs américains. Evident, non ? Comme à ce moment-là Miss Hillary était certaine que le tueur de Tucson était un conservateur, elle l’a cité. Et l’ensemble a donné : « Vous avez des problèmes avec des extrémistes. Et il peut en résulter des tragédies (important le mot tragédie, cela permet d’éviter de parler de crime). Nous avons des extrémistes et nous avons nous aussi des tragédies ».

Comparer des terroristes islamistes appartenant à un réseau structuré et un tueur psychopathe solitaire, il fallait être Miss Hillary pour y penser. Comparer la « tragédie » du onze septembre et la tuerie de Tucson, il fallait l’oser. Faire un parallèle entre al Qaida et le mouvement conservateur américain, en mettant sur le dos de celui-ci l’acte d’un homme dérangé mentalement, que, dans sa grande mansuétude d’homme de gauche, arrivé par erreur au poste qu’il occupe, le shériff du Pima County où a eu lieu la tuerie, a laissé en liberté, malgré plusieurs infractions et signes de dangerosité, il fallait l’oser aussi. Michel Audiard avait dit que’il est des personnes qui osent tout et que c’est à çà qu’on les reconnaît.

Des conseillers de Miss Hillary ayant perçu que le message passait très mal auprès de la population américaine, ils ont fait un communiqué rectificatif : Miss Hillary, paraît-il a été mal comprise, et sa pensée « doit être précisée ».

Je préfère ne pas songer à ce que les gens des Emirats Arabes Unis ont pu se dire, en écoutant Miss Hillary. Mais je le devine. Et dire que certains suggéraient que Miss Hillary aurait fait un meilleur Président que Barack Obama. Allez : disons qu’ils font la paire.

Guy Millière

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