Le clown halluciné de Téhéran veut annexer Bahreïn
Notre AFP favorite raconte – je mentionne la substance tout en rectifiant le tir – que à Bahreïn, le roi (sunnite) a proclamé l'état d'urgence suite a l'arrivée de troupes saoudiennes (sunnites) venues l'aider à contenir la contestation (chiite), une arrivée de troupes qui aurait "provoqué une crise diplomatique" avec la dictature théocratique iranienne.
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Les troupes saoudiennes déployées appartiennent au Bouclier de la péninsule, la force commune aux pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG – Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Koweït).
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En raison des circonstances que traverse Bahreïn, le roi de ce pays, Hamad Ben Issa Al-Khalifa, a proclamé l'état d'urgence pour une période de trois mois. Le roi a chargé le commandant des forces armées de rétablir l'ordre en faisant appel à l'armée, aux forces de police et aux unités de la Garde nationale.
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Au plan diplomatique, Bahreïn a annoncé avoir rappelé son ambassadeur en Iran pour protester contre l'ingérence chiite iranienne. L'ambassadeur de Bahreïn en Iran a été rappelé pour consultation. La théocratie chiite iranienne représente, en effet, une menace pour la sécurité de toute la région.
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En Iran, le ministère des Affaires étrangères a qualifié l'intervention du CCG à Bahreïn d'"inacceptable" et estimé qu'elle "rendra la situation plus compliquée et plus difficile" à résoudre. L'Iran a convoqué l'ambassadeur saoudien, l'ambassadeur suisse (qui représente les intérêts américains en Iran) et le chargé d'affaires bahreïni.
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Depuis le début de la crise à la mi-février, les mollahs intégristes iraniens – mal placés pour se mêler de démocratie ailleurs que chez eux – ont néanmoins exigé du gouvernement bahreïni que celui-ci réponde aux demandes des chiites de Bahreïn qui souhaiteraient, nous dit-on, l'instauration d'une "monarchie constitutionnelle". Le gouvernement sunnite de Bahreïn a fait plusieurs ouvertures en vue d'un dialogue avec l'opposition chiite, ouvertures qui sont restées sans suite.
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PAR MICHEL GARROTE A TEL AVIV