Publié par Ivan Rioufol le 2 mai 2011

Serait-ce le réveil des démocraties occidentales? La mort d'Oussama Ben Laden, tué dimanche par l'armée américaine dans sa résidence du Pakistan, est une victoire pour Barack H. Obama. Il corrige ainsi, spectaculairement, sa pusillanimité face au fondamentalisme islamique et son jihad, à l'origine des attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain. A la stratégie de George W. Bush, qui avait choisi de combattre "l'islamo-fascisme", Obama avait préféré parler plus vaguement de"guerre contre le terrorisme", afin de ne pas risquer d'accuser le monde musulman. Il vient d'ailleurs de rappeler que les Etats-Unis "n'ont jamais été et ne seront jamais en guerre contre l'islam". Evidemment. Il n'empêche: c'est bien le chef charismatique d'une guerre sainte menée au nom du Coran, vu d'ailleurs comme un héros par certains jeunes des cités françaises, qui vient d'être éliminé. Chercher à taire cet aspect du personnage, comme le font ce lundi matin tous les commentaires officiels, est faire insulte aux musulmans et à leur capacité de faire le tri entre les fanatiques sanguinaires qui se réclament d'Allah et le reste de leur nation. C'est une caricature du monde islamique, qui a fait des musulmans modernes des cibles privilégiées, qui vient d'être éliminée.

Cependant la mort de Ben Laden ne va pas faire disparaître si rapidement la face hideuse et totalitaire de l'islam extrémiste, qui risque au contraire d'exploiter la mort en martyr de son coriace et vénéré guerrier. Les révolutions arabes, qui aspirent à la liberté et à la démocratie, sont les meilleurs opposants du moment aux fondamentalistes et à leurs soutiens terroristes. Mais ces mouvements populaires et courageux, qui prennent tous les risques comme en Syrieactuellement, restent à la merci de cette force de haine et de violence que peut produire une lecture littérale et dévoyée du Coran. C'est donc bien cet islamo-fascisme qui ne doit cesser d'être désigné comme tel et combattu pour ce qu'il est, dans une confrontation qui en doit pas avoir peur des mots. Les vertus occidentales de liberté et de tolérance, qui servent d'exemples au printemps arabe, doivent être défendues en sachant qui cherche à les combattre, au coeur d'un monde islamique complexe et contradictoire.

Une remarque: Ben Laden, figure d'antéchrist, est mort le jour de la béatification de Jean-Paul II, figure de sainteté. Victoire du Bien sur le Mal.

Ivan Rioufol

L'article original peut être consulté sur le blog d'Ivan Rioufol

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