Publié par Jean-Patrick Grumberg le 18 mai 2011

La femme de ménage de Dominique Strauss Kahn "se sent seule au monde". Elle se sent "menacée" par la soudaine attention du monde sur elle, et veut rester anonyme, dit son avocat, Jeffrey Shapiro, que j'ai contacté tôt ce matin et dont je publierai les réponses sur Dreuz.info dès qu'elles me parviendront.

"Elle dit la vérité", dit son avocat. 
 
"Ma cliente vient d'Afrique de l'Ouest, de Guinée. Elle a une fille de 15 ans, et elle ne poursuit aucun objectif. Il y a trois jours, elle ne connaissait même pas Strauss Kahn, avant qu'il ne s'attaque à elle, samedi."
 
"Son histoire est cohérente, elle dit la vérité, et il n'y a aucune base sérieuse pour faire passer ce qui s'est passé pour un quelconque consentement" (note de Dreuz.info : l'avocat de DSK reconnaît maintenant tous les actes sexuels commis, mais il prétend que la femme de ménage était consentante – on est plongé quarante ans en arrière).
 
"Il ne s'agit de rien d'autre qu'un viol, d'une agression, de la part de cet homme (note de JPG : Dominique Strauss Kahn) sur cette jeune femme", explique Shapiro.
 
Il continue : "Il n'y a pas que moi qui pense que cette femme est honnête. La police de New York est arrivée à la même conclusion" (note de JPG : ceci explique pourquoi l'acte d'accusation est très lourd). "C'est une femme qui ne poursuit aucun but dans cette affaire".
 
Jeffrey Shapiro explique que sa cliente est arrivée de sa Guinée natale au Etats Unis il y a sept ans, "dans des conditions très difficiles", et qu'elle vit avec sa fille. Elle travaille au Sofitel depuis trois ans.
 
Elle a déclaré à la police qu'elle pensait que la suite (note de JPG : de DSK) était vide, mais Strauss-Kahn est sorti de la salle de bain, nu, l'a poursuivie dans le couloir, l'a rattrapée, et l'a ramenée dans sa chambre.
 
Puis il lui a enlevé ses vêtements, l'a forcée à lui faire une fellation, l'a sodomisée, avant qu'elle ait pu s'enfuir et prévenir ses collègues. Elle fut ensuite conduite à l'hôpital ou elle reçu des soins légers. (Note de JPG : l'hôpital qui n'a pas encore produit son rapport).
 
Shapiro, qui a été présenté à la jeune femme par un ami dimanche dernier, indique qu'elle n'est plus retournée chez elle. Depuis l'agression, elle n'a vu sa fille que mardi dernier.
 
"Elle a été victime d'un viol et d'une agression physique, elle en plein traumatisme", explique son avocat qui s'occupe de lui trouver un psychologue. "Elle a juste fait ce que lui ont dit ses collègues de faire, c'est à dire porter plainte".
 
Shapiro, qui n'est pas un avocat spécialisé pour un cas aussi exceptionnel, explique que son rôle (note de JPG : sous entendu bénévole) consiste à aider la jeune femme à remettre sa vie sur les rails, et lui expliquer les voies légales dont elle dispose.
 
"Elle veut rester anonyme car elle a très peur que quelque chose lui arrive. Elle se sent très menacée par toute cette histoire". Elle ne veut donner aucun interview, et d'ailleurs la loi prévoit, dans les cas de viol, que son anonymat soit préservé.
 
Lorsqu'elle est retournée chez elle dimanche, une foule de journalistes l'attendaient et elle n'est pas retournée depuis. Elle a confié sa fille à une amie, a précisé à son avocat.
 
"Elle s'est retrouvée d'un instant à l'autre au milieu d'une affaire internationale. Elle a peur. Peur pour son futur, peur pour sa fille, peur pour leur sécurité".
 
"Dans le monde d'où elle vient, seuls les riches et les puissants bénéficient de la loi", conclut son avocat. "Elle est très reconnaissante qu'aux Etats Unis, ce soit différent". (note de JPG, les commentaires déchaînés des personnalités de gauche ne laissent aucun doute, il vaut mieux pour elle d'être entre les mains de la justice américaine que de la justice française)
 
La différence de vue entre les politiques français et américains se constate jusqu'aux déclarations des personnalités politiques, qui sans état d'âme n'auraient pas l'idée de se placer du coté du présumé coupable. 
 
Alors que le CSA a donné des consignes pour qu'aucune photo de DSK menotté ne soit plus montrée dans les médias, le Maire de New York, Michael Bloomberg a ainsi déclaré : "je pense que c'est humiliant (de se retrouver les menottes aux mains à la une des journaux). Mais si vous ne voulez pas vous retrouver à marcher comme un délinquant (entre deux policiers), ne commettez pas le crime ! Je n'ai aucune sympathie pour ça. Et notre système judiciaire est ainsi fait que le public peut voir les auteurs présumés".
 
Reproduction autorisée avec les mentions suivantes et le lien vers cet article :
© Jean-Patrick Grumberg pour dreuz.info
 
http://www.guardian.co.uk/world/2011/may/18/dominique-strauss-kahn-maid
http://www.nypost.com/p/news/international/broadcasting_watchdog_group_C3XOVS8n64DEHy7t2rrk9M

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