Publié par Ftouh Souhail le 26 mai 2011

Israël aurait refusé l'établissement de relations diplomatiques avec la Libye du colonel Kadhafi, selon le quotidien koweïti A-Raï, citant des sources diplomatiques arabes. La proposition aurait été faite, il y a un mois, par un émissaire de Kadhafi, qui se serait rendu en Israël en avion privé au départ de la Tunisie. Les contacts auraient été pris par un Autrichien d'origine juive, très proche de Seif Al Islam, un des fils de Mouammar Kadhafi.

Le journal précise qu'un responsable israélien aurait affirmé que Jérusalem n'est pas intéressé à avoir quelque contact que ce soit avec Kadhafi.
 
L'homme qui a servit d'intermédiaire dans le but de trouver une aide pour sortir de la situation actuelle de Kadhafi s'appelle Martin Schlaff. Cet homme d'affaire autrichien au carnet d'adresse fourni est un proche à la fois du chef de la diplomatie israélienne Avigdor Liebermann, et de la famille Kadhafi.
 
Kadhafi, ce vieux dictateur, était pourtant, de façade, hostile à Israël. Il ne ratait aucune occasion pour s'en prendre à l'Etat juif, en l'accusant  d’être à l’origine de tous les malheurs de l’Afrique.
 
“Les Israéliens forment un gang et sont derrière tous les problèmes de l’Afrique”, avait-il déclaré, le 31 août 2009, devant une trentaine de chefs d'Etat africains. 
 
Le dirigeant libyen avait d'ailleurs appelé les Palestiniens, en février dernier, à suivre les exemples tunisiens et égyptiens. Il les avait encouragé à se masser aux frontières israéliennes jusqu'à ce que l'Etat juif accède à leurs requêtes.
 
"Nous vivons le temps des révolutions populaires ", avait alors déclaré Kadhafi à la télévision libyenne. "Tous les pays arabes qui entretiennent des relations avec Israël sont des régimes lâches", ajoutait-il ajouté.
 
Mais il fait partie de ces potentats ridicules qui fustigent Israël devant les écrans, et recherchent son aide en coulisse.
  
Le Président Shimon Peres avait déclaré, le 21 février 2011 lors de sa visite en Espagne, qu'il pensait que la fin de Mouammar Kadhafi en Libye était proche. Usant du fait que Kadhafi avait exprimé son désir de voir "un Moyen-Orient sans Israël", Peres avança qu'il y aura probablement, à la place, "une Libye sans Kadhafi".
 
S'exprimant sur CNN devant Wolf Blitzer le 24 février dernier, le ministre de la Défense israélien a déclaré que le colonel Kadhafi "tombera bien bas".
 
La majorité des protestataires et des opposants au régime libyen, mais également syrien, peut être sûre que l’Etat Juif est du coté des aspirations légitimes des peuples arabes à la liberté et l’émancipation, dans un environnement sain et avec des voisins démocrates.
 
Ce qui est maintenant évident, c'est qu'aucun dictateur du Moyen-Orient et d'Afrique du nord ne pourra compter sur Israël. Suite au refus de Jérusalem de l'établissement de relations diplomatiques avec la Libye de Kadhafi, les responsables de Tripoli ont adressée aux dirigeants des puissances occidentales une lettre pour trouver une issue à la situation actuelle. 
 
Le Premier ministre libyen du pouvoir kadhafiste, Bagdadi Al Mahmoudi, se déclare prêt à un cessez-le-feu. "L'arrêt des frappes aériennes permettra l'ouverture, sans conditions, de pourparlers avec les insurgés qui bénéficieront de mesures de grâce présidentielle, et la mise en place d'une nouvelle constitution", propose Al Mahmoudi aux dirigeants du G8 qui se réunit jeudi et vendredi à Deauville.
 
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© Ftouh Souhail, Tunis, pour Dreuz.info

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