Publié par Guy Millière le 31 mai 2011

On le sait depuis longtemps : l’Allemagne est sur le chemin du suicide collectif.

La dernière fois qu’elle a pris ce chemin, elle a porté au pouvoir un pantin grotesque et ignoble, déclenché une guerre mondiale, perpétré la shoah, et a fini sous les décombres, en ruines, coupée en deux. Cette fois, il n’y a pas de pantin grotesque et ignoble, juste une matrone opportuniste. Il n’y aura pas de guerre, juste une résignation apeurée face à une islamisation désormais inexorable, pas de shoah, juste un lâche abandon d’Israël, et les décombres et les ruines seront celles que les Allemands s’infligeront à eux-mêmes et sont d’ores et déjà en train de s’infliger.

Parmi les éléments constitutifs du suicide actuel, il y avait, déjà, la démographie, la dénatalité, le vieillissement accéléré de la population qui fait que l’Allemagne perd plusieurs dizaines de milliers d’habitants chaque année et devrait bientôt arriver à un rythme de diminution de la population d’un million de personnes par an.

Il y avait l’écologisme frénétique qui exalte la nature sans considérer l’être humain autrement que comme une créature polluante et destructrice.

Il y a maintenant les effets de l’écologisme. Le premier, mineur, mais néanmoins meurtrier est celui incarné par la crise du concombre.

S’il fallait une preuve de la dangerosité de l’agriculture « bio », elle serait là, et on ne le dit, bien sûr pas.

Il a fallu des siècles d’inventivité humaine pour mettre au point des pesticides performants, des organismes génétiquement modifiés et des engrais chimiques. Et il suffit des lubies de quelques crétins criminels pour abolir ces siècles d’inventivité : les concombres tueurs d’Allemagne sont infectés par l’Escherichia coli. Quelle est la source de l’ Escherichia coli ? Les excréments. A quoi servent les excréments ? A faire de l’engrais « naturel » : celui utilisé par l’agriculture « bio ». Ce n’est pas la première fois que le « bio » et l’ Escherichia coli tuent. Voici quelques années, c’était arrivé pour des fruits en Amérique du Nord. Des adeptes du « bio » meurent par l’effet de leur crétinisme. Comme en Allemagne, il y a beaucoup d’écologistes, donc beaucoup d’adeptes du « bio », cela fait beaucoup de victimes.

Le deuxième effet de l’écologisme en Allemagne, bien moins mineur, même s’il n’a pas encore tué, est la décision prise par Angela Merkel de renoncer totalement à l’énergie nucléaire d’ici 2022. L’objectif d’Angela Merkel est électoral. Les résultats seront économiques, et ils seront désastreux. Les centrales nucléaires allemandes produisent 35% de l’électricité du pays. Aucune autre source d’énergie ne peut venir se substituer aux centrales nucléaires : ni le vent des jolies éoliennes qui embellissent dès à présent tant de paysages et tuent tant d’oiseaux (c’est étrange, les écologistes devraient aimer les oiseaux, non ?), ni le soleil capté par des panneaux photovoltaïques. Il restera à l’Allemagne à acheter de l’électricité nucléaire à la France, et beaucoup plus de gaz à la Russie, qui ne demande pas mieux que de pouvoir soumettre l’Allemagne, mais cela ne suffira pas. 55% de l’électricité allemande est produite par des centrales thermiques qui marchent au charbon, et l’Allemagne a promis aussi de diminuer de façon drastique ses émissions de dioxyde de carbone. Or, du charbon au dioxyde de carbone, il n’y a qu’un pas. Les écologistes allemands demandent la fermeture des centrales thermiques. Ils n’obtiendront pas un plein succès, pas immédiatement tout au moins.

Il est extrêmement difficile de voir comment l’Allemagne pourrait rester un pays industrialisé viable sans centrales nucléaires, avec bien moins de centrales thermiques, avec des achats de gaz russe et d’électricité nucléaire française (les écologistes allemands ne devraient-ils pas d’ailleurs exiger que leur pays n’achète plus d’électricité nucléaire française ?), avec des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Fermer les usines serait une solution. Mettre toutes les voitures et tous les camions à la casse aiderait. Interrompre totalement la circulation des trains serait un beau geste. Les Allemands survivants, vieillissants et très écologistes pourraient, dans un logement qu’ils ne pourraient plus chauffer ni éclairer, sinon par une petite chandelle, se rassembler une dernière fois pour un repas frugal. Du concombre « bio » sera-t-il au menu ?

Et dire que certains voyaient en l’Allemagne la locomotive économique de l’Europe…

Reproduction autorisée avec la mention suivante et le lien vers cet article :

© Guy Millière pour Dreuz.info

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading