Publié par Guy Millière le 10 juin 2011

Un dénommé Michael Blum, Israélien qui, semble-t-il, travaille pour l’Agence France Presse dont les orientations sont bien connues, et qui défend avec ferveur le journal français Le Monde, m’attaque et me traite de « raciste ». Il attaque par la même occasion Michel Garroté, Alexandre Del Valle, la Metula News Agency, Philippe Karsenty et quelques autres. Les seules personnes qui trouvent grâce à ses yeux sont, à le lire (ce qui n’est pas une partie de plaisir) des gens de gauche, voire très à gauche et, à la rigueur, des courtisans politiques comme Valérie Hoffenberg.

Peu m’importe d’être attaqué, invectivé, insulté : j’en ai vu d’autres. Peu m’importe même d’être menacé : je fais collection des menaces de morts venues d’islamistes et d’antisémites, et, comme tout collectionneur, je n’ai rien contre le fait de voir ma collection s’agrandir. Le seul individu à m’avoir attaqué en justice m’a fait savoir, lors de la dernière réception organisée par l’ambassade d’Israël à Paris, que les articles que je lui avais consacré étaient très peu lu et le laissaient totalement indifférent, ce qui est sans doute la raison pour laquelle il m’en a parlé dès qu’il m’a vu (j’ai immédiatement remarqué son indifférence). Le mot « raciste » venant de quelqu’un comme Michael Blum pourrait m’amuser : dans la sous-culture journalistique contemporaine les mots, en général, volent si bas qu’on les ramasse dans les égoûts, et pour écrire à l’Agence France Presse, il faut commencer par laisser son cerveau au vestiaire.

Néanmoins, je vois là un travers de tous les petits flics de la pensée, tous ceux qui faute d’analyser recourent à l’invalidation morale. C’est une façon de faire très ancienne. Léo Strauss, dans Droit naturel et histoire* l’a appelée « reductio ad Hitlerum » : traitez de nazi quiconque ne pense pas comme vous, cela vous dispensera de lui répondre et lui vaudra l’anathème et l’exclusion. C’est aussi, hélas, une façon de faire qui s’est tellement propagée dans ce pays que tous les débats s’en trouvent stérilisés, que les étals de libraires regorgent de livres rédigés par des gens à l’esprit hémiplégique, et que tous les journaux français se ressemblent à un point tel qu’on n’y trouve plus une seule information exacte, sauf, quelquefois, dans la rubrique météorologique , et encore pas toujours.

Grâce aux « antiracistes » façon Michael Blum, qui sévissent en France et aussi, hélas, en Israël, l’islam est devenu une race, et on a pu découvrir le racisme anti-musulman : grande découverte scientifique qui fait que toute personne se convertissant à l’islam change d’appartenance ethnique. Grâce aux mêmes, il est devenu impossible en France de parler d’immigration, d’intégration, d’identité culturelle ou de nation sans se faire traiter de racisme : un seul nationalisme leur convient et les transporte de joie, en général, le « nationalisme palestinien ». Grâce aux mêmes, on continue à avoir  en France des débats de sodomiseurs de mouches sur le « printemps arabe », et toute analyse géopolitique menée sans recours préalable à des substances euphorisantes se trouve interdit.

Grâce à leurs semblables, Obama continue à être traité, en France, comme un dieu vivant, et tout propos, même très étayé, venant creuser sous la surface de la propagande obamalâtre est traité comme l’étaient, voici quelques siècles, les paroles de ceux qui osaient remettre en question le fait, évident, que le soleil tournait autour de la terre.

Je pourrais allonger la liste des sujets dont il est devenu impossible de parler, en France, sur un mode qui relève de la connaissance, et je placerais, en tête de liste, la guerre arabe et islamique contre Israël qui, vous dirait sans doute Michael Blum, Israélien très bien pensant et journaliste issu de l’école française de journalistes (le monsieur, dans ses articles donne même des leçons de professionnalisme), n’existe pas.

Je dois dire que j’en ai assez de la dictature généralisée du crétinisme et de la censure. Je dois dire que l’hégémonie des imposteurs et des ignorants dans les médias, l’édition, l’université et la politique m’insupporte de plus en plus.

Les conséquences de cette dictature et de cette hégémonie se font chaque jour plus visibles : l’Europe est en son crépuscule, les Etats-Unis sont très détériorés, l’économie planétaire dysfonctionne gravement, la liberté économique, politique et intellectuelle reflue, Israël est menacé, et des idiots utiles israéliens font leur possible pour que la menace grandisse. Karl Marx, pour décrire ceux qui devaient mener un travail de sape contre la civilisation occidentale capitaliste démocratique parlait de « vieille taupe ». Le travail de sape se poursuit. Les civilisations sont mortelles. Elles meurent souvent empoisonnées et conduites vers l’effondrement. On voit, de tous côtés aujourd’hui, l’ombre de ceux qui dispensent le poison.

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© Guy Millière pour Dreuz.info

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