J’ai le sentiment hautement désagréable, que certains (et certaines) Britanniques, ainsi que certains Français (et certaines Françaises), ne savent plus quoi inventer, pour masquer, le déclin économique imminent de leurs pays rongés par l’étatisme.
L’on parle de l’Islande, de l’Irlande, de la Grèce, du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne, comme si le Royaume Uni et la France, ne faisaient pas partie, du club des pays au bord de la faillite. L’on fait la morale à l’Allemagne, y compris en alléguant, que se serait elle, l’Allemagne, qui ferait la morale aux autres. L’on stigmatise les banques, la bourse, la monnaie, le change et la finance, sans même savoir à quelles réalités, très simples et très concrètes, ces mots correspondent. L’on se gargarise avec des slogans dogmatiques et démagogiques. L’on ignore – ou l’on feint d’ignorer – comment fonctionne l’économie réelle.
Et, l’on prône plus de fédéralisme. Au lieu de proposer, d’abord et de toute urgence, moins d’étatisme, et, ensuite seulement, le fédéralisme ; l’étatisme, de gauche comme de droite, étant synonyme de rackets fiscaux, de dépenses flamboyantes, de déficits sans fond, de dettes abyssales ; et, au bout du compte (si j’ose écrire « compte »), l’étatisme synonyme de faillite, de banqueroute, de misère, de violences et de chaos.
Ainsi, Evans Pritchard, dans The Telegraph, se croit spirituel en écrivant : « Ce qu'il faudra [pour faire face à la crise], c'est que l'Allemagne reconnaisse que cette crise n'est pas un conte moralisateur mettant en scène le contraste entre d'une part des Teutons vertueux et économes et d'autre part des Gréco-Latins inconséquents et des Celtes ivres de Guinness, mais une crise structurelle Nord-Sud causée par les mécanismes inhérents à l'union monétaire. Les implications de cette réalité sont profondes. L'Allemagne doit maintenant accepter ou bien d'acheter ou garantir les dettes espagnoles et italiennes, et franchir ainsi le Rubicon de l'union fiscale et politique ou accepter que l'Union monétaire soit dissoute avec des conséquences calamiteuses pour sa politique étrangère. De grandes questions, qui dépassent la vision intellectuelle des dirigeants allemands actuels » (Note de Michel Garroté – C’est à croire que Evans Pritchard, à l’instar du socialiste français Montebourg, est devenu germanophobe par pure démagogie et/ou par pure jalousie. Les Allemands nous fichent la paix, c’est le mot qui convient, depuis 1945. Les Allemands sont des gens travailleurs et non pas des « Teutons vertueux et économes », formule crétine s’il en est. Et si par hypothèse, l’Allemagne se retirait de la zone euro tout en demeurant membre de l’Union Européenne, ce n’est pas un Evans Pritchard qui devra s’en offusquer, puisque son propre pays est membre de l’Union Européenne, sans n’avoir jamais été membre de la zone euro, et, conservant ainsi, depuis toujours, sa monnaie, la Livre Sterling).
Evans Pritchard, dans The Telegraph, ajoute : « Il sera également nécessaire d'effectuer une purge totale des dirigeants de la BCE, qui adhèrent à la folle idée selon laquelle la politique monétaire pourrait être menée indépendamment des autres opérations d'urgence, et qui sont allés jusqu'à choisir la semaine dernière pour augmenter encore une fois ses taux d'intérêt. Tenter d'établir exactement pourquoi cette dernière vague de contagion s'est déclenchée. Vous pouvez en mettre la responsabilité sur Moody's pour avoir baissé la note du Portugal ou sur l'Allemagne qui, en s'en prenant aux investisseurs privés, a forcé Moody's à agir de la sorte. La cause plus profonde, c'est l'ensemble de la machinerie destructrice créé par le processus de Maastricht depuis le milieu des années 1990 » (Note de Michel Garroté – Après ses délires sur l’Allemagne, Evans Pritchard a recouvré ses esprits, et, il écrit des choses un peu moins sottes qu’au paragraphe précédent ; cela dit, l’on aurait apprécié qu’il développe de façon plus concrète sa thèse de la machinerie destructrice créée par le processus de Maastricht).
De leur côté, quelques économistes (un économiste est quelqu’un qui prédit le passé) proposent de renforcer le fédéralisme : « La crise de la dette souveraine que traverse l’Europe nécessite une réactivité totale. Cela n’est pas le cas aujourd’hui. L’Europe s’est certes montrée très engagée, mais sa capacité à réagir n’est ni assez rapide, ni assez efficace. D’où l’exigence d’avoir une personnalité en charge et, pour cette raison, nous soutenons la proposition du président de la BCE d’un ministre des finances européen. Les États membres pourraient transférer leurs droits d’émission à une autorité supranationale, jusqu’à un certain point qui serait fixé par le Conseil. Avec un tel système, jamais la Grèce n’aurait été en mesure de cacher ses déficits ou de s’endetter autant qu’elle l’a fait en 2009 et au cours des années précédentes » (Note de Michel Garroté – Je doute que quelque entité eurocrate que se soit parvienne à éviter que des Etats membres de l’UE ne cachent leurs dettes et leurs déficits).
Cerise sur le gâteau, le MEDEF (patronat français ou ce qui en tient lieu) se prononce en faveur d’une forme de fédéralisme économique devant l’urgence de la situation (au lieu de proposer d’abord, pour commencer par le début, moins d’étatisme en France).
Laurence Parisot (cheffe et poétesse du MEDEF) appelle la zone euro à avoir une approche commune sur les budgets, sur la monnaie, sur la gestion de la dette. Pourquoi ?
Parce qu’elle sait que, bientôt, se sera, au tour de la France, de sombrer ; et que Laurence Parisot « compte » sur l’Allemagne pour « casquer » ?
Les Britanniques et les Français, avant de donner des leçons universelles, feraient mieux, de balayer, d’abord, devant leurs portes respectives. Car il existe encore, au sein de l’Europe (dans et hors de l’UE), quelques Etats, petits et grands, qui ne souhaitent pas sombrer dans la violence et le chaos. Les Allemands, les Polonais, les Autrichiens, les Néerlandais, les Danois et les Suisses n’ont nul besoin que d’anciennes puissances coloniales – nostalgiques, anachroniques, jalouses, décadentes, ruinées par l’étatisme et par l’immigration mahométane de peuplement – ne viennent leur expliquer, avec arrogance, ce qu’il faut faire ou ne pas faire.
Michel Garroté
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Michel Garroté 2011 http://dreuz.info/
Les fuites en avant de l’Europe; les gaspillages de Delanoë, les inconséquences de Sarkozy. Vous résumez cela par étatisme ce qui est bien vu car dans ces systèmes “tout le monde est responsable et personne n’est coupable” pour reprendre l’horrible contradiction d’une irresponsable en chef!
Je suis inquiet car en une époque révolue dit-on, outre rhin, les déficits abyssaux amenèrent au pouvoir un chancelier criminel. C’est ce qui risque d’arriver, mais en france, grèce, etc. ce coup ci !
La shoah est elle encore pour demain?