Publié par Jean-Patrick Grumberg le 14 septembre 2011

Bob Turner et sa femme, après la victoire

Les conseillers d’Obama n’ont pas manqué d’observer le bien inhabituel vote sanction de la Floride du Sud, qui vient de se répéter, hier mardi, dans une version encore plus douloureuse, dans la 9e circonscription de New York. 
 
En Floride du Sud, région la plus démocrate de toute la Floride, et qui comprend Miami, Ft Lauderdale et West Palm Beach, une région résolument très juive, c’est un Républicain non juif et noir, Allen West, considéré comme l’homme le plus ouvertement engagé de toute la classe politique au coté d’Israël, qui a remporté les élections devant Ron Klein, le candidat démocrate et juif.
 
A New York, dans un district non seulement à 75% démocrate, mais démocrate depuis un siècle, majoritairement Juif et Catholique, habité par des travailleurs et la classe moyenne, Bob Turner, le candidat républicain, vient de remporter l’élection avec une majorité écrasante de 54% sur son concurrent démocrate David Weprin, qui score un humiliant 46% pour le parti d’Obama. Tous les observateurs y voient un vote sanction, et même une sorte de référendum, non seulement contre la politique économique d’Obama, contre sa politique sociale, contre son intention d’imposer un système  de sécurité sociale dont même les classes sociales les plus modestes ne veulent pas, mais également contre sa politique étrangère au Moyen Orient.
 
Le candidat démocrate est un Juif orthodoxe qui porte la Kippa. Le candidat républicain, Bob Turner, est un ami d’Israël.
 
Turner a déclaré, durant sa campagne, que « pas une seul dollar ne devrait être versé à l’Autorité Palestinienne tant qu’elle paye des terroristes et qu’elle ne condamne pas les tirs de roquettes contre les familles israéliennes ». La position de Weprin est si floue que Turner a « promis 1000 dollars de récompense au premier new-yorkais qui lui expliquera la position de Weprin sur le fait de couper l’aide à l’Autorité Palestinienne ».
 
Bob Turner s’est montré très critique vis à vis de l’absence de colonne vertébrale des démocrates à défendre Israël, et il semble avoir touché le coeur de ses électeurs, catholiques et juifs.
 
David I. Weprin a tenté autant que possible de se démarquer des positions d’Obama, affirmant qu’il préférait tenter de faire changer Obama de l’intérieur, ce qui n’a pas convaincu.
 
Lors des derniers sondages, les électeurs du 9e district de New York ont d’abord voulu sanctionner Obama pour sa politique économique (30% des préoccupations) le rejet d’une Sécurité Sociale obligatoire (20% des préoccupations), et son attitude vis à vis d’Israël. 
 
C’est donc un électeur traditionnellement démocrate, éduqué politiquement, et très au fait des sujets, qui a élu le candidat républicain. Mr Doherty, un travailleur social de 64 ans à la retraite, résume bien l’état d’esprit ambiant : « ma préoccupation concernant mes avantages sociaux est passée au second plan derrière ma volonté d’envoyer un message fort à Obama », a t’il déclaré au New York Times. « Nous avons besoin d’emplois, nous avons besoin qu’il se concentre sur l’économie, et qu’ils arrêtent de se quereller les uns contre les autres ».
 
« Obama est maintenant un fardeau national pour les candidats démocrates » déclarait le président du Congrès National Républicain après ce résultat suivi de près dans l’ensemble des Etats Unis.
 
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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