Publié par Michel Garroté le 4 octobre 2011

Michel Garroté – Aujourd’hui, en surfant sur le wire et sur le net, je tombe sur ce texte déconcertant, publié par lexpress.fr, le site Internet du tabloïd de gauche L’Express : « Le "Bal des Hyprocrites", le dernier livre de Tristane Banon, sortira le 13 octobre. Elle y raconte sa vision de l'affaire DSK et ce qui l'a poussé à porter plainte. Le dernier livre (ndmg – ça va, on a compris, ce serait son dernier, et non pas, son premier livre)de Tristane Banon ne risque pas de passer inaperçu », dixit lexpress.fr.

 

Lexpress.fr poursuit : « Selon BibliObs, la journaliste-romancière s'apprête à publier un récit de 126 pages sur la façon dont elle a vécu l'affaire DSK. Elle y expliquera également ce qui l'a conduite à porter plainte contre DSK pour tentative de viol. "Avec une dignité et une sincérité qui forcent l'admiration, elle raconte ici ces six semaines au cours desquelles sa vie a basculé", explique son éditeur. D'après les premiers extraits publiés sur le site de l'hebdomadaire, "Le bal des hypocrites" s'annonce comme un véritable règlement de compte ».

Lexpress.fr continue : « 'L'Affaire, c'est juste une vie qu'on a jetée à la poubelle. Seulement ma vie que l'on a cassée comme on déchire un dessin raté. Finalement, ça n'est rien, ou pas grand-chose, mes tripes que des journalistes ont tricotées comme de la laine pour se faire un pull pour l'hiver. De ceux que l'on porte sans se soucier de qui crèvera de froid dehors, sans se soucier de la peine que ça fait, à l'intérieur, de n'être qu'un lapin face aux chasseurs', écrit la jeune femme. Sa sortie est prévue le 13 octobre au Diable vauvert », conclut lexpress.fr, citant Tristane Banon.

Le « dernier livre » de Tristane Banon ? Elle en a donc écrit d’autres auparavant ? Je ne suis pas un grand expert en littérature française. Cependant, je confesse n’avoir jamais entendu parler de Tristane Banon, avant qu’elle ne monte sur la scène, de ce que l’on nomme, « l’affaire DSK ». Du reste, je n’avais pas non plus entendu parler d’elle, en sa qualité de journaliste. Journaliste depuis quand, où ça, à quel degré et à quel titre ?

Pour ce qui me concerne, Tristane Banon m’était totalement inconnue, jusqu’au jour où, dans le cadre d’une "affaire", que les médias ont hissé au rang de psychodrame planétaire, elle ne décide, soudain, de faire partie du casting. A ses risques et périls, comme dans tout casting.

A vrai dire, c’est avec un mélange d’amusement et d’irritation, que j’ai lu, l’article, publié, à ce sujet, par lexpress.fr. « Elle y raconte sa vision de l'affaire DSK et ce qui l'a poussé à porter plainte », lit-on sur lexpress.fr. J’avoue ne pas comprendre. « Sa vision » l’a « poussée » à porter plainte ? J’ai dû mal lire, sans doute. Je suppose que ce que l’express.fr veut dire, c’est que d’une part, Tristane Banon a sa « vision » de « l’affaire » ; et que d’autre part, quelque chose l’a « poussée » à porter plainte.

« Le dernier livre de Tristane Banon ne risque pas de passer inaperçu. Selon BibliObs, la journaliste-romancière s'apprête à publier un récit de 126 pages sur la façon dont elle a vécu l'affaire DSK », écrit donc lexpress.fr. Je suppose, ou, plutôt, j’espère, que ce n’est pas en sa qualité de « romancière », qu’elle publie, un livre, qui « ne risque pas de passer inaperçu » sur « la façon dont elle a vécu l'affaire DSK ».

L’on voudra bien excuser mon esprit critique et méticuleux, mais si une femme fait l’objet d’un viol ou d’une tentative de viol, ce n’est pas lui rendre service, que de la présenter comme une « romancière », dont « le dernier livre », « ne risque pas de passer inaperçu », du fait qu’elle y raconte, un « vécu de l’affaire DSK ». Il eut été plus intelligent, d’écrire, qu’il s’agit d’une femme, témoignant, du viol ou de la tentative de viol, dont elle a fait (ou pas fait) l’objet. Présenter ce témoignage (vrai ou faux), comme un imminent bestseller, me semble hautement discutable, et, même, totalement incorrect.

« D'après les premières extraits "Le bal des hypocrites" s'annonce comme véritable un règlement de compte », écrit lexpress.fr. En fait, l’article de lexpress.fr contient deux fautes de français : « D'après les premières extraits (cela s’écrit : « premiers extraits ») publiés sur le site de l'hebdomadaire, "Le bal des hypocrites" s'annonce comme véritable unrèglement de compte (cela s’écrit : « comme un véritable règlement de compte »). Là non plus, hormis les fautes de français, je ne comprends pas, sur le fond. Car dans un Etat de droit, c’est la justice qui tranche.

Parler de « règlement de compte », cela fait plutôt penser à de tragiques ruptures amoureuses ou à des luttes sanglantes entre clans maffieux. Quel rapport avec le droit et la justice ? Aucun.

S’il y a, en France, comme on le dit, 80'000 viols par an, alors, très franchement, je ne pense pas, que Tristane Banon et L’Express, contribuent, à faire avancer la cause des femmes. Et pour ce qui me concerne, l’acte, d’une durée de cinq ou sept minutes, qui a eu lieu au Sofitel de Manhattan, et, que l’on surnomme, « L’Affaire DSK », c’était, c’est encore, et, ça restera toujours, pour moi, l’arbre qui cache la forêt.

L’on ne me fera jamais croire que le traitement médiatique de cet acte – « L’Affaire DSK » – aura contribué à élucider les 80'000 viols annuels perpétrés sur sol français. Ou contribué à élucider les actes pédocriminels (appelés « pédophiles »…). Ou contribué à élucider la traite des femmes et les bordels clandestins.

Tristane Banon, mi-ange, mi-démon, publie le "Bal des Hyprocrites" ?

Elle et ses potes de L’Express auraient pu – tout aussi bien – éditer et promouvoir "Le bal hypocrite de Tristane Banon".

La cause de femme – et cela est proprement tragique – n’a pas avancé d’un millimètre avec tout ce cirque érotico-médiatique voyeuriste et indécent. Au contraire, les hommes, je veux parler des hommes pervers, vont pouvoir raconter, comme auparavant, que ce sont les femmes qui provoquent, et autres mensonges outrageants de même nature.

Je sais qu’en écrivant cela, je me crée une mauvaise réputation, auprès de certaines et de certains. Il s’est même trouvé un débile profond pour me traiter (en son âme et conscience, parait-il), de harceleur sexuel, potentiel ou présumé (je ne me souviens plus exactement des mots que le débile profond a utilisés).

Dois-je ajouter, qu’après mure réflexion, j’ai décidé, une fois de plus, de m’en moquer ?

Copyright Michel Garroté www.dreuz.info & Sources citées

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/tristane-banon-sort-un-livre-sur-l-affaire-dsk_1036760.html

 

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