Publié par Michel Garroté le 13 octobre 2011

Michel Garroté – Autrefois, je disais que je n’étais pas islamophobe. Et que je préférais, simplement, défendre la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Défendre cette société par opposition, aux sociétés totalitaires national-socialistes, communistes, fascistes et islamistes. Depuis quelques temps, je dis – carrément – que je suis islamophobe. Oui, j’ai la phobie, donc la peur (phobie veut dire peur), de l’islamisme.

Pas une phobie qui, face à l’islamisme, ferait de moi, par peur, un collabo de l’islamisme, un capitulard face à l’islamisme. Non. C’est une phobie qui m’invite à aller au-delà de la peur. Et c’est une phobie qui m’invite à dire que, oui, je suis islamophobe ; mais que, cependant, je résiste à l’islamisme. Il y a – je le reconnais volontiers – une part de provocation et de sarcasme dans ma démarche intellectuelle.

Un résistant est quelqu’un qui à peur de son adversaire parce que son adversaire a tout simplement de quoi faire peur. Mais ce même résistant, en dépit de sa peur, choisit quand même de résister. Résister, ce n’est pas ne pas avoir peur. Résister, c’est transcender sa peur, c’est aller au-delà de sa peur. Ceux qui avaient la phobie, donc la peur du nazisme, avaient deux choix possibles : devenir des collabos capitulards ou résister.

Je choisis de résister, en reconnaissant que la peur est l’une des motivations de ma résistance ; mais la peur n’est ni ma seule motivation, ni ma principale motivation. L’autre motivation – beaucoup plus importante – est le refus de perdre ma liberté d’expression et de perdre ma liberté d’opinion. Le refus de renoncer à la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Le refus d’adhérer à une société qui se prétend, soi-disant, laïque, mais qui, néanmoins, pratique l’islamisation de la question religieuse.

En clair, je défends, à la fois, la laïcité et la société libre, avec son indéniable héritage culturel judéo-chrétien. L'on peut dire que c'est là une opinion conservatrice, une opinion de droite. L'on ne peut pas – et cependant certains le font – alléguer que c'est là une opinion "extrémiste" ou "raciste".

A ce propos, la démographe française Michèle Tribalat écrit (extraits ; cf. source en bas de page) : « Pour réduire les inquiétudes que suscite l'islam, les discours tenus par les "élites" naviguent entre le désir de relativiser son importance et celui de l'installer dans le paysage français. En France, la presque-totalité des musulmans sont des immigrés ou des enfants d'immigrés. Le développement de l'islam y est donc lié à l'immigration étrangère. On pourrait en dire autant de la plupart des autres pays d'Europe occidentale ».

Michèle Tribalat : « L'islam y est bien une nouveauté. L'argumentaire sur l'importance quantitative des musulmans en France est ambigu et oscille entre deux pôles : souligner leur caractère minoritaire ou insister sur leur importance. Qu'en est-il ? Le nombre de musulmans serait de 4 millions en 2008, soit 6,4% de la population » (Note de Michel Garroté – Au début des années 1980, on avançait le chiffre de six millions de musulmans ; je suppose que depuis, ce chiffre a augmenté ; et non pas diminué).

Michèle Tribalat : « Le bon sens nous dit que 4 millions d'individus ne sont pas en capacité de bouleverser nos modes de vie, notre rapport au religieux et nos acquis, dont certains n'ont pas encore subi l'épreuve du temps. Parmi les jeunes adultes, un peu plus d'un jeune sur dix est musulman » (Note de Michel Garroté – Si plus de 10% des jeunes de France sont musulmans en 2011, je reste songeur par rapport au total 2008 chiffré à seulement 4 millions).

Michèle Tribalat : « On compte en France, entre 18 et 50 ans, un peu plus d'un musulman pour quatre catholiques. Si l'on s'intéresse maintenant aux plus fervents d'entre eux, ceux qui déclarent accorder une grande importance à la religion, les musulmans surpassent les catholiques d'environ 150’000 entre 18 et 50 ans » (Note de Michel Garroté – En clair, le total de ces musulmans n’est pas de 150'000 ; le total de ces musulmans est de 150'000 – de plus – que les catholiques).

V« Ils sont trois fois plus nombreux parmi les jeunes nés en France dans les années 1980 » (Note de Michel Garroté – Ils sont trois fois plus nombreux en 2011 qu’en 1980 ?).

Michèle Tribalat : « L'expansion de l'islam se produit dans une France en état de déchristianisation avancé. A défaut d'islamisation de la France, force est de constater une islamisation de la question religieuse et de certains territoires. Si l'islam est encore une religion minoritaire, il a pourtant déjà changé nos vies dans un domaine vital à la démocratie : la liberté d'expression ».

Michèle Tribalat : « A la crainte de se faire traiter de raciste, ou maintenant d'islamophobe, s'ajoutent l'intimidation et la peur. La jurisprudence Rushdie a même conduit à une inversion de la notion d'incitation à la haine semblant vouloir désormais prévenir les réactions violentes des défenseurs des normes islamiques chaque fois qu'ils se sentent offensés », conclut la démographe française Michèle Tribalat (cf. source en bas de page).

© Michel Garroté, rédacteur en chef www.dreuz.info & sources

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/10/13/l-islam-reste-une-menace_1587160_3232.html

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