Publié par Jean-Patrick Grumberg le 25 octobre 2011


Où est passé l'esprit de résistance ?

Michel Garroté – Tout récemment, en Terre d’Islam, le printemps arabe, la démocratie et la liberté se sont pris un phénoménal coup de massue sur la tête. Je dois avouer que la formule « printemps arabe » m’a fait sourire dès le début. Les Egyptiens, dans le nord-est de l’Afrique, sont-ils arabes ? Les tribus libyennes sont-elles arabes ? Les peuples de Tunisie sont-ils arabes ? Les levantins de Syrie proche-orientale sont-ils arabes ? Ont-ils, les uns et les autres, utilisé les slogans printemps arabe, démocratie et liberté ? N’ont-ils pas plutôt hurlé, à s’époumoner, et, avec force rafale de fusils mitrailleurs, Allah Akbar ? En lieu et place de l’arabité, n’est-ce pas plutôt l’islam radical qui est au cœur de ce printemps présumé ? En occident, des voix se sont élevées pour contrer la version – officielle et mensongère – du printemps arabe, soi-disant synonyme de démocratie et de liberté. Mais des voix se sont également élevées, et, s’élèvent encore, pour menacer, pour mettre en garde, ceux d’entre nous qui refusent la version – officielle et mensongère – du printemps arabe. Commençons par les voix qui se sont élevées pour contrer la version – officielle et mensongère – du printemps arabe.

Ainsi, le directeur de l’Œuvre d’Orient, dans La Croix évoque la nouvelle situation en Afrique du Nord (extraits) : « Les chrétiens risquent d’être considérés comme des minorités tolérées, ce qui est inacceptable. L’Empire ottoman les considérait déjà comme les protégés des musulmans. Ce terme est extrêmement méprisant ; les chrétiens doivent être reconnus comme des citoyens de plein droit. De plus, l’accès à un certain nombre de fonctions risque de leur être barré. Il est aberrant que dans ces constitutions soit stipulé que le chef de l’État doit être musulman. C’est absolument contraire à la démocratie. Vouloir faire de la charia la source principale du droit est quelque chose d’assez nouveau dans le monde arabe, y compris en Égypte. Et cette volonté d’islamiser le droit n’est pas acceptable. En ce qui concerne le droit de la famille, le droit civil, il n’y a aucune raison d’appliquer un droit d’origine islamique à des chrétiens. Dans ces pays, la tradition a longtemps été la coexistence d’un droit d’inspiration musulmane pour les musulmans et d’un droit d’inspiration chrétienne pour les chrétiens. Quant à l’influence de la charia en matière pénale, elle pose un grave problème. En Égypte, un homme chrétien vient d’être condamné à la prison pour blasphème. C’est proprement insupportable. Les gouvernements occidentaux doivent prendre position contre ces mesures, de la même manière qu’ils se sont élevés contre la répression des manifestants par le régime de Hosni Moubarak. Voir un chrétien condamné pour blasphème me semble totalement contraire à un minimum de droit de pensée et d’expression. Et je pense qu’il faut réagir maintenant et fortement. Car à terme, ces mesures risquent d’être invoquées abusivement pour affaiblir les chrétiens ».

De son côté, l'Observatoire de l'islamisation cite les écrits de Ghannouchi, le chef du parti islamiste radical vainqueur des élections en Tunisie (extraits) : « La société islamique est fondée sur l’interprétation des valeurs organisant la vie des individus et des communautés. De plus, elle organise le côté spirituel de ces derniers.  C’est pourquoi on ne saurait concevoir de société islamique laïque, ou de musulman laïc que si ce n’est en renonçant à ce qui est essentiel en islam. Car la foi en Dieu n’est pas essentielle en islam ; l’essentiel, c’est la foi en l’unicité de Dieu. Par conséquent, toute législation qui s’inspire d’autres sources pourrait porter atteinte à cette unicité. Une société ne saurait être islamique qu’à condition de ne pas être laïque et d’accepter l’unicité de Dieu. L’apostasie, est le reniement de l’islam. Un reniement des constantes de l’islam, tels ses dogmes, sa charia et ses rituels. Comme porter atteinte à la dignité de Dieu ou à la dignité du Prophète, l’autorisation de braver les interdits de la charia ou la négation des devoirs religieux. Des versets du Coran ont énoncé à plusieurs endroits le caractère affreux de ce crime et menacé quiconque s’en rend coupable du plus atroce des supplices. Quant à la tradition, la sunna, elle a exigé la mise à mort conformément au hadit : tuez quiconque change de religion ». Larbi Guesmi, Tunisien, militant du même parti islamiste radical Ennahda n’est pas mal non plus. Il a écrit récemment : « Scellez les chevaux, et préparez ce que vous pouvez de matériel, de convictions, puis n’oubliez pas, n’oubliez pas, n’oubliez pas les ceintures sacrées, les ceintures des respectables, la ceinture explosive pour les gens qui trahissent. Nous allons résister, cela fait partie de notre culte, nous allons résister, soit la victoire soit la mort ».

Quant à la Libye, elle sera soumise à la charia et c'est du reste ce qu'annoncent les leaders du CNT, soutenus par Sarko et BHL : « En tant que pays islamique nous avons adopté la charia comme loi essentielle et toute loi qui violerait la charia est légalement nulle et non avenue. Par exemple, la loi sur le divorce et le mariage. Cette loi est contraire à la charia et elle n'est plus en vigueur ».

De son côté, Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, expert reconnu de l’islam (sa thèse de doctorat en théologie porte sur l’islam ; il est diplômé d’arabe de l’Institut Catholique de Paris ; et il a été chercheur à l’Institut Dominicain d’Etudes Orientales du Caire) a consacré son intervention, lors des Etats généraux du christianisme, à l'islam. Il a énuméré les agressions de l’islam contre l’occident : la conquête de l’Espagne, la prise de Constantinople qui fut suivie du schisme des Églises d’Orient, des pirates barbaresques écumant la Méditerranée et de l’impérialisme turc. Il note que les musulmans ont une culture imperméable à la culture européenne occidentale, en matière de famille, de façon de s’alimenter et de s’habiller. Il constate que les musulmans ont une capacité d’engendrer des enfants nettement supérieure à celle des Européens de souche. Les musulmans, précise-t-il, pourraient dès lors constituer la majorité à Bruxelles dans les cinq ans à venir. En certains endroits à Bruxelles ou Anvers, ils mettent à mal l’autorité de l’Etat.

Côté propos débiles et délirants, la revue de presse LSB signale que « l'islamologue » islamophile, collaborationniste et capitulard Mathieu Guidère a le toupet de déclarer au Figaro : « la Libye prend le chemin d'une démocratie musulmane, tout comme les pays européens sont devenus des démocraties chrétiennes à partir de la fin du XIXème siècle où des partis comme la CDU en Allemagne ou l'UDF en France se réfèrent aux valeurs chrétiennes. Gare, donc, à ceux qui pourraient essayer de les exclure complètement du pouvoir, car c'est là qu'il y aurait de nouveau un risque de radicalisation », radote Guidère.

Et pour ce qui me concerne, je n’ai même pas envie de réagir aux inepties de ce Guidère inculte et décalé. Car primo, il faut être nullissime pour comparer l’UDF française à la CDU allemande. Et car secundo, le petit mec ose la jouer menaçant, en écrivant d’abord « gare à ceux » (Gare à vous lecteurs ? Gare à nous rédacteurs ? Gare à moi aussi ? Tu te prends pour qui, Guidère ?), et, aussitôt après, le mec écrit « de nouveau » un risque de radicalisation. « De nouveau » un risque de radicalisation ? « De nouveau » ? Il y a donc – forcément puisqu’il écrit de nouveau – déjà eu radicalisation musulmane. Quel aveu !

© Michel Garroté, rédacteur en chef www.drzz.fr & sources

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