Sans doute parce qu’ils craignent qu’il ne soit pas assez solide pour affronter Obama, sans doute aussi parce qu’il ne vient pas des milieux politiques et n’a pas l’assentiment de l’appareil du Parti Républicain, sans doute enfin parce qu’il est donné en tête dans plusieurs sondages, et est en bonne position pour l’emporter dans le caucus de l’Iowa par lequel les élections primaires républicaines vont commencer, avant de se poursuivre dans le New Hampshire, puis en Caroline du Sud (où il est aussi donné en tête), les commentateurs conservateurs ont, pour l’immense majorité d’entre eux, commencé à s’en prendre à Herman Cain.
Bien que son plan de flat tax, 9-9-9, ait reçu l’approbation de Arthur Laffer, le père spirituel de l’économie de l’offre sous Ronald Reagan, et celui du Club for Growth, celui-ci fait, depuis quelques jours l’objet de toutes les attaques imaginables. Pour une phrase sur l’avortement par laquelle Cain a dit être hostile à celui-ci, mais que des exceptions étaient envisageables, et que nul ne pouvait contrôler le choix des personnes à chaque instant, il es confronté à des critiques féroces qui le présentent quasiment comme un partisan de toutes les formes d’avortement.
Parce qu’il n’a pas une réflexion détaillée et précise sur chaque aspect de la politique étrangère et a dit vouloir s’appuyer sur ce point sur des conseillers, il est présenté comme trop ignorant et pas sérieux.
Il est exact que face à Mitt Romney, qui parle comme un ordinateur et a un discours précis sur tous les sujets qui lui vient automatiquement aux lèvres, Herman Cain n’a pas autant de précision. Mais dans la chasse au Herman Cain, ceux qui tiennent les fusils semblent oublier que Cain, outre son passé d’entrepreneur qui connaît tous les ressorts de l’économie de marché, de la création d’emplois et du redressement d’édifices en péril, est aussi un scientifique de qualité, et quelqu’un qui a d’excellentes idées et qui sait reconnaître les intérêts de son pays et du monde occidental.
Ils semblent oublier aussi qu’en disant vouloir s’appuyer sur des conseillers, Cain ne fait que définir ce que font tous les dirigeants politiques une fois au pouvoir. Ils oublient qu’en disant qu’il n’est pas assez « politicien », ils lui font une sorte de compliment qui ne peut que le renforcer au sein de ceux qui l’ont porté jusque là : les tea parties.
Et c’est là que le bât blesse : les tea parties semblent oubliées et délaissées par ceux qui mènent la chasse au Herman Cain.
Le risque est que les membres des tea parties réagissent en faisant campagne de manière plus tiède ou avec l’amertume de ceux qui se sentent trahis. Si Herman Cain ne devait pas être candidat, il pourrait se voir offrir la position de vice-président, ce qui viendrait penser les plaies, bien sûr…
Mitt Romney semble le candidat choisi par les dirigeants du parti démocrate et par les commentateurs conservateurs. C’est exact : il a des réponses précises à tout. Il a de nombreux conseillers à son service, beaucoup d’argent, des alliés puissants. Il lui manque néanmoins des qualités importantes : c’est un homme qui manque d’empathie et de chaleur humaine. C’est l’incarnation presque parfaite de l’élite blanche du Nord-Est et d’un dirigeant issu de Wall Street.
Il a des failles : il est mormon, et pour de nombreux évangéliques, même s’ils ne le disent pas, c’est un problème. Il est l’auteur d’un plan de santé qui, quoi qu’il dise, a servi de modèle pour l’Obamacare tant honni par la majorité de la population américaine. C’est un républicain modéré, qui peut aisément être taxé de RINO, Republican In Name Only. Ses positions sur divers sujets ont fluctué au fil des années.
Il serait étonnant qu’Obama n’utilise pas chacune de ses failles.
Je pense, comme le disait un chroniqueur récemment, qu’Obama incarne un tel désastre, que n’importe qui pourra le battre en novembre 2012. Mais je suis loin de penser que Romney est le candidat idéal pour battre Obama. Je pense qu’il sera difficile de susciter l’enthousiasme pour une candidature Romney. Je suis loin d’être certain que Romney soit à la hauteur des défis gigantesques auxquels un Président républicain sera confronté si Obama perd. Et parce que je sais que la réélection d’Obama serait l’équivalent d’un glissement du monde vers les abysses, je souhaite qu’Obama soit battu, mais j’ai des craintes.
Et je pense qu’Herman Cain, quels que soient ses défauts, est un homme plus solide et plus crédible. Je pense qu’Herman Cain, entouré d’une équipe solide, serait à même d’être à la hauteur de la tâche. Je pense que ceux qui mènent la chasse au Herman Cain aujourd’hui, ne rendent pas vraiment service à la cause conservatrice.
L’avenir proche dira si je me trompe, mais je crains de ne pas me tromper.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
Dommage pour Mr Perry 🙁 il avait la meilleur tête
Cela se peut, mais Herman Cain, lui, a du caractère.
Nous en avons plus qu’assez de ces politiciens professionnels à vie dont la préoccupation majeure est de conserver leur place au prix de n’importe quelle compromission – pour ne pas dire : trahison – et plus qu’assez également de la gestion du parti Republicain.
Tous mes espoirs reposent désormais sur Herman Cain !
Romney est un faux republicain dont le programme soin de santé du Massachusets refletait étrangement l'”obamacare”.
Vous avez raison Monsieur Millière, pour battre Obama, il faut un candidat qui rappelle en permanence aux électeurs ce qu’est Obama et ses positions peu lisibles, pris qu’il est entre ses penchants conditionnés par son passé : ses sympathies “radical”, ses “frères” musulmans, les partisans du Black-Power et du tiers-monde anti-américain et l’obligation qu’il a de répondre à un minimum de ce que son électorat US attend d’un démocrate américain, ce que son parti lui impose de suivre et dont il ne peut se défausser sans se mettre en péril : assurer un minimum de continuité dans la politique extérieure des US et sembler se soucier du bien-être de l’ensemble des Américains.
Il faut donc face à Obama un candidat de caractère qui tient un langage de conviction, tranché et clair, fondé sur les valeurs américaines des pères fondateurs. Hermann Cain semble bien l’homme de la situation.
Cain mettra en évidence tout ce que les américains ne supportent plus chez cet usurpateur, le faux jeton métis de White-House adepte de la takiya islamo-marxiste.
j’ai toujours pensé qu’obama serait réélu, à mon grand regret. les républicains commencent à faire à caine ce que le ps a fait à ségolène en 2007, il s’est arrangé pour qu’elle ne gagne pas ce qui se serait passé si elle avait eu derrière elle un parti conscient de ses responsabilités
bien d’accord mais je crois que les républicains pensent que les américains n’éliront pas 2 noirs de suite ?
Bonjour a tous et a toutes,
pour commenter ce que Mr.Milliere a écrit, Herman Cain est l’un des pires choix pour l’Amerique, c’est bien beau qu’il a été président dans plusieurs grosses chaines de fast food mais il reste un détail qu’il a l’air d’oublier ou de mentionner, cet homme a été le président de la FED.Herman Cain a servis en tant que Deputé Président de 1992 a 1994 et Président (1995-1996) du conseil des directeurs a la Banque de Réserve Fédérale de Kansas City. Ce qui est troublant, c’est que cet homme refuse systematique qu’il y ait une enquete sur les 16.1 trillions de dollars d’emprunt de la FED qui n’ont pas été reporté.
Aux yeux de Guy Millière, plus un candidat à l’investiture républicaine veut réduire le poids et le rôle de l’Etat, plus il a d’envergure.
Selon ce critère, Mitt Romney apparait evidemment médiocre!
Reste à savoir si l’idéologie du “toujours moins d’Etat”, comme celle du “toujours plus d’Etat”, ne mène pas à une impasse. Et c’est précisément ce que George W. Bush a fini malgré lui par démontrer.
L’Amérique d’aujourd’hui n’est plus celle de Jimmy Carter. Le discours de 1980 est désormais “out of touch”.
Mitt Romney est très compétent, ses adversaires ne sont guère qu’une bande de farfelus.
Bien qu’à l’étonnement de beaucoup, Obama ait été élu avec sa couleur de peau, je crains que l’effet de mode ne soit désormais passée. Cain, je le crains n’est peut être pas assez “dilué” pour une grande proportion d’américains WASP. N’oublions pas que l’élection d’Obama, en faisant abstraction de sa mauvaise gouvernance, a aussi radicalisé bon nombre d’américains et risque de constituer un barrage de taille pour Cain. Qu’on le veuille ou pas, les élections se gagnent souvent au centre et Mitt Romney, bien que mormon, peut séduire une large palette d’électeurs.