Publié par Guy Millière le 12 novembre 2011
Je serai en Israël pour quelques jours, du dimanche 13 novembre au vendredi 18 novembre. Ce sera mon deuxième séjour cette année, et la deuxième série de conférences que je donnerai. Depuis ma précédente venue, en mai de cette année, bien des changements sont survenus qui ont contribué à préciser un paysage qui, à l’époque, prenait déjà forme : 
 
Le printemps arabe est clairement, nettement et indéniablement devenu un hiver islamique : les persécutions contre les Coptes en Egypte s’accentuent et prennent des dimensions d’épuration ethnico-religieuse, et le poids des Frères musulmans dans le pays n’a cessé de s’accentuer. En Tunisie, le parti Ennahda a remporté quarante pour cent des suffrages et sera la matrice du prochain gouvernement. La chute du régime Kadhafi, en Libye, a permis l’accession au pouvoir de tenants de l’islam radical liés à al Qaida, dont le drapeau flotte partout sur Benghazi.
 
L’Iran accentue ses volontés hégémoniques régionales et dispose désormais de la capacité de se doter de l’arme atomique. Le retrait américain d’Irak, qui sera achevé fin décembre, livre en réalité le pays à l’Iran de Khamenei et Ahmadinejad, et leur offre l’opportunité de mettre en place une continuité shiite de Téhéran à Beyrouth, si le régime Assad en Syrie parvient à se maintenir.
 
Une contre-offensive sunnite prend forme face à la continuité shiite, et tente de la briser (c’est l’enjeu du conflit syrien). 
 
Au cœur de cette contre-offensive, on trouve plus que jamais la Turquie d’Erdogan, qui a basculé pleinement dans le camp islamiste, ce qui est lourd de conséquences pour le futur du monde, puisqu’Istanbul était le siège du califat, et puisque l’armée turque est, en dehors de l’armée américaine, la principale armée de l’Otan. L’Arabie Saoudite occupe une position désormais mineure dans la contre-offensive.
 
L’Europe, qui était déjà clairement malade, est plus que jamais au bord du gouffre, avec la lente implosion de la zone euro, la crise des dettes souveraines de plusieurs Etats, et la nécessité pour l’Europe de trouver des capitaux en Chine et dans le monde islamique.
 
J’ai titré le chapitre d’un livre à paraître « L’Europe survivra-t-elle en 2084 ? » : je dirai aujourd’hui que si l’Europe survit jusqu’en 2014, ce sera déjà presque extraordinaire.
 
Les Etats-Unis se sont enfoncés un peu davantage dans les effets de ce que j’appelle le «désastre Obama ». 
 
Le refus par Obama de changer de cap en politique intérieure, et le recours par lui à une stratégie de blocage, ont conduit le pays vers une stagnation économique qui se prolonge et s’accentue, mais aussi vers des tensions qu’attisent des discours de lutte de classes, illustrés par des mouvements comme Occupy Wall Street. En politique extérieure, Obama n’a pas non plus changé de cap, la montée en puissance de l’islam radical, je n’ai cessé de l’expliquer, a toujours fait partie de la doctrine Obama, tout comme la volonté d’asphyxier et d’isoler Israël. 
 
La campagne électorale de 2012 a commencé, je m’attendais à ce qu’elle soit sale et sordide : elle promet d’être plus sale et plus sordide encore que je ne le pensais.
 
L’Autorité Palestinienne a poursuivi une stratégie qu’un de mes amis a appelé, très justement, une intifada diplomatique : demande de reconnaissance à l’ONU, reconnaissance effective à l’UNESCO.
 
Il faut se donner les moyens de penser ensemble tous les termes de l’équation. Il faut analyser la situation qui en résulte pour Israël. Il faut déchiffrer les stratégies possibles. C’est ce que je ferai dans ces conférences. 
 
Je viens de faire un bref séjour aux Etats-Unis, où j’ai préparé la rédaction d’un livre que je signerai avec Daniel Pipes, un homme pour qui j’ai estime et amitié, et dont je partage les analyses : Israël a tout essayé ou presque pour parvenir à la paix. Israël a tout essayé ou presque sauf la victoire. Daniel pense comme moi qu’un conflit s’arrête quand il y a un vainqueur et un vaincu. Israël peut et doit être le vainqueur : j’expliquerai pourquoi, et je parlerai de ce que m’a dit Daniel.
 
J’ai rencontré à New York mon amie Nina Rosenwald, qui dirige le Hudson New York, branche new yorkaise du Hudson Institute, et nous avons parlé de géopolitique et de l’attitude des organisations juives américaines face à l’administration Obama. J’aborderai ce qui est sorti de cette conversation.
 
Je suis passé par Wall Street pour voir ce qui émanait du mouvement Occupy Wall Street et pour m’intéresser de plus près aux financements du mouvement et à ses dimensions antisémites : j’en parlerai aussi.
 
Je viens de publier, avec mon ami David Horowitz, un petit livre appelé Comment le peuple palestinien fut inventé*. J’en parlerai, bien sûr, parce que ce livre définit une ligne de réflexion et une stratégie : celle qui permet, précisément, d’aller vers la victoire. Celle-ci suppose d’en finir avec les concessions et les soumissions aux falsifications. Je m’autorise à considérer que ce petit livre est essentiel. 
 
La vérité ne se divise pas et ne s’édulcore pas. Je viens en Israël au service de la vérité. Je viens en Israël au service de la droiture éthique, qui, elle non plus, ne se divise pas et ne s’édulcore pas.
 
Je viens en Israël dans une période difficile. C’est parce que nous sommes dans une période difficile que je dois venir en Israël. 
 
Et je viens en Israël, à la rencontre de ceux qui viendront m’écouter et converser avec moi, empli d’un sentiment de bonheur et de gratitude.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous : 
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
 
Guy Millière sera : 
dimanche 13 novembre, à Jérusalem, Salle Nitsanim, Rehov Asher 3, Baka,
lundi 14 novembre, à Natanya, Hôtel Palace
mercredi 16 novembre, à Ashdod, Rehov Av 4, Matnass Edmond Safra.
 
Pré-inscription par téléphone: 02-9410141.
* En achetant le livre avec ce lien, vous bénéficiez d'une remise de 5%, et vous soutenez Dreuz.info qui reçoit une commission de 5%.

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