Publié par Michel Garroté le 24 novembre 2011

 

 

Michel Garroté – Plus que jamais, la légion mercenaire du Hezbollah, mouvement terroriste libanais, téléguidé par la dictature alaouite syrienne, et, surtout, téléguidé par les mollahs intégristes iraniens, plus que jamais, écrivais-je, le Hezbollah consolide, via la terreur et les assassinats, son mini-Etat, implanté au Liban. Plus que jamais, la légion mercenaire du Hezbollah pratique le terrorisme, sous le regard indifférent l’armée libanaise ; et sous le regard indifférent des Casques bleus de la Finul. Aucun Etat-membre de l’Union Européenne, ne tolèrerait, sur son propre territoire, une violation, aussi énorme et systématique, de sa propre Constitution, du Droit international public et du Droit humanitaire.

En termes géostratégiques, en termes de légitime défense et en termes de droit, il serait donc non seulement légitime, mais urgent, de traiter – enfin – le Hezbollah comme une cible. Autrement dit, d’un point de vue géostratégique et juridique, il serait temps d’anéantir, l’énorme arsenal – militaire et balistique – du Hezbollah. A cet égard, les derniers évènements survenus au Liban, ne font que conforter, la thèse de l’anéantissement physique, du rouleau compresseur utilisé par le Hezbollah. Certes, Israël peut charger ses forces aériennes d’accomplir cette salutaire besogne.

Mais ne serait-il pas plus juste, que, pour une fois, des Etats-membres de l’OTAN (pas nécessairement le Commandement de l’OTAN et certainement pas la Turquie, membre, pour l’instant, de cette même OTAN) s’en chargent eux-mêmes ? Ne serait-il pas plus juste, que des navires de guerres occidentaux envoyés au large du Liban se chargent de pilonner à coups de missiles l’arsenal du Hezbollah ? Après tout, les navires de guerre russes ne se gênent pas pour mouiller dans le port syrien de Tartous afin de soutenir le pouvoir syrien. L’armée turque ne se gêne pas pour soutenir l’opposition syrienne dans le nord syrien.

Pendant que la Russie et la Turquie se disputent leur hégémonisme sur la Syrie, pourquoi ne pas en profiter pour liquider le Hezbollah, et, pour rétablir l’ordre légal au Liban, ce qui mettrait, une bonne fois pour toutes, les Chrétiens Libanais et les Juifs Israéliens à l’abri de la menace – létale et existentielle – qu’est pour eux le Hezbollah ?

Si, en contrepartie, l’OTAN laisse la Syrie entre les mains de la Turquie et de la Russie, en quoi cela nous concerne-t-il ?

Du moment que la sécurité des Chrétiens Libanais (y compris au Sud-Liban) et des Juifs Israéliens (y compris sur le plateau du Golan) est garantie, en quoi le conflit syrien nous intéresse-t-il ?

Mais revenons aux derniers évènements survenus au Liban.

A ce propos, dans L’Orient-Le-Jour, Philippe Abi-Akl écrit (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « L’explosion qui s’est produite dans la nuit de mardi dans un dépôt de munitions du Hezbollah dans la localité de Siddiqine, au Liban-Sud, est la sixième du genre depuis un an et demi. Cette explosion a été précédée de deux précédentes déflagrations dans cette même localité, d’une troisième à Chehabieh, d’une quatrième à Tayr Felsieh et d’une cinquième à Kherbet Selm, sans compter celle qui s’est produite dans la banlieue. Dans chacune de ces explosions, les miliciens du Hezbollah ont imposé un cordon de sécurité autour de la zone où la déflagration s’était produite, interdisant à l’armée libanaise, aux unités des Casques bleus de la Finul et aux forces légales, d’une manière générale, d’accéder au lieu de l’attentat ».

Philippe Abi-Akl : « À chaque fois, les unités régulières se contentaient d’observer de loin le secteur en question, prenant note uniquement du mouvement des miliciens du Hezbollah. La dernière déflagration de Siddiqine est intervenue dans le sillage d’une série d’incidents sécuritaires sanglants qui ont créé un lourd climat d’insécurité sur la scène locale. Ce fut le cas de l’agression, accompagnée d’actes de vandalisme, contre l’archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth, la série d’assassinats qui ont visé des chauffeurs de taxi et des civils dans la banlieue est, et, plus récemment, le sauvage assassinat de Myriam Achkar ».

Philippe Abi-Akl : « Les circonstances qui ont entouré les explosions dont ont été le théâtre ces derniers temps les régions contrôlées par le Hezbollah ont illustré le fait que celui-ci se livre à une politique délibérée d’obstruction, empêchant systématiquement les organismes étatiques d’imposer leur autorité. Progressivement, et d’une manière insidieuse et à peine perceptible, le Hezbollah s’emploie ainsi à mettre sur pied et consolider son mini-État. Le mini-État du Hezbollah se fait ainsi de plus en plus pressant et s’impose de jour en jour, surtout dans les régions considérées comme sa chasse gardée ».

Philippe Abi-Akl : « Le plus surprenant dans un tel contexte est le mutisme total observé par les services étatiques face aux comportements miliciens du Hezbollah sous prétexte que l’État désire éviter toute confrontation avec ce même Hezbollah de peur d’une remise en cause de la paix civile. Il reste qu’un tel mutisme est mis à profit par le Hezbollah pro-iranien pour renforcer et étendre davantage l’emprise de son mini-État, comme l’ont prouvé les développements en rapport avec les cas de Lassa, dans le caza de Jbeil, ou de Ersal, où des miliciens du Hezbollah ont tenté d’enlever un opposant syrien qui s’était réfugié dans la localité », conclut Philippe Abi-Akl, dans L’Orient-Le-Jour.

En résumé et en conclusion, pour ce qui nous concerne, le moment ne serait-il pas venu de dissocier l’avenir du Liban de celui de la Syrie ? Si l’OTAN (pas nécessairement le Commandement de l’OTAN et certainement pas la Turquie, membre, pour l’instant, de cette même OTAN) et Israël contribuaient à rétablir la souveraineté libanaise, à éliminer toute influence syrienne et iranienne au Liban, que nous importerait, alors, la situation en Syrie ? Nous nous sommes retirés d’Irak. Nous allons nous retirer d’Afghanistan. Nous nous sommes planté en Tunisie, en Egypte et en Libye.

Occupons nous de garantir la sécurité des Juifs et des Chrétiens là où c’est encore possible. Plaçons quelques navires de guerre dans le sud-est de la Méditerranée, dans le Golfe persique, le Golfe d’Oman et le Golfe d’Aden. Et laissons les Etats musulmans se bagarrer entre eux, avec ou sans la Russie. Il existe du gaz et du pétrole ailleurs qu’en terre d’islam. Cessons de toujours vouloir composer avec des gens qui tiennent systématiquement un double langage.

© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://www.lorientlejour.com/

   

   

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading