Publié par Michel Garroté le 5 décembre 2011

 

 

Michel Garroté – Lorsque les membres du Fatah et du Hamas fournissent des « informations » aux journaleux de service, ceux-ci relayent ces « informations » telles quelles, question de ne pas se faire déformer (le faciès), s’ils refusent de relayer ce qui ne sert qu’à désinformer (le public). Cela fonctionne ainsi depuis plus de soixante ans. Couvrir « l’information » depuis Ramallah et Gaza, c’est comme ceci que cela se passe et pas autrement. En revanche, lorsque ces mêmes journaleux citent une source israélienne, ils mettent des guillemets partout ; et ils insistent – lourdement – sur le fait que l’information est à prendre avec des pincettes, vu qu’elle est d’origine israélienne et donc – forcément – suspecte.

On pratique ainsi la défiance envers la démocratie israélienne ; et la confiance envers la non-démocratie palestinienne. C’est le monde à l’envers et il en va ainsi depuis soixante-trois ans. Le paradigme a été purement et simplement inversé. Et il faudra – sans doute – plusieurs décennies pour remettre ce paradigme à l’endroit. Ce n’est pas – en effet – pour demain. Car la soi-disant « cause palestinienne », en soixante ans, n’a cessé de prendre de l’ampleur, en Europe en général, et, en France en particulier.

Même scénario pour le « printemps arabe ». En ce mois de décembre 2011, les médias constatent, avec amertume, que le pseudo-printemps arabe est en réalité un rude hiver islamique. L’on va jusqu’à légitimer les Frères musulmans en alléguant qu’ils seraient plus « modérés » que les salafistes. C’est un peu comme si l’on avait prétendu, il y a soixante-dix ans, que Benito Mussolini était plus « modéré » qu’Adolf Hitler.

Depuis deux jours, la dictature syrienne se livre à des opérations militaires avec un message on ne peut plus clair : « Si nous devons sombrer, Israël sombrera en même temps que nous ». Il ne semble pas, à ce stade et pour l’instant, que nos journaleux de service soient particulièrement inquiets de la menace existentielle qui pèse – en ce moment même – sur le peuple juif israélien. Pourtant, vue d’Israël, la situation concrète sur le terrain est jugée hautement inquiétante.

Ainsi, aujourd’hui, lundi 5 décembre 2011, en fin de matinée, Meir Ben-Hayoun informait : Le Président de la Commission parlementaire de la Défense et des Affaires étrangères, le député Shaoul Mofaz (Kadima) met en garde qu’une confrontation militaire avec la Syrie est très réelle. « D’autant que le processus d’agonie du régime d’Assad avance, le paramètre de confrontation avec Israël croît » a affirmé ce matin Shaoul Mofaz. Lors d’une interview accordée à Galei Tsahal, Mofaz a déclaré : « au crépuscule du régime d’Assad, il est fort probable qu’il tente de dévier l’attention sur les massacres qu’il perpétue envers son peuple vers une confrontation avec Israël ».

Meir Ben-Hayoun : En Israël, on a suivi avec attention les manœuvres de l’Armée syrienne à l’Est de la Syrie où on a exercé des tirs de missiles de longue portée. Lors de ces exercices, l’Armée syrienne au tiré au moins un missile Scud-B d’une portée de 300 kilomètres en direction de la frontière avec l’Iraq (voir photo en haut de page). Des roquettes sol-sol de calibre de 300 mm et 600 mm d’une portée de 150 à 200 kilomètres ont également été tirées dans le cadre de ces exercices, concluait, en fin de matinée, Meir Ben-Hayoun.

Cette nuit, Shraga Blum, de son côté, avait signalé : Un signe qui ne trompe pas sur l’inquiétude qui augmente au sein du pouvoir syrien, le président Assad a fait procéder samedi à de grandes manœuvres militaires à l’est du pays, qui ont inclus notamment le lancement de missiles sol-sol « Scud ». La pression internationale se faisant de plus en plus forte, les autorités syriennes ont voulu montrer qu’elles sont prêtes à mettre à exécution les menaces proférées au mois de mai par Rami Makhlouf, le cousin de Bachar El-Assad qui avertissait « que la déstabilisation de la Syrie par l’extérieur entraînerait celle de toute la région et d’Israël en premier lieu ».

Shraga Blum : Les missiles Scud-B lancés par l’armée syrienne ont une portée de 300 km et peuvent donc toucher des objectifs en Israël ou en Turquie. De manière inhabituelle, les médias syriens ont eu le « droit » de diffuser des images de ces manoeuvres qui étaient sans aucun doute un message destiné à la communauté internationale. Un communiqué de l’armée (syrienne) a annoncé plus tard « que tous les objectifs visé par les missiles et roquettes ont été atteints, ce qui prouve le niveau de qualité et de précision de l’artillerie syrienne ». Autre élément qui montre que la situation commence à être hors de contrôle, une partie de la direction du Hamas basée à Damas a quitté récemment la Syrie ne laissant sur place que quelques dizaines de « personnes », concluait, cette nuit, Shraga Blum.

J'ai souvent écrit que je ne soutiens ni la dictature syrienne, ni ses opposants islamistes. Cela dit, si la dictature syrienne tente d'anéantir Israël, alor je soutiens – évidemment – ceux qui anéantiront, préventivement, la dictature syrienne et son arsenal.

© http://www.israel7.com/

© Michel Garroté Rédacteur en chef de www.dreuz.info

http://www.juif.org/go-news-164179.php

http://www.juif.org/go-news-164165.php

   

   

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