Publié par Guy Millière le 14 décembre 2011
Les Sturmabteilung, ou SA, ont joué un rôle décisif dans la montée du nazisme en Allemagne. Leurs membres organisaient la terreur, intimidaient, brûlaient des livres, agressaient les Juifs. On sait ce qui a suivi. 
 
Il existe aujourd’hui en Europe des gens qui se comportent comme des SA. 
 
A la différence des SA, ils ne portent pas de chemises brunes et n’ont pas d’uniformes. Ils ne sont pas seulement allemands : il y en a dans tous les pays d’Europe, et un certain nombre d’entre eux sont français. Ils ne se réclament pas du nazisme : ils se pensent même souvent anti nazis et antifascistes, sans se rendre compte qu’ils se comportent comme des nazis et des fascistes. 
 
Ils font leur possible pour semer la terreur et pour intimider.
 
Ils ne brûlent pas les livres, ou pas encore : ils se contentent de les détruire ou de les faire disparaître.
 
Ils n’agressent pas tous les Juifs, mais seulement les Juifs israéliens et les Juifs qui soutiennent Israël.
 
On sait ce qui peut suivre. 
 
Les SA avaient pour objectif l’épuration ethnique de l’Allemagne et de l’Europe, aux fins de les rendre judenrein, vides de toute présence juive. Leurs continuateurs SS ont tué six millions de femmes, d’enfants et d’hommes, seulement parce qu’ils étaient juifs. 
 
Les descendants des SA aujourd’hui veulent l’épuration ethnique du Proche-Orient, aux fins de le rendre judenrein. Ils ne sont prêts à tolérer en Europe que les juifs qui rasent les murs et baissent la tête. Leurs amis au Proche-Orient agissent pour que l’épuration ethnique s’accomplisse au Proche-Orient et, dès qu’ils en ont l’occasion, tuent des Juifs.
 
Les SA, sous l’inspiration d’Adolf Hitler, avaient une fascination morbide pour l’islam, et, au temps des SS et du Troisième Reich, le premier institut d’études islamiques en Europe a été ouvert à Berlin, sous la responsabilité d’Amin al Husseini, mufti de Jérusalem, « père spirituel » du « mouvement palestinien », et chantre de la « solution finale ».
 
Les descendants des SA aujourd’hui ont une fascination morbide pour l’islam, sont très proches des continuateurs d’Amin al Husseini, que ceux-ci s’appellent Mahmoud Abbas ou Ismael Haniyeh. Ils sont adeptes du « mouvement palestinien » et soutiennent, plus ou moins hypocritement, une « solution finale » au Proche-Orient.
 
Les SA organisaient la terreur, intimidaient, brûlaient des livres, agressaient les Juifs, disais-je.
 
Les descendants des SA aujourd’hui organisent des opérations de commando contre des magasins vendant des produits juifs israéliens. 
 
Ils intimident les entreprises qui investissent dans l’Etat juif d’Israël. 
 
Ils font pression sur des artistes pour qu’ils ne se produisent pas en Israël.
 
Ils demandent des sanctions internationales contre Israël, mais n’en demandent aucune contre les Etats qui financent le terrorisme international et, tout particulièrement, le terrorisme islamique.
 
Ils agissent pour que les films israéliens soient exclus des festivals internationaux, comme si les films israéliens devaient porter une étoile jaune et rester à la porte.
 
Ils colportent et disséminent une falsification de l’histoire du Proche-Orient, du peuple juif et d’Israël, et ils entendent faire disparaître la réalité des faits sous la propagande. 
 
Ils ont promu le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, parce que ce livre était imprégné de la falsification qui leur permet d’avancer vers leurs objectifs. Ils s’emploient aujourd’hui à détruire le livre que je signe, avec David Horowitz, Comment le peuple palestinien fut inventé. Parce que ce livre rétablit la réalité des faits, et qu’ils ne peuvent l’admettre.
 
Comment le peuple palestinien fut inventé fait l’objet d’un boycott médiatique presque complet.
 
Des exemplaires du livre ont été détruits ou détériorés dans des librairies. Des exemplaires ont aussi été raturés et couverts de la mention : « livre négationniste », ou « livre de propagande sioniste ». 
 
Des librairies ont été menacées parce qu’elle mettaient le livre en vente et bien en vue, et, dans divers cas, les menaces ont fonctionné : Comment le peuple palestinien fut inventé a disparu et s’est trouvé remplacé par des piles d’exemplaires du livre de Shlomo Sand. 
 
Les actions contre Comment le peuple palestinien fut inventé ne sont pas des initiatives individuelles, mais le fruit d’une action concertée par des gens qu’on a vu agir dans divers supermarchés. 
 
Que le livre soit l’objet d’un boycott médiatique est une chose inquiétante. 
 
Qu’il fasse l’objet de campagnes de destruction ou de détérioration est une chose bien plus grave, tout comme les menaces contre des librairies. 
 
Je l’ai déjà dit, j’ai conçu ce livre comme un instrument au service de la vérité.
 
Je l’ai conçu comme un moyen de lutter contre la haine envers Israël, envers les Juifs israéliens, les Juifs qui soutiennent Israël, les Juifs qui ne baissent pas la tête et plus largement contre la haine de la connaissance et de la liberté. 
 
Je déduis de ce qui se passe que j’ai visé juste et que le livre dérange. 
 
J’en déduis aussi qu’il se passe décidément des choses scandaleuses dans ce pays. Les SA n’ont pas été arrêtés voici huit décennies en Allemagne. On sait ce qui a suivi. Les descendants des SA aujourd’hui ne sont pas arrêtés.
 
Si nul ne se lève, si nul ne réagit, on imagine aisément ce qui suivra. 
 
Ceux qui pensent que la propagande, les mensonges, et les incitations incessantes à la haine contre Israël n’ont pas grande importance devraient relire d’urgence l’Histoire de l’antisémitisme* de Léon Poliakov. 
 
Ceux qui considèreraient qu’organiser des opérations de commando contre des magasins vendant des produits juifs, intimider les entreprises qui investissent en Israël, faire pression sur des artistes qui entendent se rendre en Israël, demander des sanctions contre Israël, agir pour l’exclusion des films israéliens des festivals internationaux, disséminer une falsification de l’histoire du Proche-Orient, du peuple juif et d’Israël, détruire ou détériorer un livre et menacer des libraires qui le vendent simplement parce que ce livre dit la vérité n’est pas très grave devraient se replonger dans les ouvrages retraçant l’histoire du totalitarisme.
 
Le totalitarisme n’est pas mort. Il a simplement changé de peau, de visage et d’accoutrement. 
 
C’est à chacun de nous de consentir à sa montée ou de se tenir debout pour dire : non. L’antisémitisme n’est pas mort lui non plus : il a juste changé de défroque. 
 
C’est à chacun de nous de se résigner à son parfum émétique ou de se dresser pour dire que cela suffit. 
 
Je pense que j’ai visé juste. 
 
Je vois que le livre dérange. 
 
Il faut tout faire pour qu’il dérange bien davantage encore. 
 
Le totalitarisme doit être vaincu. Une fois encore. 
 
L’antisémitisme doit être dénoncé, quelle que soit son apparence, et il a souvent changé d’apparence. Et il doit être mis hors d’état de nuire. Une fois encore. 
 
Aux Etats-Unis, Newt Gingrich, candidat républicain à la présidence, a dit voici quelques jours que le « peuple palestinien » a été inventé. Il a expliqué pourquoi le « peuple palestinien » a été inventé, et il a, appelant les choses par leur nom, décrit le mouvement palestinien comme un mouvement de terreur. Des voix innombrables, de Barry Rubin à Daniel Pipes, de Caroline Glick à Charles Krauthammer ont souligné que Newt Gingrich avait raison, et n’ignorait rien de l’histoire et des données géopolitiques du Proche Orient. 
 
En France, des paroles comme celles de Newt Gingrich seraient impensables. Et strictement, tout est fait pour qu’on ignore tout de l’histoire et des données géopolitiques du Proche Orient. 
 
Cela suffit !! 
 
J’ai appelé le livre Comment le peuple palestinien fut inventé*. J’aurais pu l’appeler : pourquoi le peuple palestinien fut inventé. 
 
La réponse est claire : le peuple palestinien fut inventé pour transformer une population en arme de destruction massive contre Israël et le peuple juif, pour diaboliser Israël, pour donner au totalitarisme et à l’antisémitisme des moyens d’action renouvelés. 
 
Mettre au jour l’imposture inhérente à l’invention et les conséquences de l’imposture est au cœur du combat contre le totalitarisme et l’antisémitisme aujourd’hui.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous : 
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
 
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