J’ai, dans un article récent consacré à Ron Paul, parlé de pathologie libertarienne.
Ce terme m’a valu de nombreuses réactions. Certains ont poussé la cuistrerie jusqu’à vouloir me donner des leçons de libéralisme. Cela fait plus de trente ans que je me situe et que je travaille dans la mouvance libérale en France. J’ai une profonde estime pour l’ensemble de ceux qui ont travaillé dans la même mouvance. Je n’ai, pour ce qui me concerne, parmi eux aucun ennemi. J’y compte beaucoup de gens qui sont des amis très chers. Je ne dresserai pas une liste pour être certain de n’oublier personne. Le seul homme politique auprès de qui je me suis impliqué en France s’appelle Alain Madelin, et je le tiens toujours en très haute considération. J’ai traduit ou fait publier en France quelques uns des livres majeurs de la pensée libérale, et je n’ai aucune leçon à recevoir de gens qui étaient à l’école maternelle quand je lisais déjà les œuvres complètes de Friedrich Hayek, de Ludwig von Mises ou de Frédéric Bastiat.
Tout en considérant les libertariens comme des gens appartenant à la mouvance libérale, je n’ai, pour autant, jamais pu m’empêcher de discerner dans leur pensée une dimension utopique qui a toujours suscité chez moi des réserves : une utopie est la description d’une société idéale, sans défaut, qui, dans la réalité, n’existe pas et ne peut pas exister. Elle est une construction intellectuelle logique, cohérente, qui peut dès lors exister en soi, dans l’esprit de ses adeptes ou qui, pour les utopies totalitaires, peut être imprimée de force sur un groupe humain, mais elle ne peut prendre consistance. Les sociétés humaines sont plus complexes que les utopies. On ne peut prétendre construire une utopie, qui plus est, dans un monde complexe et dangereux : on doit prendre en compte la complexité et la dangerosité du monde.
Ce qui me mène à parler de mouvance libérale et non d’idéologie, comme cela se fait ici ou là, tient précisément à ce que le libéralisme, à mes yeux, n’est pas une idéologie, c’est à dire un ensemble d’idées censées avoir réponse à tout, et constituant un système clos, mais un ensemble ouvert d’idées, de principes : en tant qu’ensemble ouvert, il ne peut à mes yeux se limiter à une approche économique, et a, indissociablement, fondamentalement, une dimension juridique.
Le libéralisme, dès lors, est pour moi l’ensemble des discours défendant le droit des êtres humains et la société fondée sur le droit qui a été définie pour la première fois par John Locke dans Two Treatises on Government.
La société de droit (rule of Law ou règle du droit) repose sur l’idée d’un contrat passé entre ceux qui en deviennent membres, et qui découle du « double contrat défini antécédemment par Grotius dans De republica emendanda et De iure belli ac pacis : le gouvernement est le gardien du droit. Tant qu’il est gardien du droit, il est légitime, lorsqu’il cesse d’être gardien du droit et excède la définition de son rôle, il perd sa légitimité, et devient tyrannique.
Dans le cadre du droit, s’insèrent et vivent la liberté d’entreprendre, l’économie de marché, la liberté de passer contrat, la liberté de parole, de pensée, de croyance, de connaissance. Adam Smith était juriste de formation, philosophe de l’éthique et a formulé le contenu de l’ouvrage fondateur qu’est An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations (1776), dix sept ans après avoir publié The Theory of Moral Sentiments (1759).
Le droit des êtres humains, dans la philosophie de Locke, s’inscrit dans la tradition du droit naturel, qui va de Thomas d’Aquin à Hugo Grotius, Samuel von Pufendorf, en passant par Gabriel Vázquez de Belmonte. Le principal penseur du droit naturel au vingtième siècle a été Leo Strauss.
Une société de droit ne peut rester une société de droit que si elle se donne les moyens de se défendre, et la défense fait partie intégrante du rôle de gardien du droit, car, sans défense, le droit peut se trouver vite écrasé.
Dans un monde où l’économie est planétarisée, et où les menaces le sont aussi (je parlais plus haut de complexité), la défense implique de veiller à la liberté des échanges internationaux, qu’ils soient immatériels ou matériels, et cela concerne dès lors les voies de circulation aériennes et maritimes.
Dans un monde où il existe des régimes totalitaires, des fanatiques, des terroristes (je parlais plus haut de dangerosité), la défense implique d’endiguer ces régimes, ces fanatiques et ces terroristes, voire de les mettre hors d’état de nuire s’il est avéré qu’ils s’apprêtent à nuire. La notion de guerre juste est formulée par Thomas d’Aquin, dont l’importance pour la pensée du droit naturel est cruciale, et développée ensuite dans l’école de Salamanque, chez Francisco de Vitoria particulièrement (cf. De Jure belli Hispanorum in barbaros).
Prétendre se situer dans le cadre du libéralisme classique, en en excluant la défense, les implications de l’économie planétarisée, l’existence du totalitarisme, du fanatisme, du terrorisme, est recourir au mensonge ou faire preuve de méconnaissance grave. C’est procéder à un glissement vers l’utopie libertarienne. Cela doit être dit et assumé par ceux qui procèdent à ce glissement.
Parce qu’il est fondamentalement utopique, le libertarianisme est condamné à rester marginal.
Le conservatisme, au sens anglais et américain du terme, est le complément logique du libéralisme classique. Il part de l’idée que le droit, une fois découvert, doit être respecté (cette idée est au cœur de la théorie du grand contrat exposée par Edmund Burke dans Reflections on the Revolution in France). Il ajoute l’idée qu’il existe des valeurs transcendantes qui reposent sur le droit naturel des êtres humains, et ancrent en lui la pérennité de cette transcendance. Le bien et le mal peuvent être définis depuis et par le droit naturel, et le conservatisme au sens anglais et américain du terme parle, fondamentalement, du bien et du mal, et définit des règles éthiques sur cette base.
Le courant néo-conservateur, si souvent caricaturé par des gens qui n’ont, visiblement, aucune connaissance sur le sujet, se situe dans la continuité du conservatisme au sens anglais et américain du terme.
Il énonce (voir les écrits d’Irving Kristol, particulièrement Neoconservatism: The Autobiography of an Idea, de Norman Podhoretz – The present and future danger- et de Michael Novak – Universal Hunger for Liberty- sur le sujet) que les règles éthiques définies par le conservatisme doivent servir de base à la politique intérieure d’un gouvernement et à sa politique étrangère, ce qui peut impliquer des guerres justes. Une guerre juste peut impliquer un changement de régime. Selon la philosophie du droit naturel, un régime totalitaire, ou un régime autoritaire, n’a aucune légitimité.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
Bravo Guy Millière,
Votre analyse est brillante, je suis en admiration devant votre niveau de connaissances.
Beaucoup de vos confrères devraient vous consulter avant d’écrire leurs stupidités construites sur leur appartenance à un certain côté de l’échiquier politique.
Merci M.Millière pour votre article.
Découvrant le néo-conservatisme et le néo-libéralisme il me permet d’en apprendre un peu plus, et cerise sur le gâteau me donne de la lecture pour quelques mois.
Il est regrettable que l’explication des différentes pensées du libéralisme soit négligé (à dessein?) en France.
J’ai une question à vous poser néanmoins si vous repassez par ici.
Etant donné l’état de la France, de notre société (société sclérosée, sans dynamisme, en phase de fermeture, rigide avec une très forte mainmise de l’Etat) les idées néo-libérales ne sont-elles pas condamnées à ne pas exister pour la majorité de la population tant notre société ne paraît pas avoir les pré-requis pour l’apparition d’un néo-libéralisme en France?
Pour résumer, du néo-libéralisme non marginal en France est-ce possible?
@Francis: arrêtez de parler de “néo-libéralisme”. Cela n’existe pas. Par contre, le néo-conservatisme existe par opposition nette au paléo-conservatisme véhiculé par la paléo-droite dont les tenants sont ceux notamment de la “Droite” française, pelante et faisandée. Je comprends parfois le penchant qu’ont les Français à voter à gauche, étant donné que la Droite de ce beau pays est une fausse droite.
Mandrake a a raison. Le mot “néo-libéralisme” a été forgé par les ennemis des idées libérales, pour tenter de faire penser que les libéraux contemporains n’ont plus rien à voir avec Adam Smith ou Frédéric Bastiat.
Le mot “néo-conservatisme” a été forgé parce que, face au conservatisme, s’est dessiné un mouvement “paléo-conservateur”, assez marginal, incarné par des gens tels que Pat Buchanan ou Lew Rockwell qui, d’ailleurs, soutient Ron Paul depuis longtemps.
Oui, GM, mais là vous évoquez le paléo-conservatisme US et merci pour la référence à Pat Buchanan. Le paléo-conservatisme existe en France avec la paléo-droite qui n’a plus rien à voir avec ce que nous entendons par “Droite”. Corruption morale, quand tu nous tiens. C’est pour ça que la majorité des Français n’y comprend plus rien. Sarko, et vous l’aviez écrit, était proche du néo-conservatisme…en 2007. On se souviendra de son fameux clip-discours – à l’époque, c’est grâce à mes appels insistants au siège de l’UMP qu’ils l’ont finalement posté sur leur site Internet. Après son élection, comme vous le savez bien, Sarko a déçu (on peut même parler de trahison) tout le monde en retournant au paléo-droitisme. Minable.
Je note pour le libéralisme
Merci @Mandrake
@GM: Nous nous rejoignons (on pourrait presque parler de communion) et j’en suis très fier. Il est très clair que la pensée libérale càd. le libéralisme au sens européen du terme n’est surtout pas une idéologie. Il est basé sur la “logique”, ce que MG appelle à juste titre le “bon sens”. Par contre, je ne dirais pas que les idéologies sont nécessairement cohérentes en interne, mais ceci n’est qu’une nuance. Il n’y a cependant rien de plus incohérent que le socialisme. Par ailleurs, j’ai peine à croire que vous soyez encore agnostique lorsque vous évoquez, si bien en peu de mots, le Droit Naturel. Je vous adresse ainsi ce bref texte sur Christopher Hitchens, dont j’appréciais l’intellect sur la Foi. Vous n’êtes pas Hitchens. Vous êtes différent. Nous sommes différent. Mais la description donnée ici correspond tout à fait à ce que je pense et peut-être découvrirez-vous la Foi. A voir. Mais voici pourquoi:
Why I Loved Christopher Hitchens
By Father Robert Barron
http://www.realclearreligion.org/articles/2011/12/30/why_i_loved_christopher_hitchens.html
J’invite aussi MG, JPG, Rosaly et le RP A. Arbez à le lire.
Et maintenant en plus il faut que j’apprenne à lire ?
Pour ce qui me concerne, je vais lire ce texte. Christopher Hitchens était un homme de gauche, résolument athée, mais qui a rejoint parfois les positions des néo-conservateurs. Son décès prématuré, d’un cancer, est l’une des nouvelles très tristes de 2011.
Pour faire plus court, la deuxième parte de cet article est la plus pertinente. Elle s’adresse un peu à vous. Alors, GM, le Droit Naturel est d’essence déiste, non?
je plaisantais, au second degré, bien entendu 🙂
Toujours aussi cassant, ce JPG.
@Mandrake:
“J’invite aussi MG, JPG, Rosaly et le RP A. Arbez à le lire.”
—> et les autres, ils peuvent aller se faire $à’x1@ ? si c’est le cas, merci bien… :-/
Merci GM pour votre excellente approche sur le sujet.
vous dites ”
Le courant néo-conservateur, si souvent caricaturé par des gens ”
je présume que vous parlez de la gauche
Une chaine de TV Francaise à la Fox news et je vous nomme Président à vie
Merci
Jolie leçon de savoir et de savoir dire , M. Millière!
Votre article me rappelle quelques conversations intéressantes avec le belge Corentin de Salle (et son épais ouvrage de compilation :
« La Tradition de la Liberté », tomes I et II 2010-2011)
The Wolff a bien raison. Corentin est un ami personnel. Je recommande également les tomes I et II de “La Tradition de la Liberté” qui est une anthologie de l’essentiel de la pensée libérale et qui reprend Locke, de Tocqueville, Bastiat, Popper, Stuart Mill, von Hayek, Friedman, La Boétie, Smith, Burke, von Humboldt et Constant. Su-per-be.
Cet aperçu sur la pensée libérale est bref et rafraichissant.
Juste une remarque sur un thème abordé en fin de réflexion.La guerre, la défense: je n’ai aucune sympathie pour les organisations militaires qui, à mes yeux, au nom de la discipline et du courage, imposent des règles aux antipodes de la liberté.Ces pas cadencés,ces uniformes raides, ces têtes rasées, cette robotisation caricaturale, tout donne l’image d’un homme totalement asservi.Un homme idéal ( “l’homme nouveau” tant rêvé, peut-être réalisé en Corée du Nord) pour les totalitarismes de tout genre. Une armée et son ordre propre, presque étanche, est-elle vraiment compatible avec le libéralisme?
Pour revenir à ma question en regard de l’actualité, je m’interroge sur l’absence de considérations à l’égard de la Défense française.
Pas un mot sur le budget des armées et sur notre capacité à défendre la territoire et les intérêts de la Nation. Curieux. Malsain.
Pendant que l’on nous gave avec les enseignants, l’EducNat, etc. Ce qui est d’autant plus désolant quand on observe la dégradation de l’enseignement soutenue par un gouvernement qui prétend ne pas se coucher devant les idées de la gauche! Et qui, en plus, balance une espèce de management soit disant stimulant. Certains commentateurs appellent cela le libéralisme dans l’École…( Pardon pour la dérive sur l’EducNat)
“je n’ai aucune sympathie pour les organisations militaires qui, à mes yeux, au nom de la discipline et du courage, imposent des règles aux antipodes de la liberté.”
Sympathie ? Le terme est inadapté.
Moi, juif, sans les armées du monde libre, je suis mort. Voilà ce qu’est l’armée. Alors la sympathie ou l’antipathie, vous m’excusez, je m’en bats les roupettes.
Roupettes mises à part, je m’interroge sur le mode de fonctionnement des armées, celles du monde libre en priorité: ma question est de savoir si elles ne manifestent pas elles-mêmes les germes de ce qui est contraire à la démocratie. Je vous accorde que le terme de sympathie n’est pas le mieux choisi. Et je comprends bien votre point de vue, c’est clair.
Je ne suis pas contre l’armée en soi puisque je m’interroge sur l’absence de considérations à propos de la Défense française. Grande absente des débats actuels alors que les nuages sont denses ces derniers temps.
@GM
En janvier 2009, à la fin du 2é mandat du Président George W.
Jonathan Clarke, un ami du Conseil Carnegie pour l’Éthique dans les Affaires Internationales, a proposé “les caractéristiques principales du néo conservatisme” :
• Une tendance à voir le monde en termes binaires bons/mauvais termes
• faible tolérance pour la diplomatie
• Usage de la force militaire
• Mettre l’accent sur l’action unilatérale US
• Mépris des organisations multilatérales
• se concentrer sur le Moyen-Orient
• une mentalité US contre eux ( les autres )
qu’en pensez-vous ?
et le néo-conservatisme est-il un phénomène exclusivement juif ?
Je pense à Irving Kristol, Max Shactman, Leo Strauss et Lionel Trilling.
Ou les intellectuels juifs neo conservateurs comme Norman Podhoretz, Nathan Glazer, Ben Wattenberg, Joshua Muravchik, Paul Wolfowitz, Douglas Feith, Richard Perle, Elliott Abrams, David Frum, Robert Kagan, Peter Berkowitz, Allan Bloom
Votre question est adressée à GM, mais je vais y répondre avant lui. C’est trop poilant.
-Une tendance à voir le monde en termes binaires bons/mauvais termes – Que dire des commentaires des Gauchistes sur le Néo-Conservatisme? Que dire de la vision socialo-fasciste de la société et de leur idéologie de loosers: lutte des classes avec les “méchants riches” et les “bons pauvres”? N’est-ce pas du manichéisme?
-Faible tolérance pour la diplomatie – On a quand même négocier 12 ans avec Saddam Hussein !
-Usage de la force militaire – Oui, même de manière préventive. Winston Churchill et ses conseillers, dont le visionnaire Lord Robert Vansittart, préconisaient une intervention préventive contre l’Allemagne pendant que Chamberlain serrait la main du “gentleman Hitler” avec le désastre qui a suivi. Alors Churchill ou Chamberlain? Alors GW Bush ou la bande à Chirac/Schroeder?
-Mettre l’accent sur l’action unilatérale US – On est bien obligé d’intervenir et de remettre les pendules à l’heure si les autres ne veulent rien faire et se contentent d’apaiser un ennemi impitoyable, ce qui est bien sûr plus confortable, croyez-moi.
-Mépris des organisations multilatérales – Celles-ci sont coûteuses et inefficaces. Le vendredi après 18 heures, c’est le répondeur. C’est la guerre en Bosnie – prière de ne pas déranger “l’élite” dans son repos hebdomadaire. Rappelez lundi matin après 10.00. De plus, ces organisations sont les garde-manger de la gauche caviar parasite et tiers-mondiste. Des associations de malfaiteurs, on vous dit.
-Se concentrer sur le Moyen-Orient – Oui, car c’est là qu’est le vrai danger avec l’islamisme.
-Une mentalité US contre eux ( les autres ) – Les succès de l’Amérique ont toujours rendu jaloux. Ben oui, c’est pas avec du socialisme infantilisant, une fascination irrationnelle et parternaliste pour les “pays à bougnoules”, ni avec de l’apaisement stérile et suicidaire qu’on réussit à mettre sur pied du crédible et du solide sur le long terme.
@Mandrake
Je reprends juste votre “Se concentrer sur le Moyen-Orient – Oui, car c’est là qu’est le vrai danger avec l’islamisme.”.
Je suis d’accord avec vous sur le danger qui pèse au Moyen-orient mais il me semble que le danger se propage au Caucase ainsi qu’à l’Asie centrale et du Sud-Est avec une Chine qui pourrait jouer au jeu dangereux de la déstabilisation des gouvernements des pays “non-amis” (je pense à la mosaïque d’Etats en Asie Centrale) en manipulant Les islamistes locaux.
@Francis: effectivement. Parlons alors du “Grand Moyen Orient”, de l’Afrique du Nord (Libye, Egypte) à l’Asie Centrale (Ouzbékistan, Pakistan, Afghanistan et autres). Mais on ne peut pas être partout à la fois. La situation au “petit MO” est beaucoup plus délicate (Israël, Cisjordanie, Arabie Saoudite, Yemen, Iran, Irak, Syrie, Liban). En Asie Centrale, vous entrez dans l’ancien Empire soviétique. Les Russes ont sans doute intérêt à soutenir l’Iran, ce qui a pour effet qu’un Iran menaçant permet de garder élever le prix du pétrole, mais n’ont pas intérêt à ce que l’Asie Centrale et le Caucase s’embrasent, du moins pas sans leur contrôle effectif. De toute façon, ces régions sont plus ou moins infestées de nombreux ennemis des valeurs occidentales.
moi aussi je réponds : je trouve que le programme ainsi défini a l’air bien.
En tout cas je pense qu`on peut dire que la France commence a devenir un regime tyrannique ou le droit de propriete, la securite des citoyens, leur opinion, leur argent ne sont plus du tout respectes. La justice est devenue tres partiale et ne protege plus les citoyens qui eux pourtant repectent les lois mais s`occupent de ceux qui ne les violent allegrement
Quand aux medias publiques ils sont des instruments de propagande plus que mensongers au service d`une ideologie gauchiste et tres antisioniste.
En tout cas nous n`avons tres certainement plus ni valeurs morale ni liberte.
Bonjour,
Comment vous positionnez vous Mr Millière (ou quiconque désire répondre) vis-àvis des thèses d’Etienne Chouard (il n’en est évidemment pas à l’origine, mais c’est lui qui en parle sur internet avec le plus de visibilité) sur la démocratie athénienne et le tirage au sort ? Si il faut plus de détails, je serai ravis d’en donner.
Me voici avec 372 + 496 pages de lecture pour l’hiver (tome I et II) en ligne …
http://www.liberalforum.eu/tl_files/publications/La_tradition_de_la_liberte.pdf
http://www.liberalforum.eu/tl_files/publications/LiberalismeII_compressed.pdf
N’oubliez pas que tous les sondages révèlent que les “Pauliaques” votent Démocrate…SOCIALISTE!!!
http://www.thetrollhouse.net/forum/index.php?action=dlattach;topic=9799.0;attach=19607;image
Ses écrits des dix dernières années le révèlent un néo-nazi, un “trufer”(9/11 est la faute des juifs et du CIA)
et un négationniste…ces dérives en font un chéri des hippies “New Age”, des arabophiles et anti-sémites. Ils l’aiment maintenant plus que Hussein Obama, leur cher musulman communiste…
http://www.thetrollhouse.net/forum/index.php/topic,9799.0.htmlhttp://www.thetrollhouse.net/forum/index.php/topic,9799.0.html
Bizarrement, je trouve que Ron Paul a un peu un physique à la Hessel.
Le problème du raisonnement de Guy Millière avec tous les libéraux classiques , c’est de commettre un grave contre sens : La nature de l’état ou plutôt des hommes de l’état (pour ne pas en faire une divinité abstraite) n’a jamais été de garantir le droit naturel, mais plutôt de réduire en demi ou parfait esclave les individus sous la contrainte, la menace et la violence. C’était l’utopie purement théorique des brillants penseurs des siècles précédents qui auraient voulus que les hommes de l’état se contentassent de prérogatives restreintes en appliquant le droit et en respectant scrupuleusement leurs engagements. Mais après tout personne n’a jamais signé aucun contrat ; ni les soi disant gardiens du droit, ni les individus composant la société civile.
Alors quand est-il aujourd’hui ?
Existe t-il selon Mr Millière un pays dans le monde ou la liberté et la propriété sont correctement respectées ?
La deuxième erreur c’est de ne pas comprendre les natures intrinsèques de l’état et de la bureaucratie. La encore, l’utopie consiste en la rédaction d’une constitution, d’un traité ou je ne sais quel autre chiffon de papier qui seront bafoués dès le premier prétexte venu.
Les libéraux classiques réclament quelque chose qui ne peut pas exister : l’état de droit. Voilà tout le paradoxe. Et c’est la raison pour la quelle les libertariens sont cohérents et logiques avec leurs attentes. Certes, ils existent bien des problèmes à la constitution d’une société de pure propriété, mais aucun n’est insurmontable à une erreur fatale de terminologie : l’état de droit.
Enfin, il ne faudrait surtout pas réduire la mouvance libertarienne aux seules prises de position de Ron Paul.
Je ne sais pas si vous êtes souvent sorti de vos quatre murs pour aller voir ce qui se passe dans d’autres pays, mais je peux deviner que vous n’avez pas passé beaucoup de temps aux Etats Unis, pour supposer qu’aux Etats Unis, la liberté et la propriété ne sont pas correctement respectés !
Elles sont tellement respectées qu’il y a deux ans, un mouvement dénommé tea party a émergé de la société civile avec pour objectif principal de revenir aux fondamentaux de la constitution. Et puis le passage de l’usurpateur communiste soi disant obama quatre année durant à la maison blanche, a largement concouru aux strict respect des libertés individuelles. Enfin, j’espère que Monsieur Millière aura l’honnêteté intellectuelle de revenir prochainement sur la loi martiale approuvé par 93% des sénateurs, une majorité de la chambre des représentants et finalement signé par l’usurpateur communiste: ndaa
Pago4: les Tea Parties sont l’expression de la démocratie non-étatiste la plus pure. Les agissements du régime Socialobama sont bel et bien anti-américains et anticonstitutionnels. Si vous entendez par loi martiale le “Patriot Act”, effectivement c’est une excellente loi. Elle a contribué à la sécurité et sauvé des vies. Maintenant, prenons votre pays – la France. La propriété privée n’est pas respectée vu que ce sont les syndicats qui font la pluie et le beau temps dans les entreprises privées (et publiques où l’emploi est garanti à vie pourtant). Avec le système républicain français actuel dont vous êtes si fier et qui signifie seulement que tout est dû à l’état paternaliste et mêle-tout qui a toujours raison (quelle dictature!), l’état – “cette fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux crochets de tout de le monde” (F. Bastiat), la vie privée y est lamentablement violée tous les jours. Mais on en redemande, la population en pleine paupérisation ne se rendant même plus compte qu’elle est bridée par la pensée unique d’un socialisme d’un autre âge qui, avec son idéologie de losers, sa philosophie des jaloux et son credo des envieux et des incapables, ossifie tout sur son passage au nom de principes “néo-” et “ultra”-mensongers (justice sociale, solidarité, égalité, équilibre, santé, défense des plus faibles, lutte contre le réchauffement climatique, tolérance multiculturelle à sens unique et que sais-je encore?). Le PS (et ses succursales UMPS, FN, MODEM, PC etc qui n’existent que pour donner l’illusiuon du choix démocratique) = créateur de misère depuis 125 ans!
Quel étrange commentaire
1) je ne parlais pas du patriot act, mais du tout récent national defense authorization act
2) le mouvement tea party se recommande surtout de la constitution qui dépasse largement le cadre démocratique.
3) A quel moment ai-je fait l’apologie du système étatique français ?
4) Je ne suis pas d’accord avec Guy Millière qui considère les libertariens comme des utopistes alors que la réalité depuis le haut moyen âge nous prouve que jamais, en aucun endroit, le gouvernement a respecté les droits fondamentaux de l’individu, soit largement débordé ses missions régaliennes ; deux notions essentiels aux auteurs libéraux classiques qui sont restés des vœux pieux purement théoriques.
Merci Mr Millière pour vous impliquer auprès de DRZZ, de répondre aux questions et de participer au débat.
Que voilà une très bonne mise au point !
Je vais conserver précieusement cette éclairante synthèse.
Ce qui me chagrine toutefois, c’est qu’elle me fait toucher du doigt l’étendue de mon ignorance et mon déficit de lecture d’ouvrages sur le sujet !
Avec la bibliographie donnée au fil de l’article, j’ai du pain sur la planche. Vu mon âge, je ne vais jamais pouvoir rattraper mon retard !
Je crois que je vais commencé par le livre de Corentin de Salle : “La Tradition de la Liberté” qui est recommandé par The Wolff et Mandrake. Merci à tous deux.
Ce bouquin, à ce que j’ai compris, fait en quelque sorte le tour de la question en reprenant les écrits fondamentaux et les auteurs majeurs du libéralisme.
Une petite remarque pour finir pour Mandrake. je suis surpris que vous puissiez trouver JPG “cassant”. Pour ma part j’aime son humour, roboratif comme toutes ses interventions d’ailleurs. Mais j’imagine que c’était de votre part de l’humour… “au troisième degré”, pour en ajouter un (degré) à celui de JPG.
je n’ai pas remarqué de deuxième degré ni troisième lorsque JPG est cassant. Peut-être apprécie-t’il simplement le parler franc, direct et décomplexé. Cela a des qualités je trouve de s’exprimer ainsi. Déjà, on parle à coeur ouvert. Deuxio,c’est présupposer l’intelligence de l’autre et non pas la susceptibilité. En fait, c’est une posture très optimiste et c’est ce que j’apprécie chez DREUZZ : la permanence de l’optimisme.
Cher Guy Millière,
Bravo pour ce remarquable article. La vraie pensée libérale reste pragmatique, et se garde de sombrer dans l’idéologie libertarienne. Votre ouvrage intitulé LA SEPTIEME DIMENSION trahissait une certaine tentation libertaire, au moins dans le domaine économique et social, et peut-être simplement par dépit, face à la chute de la vague conservatrice américaine. C’est tout à votre honneur de vous remettre en question et d’évoluer.
Il vous reste maintenant à tirer les enseignements de la crise actuelle, et à nous expliquer pourquoi le système de santé américain présente l’un des plus mauvais rapports qualité/prix du monde occidental. Peut-être finirez-vous par dénoncer, comme Francis Fukuyama, le “market fundamentalism”, à ne voir dans le marché libre qu’un outil indispendable, et non plus une finalité indépassable…
Dans l’attente de vos prochains articles et livres, et bien cordialement
Mais que de fadaises! Répondre à votre post demande une énergie phénoménale, étant donné qu’il faut reprendre tout depuis le début. Vous confondez les mots et les genres. C’en est pénible. Libre à vous de ne pas être d’accord. Mais au moins venez avec des arguments solides et cohérents.
A propos, lors de la canicule de 2007 qui, dans la France qui aiment tant les plus faibles, a fait 15.000 victimes, des personnes âgées, donc des faibles, pour la plupart, où étiez-vous? Dans quel paradis social vivez-vous? Ecoeurant.
Je relève juste que citer Fukuyama, le plus mauvais faux penseur (dont je garde souvenir de son inoubliable “la fin de l’histoire…”) comme remise en question pour un homme aussi brillant que Monsieur Millière est franchement insultant. Le seul fondamentalisme que l’on pourrait accoler à GM est celui de croire en l’homme. Vous avez lu marché là où je lisais humanité…
J’ai lu moi aussi la septième dimension.
Je n’y ai lu qu’une fabuleuse conception du monde très inspirée…
Le néo-conservatisme est également une utopie, fondée sur l’idée selon laquelle tous les peuples VEULENT la démocratie libérale à l’occidentale, la séparation des pouvoirs, l’état de droit, la liberté de culte et d’opinion… le fait est que lorsqu’on leur demande de VOTER pour des démocrates à “l’occidentale” ou pour des islamistes, ils CHOISISSENT de voter pour les seconds…
Le mépris des néo-conservateurs pour l’ethno-différentialisme est une erreur fondamentale (qui les rapproche d’ailleurs de l’extrême gauche). Il y a un moment donné où il faut tirer les conclusions de cette situation, et adopter la seule solution cohérente et réaliste : la non-ingérence dans les affaires des pays de la sphère islamique et la séparation d’avec ces populations (c’est-à-dire le refus de l’immigration musulmane en Europe), ce qui n’interdit pas les opérations de police (comme l’intervention en Afghanistan en 2001, qui n’aurait jamais du se transformer en “Nation building”, ou une éventuelle frappe contre les installations nucléaires iranniennes)
un autre point que ne semble pas saisir Guy Milière à propos du vote Ron Paul, ce qu’il n’y a pas que la politique étrangère qui importe : beaucoup d’électeurs de Ron Paul sont des conservateurs traditionnels qui ont le sentiment que les élus républicains (présidents, gouverneurs, parlementaires) se font élire en promettant ds baisses d’impots et des dépenses, mais se comportent comme de vulgaires “Tax and spend Liberals” une fois au pouvoir… Ainsi G.W. Bush a soutenu des programmes comme “No one child left behind” et autres “affirmative action”, c’est-à-dire du socialisme financé par le contribuable… Voter Ron Paul est aussi un votre protestataire contre le socialisme des républicains et la trahison de leurs promesses.
Le libéralisme, c’est le droit de prendre des antibiotiques quand cela est nécessaire.
Le Libertarisme, c’est la médecine par les plantes même en cas de cancer puisque le corps se régule tout seul
@ Arthur : vous avez raison, sauf que tous les musulmans qui refusent la séparation des pouvoirs ne rêvent que d’une chose : aller vivre en Occident, région bâtie sur la séparation des pouvoirs. Finalement, avec l’immigration, les musulmans prouvent que l’islam est un échec et que la meilleure société est celle qui est construite sur des bases judéo-chrétiennes (séparation des pouvoirs, laïcité, égalité hommes femmes, nature humaine…). Cela dit, on ne peut pas forcer à boire un âne qui n’a pas soif. Le problème des sociétés musulmanes, c’est la schizophrénie
@ Mélancolia : en Afrique, les soldats ne deviennent pas des machines, et suivent leurs instincts, avec les désastres que l’on connaît. Transformer un militaire en “machine” obéissante, un morceau de réflexes acquis, c’est une manière de mieux le contrôler afin qu’il accomplisse sa mission, et uniquement sa mission. La responsabilité de l’excès de violence doit donc être attribuée aux donneurs d’ordres, et non aux soldats. Comme pour les soldats d’Allemagne de l’Est qui tiraient sur ceux qui partaient à l’ouest.
Ensuite, la guerre étant une abomination, acquérir des réflexes et de la discipline permet de remplir la mission et de ne pas perdre pied. C’est la discipline qui fait la force des armées (et des individus), l’intelligence ensuite. C’est ce qui a permis à l’armée romaine de battre les gaulois, pourtant décrits comme individuellement plus courageux que les Romains mais beaucoup moins organisés. Tout dans l’armée doit ramener à l’organisation, et donc à la discipline. Jusqu’à une période récente d’ailleurs, c’est toute la société qui était tournée vers la discipline, avant mai 68.
Mais si vous connaissez des militaires, vous noterez qu’en dehors de leur travail, ce sont des gens absolument comme tout le monde. Les deux mondes sont bien séparés.
Sinon, d’accord avec vous sur le fait que la défense soit totalement absente de la campagne présidentielle alors que nous rentrons dans une période troublée.
Eh bien nous sommes d’accord. Vos arguments sont pertinents, je les partage. Non sans être troublé, tout de même, par certaines manifestations de discipline qui ont toutes, dans quelque pays que ce soit, un caractère navrant voire consternant pour l’image -au sens fort- de l’homme. L’uniforme fait le soldat. A un point, parfois!
Oui, je connais des militaires, officiers d’un haut niveau, tout à fait agréables et cultivés.
Le libéralisme gêne ceux qui ont peur de la responsabilité: être libre comporte une contrainte – oxymore- qui est la prise en charge de soi-même. Tout le contraire de ceux qui veulent “libérer” l’homme en lui ménageant un confort d’État tel qu’il se décharge de sa responsabilité. C’est l’esprit collectif, l’unité de pensée pour ne pas dire l’abrutissement de masse qui sont mortifères. Question de degrés, mais nos sociétés sont en partie fondées sur un mode de fonctionnement assez proche. Quant à l’armée, elle a tout d’un modèle du genre. Mal nécessaire. Oui, sans doute, à surveiller de près de peur qu’il ne déborde de là où il doit être toléré. Parce qu’ainsi est ce monde que l’humain façonne à son image.
Devant les différents commentaires je m’étonne d’une seule chose. J’ignore le nombre d’entre vous qui vivent en France.
Suis-je le seul à ressentir la peur de la liberté et la tentation totalitaire qui, il me semble, commence à titiller notre société certaines consciences politiques?
Nous vivions déjà dans un Etat omniprésent, de structure socialiste qui a magistralement échoué dans son utopie.
Mais de plus en plus de nos concitoyens demandent encore plus de régulation, encore plus d’Etat et confondent le droit de dire n’importe quoi, qui lui est fleurissant, et la liberté.
Suis-je à côté de la plaque et parano?
Ou la France bascule t-elle vers une oligarchie à tendance légèrement totalitaire?
@Francis: vous touchez là le fond du problème. Sans blague, je me pose ces mêmes questions chaque jour depuis quelques années. La population, dont l’esprit est empoisonné par toutes sortes de prêt-à-penser, demande à ce qu’on l’empoissonne encore plus et qu’on l’emprisonne toujours davantage (lois, règlements, assistanat qui rend dépendant à vie, etc.). L’un expliquant et entretenant sans doute l’autre, les media se chargeant du lavage de cerveau et pratiquant l’aculturation et la désinformation de masse. Vous n’êtes donc ni parano, ni à côté de la plaque. Loin de là. Je suis certain que, dans votre for intérieur, vous devez ressentir une certaine souffrance de découvrir ces pans de vérité qui ne font guère plaisir. J’ai souffert de ça aussi et en souffre encore. Bon, ok, c’est pas Auschwitz (le sommet de l’horreur), mais c’est terrible de s’apercevoir du pot-aux-roses. Pas marrant du tout.
@Mandrake
Pour appuyer ce que vous analysez fort bien je vais vous donner mon exemple personnel.
J’ai aujourd’hui 21 ans. Ma famille est française, “de classe moyenne”, on ne peut plus “normale”. Mon père , qui est pourtant parti de rien pour réussir brillamment sa vie professionnelle(et le terme de rien n’est pas usurpé tout comme brillamment), et ma mère m’ont éduqué selon des principes socialistes.
Dans la famille on vote à gauche toujours à gauche peu importe le programme et la réalité.
Lorsque j’ai commencé à me poser des questions il y a 4 ans de ça en voyant ce qui se passait autour de moi, et qu’il y a trois ans j’ai découvert drzz, je ressentais une vague de culpabilité profonde (je ne plaisante pas) à chaque fois qu’un article me paraissait juste.
Moi personne de gauche je lisais un blog néo-conservateur et libéral et j’étais d’accord avec ce qui s’y disait. Pire encore ce qu’il s’y disait était en échos avec ce que j’analysais autour de moi et mes convictions profondes.
Et j’avais honte, sincèrement honte de cela.
Mon éducation, l’idéologie socialiste qui ferme l’individu, l’enferme même et le battage médiatique avait fait de moi un parfait endoctriné.
Je n’ai accepté mon néo-conservatisme et mon libéralisme que très récemment et (comme vous vous en souvenez peut-être car nous en avions discuté sur dreuz) j’ai encore beaucoup de mal à ne pas me prétendre “de gauche”.
Aujourd’hui encore il m’est impossible de débattre avec ma famille, malgré des démonstrations solides, argumentées et appuyées sur des faits, tant l’emprise de cette idéologie est forte sur eux.
Je voulais également devenir journaliste jusqu’à présent,je prépare les écoles, mais devant la décrépitude du paysage journalistique français, je revois mes plans de carrières et envisage de tout lâcher.
Tout ça pour en arriver là. Pour ceux qui n’en ont pas conscience il ne faut pas parler à demi-mot. Oui aujourd’hui la société française, son Etat son totalitaire. Oui ils embrigadent la population et il faut en prendre conscience. Oui le socialisme est une idéologie totalitaire qui étouffe les consciences. Ce n’est pas parce que les formes démocratiques sont préservées que cela change quoi que ce soit. Au contraire ils avancent tapis et n’en sont que plus redoutables.
Il faut ouvrir les yeux, le totalitarisme est de retour.
Ce n’est pas non plus pour rien que l’Islam, qui disons le tout aussi clairement n’est qu’un totalitarisme moyen-âgeux en bien des points avance de plus en plus à visage découvert.
La société est prête à accepter la servitude et le lavage de cerveau.
La situation n’est pas préoccupante mais extrêmement grave.
En fait j’ai bien peur que ce ne soit déjà terminé pour les gens comme moi.
@ Francis, devenez journaliste, soyez habile et agile, au pire neutre, sinon il n’y aura que des crapules dans cette profession dont dépend notre civilisation. Résilience.
Je suis de droite, mais très loin de l’anarcho-libéralisme. Il n’y a pas de libéralisme sans état.
@Francis: j’ai bien lu votre texte. D’abord je suis étonné par votre jeune âge et votre belle maturité. Votre travail de recherche vous honore. Voici ma réaction (sans mauvais jeu de mot):
(1) “Dans la famille on vote à gauche toujours à gauche peu importe le programme et la réalité”. Lorsque vos réussissez dans la vie, la gauche sait comment faire pour vous en culpabiliser. Alors on devient de gauche pour se disculper et paraître “bon” aux yeux des autres genre “Excusez-moi d’avoir réussi et de bien gagné ma vie. C’est injuste”. Pour moi, il s’agit du début de l’inversion des valeurs.
(2) “j’ai découvert drzz, je ressentais une vague de culpabilité profonde (je ne plaisante pas) à chaque fois qu’un article me paraissait juste” – Voir (1). Francis, vous êtes un méchant facho et un mauvais esprit. Comment pouvez-vous trouver la moindre qualité à drzz? Z’avez pas honte de vous laisser séduire par de tels discours?
(3)”Je n’ai accepté mon néo-conservatisme et mon libéralisme que très récemment et (comme vous vous en souvenez peut-être car nous en avions discuté sur dreuz)”: curieusement, ce “coming-ou” m’a l’air plus pénible qu’un coming-out homosexuel finalement. C’est ce qu’on appelle le terrorisme et le totalitarime de la pensée unique.
(4)”Aujourd’hui encore il m’est impossible de débattre avec ma famille” – je connais ce sentiment. Mais en fait, vous leur faites peur. Vous devenez en plus un Libéral décompléxé, alors qu’il ne peut y avoir que des socialistes décomplexés.
Pour le reste, il n’y a rien à dire. Votre analyse est juste. Il y a trop d’état dans tout. Le problème, c’est l’état ou du moins le trop d’état. Les Libéraux veulent une gouvernance publique limitée aux domaines régaliens de l’état (à ce titre, ils se différencient très fort des Libertariens). L’état est un instrument de gestion de la vie en communauté dans le respect de l’individu, de la vie privée et des bonnes pratiques de gouvernance et ne doit jamais être une fin en soi. En Vieille Europe aujourd’hui, on dirait que payer des impôts est une des valeurs ultimes apportant le salut final. NON. Et la Liberté dans tout cela? Car il ne peut y avoir de vraie Liberté sans libertés économiques (liberté d’entreprendre, de gagner et d’assumer si on perd, et aussi liberté de disposer des fruits de son travail). Voilà le mot: le socialisme, lui, n’assume pas, sauf avec les biens, l’argent et la liberté des individus au nom de la brave collectivité. Vous penserez à moi lorsque, ainsi que chacun d’entre nous, vous serez réellement confronté à la fiscalité anarchique, omniprésente, pénalisante et liberticide de nos pays. Pour moi, être libéral ne signifie absolument pas protéger les multinationales dont le cynisme occassionnel peut effectivement et à juste titre agacer. Mais on a besoin d’elles: gros employeurs, elles sont en majorité aussi la preuve d’une grande réussite, même si elles décrédibilisent parfois le capitalisme qui fait toute notre richesse civilisationnelle.
@Thot Har Megiddo et @Mandrake
Je ne prône pas la fin de l’Etat loin de là. Il est vrai que mes commentaires peuvent porter à confusion sur ce point.
Un Etat tel qu’il existe aux Etats-Unis (du moins avant Obama) m’irai tout à fait.
Ce qui m’attriste c’est l’omni-Etat français et surtout la réaction de mes compatriotes qui lui demande encore d’augmenter son contrôle sur la vie de tout à chacun. Il est assez terrible de voir son pays marcher la fleur au fusil vers le totalitarisme “à la Orwell, 1984” comme vous le dites fort bien.
L’Etat est à mes yeux nécessaire dans son rôle de composant du cadre qui permet au libéralisme d’exister dans la réalité.
Je ne suis pas libertarien.
@Francis: personne ne vous dit que vous êtes libertarien et pour ma part j’ai bien compris votre conception des choses et la partage.
@Mandrake
Merci pour votre soutien.
Ce qui est dommage (le mot est faible, désastreux serait plus adapté) c’est de voir le peu de personnes qui condamne ainsi le socialisme dans sa structure et comme complice (de par sa nature même) de la montée de l’Islam en France.
La seule chose qui me fait espérer, c’est le fait que si un jeune homme comme moi a pu ouvrir les yeux sans autre aide que son propre esprit, beaucoup d’autres peuvent le faire aussi.
J’essaye de m’en persuader (mais je ne suis pas convaincu)
Bonjour Guy Millière,
Je ne prendrai pas parti car je ne suis pas assez informé, mais
que pensez-vous des arguments avancés dans l’article ci-dessous ?
http://www.theamericanconservative.com/blog/2012/01/04/another-long-war/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=another-long-war
Un article et un fil de discussion très intéréssants, je mets tout cela en favori
Je vais même aller plus loin qu’hier.
Hannah Arendt a défini (avec plus ou moins de bonheur) le totalitarisme à partir du nazisme et du système stalinien.
Pour résumer (très) grossièrement un régime totalitaire ne tolère rien d’autre que l’Etat en tant qu’entité indépendante.
Les entités indépendantes (individus, organisation) sont exfiltrées de la société par l’exil ou la destruction pure et simple.
Le reste de la société finit par accepter sa servitude en échange de sécurité, de confort et du droit de continuer à vivre(!).
Force est de constater que la France n’en est pas là (mais peut-être pas si loin qu’on en pense au passage).
Cependant tenant compte de l’évolution de la société, des progrès technologique on peut imaginer que le totalitarisme a lui aussi changé.
Regardons donc la France.
Nous avons un Etat qui contrôle l’Education Nationale; ses programmes, ses circulaires, sa structure du sol au plafond.
Cet Etat contrôle aussi la formation des professeurs à travers les IUFM, le CRPE, le CAPES…
La plupart des professeurs (mais pas tous attention) sont imprégnés d’une vision du monde qu’on peut qualifier de pré-socialiste; “L’Etat doit intervenir, on manque de moyens, une logique de concurrence, jamais!, des sanctions pour les mauvais professeurs, jamais!” sont des idées qui traversent littéralement le corps professoral.
Nous nous retrouvons donc avec un Etat qui prône son omniprésence et tient absolument à se rendre indispensable, y compris dans nos vies et nos têtes, et de très nombreux professeurs “intoxiqués” au socialisme français(désolé pour la caricature mais c’est loin d’être faux).
C’est cet ensemble qui va former les futurs citoyens de 4 à 18 ans, période pendant laquelle la plasticité du cerveau fait que manipuler et influencer les jeunes esprits est particulièrement simple.
Ces jeunes citoyens arrivent ensuite dans la société la tête pleine de l’idéologie socialiste (encore une fois désolé pour la caricature je dois simplifier pour ne pas faire un illisible pavé).
Quelques-uns s’en remettent, beaucoup continuent sur la voir qui leur a été tracée.
En effet la société française est aussi verrouillée.
De ces jeunes gens formés sous l’égide de l’Etat bon nombre vont rejoindre les administrations, le monde des médias.
Ils seront alors sous la direction d’hommes et de femmes souvent sortis des grandes écoles françaises (comprendre Science-Po, l’ENA, polytech) qui tout en ayant une qualité certaine dans leur enseignement finissent par faire rentrer dans ces encore jeunes et utopistes cerveaux qu’ils sont l’élite de la Nation, légitimes car les meilleurs à l’école (et aux billes).
Point ou peu de remise en question dérangeante, d’appels à entreprendre, qui pourraient sait-on jamais les amener à remettre en question le socialisme de masse à la française apprit depuis la maternelle.
Cerise sur le gâteau, la plupart des administrations et les médias sont aussi d’inspiration socialiste dans leur structure, leur mode de fonctionnement, bref leur “culture interne”.
On se retrouve alors avec le cocktail détonnant d’employés sincèrement socialistes pour beaucoup, travaillant sous la direction de patrons socialistes eux aussi dans des structures socialistes (encore une fois quelque peu caricaturé).
Résumons un peu.
Nous avons à ce stade une population correctement formée aux préceptes socialistes, qui par l’expérimentation, le vécu, l’arrivée des nouvelles idées, pourrait sortir de sa gangue.
Heureusement on a pensé à tout!
La structure administrative et médiatique est telle qu’il est impossible pour la majorité de la population de sortir de droit chemin tant elle va s’entendre répéter plus ou moins clairement tout au long de la journée que le socialisme c’est bien, que les autres idées c’est nul et que ,de toute façon, les libéraux c’est tous des débiles assoiffés de pouvoir prêts à écorcher vif le peuple.
Les citoyens français en viennent même à pratiquer l’auto-censure en marginalisant ceux qui pensent non-socialiste et qui ont le culot de réussir (“ah regardes-moi ces cathos, pathétique!; “ces juifs, tous les mêmes; “encore un qui s’est fait du fric sur le dos des autres”).
Ces éléments seront soit ridiculisés, soit exfiltrés à force de moqueries et vexations multiples.
Cependant il faut donner l’impression que, non la société française n’est pas régie que par des socialistes et que non le socialisme n’est pas la religion d’Etat.
Pour cela on organise des élections entre les différents partis socialistes français à intervalles réguliers.
Les français se rendent alors aux urnes pour élire celui qui a la plus belle montre.
Mise à part ça ils font grève de temps en temps pour réclamer encore plus de servitude et encore plus d’Etat car ils n’en ont pas assez.
En effet ils doivent encore se servir seuls à table et attendent avec impatience le moment rêvé de voir l’Etat se substituer à leurs bras.
Devant leurs demandes croissantes, l’Etat se presse de resserrer sa mainmise sur leur vie afin de pouvoir continuer à exister (car la seule raison d’exister de l’Etat français est justement l’Etat français) et ,sait-on jamais, d’étouffer dans l’oeuf les idées intelligentes qui pourraient apparaître ici ou là et remettre en cause son existence (idées du type: à quoi sert un Etat qui fossilise sa société, génère le ralentissement économique et sous prétexte de protéger sa population, la lobotomise?).
J’ai essayé de faire dans l’humour (un peu), j’ai aussi pris des raccourcis (je manque de temps) mais pour moi la conclusion est claire.
La France à réussi un grand tour de force; un auto-totalitarisme démocratique.
Personne dans ce pays je pense n’a l’intuition de vivre au sein d’un régime totalitaire, des dirigeants jusqu’aux enfants. C’est le système seul et comme un grand qui est parvenu à ce résultat en traçant sa route toujours plus profondément dans une société dogmatique. Voilà pour l’auto.
Pour le totalitarisme pas grand chose à ajouter, la France est l’Etat, l’Etat s’implique partout, aucune règle ne s’applique à l’Etat. Ajoutons que l’Etats s’arrange pour que toutes les idées (christianisme, judaïsme, libéralisme…) et toutes les organisations (Eglise…) qui pourraient remettre en cause sa mainmise, par des idées de liberté par exemple (la liberté? Beurk!) soit marginalisé au sein de la société et si possible mis dehors.
Enfin, démocratique, car le peuple (merci l’Embrigadement-Nationale) en demande toujours plus et que grâce au grand nombre de socialistes en France, notre parti unique peut de temps à autre organiser une consultation interne appelée; élection. Cela au yeux du monde fait de nous une grande démocratie ( ce qui prouve que le reste du monde est peut-être lui aussi un brin toc-toc)
J’ignore si ce principe d’auto-totalitarisme démocratique
a déjà été énoncé.
Sinon qu’en pensez-vous? La situation est-elle si grave que ça ou je caricature à l’extrême?
PS: désolé pour les fautes et la ponctuation j’ai assez peu de temps pour écrire ces lignes.
Pas mal raisonne du tout cher Francis .
Personnellement je crois que c`est bien pire que ce que vous dites car les medias tentent de cacher les debordements tyranniques de plus en plus nombreux crees par ce systeme socialisant entre autre par la racaille mais elle n`est pas la seule.
Quelqu`un a ecrit que la France etait le systeme communiste qui avait reussi.Je suis assez d`accord .Un systeme ou on n`a plus besoin de detruire physiquement mais ou`on peut pousser au suicide ou a l`exil les recalcitrants comme notre ami le professeur Milliere par exemple .
C’est Orwell. “L’Etat” n’est pas un pure esprit, mais sert les intérêts de son élite, comme pour le PCUS
@dominique
Ce que vous dites est vrai. De plus en plus il apparaît que la France a poussé le socialisme si loin qu’elle tendrait peut-être (et ce de plus en plus) vers un communisme aseptisé (le côté russe en moins dirons-nous) et déguisé.
Quid maintenant de la possibilité d’y changer quoi que ce soit?
Ouf ! J’ai suivi tous les commentaires !
Bravo à tous et une note particulière à Francis et Mandrake.
Francis par son age me rappelle les anciens qui à force de “matraquage idéologique” se sont éloignés (le mot est faible) de la religion.
Aujourd’hui j’observe un mouvement symétrique et constate une multitude de “Francis” dans le monde réactionnaire (attention, à distinguer du mot “facho” – que j’exècre -) ou neo-catho.
Oui à la réacosphère,
Non à la fachosphère.
Guy, continuez votre oeuvre de pédagogie.
Bravo René, moi j’ai laché le dernier tiers, j’ai triché en montant jusqu’en haut