Voilà une rare bonne nouvelle, dans ce climat de terrible gestion de l’Europe par les eurocrates, qu'il convient de célébrer.
La France compte – au moins – quarante grands patrons capables de faire gagner énormément d’argent à leurs entreprises, capables de personnellement s’enrichir, et capables de tracter l’économie moribonde de la France.
Heureusement qu’ils sont là, pour éponger les erreurs des chefs de cabinets ministériels, qui tiennent les Ministres par les couilles, et ont empêché Sarkzoy, dès le début de son mandat, alors qu’il avait un boulevard d’au moins un an, de faire les réformes qui nous auraient évité la panade.
37 milliards d’euros vont donc entrer dans la poche d’un grand nombre de petits et gros porteurs, qui ont placé leurs économies et leur confiance dans ces entreprises, ce qui a, en retour, aidé à financer leur développement, leur compétitivité et la santé de la France en général.
C’est ce qu’on appelle les vertus du capitalisme sauvage. Capitalisme parce que le capital de ces épargnants, ces français aux revenus très divers, a permis à ces entreprises multinationales de résister à la concurrence. Ce capital les a aidé à ne pas reculer, voire même à mener la vie dure à d’autres multinationales étrangères.
Ce capital bienfaiteur (pléonasme) a permis de ne pas appauvrir la France – à hauteur de leur contribution, et de préserver l’emploi.
Capitalisme sauvage enfin, parce que des dizaines de milliers de petits épargnants ont investi leurs économies selon leur bon vouloir, ont acheté et vendu des actions selon leur intérêt, selon leurs besoins, en toute liberté, en prenant des risques et en n'écoutant qu'eux-mêmes.
Ces 37 milliards d’euros vont à leur tour revenir sur le marché de la consommation, ce qui va contribuer, par le cercle vertueux dont seul le capitalisme a le privilège, à adoucir les fins de mois de nombreux français, à faire diminuer le chômage, et redonner un peu de dynamisme aux très nombreux bénéficiaires de cette manne.
L’autre bonne nouvelle, c’est que ces 37 milliards de dividendes ont représenté un placement à 4.45%. Ce bon résultat en regard de la sécurité que représente les placements dans les entreprises du CAC (un placement obéit à un mélange de trois critères contradictoires : liquidité, sécurité et rendement), encouragera encore plus de français à investir encore plus vigoureusement en bourse et à spéculer, ce qui soutiendra nos entreprises et les aidera à résister, à se développer, et à permettre à notre économie de ne pas sombrer.
Et cerise sur le gâteau, ces bons résultats vont également attirer les placements de cette grande finance internationale dont nous avons tant besoin ! (à condition, bien entendu, que nos haut fonctionnaires ne tuent pas cette poule aux œufs d’or qui paye les retraites et la sécurité sociale).
Comme jamais, nous avons besoin de ces très grands et moins grands patrons à la compétence et aux salaires colossaux. Nous avons besoin de ces grandes entreprises qui s’enrichissent, qui versent des dividendes, qui résistent aux bâtons dans les roues de l’économie placés là par le gouvernement.
J’encourage chaque français à allumer une bougie à la gloire de ces quarante grands patrons, mais aussi de tous les patrons de France qui donnent chaque mois à manger aux français, et qui payent la politique sociale et le salaires des fonctionnaires.
Ils sont, dans le contexte de grande crise où nous sommes plongés, des héros modernes au sens propre.
Ils tiennent l’économie à bout de bras. Ils financent les lois sociales – toutes. Ils créent l’emploi – tout l'emploi. Et c'est leur talent à eux et à personne d’autre qui permet aux candidats à l’élection présidentielle de construire un programme, et de faire des promesses aux français.
Ca ne durera hélas pas.
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
Là il faut arrêter de raconter n’importe quoi, au moins au sujet de deux d’entre elles; France télécom et la Société générale!
La SG est insolvable et pratiquement dégradée par les agences. Son action a chuté méchamment depuis 2009
France Télécom était en faillite vers le milieu des année 2000. Son personnel, celui qui nous installe, est en dessous de tout et les racines du service public en elle donnent encore de sérieux surgeons!
Alors me direz-vous, comment fait-on pour dégager des bénéfices? Et bien en manipulant les bilans, ce qui dans le cas des banques est facile puisque leur hors bilan se montait toutes banques confondues à 55.000 milierd de dollars en 2011!
Le scandale des bonus est étalé sous vos yeux et vous foncez bille en tête dans ce jeu de dupes des malfaiteurs du capitalisme?
C’est du pénal dirait des financiers connu!!!
Lehman aussi dégageait des bénéfices avant de mourir! Sans parler de GF global! Et de groupama qui a failli déposer le bilan cet automne…
TOUS les chiffres sont faux!!!! Sans parler des commandes d’état (Sur dettes bien sûr) qui représentent 40% du CA de l’entreprise moyenne française et probablement plus pour celles-ci.
C’est quoi votre “cabinet de consultants” ?
Je devine que Mélanchon est votre premier client.
Besancenot peut-être ? Bové alors ?
Vous êtes méchant, et tout ce qui est excessif est insignifiant.
Bâtissez une entreprise qui dure 40 ans, et vous viendrez faire de l’ironie.
Mais comme je n’ai pas à le justifier, ce qui serait facile, je cesserai donc la polémique.
Ce que j’exprimais était mon agacement à cause de la propagande actuelle en France sur la “performance” des sociétés quasi monopolistiques du CAC 40 dont la fiscalité est bien moindre que celle des PME et qui claironnent quand le bateau coule, car il coule et que la France à un rendez-vous le 18 janvier.
Ils devraient être modestes ces fonctionnaires-patrons. J’ai toujours considéré qu’un patron doit savoir qu’il peut faire faillite le lendemain, et donc demeurer réservé, ce que ces messieurs du CAC ne savent pas faire.
Non mais franchement “des heros modernes”…j’hesite entre les rires et les pleurs….c’est affligeant !!
Montrez votre apport personnel à l’économie française, et venez faire la morale. D’ici là, ravalez votre prétentieuse impertinence, et prenez des leçons de ceux qui vous soutiennent la tête hors de l’eau. Que cela vous plaise ou non, vous ne crachez pas sur les chèques de fin de mois.
je ne sais à qui s’adresse votre réponse, mais s’il s’agissait de moi, je vous direz les choses suivantes:
1. Je n’attends de chèques de fin de mois de personne, sauf de mes clients.
2. Ayant créé un cabinet de consultants en 1974 je n’ai jamais eu besoin de ces sociétés sauf des banques bien sûr et de France télécom qui m’est imposé au niveau du matériel.
3. Ils ne nous tiennent pas la tête hors de l’eau, ils nous la l’y enfoncent
Et bien relisez mieux : je parle aussi de vous, dans cet article.
seulement 37 milliards, c’est pas beaucoup mais il est vrai que les affaires ont été difficiles ces derniers temps. ils feront mieux la prochaine fois !!!!
Bonjour, je passe de temps à autre sur ce blog avec intérêt, mais quelque chose m’échappe ici; comment peut-on interpréter ainsi les derniers résultats du CAC 40?
Je n’ai rien contre les actionnaires, et ils ont le mérite de prendre des risques. Pourquoi ne pas leur distribuer une partie des bénéfices? d’accord…
Mais les grands patrons du CAC 40 en chevaliers blancs de l’économie française, laissez-moi rire !!!
– l’essentiel des bénéfices du CAC 40 va être utilisé pour améliorer les trésoreries, et surtout pas en investissements.
– le salaire des grands patrons augmente trois fois plus vite que celui des salariés
– les groupes du CAC 40 sont détenus en moitié par une centaine de personnes.
– l’emploi précaire augmente dramatiquement dans les groupes du CAC 40 (CDD, stages, temps partiel) jusqu’à y représenter un tiers de l’emploi.
– Les marges bénéficiaires de ces groupes augmentent, tandis que les licenciements progressent. On augmente la marge d’une part en travaillant sur la productivité, et d’autre part en compressant la masse salariale au maximum (et les crises sont une excellente opportunité pour ça)
– la bonne santé des entreprises du CAC 40 tient aussi à l’injection par l’État de plus de 30 milliards d’euros en deux ans
– La part des dividendes dans le partage de la valeur ajoutée est de plus en plus grande, et l’augmentation est rapide, contrairement à la part des salaires
– les revenus spéculatifs sont nettement moins imposés que les revenus du travail
Et le couplet obligatoire sur l’état qui met des bâtons dans les roues des entreprises alors que la France est un des pays les plus attractifs, contrairement aux discours habituels des politiques : voir http://www.lefigaro.fr/economie/2008/07/23/04001-20080723ARTFIG00271-la-france-bien-placee-en-europe-pour-l-attractivite-.php et http://economistes.blogs.liberation.fr/chiffrage/2007/06/attractivit-de-.html (même si ces articles datent un peu, la situation par rapport aux autres pays n’a pas changé).
J’ai beaucoup plus de respect pour les patrons de PME qui n’ont pas les facilités fiscales offertes aux grands groupes, et créent malgré tout de l’emploi, que pour les entreprises du CAC 40 qui bénéficient pour beaucoup de charges modérées et de marchés et marchés publics assurés.
Bref, je m’efforce de rester courtois, mais je suis en accord avec Damien, c’est affligeant !
P.S. Et une question sincère, si vous voulez bien y répondre malgré mes (lourdes) réserves sur votre article ; je ne comprends pas ce que vous évoquez dans le passage suivant, notamment sur le rôle des chefs de cabinets :
Heureusement qu’ils sont là, pour éponger les erreurs des chefs de cabinets ministériels, qui tiennent les Ministres par les couilles, et ont empêché Sarkzoy, dès le début de son mandat, alors qu’il avait un boulevard d’au moins un an, de faire les réformes qui nous auraient évité la panade.
Avez-vous des exemples, je ne vois pas du tout à quoi vous faites référence ?
Je vous réponds dans l’ordre.
– je n’interprète pas les chiffres : je n’ai pas examiné le bilan comptable de chaque société pour cela.
– les dividendes, ce sont des bénéfices distribués. Ils distribuent ce qu’il faut pour encourager les investisseurs à mettre leur argent chez eux, mais pas trop pour ne pas déséquilibrer leurs comptes d’actifs.
– Améliorer la trésorerie, c’est permettre à une entreprise de mieux résister lorsque le marché se raidit. C’est de la bonne gestion, cela évite de licencier ou de réduire la R&D. De plus, ne préjugez pas que l’utilisation des bénéfices servira à la tréso et pas à l’investissement : ces entreprises savent mieux que vous ce qu’elles doivent faire de leurs bénéfices, et personne n’a à leur donner d’ordres ou de conseils. Ce qu’ils font, ils le font forcément bien, sinon ils ne seraient pas là où ils sont.
– Si les salaires des grands patrons augmentent trois fois plus vite, c’est pour les retenir et éviter qu’ils ne partent à la concurrence.
– si l’emploi précaire augmente, c’est de la bonne gestion : c’est parce qu’il existe des contrats précaires, et qu’une entreprise a besoin de souplesse : si elle embauche en CDI pour un contrat de deux ans, qu’est ce qu’elle fait des salariés ensuite ? l’interdiction de licencier est une des causes du chômage : on se retient d’embaucher car on ne peut débaucher.
– si les marges augmentent et que les licenciements progressent c’est parce qu’il y avait trop de salariés pour exécuter les contrats et les engagements. Cela s’appelle de la bonne gestion qui permet de rester compétitif et d’éviter d’être dépassé par les concurrents. Compresser la masse salariale au maximum pour délivrer les services est le devoir de tout gestionnaire sérieux. Augmenter la marge également, et améliorer la productivité est une chose nécessaire pour lutter contre les concurrents, surtout ceux dont les salaires sont faibles.
– l’Etat n’a pas injecté 30 milliards. L’état n’a pas d’argent, l’état reçoit de l’argent de nous tous, ou bien il l’emprunte. Ces entreprises n’ont pas besoin de l’état pour emprunter. De quelle injection parlez-vous et à qui ?
– si les revenus spéculatifs sont moins imposés que les revenus du travail, c’est que les revenus du travail sont trop imposés. Il faut baisser les seconds, et non remonter les premiers, sinon la spéculation ira se faire auprès d’autres pays moins gourmands, et nous, nous regarderons passer le train.
– je n’ai pas besoin de lire la propagande du FIgaro, des uns et des autre sur la pseudo attractivité de la France, et si le couplet sur l’état qui met des bâtons dans les roues ne vous plait pas, étudiez le sujet vous même au lieu de lire le Figaro là dessus. J’ai été un homme d’affaire en France et aux Etats Unis pendant de nombreuses années, et je sais de quoi je parle. En France, on commence à payer des taxes avant même de faire son premier euro de bénéfice, sans parler de la monstrueuse paperasserie administrative qui oblige à employer des comptables improductifs pour simplement faire face à la lourdeur bureaucratique, et c’est sans parler des monstrueuses taxes sur l’emploi. Savez-vous qu’il est impossible, en France, de faire une chose aussi simple que calculer à la main le montant du chèque de salaire que vous devez donner à votre salarié à la fin du mois ? Savez-vous que la plupart des toutes petites entreprises ne comprennent pas bien comment on paye la TVA, tellement les fonctionnaires ont rendu la chose compliquées. Et c’est sans parler des taxes carbones, et des taxes de recyclage qui s’ajoutent aux calculs. Je pourrais continuer jusqu’à demain, tellement la monstruosité des formalités dépasse l’entendement.
Alors affligeant pour affligeant, c’est à moi d’être affligé de voir que des gens parlent de ce qu’ils ne connaissent qu’au travers de la propagande gauchiste de journalistes qui nourrissent leur haine des patrons et du profit à la lueur de livres d’inspiration keynésienne ou marxiste, écrit il y a plus de 70 ans, livres qu’ils n’ont pas compris, n’y connaissant guère plus que vous.
Quand à votre dernière question, je vous invite à réfléchir aux éléments suivants : quelle est la compétence d’un ministre qui passe de l’industrie à l’éducation ou à la santé ? Les haut fonctionnaires et la hiérarchie décisionnelle des ministères changent-ils lorsque le Président de la république change, ou restent -ils en place ? quand un ministre change ?
Merci de votre réponse argumentée.
– Je ne remets pas en cause le principe de dividendes. Comme je l’ai dit, les investisseurs prennent des risques et il est normal de les rémunérer.
– Améliorer la trésorerie c’est très bien, je suis d’accord. Par contre il n’y a aucun lien mécanique entre ce choix et le fait d’éviter de licencier.
Et c’est un fait que les investissements sont réduits à la portion congrue en période de crise, notamment pour rassurer les marchés.
« ces entreprises savent mieux que vous ce qu’elles doivent faire de leurs bénéfices, et personne n’a à leur donner d’ordres ou de conseils. Ce qu’ils font, ils le font forcément bien, sinon ils ne seraient pas là où ils sont. ». Je suis en effet loin d’être aussi qualifié que les spécialistes au service de ces entreprises, néanmoins, justifier les choix des entreprises par leur réussite comptable ne me paraît pas juste. Comme le dit Clément, Lehman Brothers ou Enron, malgré leur choix qui paraissaient judicieux étaient des colosses aux pieds d’argile.
– Je sais bien que le but des grosses rémunérations est d’éviter le débauchage des talents patronaux, mais les patrons du CAC 40, rémunérations fixes et en actions comprises, sont parmi les mieux payés d’Europe. Savez-vous que la moitié des stock-options européens sont détenus par de grands patrons français ?
– L’interdiction de licencier comme cause du chômage, d’accord, mais l’une d’elles seulement, et pas toujours déterminante. C’est vrai que des pays comme la Suisse sont plus flexibles et s’en sortent très bien, mais d’autres, à la législation tout aussi souple, ne s’en sortent pourtant pas beaucoup mieux, voire moins bien que la France (Royaume-Uni, Irlande, USA).
– Je comprends bien vos arguments sur la compression de la masse salariale, mais ce qui me dérange est qu’ils sont unilatéraux ; c’est le seul point de vue de l’entreprise. Vous me direz que c’est normal et que c’est l’entreprise qui crée la richesse, que sans elle il n’y aurait ni argent ni travail, mais les conditions de vie du capitalisme débridé au 19ème, avant le développement des codes du travail, sont-elles vraiment enviables ? Une masse de travailleurs réduits à la misère sur lesquels prospèrent les entreprises ?
Le but de tout entreprise est de faire du profit, pour son bénéfice propre, et sur le dos de quiconque le lui permet, ne nous leurrons pas. Je ne prétends pas mettre les entreprises en autogestion ni les nationaliser, mais si elles font des bénéfices mirobolants, c’est grâce aux patrons, aux actionnaires et aux salariés. N’y a-t-il pas une injustice à ce que ceux qui en profitent seuls soient les grands patrons, les actionnaires et les fonds de réserve ?
Et des entreprises comme Total ou LVMH ont de la marge avant de sombrer face à leur concurrents…
– L’État a injecté des milliards. Sous forme de liquidités pour les banques, de remboursements anticipés de créances, d’allègements fiscaux, de commandes publiques prévues sur dix ans et concentrées sur une année, ou de primes genre prime à la casse qui permettent de gonfler les carnets de commandes par incitation des consommateurs.
On est d’accord, ce n’est pas de l’argent « donné » par l’état aux acteurs économiques. C’est de l’argent prêté (à des taux très avantageux) ou dû plus tard. On espère simplement donner un coup de fouet en offrant sur de très brèves périodes d’énormes sommes dues sur des années ou des décennies. Cela dit, c’est bien l’État qui y est de sa poche.
– D’accord pour l’imposition excessive des revenus du travail. Cette différence entre travail et spéculation est à mon sens une anomalie, mais je ne prétends pas que c’est l’imposition du spéculatif qui doit rejoindre celle du travail et non l’inverse.
– Je vous rejoins sur les tracasseries bureaucratiques pour qui veut entreprendre en France. Cependant, globalement, la France est attractive – il est vrai que ces tracasseries ne touchent pas les membres du CAC 40 -. En 2009, le montant des investissements étrangers est plus élevé en France qu’en Allemagne, au Royaume-Uni, en Russie, en Inde, en Italie, en Irlande, au Brésil, au Canada, en Espagne,…etc., et vaut plus de 60% de celui des investissements effectués en Chine. Ce sont les chiffres de l’UNCTAD…
Dommage pour le Figaro, je l’ai moi aussi en piètre estime, mais j’imaginais vous faire plaisir en le choisissant comme source, plutôt que Libération ou Le Monde…
– Je n’ai aucune haine pour les patrons ou le profit, et je ne me reconnais pas du tout dans le portrait de ceux qui « parlent de ce qu’ils ne connaissent qu’au travers de la propagande gauchiste de journalistes […] à la lueur de livres d’inspiration keynésienne ou marxiste, écrit il y a plus de 70 ans, livres qu’ils n’ont pas compris, n’y connaissant guère plus que vous. ». Je trouverais agréable de pouvoir faire montre de quelques réserves sur les grands patrons « héros modernes au sens propre » sans me faire traiter de crypto-communiste (ou de communiste tout court) et d’ignorant.
Je sais qu’un ministre qui passe de l’intérieur au budget, à l’éducation,…etc. ne devrait pas être soupçonné de compétence. Mais les cabinets ministériels bougent beaucoup, hein, et nombreux sont d’ailleurs les dircab à suivre leur ministre lorsqu’il change de poste.
J’attendais plutôt des exemples d’obstruction des consignes présidentielles (parce que bon, les ministres dans un gouvernement qui n’est pas d’opposition on sait quelles sont leurs marges de manœuvre) par des hiérarchies de cabinets, que de vagues insinuations quant à la supposée volonté de ces cabinets de ne pas faire leur tâche exécutive.
Répondez-moi de manière imprécise s’il vous plaît de faire ainsi, mais alors ne me traitez pas de quelqu’un qui ne parle de ce qu’il connaît qu’au travers de propagande.
“justifier les choix des entreprises par leur réussite comptable ne me paraît pas juste. Comme le dit Clément, Lehman Brothers ou Enron, malgré leur choix qui paraissaient judicieux étaient des colosses aux pieds d’argile.”
Parce que vous trouvez juste de mentionner ces deux entreprises pour répondre à mon éloge – juste et méritée – du capitalisme et de la liberté d’investir ? Vous tenteriez de m’expliquer que la race blanche est pourrie parce que Breivik a fait un massacre que ce ne serait pas différent, et ces deux choix disqualifient l’entièreté des commentaires. Vous n’avez pas cité Apple, BMW, Swatch, LVMH, Google, Peugeot, ou Samsung, pour n’en prendre que quelques uns au hasard. Vous entrez dans une discussion sur les entreprises du CAC40 – en général, et leur résistance à la crise, sans la moindre comprehension du monde de l’entreprise, et pour en faire lieu, des valises de préjugés directement acquis de la propagande officielle sur la question.
Les français en général détestent le capitalisme et la liberté d’entreprendre sans même en comprendre les moteurs et les mécaniques. Que faire ? Les français qualifient de capitalisme sauvage ou de libéralisme dévoyé le système étatiste dans lequel vit la France. Que faire ?
Sauf que je n’ai jamais dit que Lehman Brothers et Enron prouvaient que le système boursier est pourri. Simplement que la réussite boursière ne garantit rien à elle seule. Je crois que l’on appelle cela un exemple; ça ne constitue pas l’argument.
Mais je vois que vous préférez me traiter de propagandiste ou aveuglé par la propagande plutôt que de répondre à mes objections (chômage et autres pays par exemple), ou aux chiffres que j’évoque (attractivité de la France par l’UNCTAD par exemple).
Je pensais qu’un échange était possible.
C’est dommage.
Non, un échange n’est pas possible du fait que vous ne comprenez pas la nature même d’un échange. Un échange ne consiste pas à chercher éperdument des arguments pour contredire la position de l’autre, mais l’inverse. Vous confondez échange et débat contradictoire.
Donnez des exemples véreux vous a discrédité, votre présentation spécieuse de “contre arguments” ne vous a pas arrangé. Votre immaturité en matière de compréhension de l’entreprise a achevé de vous disqualifier : je ne suis pas disponible pour éduquer au fonctionnement des entreprises celui qui, sans la comprendre, en critique ses choix. Autrement dit, vous avez débité trop de balivernes pour vous rendre sérieux. Et encore autrement dit, les balivernes que vous avez sorti ne viennent pas de votre réflexion mais de nos médias anti-capitalistes qui entretiennent une haine des patrons aussi irrationnelle que dépassée : nous ne sommes plus au début de l’ère industrielle. Je n’accepte pas, et je n’ai jamais accepté, le préjugé communément accepté que l’on doit à priori se méfier des décisions que prennent les patrons. Maintenant, si vous voulez vraiment vous éduquer, faite une étude comparé de l’entreprise en milieu suisse et en milieu français, et lisez Friedrich August von Hayek. Débat clos.
ça va, merci prof, on est pas débiles
A propos des salaires des patrons, je vais vous répondre ce que répond ma femme fonctionnaire quand on la “taquine” sur ses “privilèges : “le concours est ouvert à tous, passez-le”.
moi j’aimerai bien qu on parle aussi des artisans, des professions libérales, des p’tits patrons qui se démènent aussi pour faire tourner la machine souvent sur leurs fonds propres à leur début parce que les banques refusent de leur prêter du fric “vous êtes une personne à risque” gloup! même si ça fait des années que vous bossez à votre compte (re gloup) qui ne tombent JAMAIS malades (ou alors c’est grâve) parce qu ils ne peuvent pas se le permettre…et font ainsi faire des économies à la sécu…je ne vois pas ou les gars du CAC 40 sont des héros. Au contraire, les politiques de gauche comme de droite sont devenus leurs employés-lavettes et de toute façon c’est toujours à la classe moyenne de cracher au bassinet quoi qu’il en soit. Je ne suis pas contre le fait que des gens (ou actionnaires) qui prennent des risques soient rétribués; en revanche un peu plus de justice dans le paiement des impots sociaux par COMPARAISON entre le salaire d’un employé ou les émoluments d’un ptit patron et le C.A d’une grosse boite, un peu plus d’équité dans la distribution des richesses seraient tout à leur honneur! et puisque c’est la bourse qui nous a foutu dans la merde,pourquoi ne pas taxer même faiblement les opérations boursières en particulier la spéculation ? j ai rien contre la bourse, il nous faut de la liquidité mais tout de même ce foutage de gueule au détriment des plus faibles me donne envie de gerber…
La bourse ne fout personne dans la merde parce qu’elle ne le peut pas. “La bourse” n’a pas de volonté, pas d’envies, pas d’agenda. “La bourse” est un outil, un moyen comme le métro ou le téléphone. Relisez moi, je mentionne bien entendu les artisans, premier employeur de France, qui ont le tort de ne pas savoir, avec les petits patrons, utiliser le formidable levier de pression dont ils disposent.
Excellent article JPG et excellentes réponses aux commentaires, même si certains ne peuvent pas comprendre. Les lunettes idéologiques ne laissent passer que la lumière rouge (ou verte). Le reste du champ spectral leur est invisible.
“Ces 37 milliards d’euros vont à leur tour revenir sur le marché de la consommation”
Vous êtes sérieux ?
Une certaine partie de cet argent va être capté par des sociétés d’investissement et sera réinvestie: c’est exactement le contraire qui se passe, les gens consomme, les entreprises font des profits et ces profits reste dans la sphère financière sans revenir sur la consommation.
De plus en économie on nous apprend qu’en concurrence parfaite les profits sont nul et que c’est a ce moment que le bien être social est maximum. (niveau étudiant L1 …).
m’enfin bon ^^
c’est pas une mauvaise nouvelle vis a vis du reste de vos arguments (je ne suis pas stupide au point de ne pas les entendre 😉 )
Je pense que vous ne comprenez pas la circulation des capitaux. Si une partie de cet argent est réinvesti, ce qui arrive en permanence, les entreprises bénéficiaires de ces investissements, et c’était mon argument, vont être dopées par ces fonds. La “sphère financière” est une abstraction : toutes les sommes investies redescendent dans l’entreprise et donc dans l’emploi, dans la recherche, et donc dans la consommation.
Je ne comprends pas ce que veut dire profit nul, je trouve cette idée stupide. Celui qui a sorti ça n’a jamais vu le soulagement d’un chef d’entreprise face à son banquier qui prend connaissance de son bas de bilan positif, ni la couleur des chèques de distribution des bénéfices que le même dirigeant s’octroie.
Mon cher jean patrick, je suis soulagé de voire votre bon sens face a l’économie économique (comme ça que je nomme les recherches théoriques en économie),
Ici une parenthèse pour expliquer le profit nul vous sautez si vous voulez 😉
En économie un marché est en concurrence pur&parfaite (le must pour un marché) si elle respecte 5 condition:
_homogénéité du bien (un seul type de bien, toujours le même (genre des ford T noire et c’est tout), comme ça on peut comparer facilement.
_Une information parfaite (on connait tout sur tout, et bien entendu sur les prix( donc il y a une guerre des prix permanente sur le marché D’OU LE PROFIT NUL !))
_Atomicité des agents: pas de monopole oligopole ..; rien que des PME et des gens qui consomme, personne a de poids sur le marché
_pas de droit d’entré, on peut rentré sur le marché comme on veut (pas de R&D a faire pour rentré… (on voit les limites hein ^^)).
_enfin les facteurs de production sont interchangeable: je fabriques des grilles pain, le lendemain je peux fabriquer des fusée spatial avec les mêmes locaux, machines, gens ^^
On comprend pourquoi l’économie est si abstraite désormais ^^, bon ça reste un cas théorique et “parfait” (heureusement pour les économistes on peut faire de la concurence imparfaite (on est pas sauver pour autant !))
http://fr.wikipedia.org/wiki/Concurrence_pure_et_parfaite
Fin de la parenthése
et du coup je sais plus ou j’en était …
Ah si
Donc je reprend:
Vous me dites que
“Je pense que vous ne comprenez pas la circulation des capitaux. Si une partie de cet argent est réinvesti, […] Toutes les sommes investies redescendent dans l’entreprise et donc dans l’emploi, dans la recherche, et donc dans la consommation.”
je n’ai pas dénaturé le propos je pense,
En fait ce n’est pas exactement ça qui se passe:
les sommes obtenue ne quitteront pas la bulle financière, en effet elles seront réinvestie et attendront un retour sur investissement important, quitte a délocaliser l’usine (super on crée une consommation minime en chine !), voire la R&D (recherche bien souvent d’un profit de court terme (particulièrement vrai en France, suffit de voire les investissement en R&D de nos super patrons du CAC …)).
Ce que vous dite était (noté l’usage du passé) vrai il y a 20 ou 30 ans, mais désormais ce n’est plus cette logique d’investissement et de recherche qui prime, c’est une logique purement financière et quasi-cannibale.
Lisez autre chose que l’école autrichienne, ils semblent (je ne les aient pas encore lus, mais ça viendra) avoir de bonnes idées sur le fond, mais ce n’est plus adapté au monde moderne, on a changer de paradigme entre temps …
J’ajoute qu’en tant que futur entrepreneur je déplore ce changement de paradigme … (tout comme l’économie théorique me fait particulièrement rire ^^)
Donc je confirme, l’histoire de la concurrence pure et parfaite est une grosse daube pour endormir le chaland. Quand à la circulation des capitaux, si ceci était juste, il n’y aurait aucune raison pour les entreprises de chercher à être cotées en bourse, avec les immenses et coûteuses contraintes qui en découlent. L’entreprise s’introduit en bourse pour lever des capitaux, qu’elle reçoit bel et bien, et pour valoriser son entreprise, valorisation qui a un impact immédiat sur sa capacité d’emprunt, donc de recevoir de l’argent, qui …. sert à l’embauche, au développement, et donc à la consommation.