Publié par Ftouh Souhail le 5 janvier 2012
La Police tunisienne fait partie de l'héritage de la dictature et de la mentalité autoritaire qui l’ont rendue tristement célèbre. 
 
Elle censure depuis peu les images des nouvelles immolations en série, afin d'éviter un nouveau "printemps". 
 
Au moment où l’on croyait que ce genre de pratiques était révolu et qu’on pouvait aspirer à une presse libre dans un pays démocratique, nous revoilà, de nouveau, confrontés aux mêmes méthodes de la Police de la terreur.
 
Une dizaine d’enseignants ont été agressés mercredi 4 janvier 2012 devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, alors qu’ils protestaient contre l'occupation illégale et illégitime de la faculté des lettres de la Manouba.
 
Ces enseignants agressés par la police tunisienne réclament des autorités la reprise des cours, et la fin du sit-in, qui dure depuis plusieurs semaines, par des islamistes du courant salafiste. Les négociations et tractations n’ont, jusque-là, abouti à aucun compromis et le bras-de-fer entre les défenseurs du Niqab, l’administration et le corps enseignant continue.
 
Incapable d’évacuer les lieux de la faculté de Manouba occupée par des jihadistes radicaux, la police a trouvé plus facile de s’attaquer aux enseignants, étudiants et journalistes, qui réclament le droit de retourner à la faculté. Le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas non plus tenu ses promesses et la situation se trouve toujours au point mort.
 
La manifestation devant le ministère de l'Enseignement supérieur a été réprimée par l’intervention violente des forces de l'ordre. 
 
Des policiers en civils sont intervenus pour essayer d’éloigner le corps professoral et les journalistes, en usant de la force.
 
Deux journalistes ont été agressées. 
 
Maha Ouelhezi, de WebManagerCenter, a été interdite de filmer, et son appareil photo a été jeté violemment par terre.
 
Sana Farhat (du quotidien Le Temps) a été frappée et traînée par les cheveux, sa caméra et sa carte de presses arrachées, alors qu’elle les tenait à la main pour montrer son identité. Après un long moment, elle put reprendre sa carte et son appareil, après suppression des séquences de violences.
 
Le rapport de force est en faveur des islamistes. 
 
Il suffit d’une poignée d’islamistes pour paralyser l’université tunisienne. Le gouvernement est aux abonné absents, quand il s’agit de dégager ces inconditionnels du niqab saoudien. Il ne veut pas réagir, laissant les barbus prendre le dessus et islamiser les universités, en dépit des protestations des jeunes qui veulent faire leurs études dignement.
 
Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Ftouh Souhail pour www.Dreuz.info

 

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